AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,9

sur 30 notes
5
5 avis
4
1 avis
3
4 avis
2
0 avis
1
0 avis
«  le froid était là, tapi comme un fauve, prêt à mordre à la moindre erreur.
Je n'avais pas souvenir d'avoir ressenti une telle sensation auparavant , une sorte de danger permanent qui vous entoure, qui traque vos moindres faux pas , la moindre casse de matériel » ,.,
«  La Terre et le feu étaient devenus les éléments essentiels à notre survie » .
«  Malgré ses quatre - vingt sept ans , Gabriel était incroyable de résistance » .
Existe- t- il des hommes plus adaptés au froid ? . »
Quelques citations extraites de cette aventure extraordinaire ….
Comment décrire cet incroyable périple débutant au bord du lac gelé des grandes Alpes au grand Nord Canadien lu d'une traite , un quatuor de personnages attachants : deux marins rescapés d'un naufrage et un montagnard aguerri qui se lancent aux côtés d'une jeune femme Somalienne, Saamiya, ayant fui son pays où la barbarie sévit , notamment le supplice de sa soeur Aïcha , lacérée ,mise a mort, par des pierres jetées sur son visage par des barbares islamistes…..

Son enfant ,la petite Sahra , arrachée de ses bras , partie à Genève , depuis un camp mis en place par MÉDECINS SANS FRONTIÈRE.

Elle chute à flanc de froid , d'hostilité , de chagrin , effondrée, découragée , au bord du lac gelé , se livre aux personnages qu'elle rencontre , cités ci- dessus , en errance , en souffrance , elle cherche sa fille .
.
Elle confie sa terrible histoire , comment en - est - elle arrivée là ? .

Un roman social , sociétal, contemporain, extravagant , un thème vibrant d'actualité, haletant, qui fait froid dans le dos , aux paysages magnifiques et glacés à l'extrême, au coeur de l'hiver .

Beaucoup de tendresse , d'humanité dans les relations au sein de ce quatuor improbable , fou, digne d'un conte macabre , une épopée poignante , attachante, haletante , à l'humour très décalé .

Périple d'aventures très fortes pour un road movie extravagant ,déjanté complètement, une belle naufragée aux prises avec des passeurs immondes dans la médiocrité de leurs aspirations liées et toutes guidées par le pouvoir et l'argent , sans une once d'humanité , de Somalie à l'Ethiopie , le Soudan ,la Libye , aux mains de l'armée, , des baraquements toujours les mêmes , des rebelles ou des milices claniques ou islamiques …

Les motivations étaient semblables, la violence omniprésente …
Pour Samiya et ses compagnons et compagnes dans le désert , toujours des hommes en armes ,…
Des baraquements et des hommes :
AVEC DES KALACHNIKOVS , ils séparaient les hommes des femmes ….
Vous l'aurez compris : beaucoup de thèmes abordés , une fin heureuse , digne d'une équipe improbable: un vieux trappeur, un guide, et deux marins tous extrêmement doués pour la vie , qui triompheront de toutes les épreuves …
Qui tentent de ne faire qu'un. au secours d'une belle réfugiée en quête éperdue, à la recherche de sa fille .
Oui, une drôle d'équipe ., vraiment !!
Le style est soigné , les paysages , l'environnement , les grands espaces décrits de belle manière !
Un périple dangereux et drôle !
Premier livre prometteur !
On en ressort épuisé !!
Commenter  J’apprécie          340
C'était pas loin. Un trio de pieds nickelés faisant la nique aux douaniers et jouant à saute-frontières pour permettre à une belle réfugiée de relier la Somalie au Canada, un conte alcoolisé et tonique qui donnerait le moral...
Conte parce que symbolique et peu intéressé par le réalisme. Alors oui la réfugiée est belle (et polyglotte, ça aide), des amis surgissent opportunément pour permettre à l'aventure de continuer, et même une corde se matérialise au milieu de nulle part quand il s'agit de ligoter un méchant. Bon, c'est la loi du genre.
Je suis un peu plus gênée aux entournures quand la justification du périple est de rendre une mère à sa fille, faudrait pas que l'héroïne veuille la liberté par pur égoïsme, non, c'est une vraie mater dolorosa, total respect. Respect et nunucheries: « Elle poursuivait sa quête maternelle et douloureuse qui ne cesserait que le jour où elle tiendrait sa fille serrée dans ses bras » ou bien « Je regardai Saamiya, si forte et si fragile »
Et puis surtout, la fille de Saamiya a été enlevée par une association humanitaire qui doit beaucoup à l'arche de Zoé, naguère au centre d'une sinistre affaire de néocolonialisme compassionnel. Et ça c'est intéressant, de comprendre comment des jeunes gens armés des meilleures intentions se sont fourvoyés pour devenir de sinistres pourvoyeurs de chair humaine.
Ah oui mais non. Face à la lumineuse Saamiya si forte et si fragile, il n'y a que d'infâmes salauds - y compris la mère adoptive, garce hautaine.
Or, à quoi sert cette extrême simplification ? Un conte a le droit de réduire ses personnages à des marionnettes symboliques au nom de la vérité supérieure qu'il fait advenir. Et ici? Quelle est cette vérité nue qui surgit devant nos yeux dessillés ? C'est qu'on en apprend de belles: que les islamistes tuent et sont méchants (sans déc?), que perdre un membre de sa famille est douloureux et que l'eau ça mouille.
C'est vous dire si j'avais la nette impression de perdre mon temps quand, au détour du chapitre XI, j'ai lu que l'héroïne éprouvait « un doute récurant ».
Eh ben, ça a suffi à illuminer ma journée
Commenter  J’apprécie          243
belles idées mais beaucoup d'horreurs qui donnent presque le cafard !!!
Commenter  J’apprécie          70
L'un de mes livres préférés de l'été et un petit bijou dans le genre. Je ne me rappelle plus pourquoi j'ai acheté ce livre... Je ne connais pas l'auteur (que je vais m'empresser de découvrir un peu plus) et je ne me souviens pas avoir lu une quelconque critique avant de me plonger dans ma lecture et de me faire littéralement "happer" au fil des pages. Je ne pense pas que le titre seul ait suffi à "m'aguicher", mais je sais que j'ai un a priori très favorable à l'égard des choix éditoriaux de l'éditeur "le mot et le reste". Patrice Gain surfe avec habileté entre les passages mélodramatiques, l'humour de certains dialogues et la poésie des descriptions. On ne s'ennuie pas et je n'ai pas trouvé de longueur ce qui est assez rare par les temps qui courent, les auteurs étant assez souvent bavards. le thème de l'histoire est particulièrement dur : la découverte d'une réfugiée somalienne effondrée, découragée au bord d'un lac gelé des grandes Alpes. Mais ceux qui vont se charger de l'aider dans sa quête font parfois penser aux personnages de la BD "Les vieux fourneaux". le mélange des genres est pourtant une réussite : aucune maladresse, beaucoup d'humanité et de tendresse dans les relations au sein de ce quatuor improbable d'aventuriers...
Je recommande donc vivement la lecture de cet ouvrage qui a par ailleurs le mérite d'évoquer un thème tout à fait d'actualité à propos duquel la majorité de nos concitoyens ne brille pas par ses opinions et ses comportements.
Commenter  J’apprécie          60
J'ai terminé le dernier livre de Patrice Gain qu'il me restait, c'est avec une certaine tristesse que j'ai refermé le livre, contrainte et forcée de prendre congé de ces personnages haut en couleurs, des personnages dont je me sentais si proche, de leur façon de s'exprimer, de leur "intelligence du coeur" (c'est ainsi que ma mère appelait ce genre de personnages dont certains se moquent).
J'avais commencé le livre assez rapidement, puis, j'avais ralenti la cadence, et au fil des pages, je redoutais ce moment, la fin de l'histoire, de ce récit aussi beau qu'original. J'avais lu des critiques peu flatteuses sur un site, je l'avais donc gardé en réserve. Un livre "dégoulinant de sensiblerie" et des "très méchants" ? Pas du tout ! L'auteur s'est tout simplement inspiré de la triste réalité en ce qui concerne "les très, très méchants" ! Renseignez-vous, lecteurs, avant de juger ! L'histoire de la naufragée, les raisons qui l'ont poussées à quitter son pays, la Somalie, les horreurs qu'elle y a vécues ainsi que sa famille, il y en a des milliers, des jeunes femmes, des enfants, bafouées, torturées, comme la naufragée et sa soeur, Aicha !
Quant aux personnages, j'aime imaginer qu'il existe encore des êtres humains comme Léon, Elias, Gabriel et le narrateur (le capitaine) dont on ne connaitra jamais le nom ! Ils se font rares, certes, mais ils existent !
J'ai aimé ce voyage, de la Bretagne au Québec, chez les Cris, en passant par les Alpes. J'ai aimé ce groupe d'amis : le capitaine, le matelot, le guide et le trappeur, j'ai aimé les expressions typiquement québecoises à la fin de leur périple ! J'ai aimé la tendresse qu'ils portent "à la p'tite" !
Patrice Gain m'a encore émue, certainement autant que dans "Denali" ! Et s'il s'agit de son premier livre, c'est un coup de maître !
Ce livre regorge d'humour, de poésie, d'Humanité et de merveilleuse citations telles que "C'est peut-être ça, le vrai courage, surmonter ses peurs et avancer, ne pas abandonner"...
Plus de doutes, Patrice Gain est mon auteur français préféré. Qu'il s'agisse de polars, de romans initiatiques, les récits de l'auteur réussissent toujours à me séduire, à me faire voyager, loin, très loin… Lire ses descriptions de la nature, qu'il s'agisse de la Sibérie, de l'Alaska, du Canada, des îles Féroé, des Alpes ou encore le Causse, est une véritable joie !
Merci, Monsieur Patrice Gain, j'ai hâte de découvrir votre prochain livre !
Commenter  J’apprécie          40
Ayant déjà lu et apprécié de silence et de loup, le sourire du scorpion et Denali du même auteur, je me suis plongée dans ce roman, comptant passer un agréable moment. Bon, pas vraiment.
Je n'ai jamais vraiment su ce que je lisais, nature writing, roman d'aventures, road trip ou pamphlet contre les profiteurs de la misère humaine. Je n'ai cru ni aux personnages très très très méchants ou dégoulinants de sensiblerie, ni aux situations qui se débloquent comme par magie. Quand au style, les expressions québécoises à gogo étaient lassantes et inutiles.
Mais, c'est a priori son premier roman et les suivants sont vraiment meilleurs. J'oublie celui-ci et continuerai à suivre l'auteur.
Commenter  J’apprécie          43
Un magnifique livre de Patrice Gain.
Une épopée poignante, touchante et à l'humour décalé. Cette histoire haletante ce lit facilement, d'une seule traite, car l'auteur nous donne l'envie de lire encore plus à chaque pages.
Les personnages sont bien trouvé et ont tous leurs importances.
Le tout premier livre de Patrice Gain est un livre à lire absolument et ce serait dommage de passer à côté.
Commenter  J’apprécie          40
L'incipit est une accroche. « Je regardais par la vitre de la camionnette, le paysage qui défilait depuis le viaduc de l'autoroute. » Détenir ce livre est un honneur. le lire c'est se lier avec l'apogée de ce récit. Etreindre la gravité de « La naufragée du Lac des Dents Blanches ». Patrice Gain est digne d'un génie évident. le zénith est sa connaissance extrême de l'idiosyncrasie montagnarde. Rien ne lui échappe de cet environnement sauvage, beau, capable d'apprivoiser l'homme bon. L'histoire en devient un feu de cheminée. Ce qui résiste au creux d'une nuit solitaire. Trois hommes vont se lier en fraternité, accomplir le devoir de tout à chacun. Plus que cela ce récit est la somme de tous. « Les Dents Blanches se reflétaient dans le miroir limpide de sa surface. de l'autre côté de la vallée, la chaîne du Mont-Blanc s'imposait. » « -T'es pas tout seul on dirait, dit Elias avec un ton de reproche. -C'est une naufragée, je viens de la repêcher sur la rive du lac. » On ressent l'urgence, le secours, la griffe de la main tendue, l'absolue entraide. le pathos ne se heurte pas dans le drame. le cap est grandiose car solidaire. Une jeune femme Somalienne, en envol d'immigration chute à flanc de froid, d'hostilité. Son enfant la petite Sahra arrachée de ses bras, partie à Genève depuis un camp mis en place par Médecins Sans Frontières. Saamiya se délivre, les mots s'échappent, fleuve de boue et de désespoir. Elle est en errance, cherchant sa fille Sahra. Durant des kilomètres incertains, infinis, marche d'affres et de souffrances. Cachée, se fondant en mimétisme dans les paysages de peur d'être repérée. Plus de papiers, plus d'enfant, l'horreur en chevelure. L'enfant kidnappée en proie à l'adoption. Ses paroles sont des déchirures, l'innommable. Aïcha, sa soeur suppliciée, pierres jetées sur son visage puérile. La barbarie a drapé son corps. « Allah Akbar ». Elle est ici, Saamiya, l'étrange (ère) soeur en humanité, protégée dans l'antre fraternelle de nos trois bienfaiteurs. Léon, Elias et le narrateur (doublure de Patrice Gain) Ces derniers conjuguent la concorde, la formidable amitié, l'altruisme en diapason. Ils trinquent, buvant du Muscat, dualité. Entre Saamiya, radeau de Géricault et ces trois amis. Les ombres sont chaleureuses, insistantes dans ce tipi emblématique. Elles apaisent Saamiya. Ce manichéen est prodigieux. Rester sur le fil de la vie coûte que coûte. L'exactitude qui se prononce en actes, paroles et actions. Ne pas perdre l'ami par un trop-plein de désespoir. Puiser en l'autre l'énergie salvatrice. Relier les forces. Affronter l'adversité. Solidarité bien-aimée. Ils vont tenter de retrouver cette petite Sahra. le périple est de constance et d'endurance et d'espérance aussi. Des Alpes au Grand Nord Canadien, de volonté en ténacité, les paysages s'allient à l'aventure. Patrice Gain délivre un arc-en-ciel humaniste. « La naufragée du Lac des Dents Blanches » est sociétal, contemporain. Il pointe du doigt là où ça fait mal. Prouve que par l'amour universel on peut sauver son prochain, le faire sien. Lumineux, digne, il signe le Devoir. Il est un livre blanc achevé. Magistral et fondamental. Publié par les majeures Editions le Mot et le Reste.
Commenter  J’apprécie          30
Par une nuit glaciale, 2 Bretons en vacances trouvent sur la rive du lac des dents blanches une jeune femme à bout de force. Que fait elle là ? comment est elle arrivée là ?
Elle finira par trouver la force et les mots pour confier sa terrible histoire. Débute alors un incroyable périple qui les conduira jusqu'au Canada.
Dans ce premier roman, l'auteur a su nous délivrer de très belles descriptions de la nature, des personnages attachants. Pourtant les thèmes abordés sont graves : l'immigration, l'exploitation... Cependant la note générale est très positive et pleine humanité avec un petit zeste de fantaisie déjantée. On en redemande:à quand le prochain ?
Commenter  J’apprécie          30
un livre qui rend "optimiste" !!
Commenter  J’apprécie          10





Lecteurs (78) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3685 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

{* *}