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3,6

sur 358 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
***
Ce livre ne se raconte pas, il se ressent... Timothée de Fombelle nous offre ici de manière poétique ses réflexions et ses souvenirs d'enfant. Il nous emmène avec lui à la recherche de ce monde perdu mais qui sommeille en chacun de nous. Une odeur, un objet, un air de musique : tout est propice aux doux souvenirs et aux rêves que nous chérissions.
Une lecture apaisante, mais qui, je l'avoue, m'a moins charmé que les romans jeunesse qu'il a l'habitude de nous écrire...
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J'étais sûre d'aimer ce livre, tant je suis sensible aux souvenirs d'enfance que ce soient les miens ou ceux des écrivains.
J'y trouve en général, une phrase, un mot, une sensation qui me renvoie à l'âge de mes jeux, de mes rires, de mon insouciance.

En ouvrant le livre de Timothée de Fombelle, j'étais dans cette attente et j'ai du mal à exprimer ma déception car je ne sais pas vraiment pourquoi ce texte m'a laissée indifférente.

Malgré une écriture élégante parfois teintée de poésie, les mots ne m'ont pas touchée.
J'ai eu l'impression que l'auteur évoquait des souvenirs sans vraiment avoir envie de les partager avec son lecteur.


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Moi aussi j'ai reçu l'invitation de Timothée de Fombelle. On peut frémir de recevoir une invitation à rentrer dans le domaine de l'enfance d'un ami. J'ajouterai l'enthousiasme de Claire Julliard de traverser ces territoires perdus que nous portons tous en nous. Je la vois la chambre des grands-parents devenue une tour de contrôle, celle de son univers mais nous n'y sommes si peu promenés.


L'auteur a ouvert beaucoup de portes sur la nature sur ses grands-parents mais pas concrètement et en utilisant des formules souvent très lâches, je cherchais l'enfance entière, celle qui s'attrapait et bougeait entre les mains, c'est bien vivant avec les coudes pointus avant de retourner jouer quand les parents se disputent. Une fois encore je n'ai pas été invité à en savoir plus sur cette enfance entière.


Oui j'ai pu vous suivre au décès de votre grand-mère, mais je cherche en vain l'émotion qui pouvait déborder d'un enfant qui fut invité à pénétrer dans cette tour de contrôle et apprendre ce qu'elle racontait, ce qu'elle aimait, ce qu'elle avait adoré votre belle grand-mère..
Oui j'ai cherché à pénétrer dans le domaine de l'enfance qui pour moi est un domaine inconnu, que j'ai abandonné d' une façon trop brutale, d'une façon qui laisse des vides immenses, pour ne pas rechercher sur des territoires étrangers ce que pouvait être la vie d'un enfant de cinq ans, comme des grosses larmes, des chagrins, ces derniers évoqués mais sans les événements auxquels les rattacher ?


Il est difficile de pleurer, parce qu'on ne sait plus. Alors que dire à Timothée de Fombelle lorsqu'on a des grands-parents présents dans leur tour de contrôle, créant un univers où il se passe bien des choses sans les choyer.
Avec mes petits enfants, nous avons transformé notre chambre, nous grands parents, en une tour de contrôle géante. Lorsqu'ils sont présents, de un à trois enfants dans le lit, ce sont des heures de lectures, des facéties, du bruit, de l'animation, des jeux et quelquefois quelques dégâts avec le
le petit-déjeuner. les enfants qui passent leur temps à fouiller, à regarder, à découvrir en cachette, et qui posent des questions, des milliers de questions sont des cures de jouvence.


Une autre fois rapidement vous nous parlez d'une petite fille Juliette et je la suis si peu, encore plus frustré car dans les méandres de ma vie, à six ans j'ai joué des semaines avec une petite fille et ce sont des semaines de bonheur que je pourrais cette fois ranimer.


Oui le texte est intense et limpide, mais sans aspérités, il me manque une vraie douleur, comme de vraies aspirations, des jeux, un enthousiasme et des noms. Les noms des lieux, des pays d'où vient votre famille, des jeux désuets, ou des noms étranges, des noms de départements des noms de villes en désordre. Neverland, oui ce titre est un beau titre.
J'ai aimé le cheval, les fissures au plafond, le cagibi pour échapper à la colère du père, les cavalcades dans le torrent.ces instants qui parfois s'enracinent ou prennent leur envol comme avec un cheval.
« On fait semblant d'être grand. Et, dans le meilleur des cas, je crois, on fera semblant toute sa vie. »
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Une très jolie ode à l'enfance, poétique et tendre. On se laisse bercer par l'écriture de Timothée de Fombelle, à la recherche avec lui de l'enfance perdue et des souvenirs échappés.
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Incipit :

"Il y a dans les hauts territoires de l'enfance, derrière les torrents, les ronces, les forêts, après les granges brûlantes et les longs couloirs de parquet, certains chemins qui s'aventurent plus loin vers le bord du royaume, longent les falaises ou le grillage et laissent voir une plaine tout en bas, c'est le pays des lendemains : le pays adulte. (p7)"

Ce livre est inclassable. C'est à la fois des pensées, un récit personnel, une évocation du temps qui passe et surtout un retour sur les souvenirs d'enfance : un son, une odeur, une image qui parfois ressurgissent et nous replongent à la fois dans le passé mais également dans l'enfant que l'on était.

Timothée de Fombelle dans cette courte narration qui n'est ni un roman, ni un journal mais plutôt une sorte de récit autobiographique, d'un retour sur le passé, sur ces instants dont on ne se rend pas toujours compte, quand on les vit de l'importance qu'ils ont pour notre futur, mais également de la place qu'ils vont tenir dans nos souvenirs en ressurgissant parfois au moment où on s'y attend le moins. A travers des paysages, une maison, des objets mais également des images mentales personnelles, l'auteur partage avec le lecteur ses propres souvenirs en particulier auprès de ses grand-parents, nous invitant sans le vouloir à regarder par dessus notre épaule, à penser à nos propres souvenirs ou évocations et à plonger dans nos propres parfums d'enfant.

Ne vous est-il pas arrivé à vous aussi de retrouver grâce à une odeur, un bruit, la chaleur d'un été, une sensation sur le corps,  une musique de faire un voyage dans le temps et de retrouver l'enfant que vous étiez, les sensations du moment évoqué et d'avoir à la fois un regard attendri sur lui mais également sur ces moments d'insouciance où l'avenir n'était même pas à l'ordre du jour et où nous ne pensions qu'à vivre l'instant présent. Ces souvenirs peuvent ressurgir n'importe où n'importe quand et l'on comprend que ce qui était insignifiant à l'époque prendre une autre signification à l'âge adulte, il nous construit parfois, laisse une trace indélébile malgré le temps.

Neverland, à la manière du monde imaginaire de Peter Pan, nous entraîne dans l'enfance de Timothée de Fombelle, un récit très personnel que j'ai aimé mais sans vraiment y pénétrer peut-être parce que ce monde est son monde et ne peut-être qu'évocateur pour lui mais il m'a malgré tout entraînée dans ma propre enfance, avec d'autres sons, d'autres souvenirs et c'était malgré tout une lecture aux accents tendres et nostalgiques mais que je ne suis pas sûre de garder en mémoire.

J'ai aimé.
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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Encore une fois, je découvre un nouvel auteur dans le cadre des 68 premières Fois.
Enfin un format court qui se justifie et qui correspond parfaitement à l'amplitude de l'écriture d'un conte poétique et philosophique sur l'enfance.

Dans Neverland de Thimothée de Fombelle, le narrateur part à la recherche d'un pays imaginaire, celui de l'enfance. C'est une véritable expédition, une chasse, avec ses préparatifs matériels et psychologiques. Ce récit de « voyage illuminé » à la première personne est rempli de figures métaphoriques empruntées à la nature et au monde animal ; tout y devient symbolique et porteur de sens. Cette aventure se fait exploration, effraction aussi parfois.
L'enfance n'est plus seulement cette période de la vie de tout un chacun qui va de la naissance à la préadolescence, mais elle devient un lieu, un territoire qui possède sa géographie, sa météo, ses saisons et ses paysages qui se confondent avec les souvenirs ; c'est aussi un monde plus ou moins dangereux selon les époques et les circonstances. le vocabulaire employé devient celui de la fantasy médiévale avec ses châteaux-forts, ses cavalcades et ses armes blanches.
La temporalité s'efface au profit d'un « instant suspendu » qui embrasse à la fois tout le pays imaginaire et chacun de ses détails. La trame narrative devient onirique, place le lecteur en apesanteur. Les âges extrêmes de la vie, enfance et vieillesse, se rencontrent et se rejoignent à la lisière de neverland…
Parfois, le récit se raccorde à la vraie vie, aux grands-parents, aux vacances, aux trajets en voiture, aux jeux avec les parents et la fratrie, aux pique-niques, aux bonnes recettes de familles, aux petits trésors au fond des tiroirs, aux terreurs nocturnes, aux peurs de l'abandon, au désordre d'une chambre, aux maladies et bobos divers, à tous les souvenirs, même les plus terrifiants… En grandissant, l'enfant découvre aussi l'ennui, les temps morts, le monde des adultes, la mort de gens qu'il connaissait… Il prend conscience de l'éveil de son corps. Plus tard encore, l'adulte qu'il est devenu plonge dans la poussière des mémoires familiales et tente de dérouler l'écheveau du passé.

Il faut entrer dans ce livre sans à priori, accepter de passer par l'imaginaire avant le réel, par l'interprétation avant les évènements ou les faits avérés, se laisser porter, emporter, s'arrêter si nécessaire, revenir en arrière si besoin, terminer sa lecture et pourquoi pas la recommencer. Le chapitrage court permet toutes les pauses possibles, toutes les directions envisageables. Avec Thimothée de Fombelle, chaque lecteur part à la recherche de l'enfant qu'il a été et le retrouve, sans doute : le livre semble écrit pour ça…
Et pourtant, je m'interroge en refermant Neverland… Alors, je le reprends et je le relis pour saisir son ossature ; mais ce livre est inclassable, hors-norme... L'écriture est fluide et poétique, comme à main levée ; c'est possible avec un peu de sensibilité et de talent, trop facile peut-être, pas assez maitrisé… C'est doux et agréable, rugueux et vif, mignon et écorché, comme l'enfance.
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Un court récit, proche du conte, qui parle du retour aux sources, de ce besoin d'enfance qui, pour certains d'entre nous, est inextinguible. La figure de Peter Pan et parfois celle de Don Quichotte flottent autour de ce récit qui m'a un peu gêné par un côté narcissique trop prononcé à mon goût.
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C'est doux et pur comme de la nostalgie heureuse, c'est l'enfance en ton pastels, les trains électriques et les écorchures au genoux.

Il y a les parents, les grand-parents, les chambre, la pluie, le vélo... et c'est plutôt réussi. Un peu comme une petite douceur poétique un peu trop sucrée.
Lien : http://noid.ch/neverland/
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Habituellement connu et reconnu en littérature jeunesse (et pas que ;-) ), Timothée de Fombelle s'adresse à l'adulte, celui qui s'est émancipé de son enfance ... et pourtant !

Dans ce recueil, l'auteur appose des mots qui n'ont pas vocation à raconter une histoire mais à ressentir un état d'être, celui de l'auteur qui nous témoigne son voyage initiatique à la rencontre de son enfant intérieur. Il nous offre un conte poétique regorgeant d'imaginaire et aux couleurs de Peter Pan.

Un conte qui se lit comme se ressent un rêve. L'instant présent est intense, puis se délitent les souvenirs. J'avoue préférer son phrasé et sa sensibilité lorsque son Peter Pan prend la plume.
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L'auteur est conscient de son enfance privilégiée, c'est donc pour cette raison qu'il désire renouer avec elle, subitement, à la moitié de sa vie.
Équipé pour chasser l'enfance, à la manière d'un chercheur de trésors, il tente de la rattraper, cette enfance qui, pour tout le monde, est passée à travers les mailles du filet.
Les métaphores avec des éléments de la nature sont belles et nombreuses. L'auteur nous décrit l'arrivée à l'âge adulte comme le passage entre les hauts plateaux de l'enfance vers le torrent du monde adulte : c'est beau !
Il tente, par quelques souvenirs qui affleurent, de déterminer le franchissement de cette frontière. Il nous emmène dans la maison de vacances où il pense avoir perdu cette enfance.

L'écriture est charmante, presque envoûtante, mais avec trop de significations cachées qui m'ont probablement échappé. Je n'ai pas su appréhender totalement cette recherche chimérique. Elle m'a perdue, parfois.
Je pense être trop terre-à-terre pour ce style d'ouvrage, dommage...
Paradoxalement, c'est cependant une belle lecture pour la beauté des phrases et des images qu'elle nous offre.
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