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Critique de jcjc352


Le vol de la Joconde est un prétexte pour Dan Franck pour faire revivre, toujours avec sa plume alerte et pleine de saveur, une épopée, que je suppose fictive, de Picasso et Apollinaire avec une valise contenant deux têtes ibériques datant du Vème siècle avant Jésus Christ (nous dit-on) empruntées ( à l'époque on disait volées) au musée du Louvre
Après la trilogie « Les Aventuriers de l'Art moderne » Franck a sentit le besoin 15 ans plus tard de compléter son tableau et nous conter cet épisode haut en couleur.
Le problème est qu'il a choisit de faire un copier-coller de sa trilogie certes, avec imagination, mais aussi avec beaucoup de désinvolture et dans le fond une certaine insolence envers le lecteur ,
Il a tout simplement repris (presque parfois mot à mot) les passages, anecdotes, aphorismes, commentaires etc. de sa trilogie mais dans un texte très délayé par des conversations pleines d'humour (quand même) et improbables entre Apollinaire et Picasso et consorts.
Un prétexte de plus pour mener nos deux compères faire le tour de Montmartre et plus, de rencontrer les gueules artistiques du moment et il y en a et, surtout en pique-assiettes indécrottables pour se sustenter de quelques restes d'agapes voir de bouteillons et apéros
Une « traversée de Paris » littéraire qui ne laisse pas insensible car c'est toujours un plaisir de voir ressuscités ces artistes inénarrables, dans la mesure où on ne retient que l'aspect burlesque et foutraque mais l' atmosphère présente un air de déjà vu très prégnant. Un peu trop quand même pour 17€ surtout si on a acheté « Les Aventuriers de l'Art moderne » avant. Frank n'est pas un « anartiste » lui , il aime le gain financier artistique et comme en littérature on peut faire du neuf avec de l'ancien pourquoi se gêner ?

Lolo, l'âne du cabaretier du Lapin Agile, Jarry plié en deux dans sa masure, Jacob et sa bouteille d'encre, le douanier Rousseau en mal d'amour, les ingrédients : l'herbe sainte, l'encre, les chiens de la mère d'Apollinaire bref beaucoup de petites anecdotes divertissantes et de détails croustillants qui le sont-ils grâce à la verve de Franck

Un livre certainement à visée alimentaire mais bon ça mange pas de pain et entre deux lectures sérieuses on ne fait pas la fine bouche ça détend Mais quand même « le vol de la Joconde » c'est presque du vol !
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