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Merci à Net Galley et aux éditions Les escales de m'avoir permis de découvrir ce roman avant sa sortie :)
Je suis un peu ennuyée car je n'ai pas accrochée plus que ça avec ce livre.
La maison des Turner est une saga familiale, qui met en scène une famille afro-américaine composée de treize enfants.
En théorie ce roman devait me plaire, malheureusement je me suis perdue dans ce livre !
Trop de personnages, trop d'allers et retours entre différentes époques font que je n'ai pas vraiment aimé ce roman.
Je m'y suis perdue, et j'ai peiné à le lire, puisqu'il s'est passé presque un mois entre le début et la fin de la lecture !
Je mets deux étoiles et demie, il ne se passe pas assez de choses pour moi, cette saga familiale est un peu trop plate pour moi.
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Viola, la matriarche de la famille Turner, est gravement malade et depuis quelques mois, elle a dû quitter la maison de Yarrow Street pour aller habiter chez son aîné, Charles. Depuis, ses treize enfants essaient de trouver une solution pour cette maison où ils ont vécu et grandi. Certains voudraient s'en départir, car elle est trop hypothéquée, d'autres ne peuvent se faire à l'idée de s'en défaire étant donné tous les souvenirs qui s'y rattachent tandis que certains pensent à mettre le bulldozer dedans.

Francis, le mari de Viola, est décédé, mais il semble encore bien présent dans la vie de la famille Turner. Et bien évidemment, il y a le fameux fantôme qui semble revenir hanter la vie de Cha-Cha. Alors qu'il croyait que le fantôme était rattaché à la maison de Yarrow Street, celui-ci semble maintenant le suivre un peu partout. de son côté, la benjamine de la famille, Lelah, vit avec ses propres démons. Elle est accro au jeu et toute sa vie semble s'effondrer. Elle se fait expulser de son appartement et n'a plus d'endroit où habiter. Retour à la case départ, elle revient habiter dans la maison familiale à l'insu de tous malgré qu'il ne reste presque plus rien dans cette vieille maison! de son côté Troy tente par tous les moments d'obtenir la maison en jouant de ruses afin de l'acquérir en cachette de ses frères et soeurs. Il va même jusqu'à manipuler sa pauvre mère!

Une bonne partie de l'intrigue tourne autour de cette maison qui a vu des jours meilleurs. À l'occasion, l'auteure retourne sur les pas du passé afin de nous aider à nous faire connaître le père et la mère Turner ainsi que les liens qui les unissent à cette maison, ce quartier, cette ville.

Détroit nous est donc raconté via la famille Turner. Cette ville où prédominait et prédomine encore aujourd'hui, le racisme ainsi que les impacts que cela a sur la communauté. C'est probablement le seul élément qui m'a réellement touchée au cours de ce récit.

J'ai eu beaucoup de difficulté à adhérer aux personnages, surtout à celui de Cha-Cha. Son fantôme et toute l'histoire qui tourne autour m'ont semblé tellement hors propos. J'aurais plutôt préféré apprendre à connaître un peu mieux les autres enfants de la famille. Quant à Lelah, je me suis attachée à elle et je désirais tellement qu'elle réussisse à se sortir de ce cycle infernal de la dépendance au jeu...

Je crois que j'aurais également préféré un récit chronologique afin de mieux comprendre la famille Turner. L'auteure m'a perdue avec ses allers-retours sur le passé. Bref, j'ai remarqué plusieurs défauts à ce roman, dont de multiples longueurs. J'ai beaucoup de difficultés à cerner le message que l'auteure voulait nous transmettre via ce récit.

Lien : http://alapagedesuzie.blogsp..
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La maison des Turner, c'est l'histoire de la famille Turner et des treize enfants qui la compose. Cette famille a grandi à Détroit, dans une maison de Yarrow Street. Cette maison retrace leur histoire : l'installation de la famille, la naissance des enfants et petits-enfants, le décès du père, les événements plus ou moins incroyables qui ont pu s'y dérouler, mais aussi la dégradation du quartier. Aujourd'hui, alors que la mère de cette fratrie ne peut plus vivre seule, qu‘un emprunt ne rend pas les finances familiales florissantes et que la maison ne vaut plus grand chose, la décision quant à cette demeure devient difficile. La crise des subprimes les prend à la gorge, et de Chacha, le frère aîné et nouveau patriarche de la famille, à la dernière, Lelah, ce sont toutes les complexités des relations d'une famille nombreuse qui nous sont présentées.

Ce roman a une certaine force liée à une écriture maîtrisée, accessible et sobre. L'auteur nous dépeint au travers d'une galerie de portraits de personnages aussi attachants que différents une société en pleine mutation, une ville et certains quartiers en pleine transformation, une précarité inhérente à une ville industrialisée qui subit de plein fouet une crise qui la laisse démunie. La famille Turner en subit également les conséquences.

Mais l'auteur nous présente aussi des thèmes universels comme la famille, l'amour, le temps passé, présent et à venir. Les personnages sont chacun très différents, et ont des vies bien éloignées les uns des autres. Heureusement que l'auteur nous propose en début de roman un arbre généalogique, au risque de s'y perdre. Par contre, il reste dommage que, proposant un tel nombre de personnages, elle ne se soit cantonnée à ne suivre que trois d'entre eux.

Ce qui est également intéressant, c'est que l'auteur nous dépeint la ville de Détroit et son évolution au fil du temps, la ségrégation – et cette famille noire peut en témoigner – les crises à répétition qui voient une désurbanisation de la ville et une pauvreté de plus en plus marquée, liée à la création de ghettos plein d'insécurité. Si c'est bien l'histoire d'une famille à laquelle s'attache ce roman, c'est aussi celle de la ville, et c'est ce qui rend ce roman intéressant.

Malheureusement, je ne suis pas parvenue à entrer dans ce roman. L'écriture a beau être agréable, les personnages plutôt intéressants, j'ai eu du mal à m'intéresser au destin de cette maison et de cette famille. Pourquoi ? C'est difficile à dire. Peut-être quelques longueurs, de longs chapitres qui viennent présenter un moment d'un personnage mais dont j'ai eu du mal à voir l'intérêt. Ou peut-être que ce n'était pas le bon moment pour moi de lire ce roman. Mais sans conteste, je vois la beauté de ce roman, sa force dramatique, sans avoir réussi à y avoir été sensible.

Un roman très beau, donc, bien écrit, sur une famille complexe, une maison pleine de souvenirs et une ville en pleine mutation, qui ne m'a malheureusement pas émue. Dommage.
Lien : https://breveslitteraires.wo..
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Detroit, 2008. Confrontés à la maladie de leur mère et à la crise financière, les treize enfants Turner doivent se résoudre à se débarrasser de la maison familiale. Nous plongeons ainsi dans l'histoire de cette famille, à travers différents personnages et différentes époques qui s'entremêlent : depuis le père, Francis, qui quitte sa campagne en 1944 pour venir chercher du travail à la ville, jusqu'aux enfants, en 2008, qui ont chacun leur vie et leurs propres problèmes. On voit à quel point la vente de la maison, cette maison qui est leur point d'attache et le lieu de tous leurs souvenirs d'enfance, suscite des réactions très différentes chez les enfants. Les relations entre les enfants sont d'ailleurs très bien décrites par l'auteur : mélange de jalousies, de petits conflits et d'une solidarité et d'un amour pourtant indestructibles. Les personnages sont extrêmement attachants, tous d'une façon différente : le père et les démons du passé qui le hantent, la mère qui mène son monde malgré l'âge et la maladie, l'aîné accablé par les responsabilités, et la benjamine paumée et à la dérive. le roman est aussi une peinture de l'Amérique sur près de six décennies : de la situation des noirs dans les années 1940, jusqu'à la crise financière et immobilière de 2008. Un très joli roman familial, plein de tendresse. On s'attache à cette famille et à leur maison, qui est le ciment de leur unité et qui a vu défiler tous leurs petits et grands drames mais aussi tous leurs petits et grands bonheurs.
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Après 127 pages j'abandonne.
je n'aime pas le style que je trouve sans relief. je n'ai aucune sympathie pour les membres de la famille Turner. Je trouve la narration confuse. bref rien ne me plait, mais que cela ne vous arrête pas.... lisez et au travers de vos critiques je changerai peut-être d'avis
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J'ai entamé la Rentrée Littéraire 2017 avec ce livre, que j'ai reçu lors d'un masse critique de Babelio!
Je remercie donc vivement celui-ci, ainsi que les éditions Les Escales pour l'envoi de ce premier roman.

J'ai passé un bon moment avec ce livre. J'aime beaucoup les histoires de famille, ce n'est pas nouveau, c'était donc une certaine valeur sûre. Mais je crois bien que le cadre de la famille est une première pour moi : famille noire américaine dans les années 1950 à 2008, je n'en avais encore jamais lu. Je suis donc ravie d'avoir pu le faire.

Excellente idée d'avoir mis un arbre généalogique au début, cela aide vraiment à se retrouver, surtout lors des réunions familiales.

Je viens d'une famille nombreuse – 5 frères et soeurs -la dynamique de ce genre de famille m'est donc connue. Mais ici, on multiplie par deux. 13 enfants! C'est impressionnant (mais comment faisaient les parents niveau fatigue?!?).
Je me suis reconnue dans plusieurs situations (les réunions de famille qui prennent des heures où souvent, on ne décide pas grand chose, les appels dans la fratrie ou cela part dans tous les sens, les fêtes de famille bruyantes, géniales et épuisantes…), c'était donc assez plaisant à lire.

Par contre, j'ai trouvé que cette famille collectionnait quand même les…problèmes et autres addictions. Ils sont très nombreux bien évidemment, mais ils ont quand même pas mal de soucis, sont beaucoup un peu névrosés sur les bords, il y a peu de membres épargnés. Je me demande si je vis dans un monde de bisounours, ou si ce n'est pas tout à fait crédible.



A chaque début de chapitre, on change de narrateur et on suit un des enfants Turner dans son quotidien. C'est écrit à la troisième personne et le narrateur est omniscient, même s'il se centre particulièrement sur un des enfants.
J'aurais aimé en savoir un peu plus sur les autres membres de la famille, plutôt que de se concentrer surtout sur Charles, Troy et Lelah, qui vont être les trois personnages dont on va vraiment suivre la vie. Soit l'aîné et les deux derniers.

Ce sont des adultes qu'on suit, qui sont parents, voir même grands-parents pour certains. Ils ont déjà plusieurs décennies de boulots derrière eux, ils sont installés dans une certaine routine, ou au contraire, se débattent dans leurs problèmes financiers ou sentimentaux et leurs désillusions.
Mon principal problème est que je ne me suis attachée à personne en particulier, ce qui est dommage.

Mais il y a plusieurs réflexions intéressantes et belles sur le temps qui passe, la famille, l'amour…l'écriture est plutôt agréable et soignée, ce n'était pas une lecture compliquée, j'avais tout de même envie de savoir la suite.

J'aurais aimé avoir la réponse à plusieurs questions non résolues : pourquoi Charles traitait Troy de cette manière enfant? Que va-t-il arriver à la maison? Et bien évidemment, l'histoire du fantôme en lui-même, que je trouve écrite de manière intéressante, mais pas satisfaisante à la fin.

Avec ce roman, on se rend compte de la manière dont la ville de Detroit a évolué.
C'est intéressant et assez dramatique d'ailleurs : Quand Viola et Francis arrivent dans cette ville, la ségrégation vit ses derniers beaux jours et ils se battent pour sortir de la misère et entrer dans la classe moyenne.

Mais tous ses efforts sont vains, puisque la crise industrielle arrive et la région qu'on appelle la « Ceinture de rouille » (Rust-belle à cause de toutes les industries lourdes qui faisaient vivre tout le coin et qui, après la guerre ont périclitées) sombre dans la pauvreté et la dés-urbanisation. Les plus riches quittent la ville, certains quartiers se transforment en ghettos, le racisme et la violence sont la norme…la joie quoi.

Et le coup de grâce arrive avec la crise des subprimes qui vient enlever tout espoir immobilier pendant un long moment.
Ils se retrouvent donc à nouveau à la limite de la pauvreté, dans l'impossibilité de racheter le prêt de la maison, l'impossibilité de la vendre sans le faire à perte…bref, c'est assez désespérant.
J'ai tout de même l'impression que l'autrice aime cette ville, qu'elle décrit avec lucidité, mais tout de même de la tendresse, surtout quand elle parle de cette vieille maison. C'était assez touchant.

Forcément, il est difficile de prendre une décision rationnelle quand on parle de la maison de son enfance. La garder, s'en débarrasser? C'est loin d'être une question facile et devoir prendre une décision à 13 ne facilite pas la tâche.



————————————————-

Une lecture agréable donc, une histoire familiale dans un contexte intéressant et contemporain. Un premier roman réussi, je le conseille, on passe un bon moment (mais ce n'est pas la lecture du siècle ou même du mois). A voir pour son prochain livre si elle en fait un.
Lien : https://writeifyouplease.wor..
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J'aime beaucoup les histoires de famille, elles sont souvent génératrices d'émotions diverses et j'avais bien envie de cela quand je me suis plongée dans La maison des Turner, premier roman d'Angela Flournoy.

L'auteure s'est sans doute inspirée de la famille très nombreuse de son père pour écrire cette saga. Son père, tout comme Cha-Cha, l'aîné des Turner, a douze frères et soeurs. Oui douze. Comme j'ai un mal fou à retenir le nom des personnages des romans que je lis – quand je raconte un livre, les prénoms se transforment souvent en « la fille », « le mec », « le méchant » ou autre « tueur psychopathe » – vous vous douterez bien que je n'ai pas retenu beaucoup de noms. Et j'ai même failli noter les caractéristiques de certains personnages, car il m'est souvent arrivé de me demander qui était Brianne déjà, ou Lonnie (d'ailleurs, je ne suis même pas certaine qu'un des frères s'appelle Lonnie, en tout cas, l'un d'entre eux à un nom dans ce genre-là…).

Rassurez-vous, vous n'aurez pas à retenir les caractéristiques de tous les membres de la fratrie Turner, il n'y en a vraiment que six qui vivent encore à Detroit.

Viola, la maman, est en convalescence chez son fils et les enfants doivent trouver une solution pour la maison dans laquelle ils ont grandi. Elle ne vaut rien, elle vaut surtout bien moins que ce qu'ils doivent encore à la banque pour pouvoir la garder.

Avec cette histoire de maison ressurgissent des souvenirs, des fantômes surtout. Enfin plutôt un fantôme, celui qui pourchasse Cha-Cha depuis son enfance. Et des démons aussi. L'alcool, le jeu…

La maison des Turner est un roman agréable à lire. J'ai apprécié certains personnages, notamment « le grand frère », « la plus grande soeur » et « la petite » – Cha-Cha, Marianne et Lelah si je ne me trompe pas. En revanche, je m'attendais à plus d'émotions et je suis un peu déçue.
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Francis le père, en 1944. Il quitte le Sud direction Détroit. Il espère pouvoir devenir pasteur mais ne trouve que des petits boulots. Il préfère boire ses maigres salaires plutôt que d'envoyer de l'argent à sa femme, qui en plus de s'occuper de Cha-Cha leur fils ainé, doit se mettre au service des blancs pour subsister.

Détroit en 2008. Viola vit chez Cha-Cha. Sa maison n'est pas fini de payer et elle doit encore 40 000$ à la banque. Pourtant la crise des subprimes est passée par là et la maison ne vaut désormais pas plus de 4 000$ à la revente. La moitié de ses 13 enfants se réunissent pour essayer de trouver une solution. Troy, vétéran et désormais policier, essaie de magouiller. Lelah la benjamine tente de surmonter son addiction au jeu.

Nous allons naviguer entre ces deux périodes, entre passé et présent pour comprendre ce qu'il est advenu de cette famille unique et pleine de vie. Des épreuves et des moments de joie vécus par une famille aux liens familiaux qui parfois se distendent, mais aussi en toile de fond les grandes questions qui minent l'Amérique : le racisme, le rapport aux forces de l'ordre pour la population noire, les addictions au jeu ou à l'alcool, le chômage…

Je n'ai malheureusement pas réussi à me laisser emporter dans ce récit. Je n'ai pas trouvé le côté drôle promis par le bandeau, et pour une saga familiale d'une famille de 13 enfants, toute la lumière est prise par l'aîné et la benjamine, laissant les autres membres bien trop à l'écart. le parcours de vie des parents est ce qui a le plus retenu mon attention, comme un témoignage de ce qu'était l'Amérique des années 50 pour un couple noir. Mais ces passages sont trop peu nombreux et on ne voit guère où l'auteur veut en venir pour le reste. À moins peut être de considérer que le vrai personnage de ce roman est la ville de Détroit, de son épanouissement industriel à son déclin le plus total.

Bref, une lecture qui ne m'a pas convaincue, même si je remercie Les Escales et Netgalley pour cette occasion.
Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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Viola la matriarche des Turner (13 enfants, une flopée de petits enfants et arrière petits-enfants) voit sa santé décliner et l'aîné de ses fils, Charles dit Cha-Cha rassemble la famille pour décider du sort de la maison familiale. Las, nous sommes à Detroit, la crise des subprimes a sévi, la maison ne vaut plus rien mais les avis sont partagés car certains sont très attachés à cette habitation où il sont tous grandi.
Une vingtaine d'années sépare l'aîné des enfants de la petite dernière, Leah,et ce sont surtout à ces deux personnages que va s'attacher le récit .Alternant passé et présent, nous découvrons aussi au passage des épisodes marquants de la vie du patriarche, décédé bien avant la réunion familiale, qui a su quitter sa campagne pour venir s'installer en ville.
De 1944 à 2008, c'est donc la vie, les épreuves, les joies de toute une famille noire que nous découvrons par le biais de personnages attachants qui ont su me séduire même si je ne suis pas une fan absolue de sagas familiales. Un grand plaisir de lecture à ne pas manquer.
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Il s'agit d'une fresque familiale. du moins, elle se présente comme telle. Dans les faits, nous allons bien sûr rencontrer une famille complète, mais nous allons suivre quasi exclusivement trois des frères et soeurs. Sur onze. Onze enfants, vous m'avez bien entendu. Je ne sais pas comment le corps de cette femme a tenu.
Nous rencontrons donc l'aîné, la petite dernière et plus brièvement, un des plus jeunes.
Comme dans beaucoup de récits du genre, ce dont ce livre va nous parler, cela va être de construction individuelle, mais aussi du poids de la famille et de nos parents (au sens large) sur nos vies.
Régulièrement, on va avoir affaire à des flashbacks mettant en scène les parents, leur rencontre, leur vie avant l'arrivée des enfants. Comment ils se sont retrouvés à cet endroit, dans cette maison. Quels étaient les enjeux.
Je me rends compte que je ne l'ai pas mentionné, mais il s'agit d'une famille afro-américaine. Si j'en parle, c'est que cela va avoir son importance. La vie de chacun est assez dramatique, entre les parents qui ont dû vivre séparés, ont été confrontés à diverses formes de racisme, et les enfants tous plus paumés les uns que les autres.
C'est un récit dans lequel j'ai eu du mal à me plonger. Je me suis beaucoup demandé pourquoi, car il y avait plein de points positifs. Mais la réponse est assez simple : tout était très symbolique. Trop, en fait. Métaphores, allégories, tout prête à l'interprétation, tout est un symbole de quelque chose. Je crois qu'il y en a eu trop pour que ça garde du sens pour moi. Au final, j'ai eu un ressenti de "trop travaillé".
Commençons donc par la maison, celle qui donne son nom au livre. C'est par elle que débute l'histoire, puisqu'il est question de savoir si on la vend ou non (il y a un sombre imbroglio financier que j'ai eu bien du mal à comprendre). La décision revient aux enfants, le père étant décédé et la mère trop malade pour continuer à vivre seule. C'est le fils aîné qui enfile donc dans les habits du patriarche, et se sent investi de la mission de tout faire au mieux non seulement pour sa famille nucléaire, mais aussi pour ses frères, soeurs, neveux et nièces.
Cette maison, que tous les plus grands ont voulu quitter au plus vite faute de place, va être au coeur des enjeux : il y a ceux qui la détestent, ceux qui la chérissent, ceux qui en ont besoin, ceux qui veulent s'en servir pour se prouver quelque chose à aux-mêmes ou aux autres. Dans la résolution de ce qui adviendra de cette maison, on sent bien très vite que c'est l'unité de la famille - ou son éclatement - qui se joue.
Bon, OK, on a donc une maison hautement symbolique en terme de construction et d'image de soi dans la famille, pas de quoi me faire peur, c'est même plutôt assez classique (représentation physique des souvenirs et de l'enfance).
Oui, mais là-dessus, tu ajoutes un fantôme. Oui, voilà. J'avoue que là, à ce stade de ma lecture, j'ai été carrément sceptique. Bref, le fantôme pourchasse donc le frère aîné. Ça avait commencé justement dans la fameuse maison, mais voilà qu'il refait surface après des années de silence. Au moment où l'unité de la famille est en jeu du fait de la maison donc. Encore une fois très métaphorique, tout ça.
Tout le monde surnage dans cette famille, en essayant de se donner une assurance qu'ils sont loin d'avoir, en essayant de faire bonne figure.
Au final, ce récit est probablement très profond et peut sûrement s'avérer très émouvant, mais j'en garde davantage un souvenir un peu confus qu'autre chose, tout simplement parce que je n'ai pas réussi à rentrer dedans...
Lien : http://delaplumeauclic.blogs..
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