Entre lumière et ténèbres,
Georges Bernanos dans
La joie, mystique torturé, jette le lecteur avec force dans le spectacle dantesque, celui de la pure, "trop sage" Chantal de Clergerie, emplie de
la joie de Dieu, qui, par "simple ignorance de sa vie intérieure" plonge dans "le regard ténébreux" semblable à celui "des bêtes corrompues"du Colonel Fiodor, chauffeur russe de son père, qui la devine.
L'enfer de
Bernanos, brûlerait-il semblable à celui de
Sartre dans
Huis-clos (dont
les mots d'Ines sont un exemple: "Vous m'avez volé jusqu'à mon visage, vous le connaissez et je ne le connais pas.")?
Mais se connait-on vraiment soi-même et qui peut vraiment prétendre nous connaître?
Seule la mort, la folie ou l'oubli délivrent du paradoxe.
Une oeuvre classique magistrale!
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