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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Mise à jour du 15 août 2023
Histoire : 5*
Narration : 2*

J'avais déjà écouté un livre lu par Frédéric Kneip et je n'avais pas le souvenir d'avoir été aussi irritée par ses intonations aussi appuyées et peu agréables pour figurer les personnages ! Mauvaise expérience pour un livre que j'aime beaucoup !!

* * * * * * *

Autant étude de moeurs du 19ème siècle que roman policier ce livre laisse la part belle aux personnages très détaillés.

Le héros d'Emile Gaboriau est Monsieur Lecoq, de la Sureté, passé maitre dans l'art de se travestir et se grimer afin de mener ses enquêtes incognito et confondre les coupables. Il excelle tant à ce jeu que personne ne connait son véritable visage derrière les lunettes d'or qu'il porte à la Préfecture. Craint et respecté, avec son réseau de connaissances et ses capacités déductives hors normes, il arrive à démêler le vrai du faux et à faire triompher la justice.

L'affaire qui nous intéresse est la disparition de 350.000 francs, une fortune, du coffre-fort de la maison de banque d'André Fauvel, financier reconnu sur la place parisienne. Seuls le caissier et lui-même connaissaient le mot de la combinaison et possédaient une clé.

Bien évidemment le caissier est accusé mais Lecoq tenant pour certain son innocence, enquête sous couverture et va mettre au jour une sombre machination qui prend racine à Beaucaire quelques 20 ans plus tôt, dans la haine farouche que se vouaient deux familles nobles voisines !

Après moult rebondissements tout est bien qui finit bien, les coupables sont punis, les innocents blanchis, l'honneur et la réputation saufs et restaurés.

Il est bien dommage que le nom d'Emile Gaboriau ait été passablement oublié dans les grands du roman policier, car il fut la source d'inspiration de Conan Doyle et je trouve que ses romans s'ancrent plus dans la réalité, ses enquêtes bien ficelées et qu'ils sont quasiment une peinture naturaliste de l'époque.

N'hésitez pas à vous lancer dans la lecture, la langue est belle et les oeuvres de Gaboriau sont dans le Domaine Public donc gratuits en format ebook.

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La maison d'édition de livres audio Voolume semble avoir pris à coeur de ressusciter Monsieur Lecocq, héros d'Émile Gaboriau, enquêteur aux capacités de déduction hors normes et qui n'a rien à envier à Arsène Lupin ou Sherlock Holmes. Il aurait d'ailleurs inspiré ces personnages avant de sombrer dans l'oubli.
Après l'aventure sobrement intitulé Monsieur Lecocq, Voolume ressort des cartons poussiéreux une autre enquête du génial inspecteur de la Sûreté : le Dossier N°113.

Au départ, rien ne semble plus facile à résoudre que ce vol de 350 000 francs dans un coffre de banque dont seules deux personnes possèdent la clé. le banquier n'ayant a priori aucune raison de se voler lui-même au risque de ruiner sa banque et sa réputation, les soupçons retombent nécessairement sur son caissier principal, jeune homme à la vie quelque peu dissolue. Tant pis si celui-ci persiste à se déclarer innocent : c'est une affaire classée ! Mais l'affaire ne se classe pas si facilement, si ce n'est dans la pile des affaires non résolues, marquée du n°113... Car les preuves manquent pour inculper le caissier. Relâché mais non innocenté, comment pourrait-il rétablir son honneur ? L'étonnant M. Verduret, ami de son père, sera-t-il vraiment en mesure de l'aider ?

Ce roman part sur un pied beaucoup plus classique que Monsieur Lecocq : un classique "whodunit" avec deux suspects. Si le lecteur peut se laisser tenter un moment par le jeu du pouf-pouf-ce-sera-toi-qui-est-le-coupable, il se rend vite compte qu'il faut élargir la liste des suspects. Malheureusement, l'intrigue nous mâche un peu le travail en nous présentant assez rapidement des personnages plutôt louches. Dès lors, le fin mot de l'énigme ne réside plus tant dans "qui a fait le coup ?" mais "pourquoi ?" et, pour les plus curieux, "comment ?". Comme dans Monsieur Lecocq, le crime trouve sa source dans le passé. le récit des événements qui ont conduit à ce crime n'occupe pas un tome entier mais plusieurs chapitres censés être le rapport d'enquête de Lecocq mais qui tire en fait tant vers la littérature que l'inspecteur devrait peut-être envisager un changement de carrière... Heureusement, Émile Gaboriau a eu la bonne idée de laisser planer une petite phrase lourde de menace avant d'entamer ce long retour en arrière qui pourrait lasser le lecteur.
Émile Gaboriau a un vrai talent pour tenir son lecteur en haleine. Même quand le lecteur commence à entrevoir la clé du mystère, il a encore deux-trois questions sous le coude pour l'inviter à lire les autres épisodes du roman-feuilleton.
Cela dit, arrivé à la fin, ce roman ne laisse pas un souvenir impérissable. Notre héros y apparaît finalement peu. Ce n'est pas forcément un inconvénient lorsqu'on s'appelle Arsène Lupin mais Monsieur Lecocq a beaucoup moins de présence. Tout aussi arrogant et sûr de lui, il est moins sympathique. La révélation finale sur les raisons qui l'ont poussé à s'impliquer dans cette enquête aurait pu donner un peu d'épaisseur et de chair à ce personnage mais cela arrive très tardivement et tombe à plat. On comprend mieux pourquoi Lecocq est tombé dans l'oubli, contrairement à ses deux illustres successeurs.

En ce qui concerne la narration, je rejoins l'avis d'autres lecteurs de ce site. Je n'ai été ni emballée ni convaincue par les intonations que prend parfois le lecteur pour distinguer les personnages. Cela avait tendance à manquer de naturel. J'ai trouvé la lecture moins agréable que pour l'enregistrement de Monsieur Lecocq.

Merci à la plate-forme Netgalley et aux éditions Voolume pour cette découverte sympathique, même si elle était moins enthousiasmante que le précédent enregistrement.

Challenge XIXe siècle 2023
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L'histoire se met (très) lentement en place mais au fur et à mesure que les pages se tournent, le lecteur a vraiment envie de connaître le coupable.

Il faut tout de même s'accrocher car le roman est épais et les personnages nombreux.

Comme dans les autres romans de l'auteur que j'ai pu lire, il n'y a pas de violence excessive, contrairement à certains auteurs actuels dont les récits baignent dans le sang.

Évidemment, certains aspects sont surranés mais c'est aussi (et peut-être surtout) ce qui fait le charme des romans de l'auteur.
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Tout commence par un vol commis dans le coffre d'une banque. Aucun signe d'effraction ne laisse deviner d'autres coupables que le caissier (Prosper Bertomy caissier de la banque Fauvel) et le propriétaire de la banque, André Fauvel, un homme paisible, bon mari, bon père, apprécié de tous.
La police délègue donc son meilleur inspecteur, Lecocq l'infatigable qui va démêler en 487 pages cette rocambolesque histoire.
Lors des faits nous sommes en 1865 à Paris mais le célèbre enquêteur découvrira que l'histoire a réellement débuté à Tarascon 24 ans plus tôt.

liste des acteurs principaux du roman.


Monsieur Lecoq (alias « M. Verduret ») : inspecteur de police à la Sûreté.
M. Fanferlot (alias « L'Écureuil », alias « Joseph Dubois ») : homme de main de Monsieur Lecoq à la Sûreté.
M. Patrigent : juge d'instruction.
André Fauvel : 60 ans ; banquier à Paris.
Prosper Bertomy : 30 ans ; caissier principal de la banque Fauvel.
Nina Gipsy (vrai nom : « Palmyre Chocareille ») : 25 ans ; jeune femme amoureuse de Prosper Bertomy.
Madeleine Fauvel : 20 ans ; nièce d'André Fauvel.
Raoul de Lagors : 22 ans ; ami de Louis de Clameran et de Prosper Bertomy ; fils de Valentine de la Verberie.
Louis de Clameran : « maître de forges » ; ami de Raoul de Lagors ; frère cadet de Gaston de Clameran.
Gaston de Clameran : 20 ans en 1941 ; frère aîné de Louis de Clameran.
Marquis de Clameran : vieil aristocrate ; père de Gaston et Louis de Clameran.
Comtesse de la Verberie : mère de Valentine de la Verberie.
Valentine de la Verberie : jeune femme dont Gaston de Clameran est amoureux en 1841 ; plus tard mère de Raoul de Lagors ; enfin épouse d'André Fauvel.

Gaboriau signe ici son troisième roman qui n'est certainement pas le meilleur. L'histoire est touffue, pleine de clichés invraisemblables pour un lecteur de notre époque, mais je peux comprendre que dans le monde du milieu du 19 ème siècle cela ai pu créer sensation.
Le crime d'Orcival et la corde au cou avaient, me semble t'il, plus de cohérence.

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