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Critique de Bookycooky


Claudie Gallay est une de mes écrivaines fétiches françaises , dont j'ai lu tout les livres avec grand intérêt et plaisir jusqu'à aujourd'hui. C'est la première fois que je peine avec ce dernier livre . L'histoire qui se déroule dans les années 80 est celle de cinq jeunes femmes dans la vingtaine, liées d'une forte amitié. La narratrice Jess est l'une d'entre elles. Sans boulot, elle habite chez ses parents dans un hôtel de province tenue par sa mère. On est dans une petite ville où tout le monde connaît tout le monde. Ces filles très différentes les unes des autres, insouciantes, solidaires, enfin presque, se lancent un défi : participer à un concours pour la fête du printemps avec un défilé de mode dont elles vont créer la chorégraphie et les costumes assez osés. Vu l'époque et le milieu fermé d'où elles viennent, la confiance qu'elles ont en eux-mêmes générée par l'insouciance, est supposée être le moteur du récit .
Pour qui connaît son oeuvre, au prime abord cela semble intéressant vu que le contexte porte la marque Gallay et de temps en temps on retrouve le charme de la forme et du fond propre à l'écrivaine, comme ce passage touchant du corniaud de Tonia Astré qui attend sa maîtresse morte. Mais dans l'ensemble à part quelques passages brillants, plus on avance plus ça résonne creux. Plus court elle aurait pu peut-être le sauver, mais presque 500 pages pour raconter une histoire , où il ne se passe rien de notoire à part les bobos habituels , incidents du quotidien peu convaincants et une fin tarabiscotée , et où elle y a collé un personnage incongru et même dirais-je cliché comme Mme Barnes, l'aristo, La Parisienne, un caractère étrange, antipathique . Gallay la pose comme personnage central, celui qui aidera Jess à grandir , une femme ridicule avec ses gestes d'instruction de dégustation de caviar, ses leçons de vie condescendantes.... Alors qu'à mon avis c'est plus par solitude et égocentrisme que par générosité qu'elle s'approche d'elle. Et que dire des slogans clichés qu'elle lance, "Le dénuement , je vous le dis, c'est la liberté", facile à dire de la part d'une qui est née avec une cuillère en or dans la bouche, " l'infidélité donne une chance au bonheur ", no comment, beaucoup trop de perles que je n'aurais jamais attendu de Gallay. Quand à l'idée de défilé, file rouge du récit, je n'en ai pas saisi l'intérêt. Je n'ai pas aussi retrouvé, à part les agendas du père de Jess, l'influence d'Opalka, les chiffres, les séquences, les listes, le geste qui se répète régulièrement aux jours et heures précises, la marque de Gallay qui revient dans tous ses livres. Déjà le sujet est banal et sans la patte Gallay, c'est un livre quelconque sans grand intérêt.

Désolée, vu aussi sa longueur une lecture que je ne puis conseiller , et surtout pour qui ne connaît pas du tout Gallay, car tout ses autres livres à une exception près sont magnifiques. J'espère de tout coeur qu'à la prochaine, elle nous reviendra avec un superbe livre comme Les Déferlantes ou Dans l'or du temps.



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