Citations sur Capitaine Rosalie (23)
Et chaque jour, ma mission avance. Chaque jour, je suis à mon poste, Capitaine Rosalie, au fond de la classe, en embuscade sous les manteaux. Je regarde les inscriptions sur le tableau noir comme si c’était un plan de bataille. J’essaie de me souvenir de tout. Je recopie des petites choses dans les dernières pages de mon cahier.
Personne ne s’occupe de moi. Les grands m’ont oubliée. je suis devenue un manteau gris accroché au milieu des autres.
Personne ne s’occupe de moi. Les grands m’ont oubliée. je suis devenue un manteau gris accroché au milieu des autres.
Il faut tout espérer.
Mort en héros au combat.
Il y a une phrase soulignée qui dit: Ici, il pleut du fer et du feu.
Les semaines se ressemblent. De temps en temps, la nuit, j’ouvre ma fenêtre et je me penche pour écouter. Je tends l’oreille. Je me demande si je pourrais entendre le bruit de la guerre, très loin, derrière les chiens des fermes.
La cuisine est toute repeinte en or par la flamme de la bougie. Je vois ma mère. Je me redresse sur ma chaise. Elle a le visage que j’aime. Celui des jours fragiles. Elle reste debout devant la table. [...] Elle fait un pas, me prend dans ses bras et je pleure avec elle.
La cuisine est toute repeinte en or par la flamme de la bougie. Je vois ma mère. Je me redresse sur ma chaise. Elle a le visage que j’aime. Celui des jours fragiles. Elle reste debout devant la table. [...] Elle fait un pas, me prend dans ses bras et je pleure avec elle.
Cette fois, le coup semble atteindre son but. Panique dans les rangs ennemis. La barricade ne tiendra pas longtemps devant une petite fille qui pleure. Mais il me faut des renforts.
Quand la classe s'assied enfin, je fais semblant d'être ailleurs, dans mes pensées, alors que je suis parfaitement concentrée. Je suis le Capitaine Rosalie, infiltrée dans ce peloton, un matin d'automne 1917. Je sais ce que j'ai à faire. Un jour, on me donnera une médaille pour cela. Elle brille déjà au fond de moi.
Les semaines se ressemblent. De temps en temps, la nuit, j'ouvre ma fenêtre et je me penche pour écouter. Je tends l'oreille. Je me demande si je pourrais entendre le bruit de la guerre, très loin, derrière les chiens des fermes...
On m’a dit que que les soldats se cachent avec des fougères cousues aux genoux, des regards rêveurs, des chansons que je fredonne pour avoir l’air d’une petite fille.
"Mais je suis un soldat en mission. J'espionne l'ennemi. Je prépare mon plan."
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Capitaine Rosalie
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