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22 août 1911, coup de théâtre, la célèbre Joconde est dérobée au Louvre.
Apollinaire et Picasso sont fort contrariés car ils sont en possession de deux statuettes ibériques du Vème siècle avant Jésus-Christ. Ils les avaient rachetés à un voleur d'oeuvres d'art Géry-Piéret. Comble de malchance, Picasso s'était inspiré de détails des statuettes pour peindre son célèbre tableau "Les demoiselles d'Avignon".
Le roman se déroule pendant cinq jours jusqu'à celui de l'arrestation provisoire d'Apollinaire. L'auteur nous livre ensuite le dénouement des arrestations définitives mais il faudra quand même deux ans et demi pour que Mona Lisa retrouve sa place au musée.
Dan Franck nous livre les déambulations de Picasso et d'Apollinaire à travers Paris pour cacher la valise contenant les deux statuettes ainsi que les dialogues imaginaires entre les deux amis.
Nous croisons de nombreux peintres de l'époque. Quand ce n'est pas réaliste, l'auteur nous explique avec beaucoup d'humour ses petites inventions.
Cela m'a permis d'établir des liens entre des peintres connus , moins connus comme la compagne d'Apollinaire, Marie Laurencin dont j'avais admiré des toiles dans l'exposition itinérante des peintures ayant appartenu au grand-père d'Anne Sinclair. J'ai retrouvé cette dame peintre en couple avec Guillaume Apollinaire dans une toile du douanier Rousseau : on ne peut pas dire que c'est sa plus belle oeuvre.
Des tas de petits détails intéressants dans ce genre parsèment le roman;
La richesse réside aussi dans les confidences imaginaires que se font les deux hommes : on peut dire que nous sommes en plein domaine masculin.
Le récit se termine sur l'arrestation d'Apollinaire, la découverte du vrai voleur des statuettes, le vrai voleur de la Joconde, l'avenir des deux amis.
Mon attention avait été attirée par ce livre grâce à ma grand-mère disparue il y a longtemps mais elle m'avait déjà parlé de ce vol de la Joconde quand elle avait quinze ans. Ce fait l'avait marquée et la façon dont elle en parlait a fait que je n'avais pas oublié cet évènement.
L'écriture de Dan Franck est très vivante et amusante.
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Une ptite pépite littéraire !
Partant d un fait divers réel, survenu en 1911 ... le vol de la Joconde ! Dan Franck nous emporte gaiement dans une aventure rocambolesque de deux personnages illustres : le poète Apollinaire et le peintre Picasso ! Les deux compères se retrouvent malencontreusement accusé de complicité de vol ... le présumé coupable etant un certain Gerry-Pieret qui leur avait vendu 2 statuettes antiques (en omettant de leur divulguer leur origine ... volées au Louvre également).
S appuyant donc, sur ce fait des plus réels et insolite, Dan Franck imagine une formidable course dans ce Paris du début du XXème siècle : Apollinaire et Picasso cherchant désespérément à dissimuler, au plus vite, les objets qui les accuseront si découverts ...
Cette joyeuse course folle les entraîne, pour le plus grand plaisir du lecteur, à la rencontre des grands artistes de leur époque : le Douanier Rousseau, Matisse, Modigliani (et d autres encore dont je garderais secret les noms pour vous laisser les découvrir ... )
Un récit, donc vous l aurez compris, très original par son sujet insolite et également dans son écriture. La plume est belle, la parole donnée à Apollinaire et Picasso est ingénieuse et d un humour fin. Originale aussi l écriture de Dan Franck, un auteur omniscient qui interpelle le lecteur et lui apporte des précisions historiques très intéressantes...
Pour conclure, un bon gros coup de coeur et un bien bel hommage à la belle amitié qui liait ces deux illustres artistes Apollinaire et Picasso ...
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J'ignore si la fée verte s'est trop penchée sur le berceau de Dan Franck, mais sa montre (à gousset forcément) semble s'être arrêtée au temps des Bohèmes.
Il nous fait à nouveau partager sa passion (obsession ?) pour cette époque (1911) où Paris était la Capitale des artistes qui vivaient dans l'insouciance et la pauvreté, à la poursuite d'une gloire qu'ils attendaient sans impatience, persuadés que leur génie créatif ne pouvait les conduire que sur les chemins de la postérité.
Cette vie frivole et oublieuse est soudain troublée par un escroc qui s'accuse dans la presse du vol de la Joconde au Louvre. Il fanfaronne et avoue un vol précédent, celui dans le même musée, de deux statuettes africaines. Or, ces oeuvres d'art ont servi de modèles à Pablo Picasso pour les Demoiselles d'Avignon achetées à son ami, le poète Guillaume Apollinaire.
Paniqués par ces révélations qui pourraient aboutir à leur expulsion (Picasso et Apollinaire n'ont pas la nationalité française), les deux artistes décident de se séparer de ces statues qu'ils rangent dans une valise et promènent dans Paris à la recherche du moyen le plus sûr de s'en débarrasser.
le roman suit les pérégrinations et divagations des deux amis dans ce biotope poétique, à la rencontre d'autres personnages aussi illuminés que lumineux, tels Modigliani, le douanier Rousseau, Matisse, Alfred Jarry, Chagall, Soutine ….
La qualité première de ce roman réside comme souvent chez Dan Franck, écrivain scénariste, dans la truculence de ses dialogues. Chaque échange mériterait une citation dans Babélio. C'est parfois surréaliste, toujours drôle.
Cette lecture m'a rappelé un roman de Jean Paul DELFINO, « les pêcheurs d'étoiles », qui suivait Blaise Cendrars et Erik Satie partis dans le Paris des années 20, à la poursuite de Jean Cocteau pour qu'il s'explique sur le vol d'un argument d'opéra. On y croise les mêmes artistes et la même poésie.
Dan Franck revendique certaines incohérences historiques mais il a un excellent alibi. Dans les rêves, comme dans l'art, le temps n'a pas de prise.
Impossible de finir cette critique sans cette trouvaille extraordinaire de l'auteur qui baptise tous ces génies libres et réfractaires à l'ordre établi du doux nom d' « Anartistes ».
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Voici un court roman , gai, jovial, truculent qui se lit en connivence avec l'auteur et les deux personnages principaux : Picasso et Apollinaire, excusez du peu.
Dan Franck est un grand connaisseur des années 1910 et de la vie littéraire, picturale et musicale que connaissait Montmartre et Montparnasse.
Il a dépeint cette période dans un roman magnifique : le Temps des Bohémes.
Dans son nouveau roman le vol de la Joconde, il va s'appuyer sur un fait réel pour nous emmener dans les pas de Picasso et Apollinaire.
Le 22 Août 1911 La Joconde est volée au Louvre . le présumé coupable est un certain Gerry Pieret bien connu dans le monde de l'art pour ses vols et emprunts.
Quand Apollinaire lit la nouvelle dans le journal, son sang ne fait qu'un seul tour. Il faut qu'il joigne à tout prix Picasso.
Car auparavant Gerry Pieret , ancien secretaire d'Appollinaire ,lui avait vendu 2 statuettes antiques volées au Louvre pour le compte de Picasso. Pieret s'étant bien abstenu de mentionner le vol à Apollinaire, devenu receleur à son corps défendant.
Ces statuettes ibériques du cinquième siècle ayant servi de modèle pour la toile Les demoiselles d'Avignon de Picasso.
Picasso et Apollinaire se retrouvent au Bateau Lavoir, mettent les statues dans une valise et les voilà partis à cacher cette valise.
Dan Franck va inventer une traversée de Paris qui durera Cinq jours et qui nous mènera de Montmartre à Montparnasse, dans les gares.
Cette cavalcade sera l'occasion d'arrêt chez le Douanier Rouseau , Matisse, Max Jacob , Modigliani et bien d'autres.
Dan Franck ciséle des dialogues fins entre Picasso et Apollinaire et nous gratifie de quelques anachronismes historiques voulus avec humour.
Et pour que nous soyons partie prenante de cette cavalcade, il parseme son dialogue de "nous" et nous entraîne à sa suite.
C'est réjouissant, enlevé et cela donne envie de relire le Temps des Bohémes pour redécouvrir ce charivari de Montmartre et Montparnasse
Très bon moment de lecture.
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Dan Franck , en compagnie de Picasso et d ‘Apollinaire, nous balade entre Montmartre et le Bateau Lavoir, la Rotonde, les environs de Paris : on vient de voler la Joconde, or Picasso recèle deux têtes ibériques volées au Louvre, extrêmement anciennes. Il a peur et communique sa peur à Apollinaire, qui finira par être incarcéré heureusement pas très longtemps, alors qu' il se croyait innocent. Presque tous les artistes de ce début du XXsiecle sont des émigrés, à notre époque ils seraient expulsés nous dit Franck. Et ils ont peur justement d être interpellés et ramenés à la frontière.

Donc les deux « anartistes » cherchent à cacher les têtes compromettantes, et personne ne fait l affaire, étrangers presque tous, ou alcooliques comme Utrillo, ou limite fou comme Alfred Jarry.
Dans cette recherche, Dan Franck en profite pour nous présenter Max Jacob, le Douanier Rousseau, Soutine, et nous raconte leurs destins aux uns et aux autres. Va même jusqu'à imaginer que le Douanier Rousseau est encore en vie en 1911, date de l épisode véridique.
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Le 22 Août 1911, la Joconde disparaît. Volée au Musée du Louvre !

Qui a bien pu faire un coup pareil ? Un peintre assurément !

Pablo Picasso se trouve être en possession de deux statuettes ibériques volées elles aussi au Louvre et craint qu'un rapprochement soit rapidement opéré par la police entre cette possession illégale et cette disparition. Aidé de son ami Appolinaire, les voilà partis dans Paris à la recherche d'un ami qui pourrait, le temps de quelques jours, les mettre à l'abri et ainsi éviter au peintre (et accessoirement à son ami poète) l'expulsion du territoire.

Partant de ce fait divers, nous voilà transporté dans le Paris de ces années-là. Avec humour et une bonne dose de second degré, l'auteur nous fait découvrir les oeuvres majeures de cette époque, qu'elles soient picturales ou littéraires. On baigne dans l'ambiance de ce qui devait être "la bohème", du Bateau-Lavoir à Montparnasse. On boit de l'absinthe à la Closerie, on joue les pique-assiettes chez les Stein, on finit la soirée au Lapin Agile ...

Et cette valise qui contient les statuettes, qui en voudra bien ?

Ces cinq jours passés à traverser Paris sont une merveille. Les situations sont plus que cocasses et les dialogues succulents. Un vrai coup de coeur pour cette lecture.
Lien : http://animallecteur.canalbl..
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Une balade pleine de fantaisie dans le Paris des artistes du début du 20eme siècle en compagnie d'Apollinaire et de Picasso.
Ce court roman aborde de manière insolite l'histoire du vol de la Joconde qui a eu lieu en 1911, une histoire que je connaissais vaguement sans en connaitre les détails.
Une lecture agréable.
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En 1911, la Joconde disparaît du Musée du Louvre. Un vol a été commis. La Mona Lisa ne reprendra sa place que deux ans plus tard. Dans l'intervalle, une enquête s'anime, mais l'objet de ce roman n'est pas tellement cette enquête, c'est plutôt l'impact que cela aura sur une certaine société artistique marginale de Paris. Guillaume Apollinaire, dont l'une des relations avait déjà trempé dans la disparition de statuettes ibériques qui étaient en montre au même Louvre quelques années plus tôt, craint que des soupçons soient portés sur lui, d'autant plus que, comme son ami Pablo Picasso, il est d'origine étrangère (il est né en Italie de parents polonais). S'amorce ainsi un joyeux périple dans le Paris de ce début de siècle. Les deux lurons que sont Apollinaire et Picasso visitent à tour de rôle leurs amis et connaissances du milieu et cherchent désespérément un coin où cacher leur valise contenant les deux statuettes ibériques qui avaient inspiré Picasso pour Les Demoiselles d'Avignon. On croisera ainsi le Douanier Rousseau, Alfred Jarry, Modigliani et Gertrude Stein parmi tant d'autres. On s'insèrera dans des lieux mythiques comme le Bateau-Lavoir et on se frottera avec bonheur au vécu de cette grandiloquente bohème parisienne. Voici donc un roman qui, bien qu'il soit court, s'imprègne de belle façon et avec un sourire complice dans l'imaginaire de notre bibliothèque personnelle.
Lien : https://rivesderives.blogspo..
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Je connaissais Dan Franck pour avoir lu le très bon roman Co-écris avec Vautrin "La dame de Berlin".
En lisant le titre de celui-ci, je m'attendais donc à lire un roman du genre polar.
Pas du tout. Fan Franck, nous compte 7 jours de la vie de Guillaume Apollinaire et Pablo Picasso qui trimbalent une valise contenant des statuettes Ibériques et qui cherchent à les dissimuler de la police en tentant de les cacher chez un de leur ami peintre, poëte, peu importe, mais une personne de confiance qui dans leur entourage semble difficile à trouver.
Leurs péripéties m'ont fait penser aux films avec Bourvil et de Funès, pour autant j'ai quand même décroché à de trop nombreuses reprises pour pouvoir dire que je l'ai apprécié.
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1911, année noire où le plus fascinant tableau du monde est dérobé au plus impressionnant musée de ce même monde – aimons l'exagération et assumons-la jusqu'au bout. La Joconde a disparu ! de ce tragique événement, Dan Franck livre un roman sans doute inspiré par le mystérieux sourire de Mona Lisa, car c'est bien avec un sourire permanent que l'on va suivre l'aventure parisienne de deux artistes avant-gardistes : Apollinaire et Picasso, les plus Français de tous les étrangers de cette époque.

Pourquoi nos deux compères sont-ils si inquiets du vol de ce tableau qui n'a même pas les faveurs de Picasso ? Parce qu'un aventurier belge, Géry Pieret, a contacté les journaux pour se vanter du larcin, et en profite pour réclamer une rançon pour la restitution du chef d'oeuvre. Or, Géry Pieret fut pendant un temps le secrétaire du poète, pire, il avait déjà volé au Louvre des statuettes ibériques, qu'il avait vendu ensuite à Picasso. Et voilà nos amis soudain terrifiés ! c'est de complicité de vol dont on va pouvoir les accuser. Et la peine sera la plus dure et la plus infamante qu'ils puissent imaginer : l'expulsion… Horreur et damnation, il est impossible pour nos deux amis de s'imaginer vivre hors de leur terre d'accueil, cruel châtiment qu'ils comptent bien éviter. Une seule solution : se débarrasser au plus vite des statuettes incriminantes.

Mais où cacher ces encombrantes têtes ibériques ? Fourrées manu militari dans une vieille valise en carton, Pablo et Guillaume songent d'abord à la Seine. le poète propose de les jeter au-dessus du pont Mirabeau – évident clin d'oeil, mais le peintre hésite. Même s'il n'est pas le génial créateur de ces pauvres statuettes, il a tout de même une dette envers elles : elles ont inspiré son chef-d'oeuvre Les Demoiselles d'Avignon. Voilà qui vaut bien quelque considération.

Et voilà le lecteur embarqué dans une promenade ubuesque en compagnie de Pablo et Guillaume, et de notre narrateur omniscient et joueur, tout puissant dans la balade littéraire qu'il compose, mêlant à sa convenance les anecdotes et les rencontres dans un désordre chronologique apaisant. Ils trouveront bien un ami qui les déchargera, en toute ignorance, de leur lourd fardeau. Nous croiserons ainsi aussi bien le Douanier Rousseau (décédé un an auparavant) aussi naïf que ses tableaux, terrorisé par un tigre qu'il a peint lui-même et amoureux d'une vieille fille qui lui refuse sa main qu'Alfred Jarry, habitant dans une soupente où il est impossible de s'asseoir tant le plafond est bas, rongé par son Ubu qu'il n'a pas créé, et composant sa Passion du Christ toute personnelle. En quatre jours, nous verrons le Bateau-Lavoir, La Rotonde ou Montmartre, nous visiterons Modigliani, Marie Laurencin, alors maîtresse du poète, ou la mécène Gertrude Stein, une visite intimiste et toute personnelle, une exploration joyeuse des rivalités et des caractères grossis à la loupe.

Le Vol de la Joconde, vous l'aurez compris, ne parle absolument pas de cette vieille femme aux traits fumés qui fait encore la célébrité du Louvre. C'est une fantaisie joyeuse et légère, une promenade salvatrice dans un Paris oublié – et qui n'a pas réellement existé. Avec pour nous deux guides absolument exceptionnels que sont Apollinaire, poète érotomane obsessionnel, et Picasso, peintre confit de son importance future dans l'histoire de l'art, ici croqué avec tendresse et humour entre arrogance et génie, entre bonhomie et mordante rivalité. Un petit bonheur pour quelques heures d'évasion.
Lien : https://enquetelitteraire.wo..
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