Au crépuscule de sa vie, Gabriel Atlan-Ferrara, grand chef d'orchestre français se souvient de son illustre passé et de sa relation avec Inez, cantatrice aussi absconse que lui. A travers la présence énigmatique d'un sceau de cristal, précieux talisman censé contenir la mémoire, tout à la fois passé et futur, le vieil homme se remémore le faste de son histoire, lorsqu'il dirigeait d'une main de maître les plus grands orchestres sur la musique de Bach, Mozart ou Berlioz. Au soir de sa vie, Gabriel Atlan-Ferrara dirige une ultime représentation de "La Damnation de Faust" d'
Hector Berlioz, à Salzbourg. Cet opéra est l'oeuvre de son existence. La première fois qu'il l'a monté, c'était à Londres, en décembre 1940, en plein blitz, à Coven Garden.
Et, d'un coup, cette voix surnaturelle, rugissante, éclatante, de la jeune choriste Inez Rosenzweig qui se mêle à la fureur des bombes s'écrasant sur le coeur de Londres et s'isole du choeur pour mieux se différencier. En entendant cette voix exceptionnelle, solennelle, qui sanctifie l'oeuvre de Berlioz, Gabriel Atlan-Ferrara est pris entre l'envie d'abhorrer cette inconnue et sa voix qui venait perturber la direction de son opéra et la fascination que ce son venait d'exercer sur lui.
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