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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
La mort indienne est la troisième enquête du commissaire Konrad Sejer. Gunder Jomann part en Inde en espérant trouver une femme. A l'étonnement de tout le village d'Elvestad, il revient marié mais pas encore avec sa femme, Poona celle-ci doit venir le rejoindre en Norvège quelque temps plus tard. Mais le jour de son arrivée, Gunder ne peut pas la rejoindre comme prévu à l'aéroport, car sa soeur Marie vient d'avoir un très grave accident de voiture. Gunder envoie donc un taxi chercher Poona. Mais celui-ci revient sans elle.
Le lendemain, le corps mutilé et sans vie d'une femme d'origine étrangère est retrouvé et l'inspecteur Konrad Sejer est chargé de l'affaire.
Cette histoire met un peu de temps à s'installer avant que l'enquête elle-même ne commence. La fin est également surprenante...
Les personnages sont très fouillés et vraiment très "attachants".
Lien : http://aproposdelivres.canal..
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De nombreux romans policiers commencent par la découverte d'un cadavre. Et La mort indienne n'échappe pas à cette règle. Mais ici, ce cadavre ne nous est pas inconnu. L'auteure, dans le peu de pages précédant la découverte macabre a su nous rendre extrêmement attachante cette jeune femme indienne, qui arrive plein d'espoir, rejoindre en Norvège Gunder, l'homme qu'elle vient d'épouser en Inde. Et d'entrée de jeu on se retrouve bouleversé, d'autant plus que dans le même temps, la soeur de Gunder est entre la vie et la mort à l'hôpital après un accident de voiture. L'auteur nous a touché au coeur, nous rendant beaucoup plus attentif à l'enquête policière qui va suivre.


L'inspecteur Sejer commence par rechercher d'éventuels témoins de ce meurtre. Mais dans cette petite ville d'Elvestad, les témoins montrent des réticences à se manifester. « S'ils ont vu quelque chose qu'ils ne comprennent pas, ils n'osent pas le raconter. Ils partent du principe que ce doit être faux, parce que j'ai grandi avec ce type, j'ai travaillé avec lui, et en plus de ça, c'est mon cousin. Ou mon voisin. Ou mon frère. On est allés à l'école ensemble. Alors je ne dis rien ». Néanmoins les uns après les autres, quelques témoins vont se manifester, mais ils ne relateront que très progressivement ce qu'ils ont vu, rendant ainsi l'enquête compliquée.


Karin Fossum nous montre aussi les conséquences de ce meurtre sur les relations entre les habitants. Ainsi, Linda qui a témoigné à la police, se voit montrer du doigt par les autres habitants et perd sa meilleure amie. Chacun déclare que le meurtrier ne peut pas être d'Elvestad, mais en même temps, chacun - en son for intérieur - doute de cette certitude. Certains ont même peur. Au passage l'auteur brosse le portrait d'une dizaine d'habitants: bien sûr, Gunder et sa soeur, son beau-frère, mais aussi le chauffeur de taxi, le tenancier de la taverne, Sejer et son Leonberg de 10 ans, le beau flic blond, Linda la lycéenne amoureuse du beau flic blond, l'épicier à la Golf rouge, le menuisier culturiste au Rottweiler, le pompiste de la station Shell…. C'est bien écrit. On sent la ville s'agiter autour de ce meurtre, sous nos yeux. La fin subtile et émouvante, est un petit bijou.
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Un homme décide de se trouver une épouse. Rêvant de l'Inde, il y va, comme cela, tout simplement, en prenant l'avion.
Il y rencontre une jeune femme, tombe amoureux. Il rentre en Norvège, prépare l'arrivée de Pooan, mais le jour où son avion atterrit, il ne peut se rendre à l'aéroport.
Une femme est retrouvée mort. Qui est-elle ? En sari ? En Norvège ? Tuée ? Par qui ? Personne ne sait qui elle est. Et les seules personnes qui le savent ne peuvent le dire.

Un billet sur un blog m'a tentée l'été dernier. J'ai immédiatement acheté le livre et l'ai dévoré. Un régal !
Suspense, psychologie des personnages, vie dans un gros village rural norvégien, suspicions, racontars... une enquête minutieuse, progressant peu à peu...
(je rédige ce billet en regardant Wallander : enquêtes criminelles, la série suédoise)

N'hésitez pas à le lire !

Un coup de coeur !
Lien : http://loiseaulyre.canalblog..
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La mort indienne est la quatrième enquête de Konrad Sejer. Mais il est peu tout à fait être lu en premier, car Sejer, bien que récurrent, n'est pas ici le personnage principal. le vrai personnage principal de la mort indienne est plutôt Gunder Jomann, la victime par ricochet.

Le début du roman est inhabituel. le meurtre ne survient pas tout de suite. Nous ne découvrons pas Gunder en veuf éploré, mais en célibataire qui ne connaît pas encore celle qui deviendra sa femme. Ensuite, parce que l'on aura suivi l'histoire de son mariage, on sera en deuil avec lui, et l'émotion de Gunder accompagnera la lecture.

Ce roman policier est très original. Pourtant la situation de départ est assez classique : un meurtre survient dans un petit village où tout le monde se connaît et une équipe de police de la ville vient mener l'enquête. Mais si la recherche du coupable est la priorité des enquêteurs, elle ne semble pas être la priorité de l'auteur. Plusieurs personnages prennent de l'épaisseur au cours du roman : le mari de la victime, l'inspecteur principal et son jeune collègue, le chauffeur de taxi, le propriétaire de la taverne, celui du petit commerce, l'employé de la station-service… et l'adolescente qui a été témoin du meurtre. Chacun d'eux a son histoire, ses propres tourments, et existe indépendamment de l'enquête. Et puis bien sûr les relations entre tous ces personnages sont décortiquées. Au fur et à mesure de l'enquête ils témoignent, se contredisent, se rétractent, mentent ou ne disent que la moitié de ce qu'ils savent. Mais Karin Fossum porte sur chacun d'eux un regard à la fois perçant et plein de compassion.

La fin du roman laisse des questions en suspens et place le lecteur face à deux suspects potentiels, l'un d'eux allant être jugé. Il n'y a plus alors qu'à se projeter dans la peau d'un juré. En savons-nous assez pour condamner l'accusé ? Quelle est notre intime conviction ?
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