Deep Winter

Deep Winter
Samuel W. Gailey
Gallmeister 2014

Il fait froid, froid, froid. Danny, géant laissé simplet par l'accident qui l'a privé de ses parents vingt ans plutôt, est amoureux de Mindy, la serveuse du “diner” où il prend ses petits déjeuners. Dans la petite ville de Wyalusing, Pennsylvanie, elle est bien la seule à le traiter avec gentillesse, ou tout simplement humanité . Aussi, lorsqu'il la trouve morte, son esprit lent va un peu se réveiller pour se défendre de l'accusation de meurtre qui lui tombe inévitablement sur le dos.
Samuel Gailey nous entraîne au plus profond de l'Amérique provinciale. Habitée par des braves gens parfois pas bien malins ni bien généreux, juste ordinaires, elle peut comme à Wyalusing, être la proie d'êtres violents générateurs d'un noir tourbillon destructeur.
Gailey, sans effets de manche, nous dit beaucoup de cette Amérique profonde, de son imprégnation religieuse, de sa fascination paradoxale pour les débordements : alcool, drogue, et la folie qu'ils génèrent. Et quand ce tourbillon empoigne un peuple bardé d'armes à feu, nécessairement, il y a des morts.
Les personnages ordinaires sont les plus touchants. Danny, pas si benêt quand la nécessité sollicite son instinct de survie, son vieux propriétaire, homme brave et honnête, Mindy, qui cherchait un sens à sa vie. le vieux shérif fatigué, qui aurait voulu donner un enfant à sa femme et qui ne sait comment gérer la violence de son adjoint…
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Lorsqu'il était petit, Dany a vu mourir ses parents dans un accident qui lui a causé un léger retard mental. Elevé par un oncle dur et moqué par tous, son enfance aura été des plus difficiles. Devenu adulte, le sort semble à nouveau le frapper lorsqu'il apparaît comme le coupable idéal du meurtre de sa meilleure amie et surtout pour l'adjoint du shérif, un homme cruel excessif et odieux.
Un livre trépidant, bouleversant, monstrueusement efficace, un tour de force que personne n'oubliera.
Un énorme coup de poing, un énorme coup de coeur.

La vie de Danny n'est pas des plus faciles. Il habite une bourgade assez spéciale des Etats-Unis et il a perdu ses parents assez jeune dans un accident de voiture.
Et voila que le corps sans vie de son amie Mindy est découvert.
Malheureusement, il va être accusé du meurtre de Mindy par Mike, l'adjoint du shérif.



Quand j'ai lu la 4ème de couverture de ce roman, j'étais intrigué par le personnage de Danny et surtout je voulais comprendre pourquoi les habitants de cette ville s'en prenaient aussi facilement à Danny.

Je n'ai pas été déçue par ce que j'ai lu et découvert dans cette histoire mais j'ai trouvé qu'il y avait quelques longueurs durant ma lecture.


En ce qui concerne les personnages, j'ai été touchée par celui de Danny.
Il faut dire qu'il n'a pas la vie facile. Il est né avec un retard mental mais également il a perdu ses parents.
Pour lui se faire des amis est quasi impossible, heureusement qu'il a rencontré Mindy et que cette dernière ne s'arrête pas aux apparences.

Ce qui m'a énervé c'est le fait que parce que "quelqu'un de normal" s'est intéressé à Danny, les "autres" décident qu'il est horrible et méchant alors qu'il est une personne très gentille.


Le personnage que j'ai détesté est celui de l'adjoint du shérif.
Il fait tout pour que toute la ville s'en prenne à Danny. Il a tellement d'emprise sur les gens que ces derniers croient tout ce qu'il dit.


Pour ce qui est de la plume de l'auteur, cette dernière est facile à lire.
Malheureusement le point négatif que je retiens sur ce roman est celui sur la description.
Et oui comme je le disais plus tôt, j'ai beaucoup de mal avec les romans descriptifs.


Pour en terminer, ce roman est très noir avec des personnages qui ne vous laisseront pas indifférents mais avec quelques longueurs qui peuvent déranger.
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Et de deux Gallmeister…
Voilà ce que j'ai vu écrit quelque part sur l'ouaibe : Magnifiquement écrit et incroyablement dérangeant.
Ah ben merde. J'ai pas lu le même.
C'est vrai que c'est un bon roman. Je me suis pas ennuyé. J'ai tourné les pages en espérant qu'on allait enfin entrer dans la tête d'au moins un des personnages… Danny, par exemple, je l'aime bien ce garçon qui frôle le négatif sur l'échelle de la distribution de neurones… Mais merde, passer après « Des souris et des hommes », c'était pas gagné.
Je dirais même que c'est perdu.
C'est efficace, c'est vrai.
Vraiment efficace.
Mais je demande pas que ça aux bouquins que j'ouvre. Si c'était le cas, je serais abonné à « Voici » et je lirais leurs chroniques pour me faire ma bibliothèque.
C'est donc efficace, mais pas à remarquer comme le roman du mois.
Il est évident que Gailey sait écrire et intéresser ceux qui le lisent. Il est évident aussi qu'il est scénariste et qu'il a la parfaite maîtrise du marteau et des clous qu'il faut enfoncer.
Ça suffit ?
Ben non.
On est, comme pour le précédent ci-dessous, dans la caricature, pour te faire croire que t'es en train de lire un truc qui décoiffe. J'ai mis de la cire. Je suis pas facile à décoiffer. En tout cas, ce sera pas avec celui-ci.
Je t'explique :
Danny, c'est le simplet. Il est grave costaud, mais il ressemble à un gentil toutou qui aurait perdu sa baballe, et qui remue la queue même quand on lui tape dessus…
Mindy, elle est gentille. Elle aime bien Danny, et ils sont pas nombreux à aimer Danny. En plus, d'après ce que dit Gailey, elle est plutôt jolie. Ça fait toujours mieux dans les films qu'une serveuse moche et méchante…
Lester, c'est le shérif. Il est vieux. Il fume comme un pompier, et il voudrait surtout être peinard.
Ah, il y a Sokowski aussi. C'est l'adjoint du shérif. Il est pas vraiment flic par vocation. Juste parce que c'est plus facile pour faire des trucs limites. Lui, il est méchant. Tellement méchant que ça en devient ridicule. Il est alcoolique, forcément, et il a le whisky méchant.
Pffff…
J'ai oublié Taggart. le flic de la police d'État qui se pointe. Alcoolique aussi, mais lui il est flic pour de vrai. Alors il est gentil. C'est pas de sa faute. C'est la vie qui l'a rendu comme ça.
Que des personnages déjà vus et revus, et souvent dans de meilleures conditions.
Quand Gailey t'emmène dans les profondeurs de ses personnages, tu risques de rigoler un peu, parce qu'il y arrive pas vraiment et qu'il s'obstine à essayer de ressembler aux écrivains qui l'ont précédé. Ceux qui bousculent les clichés, ceux qui t'emportent avec leurs histoires, qui te font retenir ta respiration. Ceux qui marquent la littérature.
Pas lui.
Tu veux des exemples ?
Alors, Lester, il regrette de pas avoir eu d'enfants avec Bonny. C'est sa femme. C'est trop dur. C'est pour ça qu'elle aime bien les chats.
Ben ouais. Quand t'as pas d'enfant, tu aimes bien les chats, c'est connu.
Et puis Sokowski, il a trouvé le cadavre de son père qui s'est suicidé… C'est chaud. C'est sûr.
Pffff encore…
Et puis le truc le plus chianffe, comme disait Desproges.
Danny, il lui arrive plein de trucs plus horribles les uns que les autres. Comme si Gailey se complaisait à lui faire du mal. Je pense qu'il a eu un problème avec un mec plus costaud que lui quand il était petit. Je le pense vraiment. Sinon, c'est juste gratuit et ça sert à rien…
Je t'ai pas dit, mais Danny, il est accusé du meurtre de Mindy. Mindy, il l'aime en secret. Elle lui prépare ses petits déjeuners dans le bar où elle bosse. Elle est gentille, hein ?
Je suis pas dithyrambique, je sais, mais ça me fait un peu suer de passer à côté des merveilles décrites par les éditeurs et autres critiques de Télérama. Sans doute que j'ai un goût de chiotte ou que je comprends pas les méandres de ces romans.
Sans doute.
Un dernier truc ridicule.
Quand t'as deux neurones, à peine, et qui se touchent pas toujours, comment tu fais pour retrouver ton chemin dans une forêt obscure, en plein hiver, dans le froid et le brouillard ?
T'attends qu'une petite voix te parle dans ta tête.
Le bon côté ?
Attends.
Je me suis pas ennuyé tout le temps.
J'ai bon ?




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Très jeune, Danny a vécu une tragédie, puisque ces parents sont morts. Ils s'est retrouvé orphelin et, à cause de l'accident, il a un léger retard mental. Cette différence lui attire les moqueries et l'indifférence des habitants de Wyalusing, qui ne se montrent pas tendres avec lui. Mindy, une jolie serveuse, est une des rares personnes qui lui accorde de l'importance, et ne le prend pas pour un imbécile. Tous deux sont amis depuis des années. le coeur tendre, Danny ne ferait pas de mal à une mouche. Seulement, c'est lui qui va être accusé de l'affreux meurtre qui a été commis, celui de son amie Mindy. Mike, l'adjoint du shérif, va aussitôt le désigner comme coupable, et tout le monde semble aller dans son sens. Seulement, Danny n'a rien fait de mal. La chasse à l'homme commence alors.

C'est un roman d'ambiance, où l'auteur nous décrit les paysages des forêts de Pennsylvanie, alors que Danny tente de s'enfuir pour échapper à ses fausses accusations. Alternant les points de vue des différents personnages, nous sommes embarqués dans cette course-poursuite. C'est un roman policier bien mené, avec une intrigue intéressante, une jolie écriture. J'ai beaucoup aimé ce livre, qui cependant ne sort pas du lot. C'est malheureusement plein de clichés sur le Bien et le Mal, avec l'idiot du village gentil comme tout, le méchant flic corrompu. Danny est l'éternelle victime au coeur tendre, à qui il est arrivé bien des mésaventures. L'adjoint du shérif est mauvais comme une teigne.

Alors bien sûr, mon avis sur le roman reste positif. Je l'ai lu en une journée, j'ai rapidement été happée par l'histoire, mais il n'y a là rien d'extraordinaire selon moi. L'auteur a du talent, il est clair, mais c'est vraiment dommage que ce soit rempli de clichés et aussi manichéen. Je vous conseille néanmoins de découvrir Samuel Gailey, bien que ça ne soit pas hors-du-commun, c'est tout de même une lecture agréable.
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Danny est un adulte un peu attardé suite à un accident où il a perdu ses parents. Il est la risée et le souffre douleur dans cette petite ville de Wyalusing au fin fond de la Pennsylvanie. Sa seule amie c'est Mindy, née le même jour que lui. Quand celle-ci est assassinée, Danny est accusé. On assiste alors à un déchaînement de violence. L'adjoint du shérif, ivrogne drogué, brute s'arrange pour que tout accuse Danny. Une chasse à l'homme sanglante commence mais Danny, même s'il évolue dans son monde ne veut pas se soumettre. La région où se roule les faits en 24 h est couverte de neige et
cela rend les scènes plus angoissantes encore.
Ce livre d'une rare violence nous fait découvrir une Amérique profonde où la raison du plus fort veut s'imposer aux plus faibles. L'image des représentants de l'ordre est écornée, drogue, alcool, lâcheté, tout y passe. Les citoyens veulent se faire justice eux-mêmes avec leurs armes.
Le style est nerveux et nous passons d'un personnage à l'autre pour mieux suivre le cheminement de l'histoire. J'ai aimé cette histoire. C'est le premier livre de cet écrivain qui a beaucoup écrit pour les séries télé. Cela se ressent dans son écriture nerveuse et il a utilisé le cadre du village où il est né pour donner de la puissance à cette histoire.
A recommander.

Deep winter est un coup de coeur !
Nous avons affaire à un roman noir très dur dont l'action se déroule sur environ vingt-quatre heures. Et dans ce laps de temps assez court, le lecteur n'a pas le temps de s'ennuyer. Il ne s'agit pas d'un roman à suspense, on suit les événements au fur et à mesure que les personnages les vivent et on se doute de ce qu'il va se passer. Mais l'angoisse est malgré tout au rendez-vous.
Nous nous retrouvons dans une petite ville de l'Amérique profonde. L'action se déroule en hiver, il fait très froid, il gèle à pierre fendre, il neige et les habitants se retrouvent à vivre un peu en autarcie. le milieu est hostile, violent et fatalement, cela resurgit sur les habitants.
J'ai adoré le style de l'auteur qui est vraiment à l'image des événements : violent, percutant. Il va droit au but sans user de fioritures. le lecteur est malmené et subit, lui aussi une épreuve. Franchement, j'ai souffert pendant ma lecture : non pas que j'ai peiné pour lire mais tellement j'ai été en colère devant tant d'injustice.
Je me suis beaucoup attachée à Danny. Il a beau avoir un handicap mental, c'est une personne très perspicace. Il a un bon fond, veut le bien et subit les moqueries et autres méchancetés avec beaucoup de dignité.
Sokowski est le personnage exécrable par excellence, une pourriture de la pire espèce. Il est prêt à tout pour ne pas assumer ses actes et quoi de mieux que de s'en prendre à Danny.
J'ai beaucoup apprécié Lester. Il ne me semblait pas à sa place dans ce monde si noir. C'est une personne empathique qui essaie de voir le bon en chacun…
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C'est l'anniversaire de Danny. le brave Danny s'occupe d'ouvrir et de fermer la laverie Wash N' Dry et d'en assurer l'entretien. C'est aussi l'anniversaire de Mindy, la serveuse, pratiquement la seule qui soit gentille avec lui, le lent à la détente, l'attardé, l'idiot du village. Danny lui apporte un rouge gorge qu'il a sculpté dans du bois. Mais quand il arrive au mobil-home de Mindy, l'instable adjoint au shérif Sokowski et son acolyte Carl en sortent et lui disent de rester près de Mindy. Mais Mindy est morte et Danny va être désigné comme le coupable…
Formidable roman noir que ce premier livre de Samuel W. Gailey. Tous les ingrédients y sont : violence des actes et des paroles, alcool, armes à feu, chasse à l'homme, sombre passé, coupable innocent… On sent le froid nous mordre la peau et le vent nous cingler le visage. C'est dur mais on en redemande.
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Bien écrit. Une histoire violente et sinistre, avec un bon aperçu des dégâts occasionnés par l'alcoolisme, les chasseurs, et la permissivité américaine pour l'utilisation des armes à feu. le problème de l'acceptation des personnes anormales est bien abordé aussi, et ne contribue pas à remonter le moral des lecteurs et lectrices sensibles. Heureusement tous les personnages ne sont pas complétements abrutis. Rarement déçu par les éditions Gallmeister, je persisterai.

Chasse à l'homme.
Auteur ayant grandi à Wyalusing, bourgade du nord-est de la Pennsylvanie, population 379, qui sert de décor pour ce premier roman.
Danny Bedford découvre le corps dénudé de Mindy, elle est morte. C'était une des rares personnes à avoir un peu de compassion pour lui, l'idiot du village ; orphelin il a été élevé par son oncle. Gamin il était le souffre-douleur de l'école, en particulier de deux brutes, Mike Sokowski et Carl Robinson. Ni l'un ni l'autre ne se sont amélioré en prenant de l'âge. Sokowski est devenu sheriff adjoint, ce qui lui confère une certaine immunité.
Danny va être bien évidement le coupable tout désigné, alors que l'assassin est Sokowski et que Carl est témoin du meurtre. Donc maintenant leur but, c'est de charger Danny, un coup de bottes de Sokowki dans la mâchoire de ce dernier l'empêche de parler.
Durant cette nuit les évènements se précipitent…
Johnny Knolls, le père de Mindy, est tué par Taggart car il menaçait Lester de son fusil. Danny prend la fuite. Sokowski persuade Carl de l'aider à le retrouver et de l'abattre ce qui le fera taire à jamais.
Mais Lester commence à se poser des questions. Pourquoi Danny aurait-il tué Mindy alors qu'il était venu pour lui offrir un cadeau pour son anniversaire ? Quelque chose ne colle pas ! Cette femme était sa seule amie. Alors pourquoi ?
Une sorte de folie furieuse s'empare du village, Danny devient l'homme à abattre.
Beaucoup de personnages, dont certains à la limite de la rupture. le « héros » bien malgré lui, Danny est gros trop gros. Ayant eu un accident sur un lac gelé qui a cédé sous lui lorsqu'il était enfant, il est mentalement retardé, mais semble inoffensif. Enfin c'est ce que beaucoup de gens pensent. Mindy est une femme seule et trop belle, Danny l'adore, Sokowski fut son amant mais elle veut mettre fin à cette relation, cela lui coûtera la vie. Sokowski est l'archi-type du pourri ! Policier corrompu, cultivant de la marijuana, alcoolique, drogué et fou furieux, cradingue.
Plusieurs narrateurs se succèdent au fil des chapitres : Danny, Mindy, Sokowski, Lester le shérif vieil homme qui croit encore à l'être humain, Carl, pauvre type dépassé, Taggart, un policier d'État ayant un gros problème d'alcoolisme, Sarah Knolls qui a perdu son mari et sa fille dans la même nuit ; elle regrette sa fille, mais pas son époux ! Scott et Skeeter Knolls, jumeaux, frères de Mindy, eux aussi veulent participer à la curée. Monsieur et Madame Bennett sont les propriétaires de la laverie où travaille Danny, des personnes gentilles avec lui.
Un grand livre, très noir, une réussite pour un premier roman. Une oeuvre crépusculaire. Une ambiance glauque qui ajoute à la force de l'écriture.
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