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Admira est une femme âgée qui vit depuis 15 ans isolée du reste du monde en Grèce. Elle n'a de contact qu'avec les sept habitants du petit hameau voisin. C'est eux qui lui donnent des nouvelles du monde. Jusqu'au jour où un homme s'égare et se retrouve nez à nez avec elle et est totalement sidéré. Il lui révèle alors qu'elle est la dernière femme ridée sur terre. Les scientifiques ont trouvé un médicament, le Mondoror, vendu quelques centimes seulement qui, en une seule prise, fait disparaître les rides. Tout le monde en a pris sauf Admira. Pour elle c'est totalement inconcevable voire même cruel. Tous ces gens vont donc mourir en apparence dans la fleur ce l'âge ce qui est encore plus atroce. Elle comprend mieux pourquoi les gens du hameau avaient peur de descendre jusqu'à sa maison : ils avaient l'angoisse de tomber car, si les rides ont disparu, les os ont continué à se fragiliser. Ce roman se lit comme un conte philosophique qui interroge sur la place du vieillissement dans notre société. On cherche à tout prix à l'invisibiliser alors que pour l'autrice c'est au contraire une richesse. D'ailleurs, dans cette histoire, les jeunes souffrent particulièrement de ne plus voir de visages plus âgés. L'autrice réussit dans ce texte de manière astucieuse à nous faire réfléchir tout en nous divertissant.
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Comme le dit l'autrice lors d'une interview de promotion, en citant l'actrice américaine Bette Davis, "Vieillir, c'est pas pour les mauviettes". Même si vieillir est un processus naturel de la vie, il reste un sujet évité ou même tabou dans notre société, non? Vieillir équivaut à la perte de la jeunesse, de la beauté, de la vitalité - c'est comme un déclin ou une perte que nous subissons tous et voulons tous, même inconsciemment, éviter à tout prix. Qui rêve réellement de vieillir? Disons-le, personne, et encore moins les femmes, surtout quand les rides sont impliquées dans l'affaire. 😅

C'est ce que nous raconte Sophie Fontanel à travers ce conte philosophique, qui suit l'histoire d'Admira, une femme belle, drôle, âgée, dans un monde où les rides n'existent plus et sont considérées comme une maladie. Dès les premieres pages, un homme manque de s'évanouir en rencontrant par hasard Admira, sur une île perdue De Grèce. Il n'en croit pas ses yeux en croisant cette femme ridée, la dernière personne sur terre à en avoir. Elle est une véritable anonalie dans ce monde où la jeunesse physique éternelle est devenue la norme grâce à la pillule "Mondoror". Tous ces signes de vieillissement, ces plissements, ces marques du temps, ont été éradiqués de la surface de la population. Admira, quant à elle, n'est pas au courant de cette tendance et continue de vivre avec joie, en s'épanouissant dans sa propre réalité.

En lisant ce livre, on s'interroge forcément sur sa propre relation au vieillissement. Quelles sont ces rides qui nous marquent, nous transforment, changent même l'aspect de notre visage? Comment vivons-nous avec, et faisons face à la pression, de plus en plus grande, de les atténuer en utilisant des soins ou techniques pour rajeunir l'apparence? En fin de compte, pourquoi sommes-nous si obsédés par la jeunesse physique et pourquoi avons-nous si peur de vieillir? On découvre, au cours de la lecture, la perspective d'Admira, qui partage avec un certain "panache", sa beauté authentique et unique de femme âgée.

Même si j'admets que l'intrigue manque d'épaisseur et que la fin semble précipitée, ce livre mérite d'être lu. Il nous transporte dans un monde inconnu, quelque peu effrayant, où l'on remettra en question nos préjugés sur l'apparence et sur ce qu'est la véritable beauté. Bonne lecture!
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Original, c'est le moins qu'on puisse dire d'Admirable!
Une pilule vendue quelques centimes qui empêche définitivement le temps de laisser ses marques sur les corps humains, c'est forcément tentant pour beaucoup... Et en effet, rapidement le monde entier cède à la tentation de ce traitement miracle et les rides ont fini par disparaître de la surface du monde!
Mais dans ce monde où chacun semble jeune, la découverte d'une femme ayant vécu en ermite sans apprendre l'existence du fameux Mondoror va tout bouleverser.

Si j'ai aimé les questionnements que ce roman soulève, j'ai en revanche été très déçue que l'autrice ose si peu pousser la réflexion! La forme du roman m'ayant assez peu accrochée, je m'attendais à ce qu'il se rattrape sur la critique du jeunisme et des dérives de notre société. Or c'est raté, j'ai trouvé ça timide et un peu attendu, au final il ne faut pas en attendre beaucoup plus qu'un récit un peu loufoque et sympathique
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Forcément, l'idée de base est originale. Et voilà qu'une pilule magique vous assure la jeunesse éternelle en gommant les rides. Un monde sans ride, mais oui, des visages d'octogénaires lisses comme une pomme, des peaux de bébé ad vitam eternam plaquées sur votre tronche, de quoi remuer nos caprices de juvénilité. Que demande le peuple ?

Mais avec ça, seul hic, les gens deviennent encore plus cons, d'admirables pétochards incompétents dans la gestion de prise de risque. La peur parano de se tuer ou de se fracturer en tombant. Un escalier, une pente, pas touche, n'importe quel dénivelé se mue en un malfaisant ennemi face auquel même les "vrais" jeunes ont développé une peur panique. L'anticipation du danger devient un dada ordinaire.

Sophie Fontanel convoque, il me semble, la raisonnable idée que la rareté fait la valeur. Que nous flattons-nous d'un épiderme ferme, de courbes toniques quand toute la volaille de tous les continents, c'est même combat ? Admira, l'héroïne du roman, elle, a échappé à la pilule magique en vivant retirée du monde. de jolis sillons parcourent la peau de la vétéran. Fatalement, quand le monde entier la découvre, sa cote grimpe. Elle devient une icône. Les rides, c'est cool finalement.

L'autrice ébauche une réflexion sur la vieillesse, sur l'inamovible et décourageant âgisme enraciné dans notre société, ce désir absurde d'échapper, toujours vainement, à la prise du temps sur notre corps. Et pourquoi ne pas ancrer plutôt notre valeur sur la sagesse et aimer nos aspérités, témoins de nos vécus ?

Alors oui, j'ai trouvé ça mignon mais quelque peu timide. La plume est rafraîchissante, on ne s'éternise pas dans les descriptions, c'est bleu, les piqûres du soleil irisent l'océan infini, on sent le vent de la mer, les bourrasques fraîches, l'iode qui vient piquer nos lèvres. Tout ça est très agréable, j'en conviens, j'avais l'impression de jouer dans mon monde de polly pocket comme quand j'étais gamine, un lecteur non assidu y trouve son compte. Mais l'intrigue manque d'épaisseur, sans tout à fait s'essouffler, on est à ça de tourner court.
Puis j'aurais aimé que l'écrivaine aille plus loin dans sa critique, laquelle me semble trop voilée. Quid du double standard de beauté entre un homme et une femme ? Quid de l'invisibilisation des femmes passées 40 ans ? le curseur aurait pu être placé beaucoup, beaucoup plus loin, c'est dommage. Sans doute Fontanel n'a pas voulu d'un livre trop clivant, d'un machin encombrant étiquetté féministe.
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J'étais intriguée par le résumé : un monde où plus personne ne vieilli physiquement ? On pourrait facilement imaginer qu'un jour dans le futur, on arrive à permettre cela complètement, à la vue des interventions existant actuellement et de l'importance donnée à l'apparence.
J'ai trouvé ma lecture longue et tournant en rond. Bien que les événements ne se répètent pas. J'ai trouvé qu'il n'y avait pas grand chose qui se passait. le livre est écrit d'une façon très fluide, rapide à lire, mais je me suis tout de même ennuyée.
Pourtant, le message est intéressant : n'ayons pas peur de vieillir, célébrons plutôt cela. Célébrons ces expériences, et ces marques qui prouvent que l'on a ri et pleuré. Que l'on a vécu la vie entièrement, dans tout ce qu'elle a à offrir. La science peut certes beaucoup de choses, mais ce n'est pas parce que quelque chose est possible que cela veut dire qu'il faut le faire. Mais les personnages ne m'ont pas touché, presque énervée de par le manque d'ouverture de qui que ce soit et du manque de considération qu'ils ont pour certaines personnes. Beaucoup d'égoïsme, peu de remises en questions, créant une société détestable.
Un beau message qui fait réfléchir, mais mal transmis à mes yeux.
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Livre lu dans le cadre d'un jury littéraire auquel je participe.

Comme une fable grecque sur le fait de vieillir. le monde a peur des signes de vieillissement et a fait disparaitre les rides. Mais, un jour, on retrouve, en Grèce, une femme ridée. Quelle est donc l'histoire de cette dame si originale?

C'est bien écrit, agréable à lire. On plonge vite dans l'histoire, on veut en savoir plus sur cette dame, sur cette société qui bannit tout signe de faiblesse, s'en créant d'autres. C'est atypique et plaisant.

Surtout, on s'interroge, à travers ce récit "fantasque", "fantastique", sur la perception de nos petits défauts à une époque où l'image que l'on donne doit être maitrisée, où chaque imperfection est gommée par un filtre qui rend la personne, au final, bien moins charmante qu'elle ne l'est.

Alors, portons nos rides, nos cheveux grisonnants avec fierté. Vieillissons bien, car c'est notre destin à toutes et tous et lisons ce genre de livres. Lisons, de toute façon.

Seul petit regret, la fin que je trouve un peu précipitée.
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J'ai lu "Admirable" tout d'une traite. Vieillir est un sujet sérieux......parfois tabou. Sophie Fontanel en a fait un récit alerte, imagé et joyeux. le roman décrit une belle acceptation du temps qui passe.
Admira délivre les consommateurs de jeunesse éternelle d'un carcan dont ils ne soupçonnaient pas l'existence.
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C'est un roman conte qui aurait pu commencer par « il était une fois en Grèce, une femme pleine de vie vit entourée de ces amis dans un hameau paradisiaque »
Admira n'a pas ni de télé ni de téléphone portable, une rencontre qu'elle fait sur une route lui apprend qu'un rajeunissement mondial de la population a eut lieu, elle « serait » la dernière femme ridée une « Lucy des rides »

C'est un livre charmant, après aider les femmes à passer le cap des cheveux blancs Sophie Fontanel peut aider à passer le cap des années qui passent et qui laissent des traces joyeuses.
On peut « rajeunir » l'extérieur mais quid de l'intérieur (le cerveau, les muscles,…)

La lecture est un bain de jouvence
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Les rides n'existent plus grâce à un médicament, mais un promeneur égaré va tomber sur la dernière femme ridée du monde.

Un super roman qui vous mènera de paysages magnifiques en réflexion philosophiques sur l'âge, sa place dans la société, la course à la consommation ou encore la paix intérieure. En effet, supprimer les rides n'est pas sans conséquence sur le monde et la psyché humaine.
Un vrai plaisir de se laisser porter par cette histoire qui, je trouve, ne manque pas d'humour par moment. J'ai beaucoup apprécié les personnages principaux, Admira et Costa (même si ce dernier est plus secondaire). Une ode à la vieillesse et à la paix à lire sans modération.

À lire si vous avez des rides, si vous n'avez pas de rides ou si vous aimez les petits villages isolés qui deviennent le centre du monde.
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La beauté de l'age.
Est ce si grave d'avoir des rides, la vieillesse ne fait-elle pas partie de la vie ?
"Ce n'est pas tant c que le temps fait mais ce qu'il défait". Sophie Fontanel nous livre cette histoire de regards des autres, de vieillesse, de peur et nous questionne sur notre propre vie. C'est inespéré de vieillir et lorsqu'on vieillit avec nos rides, nos cheveux blancs il n'y a rien à cacher bien au contraire.
La nature remet les choses à sa place. Un superbe voyage joyeux, rieur, émouvant. Un très beau roman sur le temps et tout ce que l'on souhaite faire paraitre, être, à n'importe quel moment de notre Vie . Etre Soi .
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