Le petit vieux des Batignolles

Le héros est un policier, Méchinet, assisté de son voisin, jeune étudiant en médecine. Ils vont être confrontés à une curieuse affaire. Un vieil homme est assassiné, sans doute pour son argent, et des lettres tracées de son sang semblent accuser son neveu héritier mais... les deux héros ont un doute et vont donc mener une enquête sur le terrain avec déguisement, interrogatoires, exploration des lieux... Il y a des similitudes avec les romans de Maurice Leblanc ou Gaston Leroux et même si on est loin de Fred Vargas, ça m'a bien plu comme ambiance « rétro ».
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Par hasard, cet été, à la bibliothèque alors que nos lecteurs avaient déserté le lieu, je suis tombé sur ce petit bouquin. Et comme j'avais depuis fort longtemps plus lu de Gaboriau, j'ai mis le nez dedans.
Ce n'est pas bien de lire sur son lieu de travail quand on est bibliothécaire ! Mais là franchement, j'attendais le chaland, alors autant faire passer le temps avec quelques petits polars et autres BD
Et puis…
Diable ! Qui peut bien être ce curieux M. Méchinet, qui va et vient à toute heure du jour et de la nuit, se déguise, semble fuir des dangers inconnus pour mieux sortir au grand jour le matin suivant ? Et son épouse, ignore-t-elle vraiment les agissements de son mari ? M. Godeuil, leur voisin, n'en dort plus, dévoré de curiosité. Celle-ci atteint son comble lorsque le mystérieux Méchinet l'emmène sans crier gare dans le quartier des Batignolles on découvre un petit vieux assassiné chez lui. Des lettres tracées dans son sang désignent le meurtrier.
Heureusement Méchinet en a vu d'autres !
Assisté de Godeuil son voisin et jeune étudiant en médecine, le policier émet quelques réserves sur cette culpabilité toute trouvée…
Que va faire Méchinet ?
Godeuil lui sera-t-il d'un quelconque secours ?
Il s'agit d'ouvrir l'oeil et le bon
Commence alors une palpitante enquête pour réfuter l'évidence : indice après indice, la vérité se fait jour, tandis que le suspect s'obstine à revendiquer le crime.
Et Méchinet qui est un enquêteur débonnaire et patient, va consciencieusement reprendre son enquête de zéro et ainsi il va mettre tranquillement en place les mécanismes de l'investigation policière qui lui permettra de découvrir l'assassin du petit vieux des Batignolles.
Méchinet a quelque chose du policier-enquêteur type, minutieux, obstiné et pourtant souvent en désaccord avec sa hiérarchie, il a un petit côté Maigret avant l'heure. On évolue ici avec lui à travers une intrigue finement agencée dans l'atmosphère saisie sur le vif d'un vieux quartier très attachant.
J'ai vraiment apprécié cette lecture d'un des précurseurs du roman policier, genre littéraire né à l'aube des années 1920, alors que ce texte est un des premiers romans policiers à la française publié en 1876, après la mort de l'auteur.
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Godeuil est étudiant en médecine et il trouve son voisin Méchinet quelque peu louche. Il faut dire que ce dernier sort accoutré d'une drôle de façon parfois ou rentre à point d'heure. Puis un jour, Méchinet blessé vient demander de l'aide à Godeuil et l'embarque alors sur une scène de crime. Un petit vieux a été découvert mort, assassiné chez lui. Sur place, le commissaire et le juge d'instruction sont déjà arrivés et l'énigme va être vite résolue puisque le défunt a eu le temps d'inscrire avec son sang les quatre premières lettres du nom de son meurtrier. Or ces quatre lettres sont celles de son neveu dont les affaires s'avèrent ne pas être très florissantes. D'ailleurs le présumé coupable admet qu'il a tué son oncle. Pourtant, un indice repéré sur place par Godeuil et Méchinet mettent à mal l'auto-accusation. Les deux vont donc s'allier afin de faire la vérité sur cette affaire.

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Encore une fois j'ai beaucoup aimé ce très court roman de 109 pages écrit par Emile Gaboriau. J'avais certes préféré L'affaire Lerouge roman plus conséquent en terme de pages mais celui-ci est encore bien réussi.

Pour celles et ceux que cela intéresse, l'histoire a été mise en scène pour un téléfilm réalisé par Claude Chabrol avec notamment Pierre Arditi, Sophie Artur, Manuel le Lièvre.

Rusé comme Méchinet.

Godeuil, étudiant en médecine, se prend d'amitié pour son mystérieux voisin.
Apprenant qu'il est inspecteur de police, les deux compères enquêteront sur un curieux assassinat. Où le neveu de la victime s'accuse du meurtre, mais n'est probablement pas le vrai coupable...

Eh bien c'est pas mal du tout, je confirme les précédents avis (PP) sur cet auteur !
Très heureux de découvrir que Gaboriau est un précurseur du roman à suspense, avant Conan Doyle, et qu'un grand mérite lui revient.

Car nous avons là les bases essentielles d'un excellent polar.
Une belle écriture, une énigme qui nous tient la dragée haute, des déductions qui tiennent la route et un gars de la sûreté malin comme un singe.

Une bien plaisante découverte de notre patrimoine littéraire. J'ai hésité avec une note supérieure, mais la nouvelle est courte.
(plus d'avis sur PP)

roman policier au charme et à l'écriture désuets ( en rien péjoratif), Emile Gaboriau aime utiliser le passé simple, temps que l'on ne retrouve que dans peu de lectures.
André Gide dira de lui: "il est bien le père de toute littérature détective actuelle"