Une série qui a le mérite de présenter les années sombres de l'Europe. Les dessins sont très agréables.
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Il s'agit d'une bande dessinée qui se passe en France pendant la Seconde Guerre Mondiale.
Simon est orphelin et c'est le père Malgoire, le curé du village qui l'élève (ainsi que 3 autres enfants) avec l'aide de la vieille Marinette. Au village, à l'école ça commence à jaser car Simon est juif... Dénoncé par le maire (qui est aussi l'instituteur), Simon est sommé de partir et le père Malgoire va le recommander à un ami à lui qui gère une institution de délinquants à Paris. Là-bas, Simon fait la connaissance de Tonino qui est plus âgé que lui et trafique au marché noir pour un des surveillants de la pension. C'est de retour d'une de ses escapades nocturnes que le garçon va prendre conscience de l'imminence de la rafle et prévenir ses compagnons d'infortune. Par la suite Simon sera hébergé dans un chalet de montagne avec des maquisards et finalement arrêté puis déporté après un acte de bravoure qui est surtout une vengeance envers des miliciens. La deuxième moitié du deuxième tome se passe dans un camp de concentration.
Avec ces deux volumes, on suit l'histoire d'un enfant juif avec une évocation du contexte vraiment prenante. Il y a en plus en fil rouge la relation particulière que Simon entretient avec les oiseaux dont il comprend le langage et qui, dans un sens, vont lui sauver la peau.
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Une de mes BDs préférées. L'histoire est émouvante, déchirante, réelle. Simon me touche, c'est un enfant sensible exposé à une très dure réalité. Sa passion pour les oiseaux contraste avec le contexte pour instaurer quelque chose d'un peu plus doux, ne serait-ce qu'un instant.
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Simon est juif, dans la France occupée. Inutile de préciser que son enfance s'en trouve chahutée.
L'histoire est centrée sur Simon et la BD nous épargne une recontextualisation à renforts de dates et de faits historiques. Je ne pense pas que cela nuise à la compréhension de lecteurs peu renseignés sur la deuxième guerre mondiale et, en tout cas, ça permet de donner du rythme aux aventures du jeune protagoniste. J'aurais juste aimé avoir une date au début du récit, pour voir à quelle période de la guerre on se situait.
Simon est fasciné par les oiseaux, ce qui apporte une couche d'originalité à la trame de fond. Sans être le sujet principal du récit, l'oiseau est toujours présent en filigrane et joue souvent le rôle d'événement déclencheur, amène les rebondissements de l'histoire.
Les dessins sont beaux. J'apprécie le fait qu'ils ne soient pas ultra-réalistes, comme c'est souvent le cas dans d'autres séries sur la guerre. Il y a dans le style des dessins, comme dans la participation des oiseaux, quelque chose de poétique qui semble annoncer l'identité, la patte de la série.
En résumé, la deuxième guerre mondiale, un enfant en cavale, sa passion pour les oiseaux, les ingrédients sont bien associés pour livrer une histoire touchante et donner envie de continuer la série. J'ai de la chance, j'ai un album reprenant d'emblée les tomes 1 et 2. Devoir attendre pour lire la suite m'aurait contrariée.
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