Le cavalier du dragon

Voilà un livre que j'ai lu il y a longtemps, quand j'étais au secondaire et sûrement pile dans l'âge du lectorat ciblé. Et ça en vaut mieux ainsi; je n'ai pas l'intention de le relire, au risque de détruire les bons souvenirs que je garde, bien que je croie ardemment que les enfants méritent des histoires complexes et intelligentes. Ce n'est pas pour dire que ce roman n'est pas complexe et intelligent, je veux simplement dire que je crains qu'il ne le soit pas autant qu'il doive l'être, qu'il soit plus bête et simple que je m'en souvienne.

Mais de ce que je me souviens, l'histoire est au moins inoffensive, ni stupide ni porteuse de message néfaste (si elle avait un message, alors je ne m'en souviens pas). Ce n'est qu'une simple, petite aventure avec un dragon, un garçon et un kobold. Je me souviens aussi d'un ton léger, voire enfantin, qui sied bien l'écriture simple et les personnages charmants. Peu de violence, pas de sang ou de moment choquant, c'est l'épitomé d'une histoire pour enfant, qui parfois fait penser aux contes de fées classiques.

J'ai aussi le souvenir de quelques péripéties, d'une forêt, d'un rat comptable dans un bâtiment qui explose, d'un désert et d'un temple au Népal. Mais hors de tous mes souvenirs nostalgiques et confus, celui qui se démarque le plus est l'antagoniste du livre, qui je crois est un de ses grands atouts. Il est un dragon aux écailles d'or, un mastodonte apparemment invincible. Des oiseaux sont ses espions, il réside dans les ruines d'un château, il a comme serviteur une sorte d'homoncule maigrichon qu'il punit en lui faisant passer du temps dans son estomac, où s'adonne se trouver son unique faiblesse. Ce personnage à lui seul semble tout droit tiré d'un conte de fées.