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Dans ce roman très particulier, nous allons suivre plusieurs protagonistes : Anna, caissière, Vincent, directeur de musée, et Kévin, chômeur en fin de droits qui cumule les petits boulots, ainsi que quelques autres (plus ou moins importants). Tous se retrouvent un beau jour enfermés dans le RER. Deux-mille voyageurs, qui patientent plusieurs heures, plusieurs jours, plusieurs mois. En se demandant bien pourquoi personne ne vient les sortir de là et s'inquiète de leur sort. Bientôt, ils vont se poser des questions. Sont-ils les derniers survivants après une catastrophe ? Les participants d'une étrange blague, d'un stage de réinsertion ? Ou se peut-il qu'absolument tout le monde les aient oubliés ?

La première chose que j'ai dite pour qualifier ce roman, c'est : étrange. Je n'ai pas toujours compris ou l'auteur voulait nous amener, même si j'ai saisi l'essentiel. À travers ce roman de science-fiction (ou d'anticipation ?), c'est une véritable critique de la société : la surpopulation (dans les transports en commun notamment), le chômage (et la façon de l'éradiquer plus ou moins étrange dans ce livre, en créant des emplois dont l'utilité est discutable). Alors bien sûr, l'idée est très intéressante, et je dois dire que l'auteur l'a plutôt bien menée. Seulement, certains passages m'ont laissée totalement confuse. Je ne peux pas trop vous en dire sans en dévoiler, mais parfois, on vire carrément dans le surréaliste (ce qui est logique pour de la science-fiction), voire dans le glauque/gore. Je ne suis pas une petite nature, mais j'avoue que c'était parfois assez répugnant. Et puis, surtout, c'est déroutant. Je n'ai pas eu la réponse à toutes mes questions, un sentiment de frustration s'est donc installé, m'empêchant d'apprécier réellement le roman pour ce qu'il est (parce qu'il reste très intéressant, et nous amène à nous poser des questions et à réfléchir sur notre condition).

Je dois dire que je suis assez mitigée sur ce roman. Je ne sais pas trop si j'ai aimé ou non, puisque certains aspects m'ont plu, et d'autres dérangée. J'adore les huis-clos, alors ce côté angoissant, ça ne m'a pas du tout déplu. En revanche, comme je disais, je suis assez frustrée pour certaines choses. C'est en tous cas une histoire intéressante, passionnante, mais ce n'est pas un livre que je conseillerai à tout le monde, parce qu'il déplairait à un bon nombre de personnes. Si vous n'avez pas peur, lancez-vous dans ce roman atypique !
Lien : http://leslecturesdanais.blo..
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On pouvait tout craindre de ce roman , des clichés à la pelle , des romances , ect . Et au final on à un sacré bon livre . Pas un chef d'oeuvre certes , mais un roman d'une solidité remarquable , trés bien écrit , qui évite tout les clichés au fil d'une histoire remarquablement menée. L'auteur confirme ici un grand talent et entrainele lecteur dans une histoire passionnante , qui ne lache jamais son lecteur . Un trés trés bon moment de lecture .
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Il m'a été impossible de poursuivre le lecture de ce roman au-delà de la cinquantième page. C'est trop noir, trop désespéré...trop réaliste peut-être, mais en tout cas ce n'était pas le moment pour que je garde le moral en cet hiver!
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Après avoir écouté Dalibor Frioux présenter ce roman, j'étais très intriguée par ce qu'il allait bien pouvoir faire vivre à ses 3 personnages. Je n'ai pas été déçue. Avec une écriture soignée, il nous présente les personnages. Leur rôle dans la société avant l'incident, puis leur rôle pendant cette drôle d'aventure. Nous croisons donc Anna, caissière, Vincent, directeur au Musée du Louvres et Kévin, fond de fichier. Chacun raconte, à sa manière, ce qu'il vit à bord de ce RER coincé sous un tunnel. Il ne faut pas craindre d'être amenée dans des situations glauques ou encore grotesques. On est à mi-chemin entre le fantastique, l'anticipation ou l'absurde. La découverte de chaque personnage est distillée par petites touches efficaces pour que nous soyons avides de connaître la suite. Dalibor Frioux observe la nature humaine dans ce huis-clos, il décrit ce que pourrait devenir notre futur : le chômage, la création d'emplois inutiles mais utiles pour qu'il y ait moins de chômeurs !
La surpopulation dans le monde et dans les transports en commun.
Les problèmes de transport, de logements, etc...
Un roman qui donne à réfléchir sur notre condition.
Un roman très fort duquel on ne peut sortir que différent.
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Dérangeant. Epouvante et étouffement. Roman surtout de la solitude de l'homme au sein de ses semblables. Un monde qui ressemble étrangement au nôtre mais en plus détraqué, en plus violent.
Métaphore de l'excès et de l'impuissance..
Coincés, seuls, quelque part sur ce réseau où passent 2000 voyageurs dans l'anonymat absolu de la foule . Tenter de se sentir appartenir à un groupe malgré tout, même tout petit
3 monologues au travers de 3 personnages:
-Kévin: jeune demandeur d'emploi en fin de droits, contraint à un stage encore plein d'espoir, en relation chaque soir avec sa conseillère de Pôle (qui ne s'appelle plus pôle emploi (!)
- Anna jeune mère célibataire de Hutch ( autiste qui ne cesse de se frapper la tête - 2 ans au début et 7 ans en fin d' enfermement - Ce fils qu'elle regarde comme le Messie qui va repeupler la terre.
- Vincent esthète, directeur de musée, qui a pris le RER par hasard, il est sur le point de rejoindre sa maîtresse à Buenos Aires
Surpopulation et promiscuité.
Il y a pourtant encore de belles choses à vivre et les gens ne sont pas tous aussi moches. J'en connais même de sympas et pleins d'humour. Si le but de la littérature n'est pas de faire rire ni de faire plaisir, faut-il pour autant ne voir que le laid même si la mode semble être à la morosité et au lugubre
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Le jour où les 2000 passagers du RER A sont montés dans ce train, ils étaient loin de se douter de l'enfer dans lequel ils vont se trouver plongés … pour toujours. Car quelque part entre Vincennes et Nation, le RER s'arrête soudain, dans une voie de garage, et ne bouge plus. Pourquoi ? Nul ne le sait : le conducteur semble avoir disparu, aucune information ne filtre. Ils sont juste là, les uns sur les autres car c'était l'heure de pointe. Et ils attendent. le récit alterne les points de vue de plusieurs personnages d'un petit groupe qui s'est formé dans le hasard des places, et qui se sont organisés un mode de vie sécuritaire entre eux. On y retrouve un chef d'entreprise, un « Fonds de fichier », Kévin, qui pense être confronté à un stage Pôle emploi, une mère qui va bientôt servir à tous les hommes, etc. Tous ont une histoire qui les a conduit à cette rame de RER. Tous subissent, sans comprendre. Et petit à petit ils acceptent leur sort …

Sujet très prometteur, je me suis lancée dans cette lecture pleine d'enthousiaste. Mais après une centaine de pages, cet enthousiasme est vite retombé, et j'ai petit à petit senti monter un malaise. Car l'auteur ne nous donne aucune indication, aucune explication. Nous n'avons le droit qu'aux récits des personnages, qui ne sont pas plus avancés que nous. Et surtout ils nous décrivent un mode de vie très étrange : tous nus puisque les vêtements ont fini par se désagréger, ils ne se nourrissent plus, ils ne font que saliver et cette salive les nourrit, leur permettant aussi de supporter le frottement continu avec les autres, et de se déplacer à l'occasion. Petit à petit, j'ai été prise dans cette atmosphère malsaine, anormale, irréaliste, mais en ayant que le désir que cela se termine. J'ai continué le roman uniquement car j'espérais savoir au final ce qui s'est passé et comment ça allait finir, mais ce n'était pas dans l'esprit de l'auteur. D'ailleurs lui-même a t-il une explication ? Rien n'est moins sûr …

Ce qui est sûr c'est que je m'attendais à une sorte de dystopie, à un petit côté catastrophe naturelle et reconstruction d'un autre monde, alors que je pense maintenant que l'objectif de Dalibor Frioux n'était pas du tout celui-ci : il voulait peut-être nous montrer jusqu'où l'espèce humaine peut aller dans un monde surpeuplé, où l'individu n'a pas de place, et où tous les instincts primaires ne sont plus satisfaits.

Conte cruel, roman angoissant, Incidents voyageurs ne peut pas laisser indifférent, mais j'en garde tout de même un arrière-goût amer, un arrière-goût de déception … Peut-être à cause d'une fin retombant à la manière d'un soufflé, après un début pourtant tonitruant et prometteur. Peut-être aussi parce que Dalibor Frioux ne montre que ce qu'il y a de plus glauque, de plus sombre, de plus moche dans l'humanité, et qu'un peu de lumière au fond du tunnel n'aurait pas fait de mal …

A éviter en période de déprime bien sûr …
Lien : http://missbouquinaix.com/20..
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Vous êtes-vous déjà imaginé ce qu'il se passerait si votre train/métro/RER restait bloqué dans un tunnel? A l'heure où chacun reprend le chemin du boulot/ de l'école le roman de Dalibor Frioux « Incident voyageurs » va vous faire réfléchir sur vos trajets quotidiens.

Le pitch est pourtant aussi simple que celui d'un film catastrophe américain:à une époque indéterminée (notre futur proche?), un wagon bondé du RER A, la ligne la plus empruntée d'Europe, est à l'arrêt dans un tunnel depuis des années (2 ans? 4 ans?) A son bord, les deux mille voyageurs du train EMOI, constitué d'une rame « d'un seul tenant » comme s'en vantent la RATP et SNCF, sont coincés aux portes de Paris, oubliés.

Sous les néons aveuglants du RER les batteries se sont déchargées, les portables éteints, les tabous brisés, les groupes organisés, la cruauté révélée. le lecteur suit les monologues intérieurs d'Anna, mère célibataire d'un enfant autiste; de Vincent, cadre travaillant dans le secteur de la culture et atterrit presque par hasard dans cette rame maudite; et de Kevin, chômeur en fin de droits persuadé d'être mis à l'épreuve par le « Pôle », chargé de lui trouver une « occupation ».

Car à travers ces témoignages nous découvrons la société du futur telle que Dalibor Frioux la conçoit: surpopulation, système capitaliste agressif ayant accentué les différences de classes sociales et chômage monstre donnant lieu à des méthodes de « retour à l'occupation » non moins monstrueuses. La survie et l'organisation au sein de la rame nous sont également racontées. Ces passages sont d'ailleurs les plus crus, âmes sensibles s'abstenir.

L'auteur nous livre un point de vue résolument pessimiste et acerbe sur la nature humaine. On peut trouver cela trop exagéré et défaitiste mais, à voyager dans les rames de RER après la lecture de ce livre, peut-on vraiment contredire cette opinion?

Par la promiscuité et les conditions de voyage presque dégradantes qu'ils nous imposent, par leur imprévisibilité aussi, les transports en commun réveillent en nous un sentiment d'urgence et des réflexes de survie quasi bestiaux révélant nos vrais visages. Telle est selon moi la leçon à retenir de ce romain, qui ne vous fera plus jamais prendre les transports comme avant.


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Dans un futur plus ou moins proche, les wagons du RER sont pris d'assaut par des milliers de voyageurs qui se poussent, s'entassent, s'écrasent. Une rame se retrouve bloquée sous terre. Pour quelle raison ? Mystère. L'arrêt dure. Des heures. Des mois. Des années. Pour pouvoir bouger un peu, les prisonniers, nus, sont obligés de produire des litres de bave qui, en les lubrifiant, permet aux corps de glisser les uns sur les autres.
Trois voix alternent pour donner leur version : celle d'Anna, la jolie caissière du Monoprix, qui raconte à Hutch, son fils débile, comment est le monde, là-haut. Vincent, directeur artistique au Louvre, compose mentalement des lettres pour la femme qu'il devait rejoindre. Enfin, Kevin, le « fond de tiroir », chômeur en fin de droits, pense qu'il s'agit d'un test destiné à évaluer ses capacités, et adresse aux caméras de surveillance des rapports pour sa conseillère du « Pôle ».
J'ai dû me forcer à aller jusqu'au bout de ce roman écoeurant, dans l'espoir qu'il y aurait une conclusion, une explication... Il n'y en a pas.
Des descriptions répugnantes donnent la nausée et envie de vomir. Je ne comprends pas le concert de louanges à propos de ce livre horrible, dont les thèmes, a priori, étaient intéressants, mais dont le traitement m'a laissé une profonde sensation de dégoût.
Est-il utile de préciser que je l'ai détesté ?
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Comme je le rappelais dans ma longue note consacrée au trop médiatique Soumission de Michel Houellebecq, Incident voyageurs de Dalibor Frioux, qui n'a sans doute pas eu l'écho qu'il méritait, est un roman authentiquement houellebecquien dans ses grands thèmes, mais se distingue par la radicalité de son propos, qui en fait un livre difficile à caractériser, cauchemar éveillé, kafkaïen, métamorphose non pas d'un être en vermine, mais de plusieurs milliers entassés dans une rame de métro, récit confinant à la science-fiction la plus pure, dénuée de tout moyen par trop visible, grossier, tout artifice propre à ce genre.
Lien : http://www.juanasensio.com/a..
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Dans un avenir qui ne semble pas si lointain 2000 voyageurs se retrouvent coincés dans une rame de RER à l'arrêt dans les sous-sol de Paris. Au bout de quelques heures, il faut se résoudre, le train ne redémarrera pas.
A travers trois personnages : Anna, la jeune maman, Vincent le directeur de l'image du Louvres et Kevin, le chômeur, l'auteur nous décrit un avenir de surpopulation et de chômage de masse sans espoir. Elle décrit aussi la vie quotidienne dans cette rame de train surchargée où chacun survit des années, dans la promiscuité et la salive.

Je ne sais quoi penser de ce livre très très noir sur l'avenir : les enfants élevés dans des crèches bâties dans les cimetières, les gens ayant la chance d'avoir du travail obligé d'employer des mères de substitution, des conseillers de pôle emploi obligés de se battre sur un ring pour trouver des contrats... et puis ce RER plein comme un oeuf avec des gens dégoulinants de salive et de cheveux, cet enfant qui se tape le front contre la vitre... glauque.

Isabelle (Louveciennes)
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