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EAN : 9782330179038
672 pages
Actes Sud (03/05/2023)
3.42/5   197 notes
Résumé :
Jess a vingt-trois ans et quatre amies de toujours. Pour la fête du Printemps, les cinq filles décident de présenter un défilé de mode : elles vont chiner, coudre et créer des tenues, mais surtout elles vont oser monter sur scène, entrer dans la lumière. Envisager cette audace, c'est déjà changer, or Jess va changer bien plus encore, en quelques mois, au risque de perdre une amie, au risque de se découvrir, au risque de s'envoler.
Un roman de la métamorphose,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (41) Voir plus Ajouter une critique
3,42

sur 197 notes
Claudie Gallay est une de mes écrivaines fétiches françaises , dont j'ai lu tout les livres avec grand intérêt et plaisir jusqu'à aujourd'hui. C'est la première fois que je peine avec ce dernier livre . L'histoire qui se déroule dans les années 80 est celle de cinq jeunes femmes dans la vingtaine, liées d'une forte amitié. La narratrice Jess est l'une d'entre elles. Sans boulot, elle habite chez ses parents dans un hôtel de province tenue par sa mère. On est dans une petite ville où tout le monde connaît tout le monde. Ces filles très différentes les unes des autres, insouciantes, solidaires, enfin presque, se lancent un défi : participer à un concours pour la fête du printemps avec un défilé de mode dont elles vont créer la chorégraphie et les costumes assez osés. Vu l'époque et le milieu fermé d'où elles viennent, la confiance qu'elles ont en eux-mêmes générée par l'insouciance, est supposée être le moteur du récit .
Pour qui connaît son oeuvre, au prime abord cela semble intéressant vu que le contexte porte la marque Gallay et de temps en temps on retrouve le charme de la forme et du fond propre à l'écrivaine, comme ce passage touchant du corniaud de Tonia Astré qui attend sa maîtresse morte. Mais dans l'ensemble à part quelques passages brillants, plus on avance plus ça résonne creux. Plus court elle aurait pu peut-être le sauver, mais presque 500 pages pour raconter une histoire , où il ne se passe rien de notoire à part les bobos habituels , incidents du quotidien peu convaincants et une fin tarabiscotée , et où elle y a collé un personnage incongru et même dirais-je cliché comme Mme Barnes, l'aristo, La Parisienne, un caractère étrange, antipathique . Gallay la pose comme personnage central, celui qui aidera Jess à grandir , une femme ridicule avec ses gestes d'instruction de dégustation de caviar, ses leçons de vie condescendantes.... Alors qu'à mon avis c'est plus par solitude et égocentrisme que par générosité qu'elle s'approche d'elle. Et que dire des slogans clichés qu'elle lance, "Le dénuement , je vous le dis, c'est la liberté", facile à dire de la part d'une qui est née avec une cuillère en or dans la bouche, " l'infidélité donne une chance au bonheur ", no comment, beaucoup trop de perles que je n'aurais jamais attendu de Gallay. Quand à l'idée de défilé, file rouge du récit, je n'en ai pas saisi l'intérêt. Je n'ai pas aussi retrouvé, à part les agendas du père de Jess, l'influence d'Opalka, les chiffres, les séquences, les listes, le geste qui se répète régulièrement aux jours et heures précises, la marque de Gallay qui revient dans tous ses livres. Déjà le sujet est banal et sans la patte Gallay, c'est un livre quelconque sans grand intérêt.

Désolée, vu aussi sa longueur une lecture que je ne puis conseiller , et surtout pour qui ne connaît pas du tout Gallay, car tout ses autres livres à une exception près sont magnifiques. J'espère de tout coeur qu'à la prochaine, elle nous reviendra avec un superbe livre comme Les Déferlantes ou Dans l'or du temps.



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J'avais réservé ce livre à la bibli, il y a des mois, et entretemps lu quelques-unes des critiques publiées, ici, donc je savais à quoi m'attendre. Mais, il y a des écrivains dont on continue à lire les livres, espérant retrouver le moment de grâce de la première fois. Claudie Gallay en fait partie, pour moi. J'avais commencé ma découverte de cette auteure avec Les déferlantes, livre qui m'avait séduite. Je n'ai hélas jamais retrouvé cet éblouissement, même si certains m'ont plu aussi.

Avant l'été, et même en attendant le printemps... Pour saluer l'arrivée de celui-ci, une fête est organisée. On y brule le pantin, bouc émissaire, symbole de tous les échecs, pour sortir de la grisaille, celle de l'hiver et celle des chagrins.
« Tout ce qu'on reproche à la vie, tout ce qui a fait souffrance cette année,le froid, la mort, les ennuis, les maladies, les mauvais comportements, les abandons, les trahisons, tout. Tout est de sa faute. La mort de Tonia Astré. L'abandon du chien. le cocufiage de Daval, sa mort dans le puits. Et le départ d'Antoine.
Avec le printemps qui arrive, la vie doit gagner sur le froid, sur la tristesse, sur le chagrin, sur la mort.
C'est ce que promet le feu.
C'est pour cela qu'on doit sacrifier. »

Et un concours est organisé : Jess et ses quatre copines, toutes âgées de 23 ans, vont y participer par un défilé de mode : trois tenues chacune et la robe de mariée pour terminer. L'auteure par la voix de Jess nous raconte les mois qui précèdent, les préparatifs du défilé, la vie dans cette petite ville où tout le monde connait tout le monde, où un mari cocu se jette dans un puits par honte, parce qu'il ne supporte pas les regards sur lui, où traine une bande de mauvais garçons, moins mauvais qu'il n'y parait, où une vieille dame, héritière du notable du coin, vient mettre un peu d'animation dans la vie de Jess.

C'est lent, très lent. Il ne se passe pas grand chose dans le livre à l'égal de la vie dans cette ville. Et pourtant j'ai fini par m'attacher à Jess. j'ai beaucoup aimé certaines pages, certaines de ses conversations avec ses amies, son mal-être. Dommage que ces pages soient perdues au milieu de beaucoup d'autres. le livre aurait gagné en force à être plus court, à mon avis.
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Jess est rentrée chez ses parents, dans son village natal, après une séparation. Elle est toute jeune, avait quitté le nid, pris son envol pour la vie. Sans boulot, elle aide ses parents et sa grand-mère dans l'hôtel familial et erre comme une malheureuse la journée. Jess a pourtant retrouvé ses amies d'enfance et sa meilleure amie Juliette. Ce sont de toutes jeunes femmes qui vivent dans un village où tout le monde se connaît et où il n'y a pas de perspectives d'avenir. le printemps est bientôt là, la fête du village aussi et les filles vont décider d'organiser un défilé de mode pour cette occasion. Se mettre en lumière devant les habitants, ce qu'elles n'ont pas l'habitude de faire. Jess nous raconte leur évolution dans la vie et ce projet, les premières rivalités et trahisons, la vie du village dans les années 80.

Le walkman dans la poche, les écouteurs vissés les oreilles, du Jeanne Mas à fond, des santiags aux pieds, mon Dieu où sont mes vingt ans ?! Juste une mise au point sur les plus belles images de ma vie.

Un roman léger, frais, à déguster avant l'été avec un brin de nostalgie et des tas de souvenirs.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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" On est une bande de filles, on a grandi ensemble, les meilleures copines du monde, toutes nées la même année, 1962, ça nous fait déjà 23 ans."

Boucle, Broussaille, Camille, Juliette et Jessica ces amies de toujours décident de mener un défi, à l'occasion du concours de talents, qui a lieu au printemps, avant l'été, au coeur de la communauté de leur petite ville, située aux portes de Lyon.

Elles vont se démener pour réaliser un défilé de mode. C'est aussi un moment de partage, de création, les caractères bien différents parfois s'affinent, s'opposent....les jalousies se dévoilent... Et ce sont tous ces instants de vie, tout ordinaire que nous suivons pages à pages.

Pour ma part j'ai trouvé longs ces préparatifs, surtout tout ce qui se trame autour et pendant. Heureusement qu'est arrivée en scène cette vieille dame, madame Barnes, qui apporte un élan nouveau auprès de Jess au moins et de l'histoire par le fait même. Sinon sincèrement je me suis ennuyée au cours de cette lecture. Pourquoi ? Puis je le dire vraiment ? Je ne sais pas. Est-cette période de l'adolescence ? Non, je réalise en l'écrivant qu'elles ont 23 ans ces filles !!!! de jeunes adultes donc ! Et pourtant elles ont un tel comportement, une vie sans trop de joie, d'envie, d'ambition.... Serait-ce cela qui m'a ennuyée ? J'ai attendu qu'il se passe quelque chose, qu'elles se réveillent !!!! Merci à Claudie Gallay pour le final, enfin à mes yeux, Jess à osé .... osé vivre sa vie autrement et cela m'a mis en joie ! Pour ce qui est du style il est aussi fade que la vie des personnes, cela va sans doute de paire ?

Les amitiés de l'enfance, de l'adolescence j'ai envie de dire sont fortes et puissantes dans ces moments de vie, puis à l'âge adulte, chacun prend son envol .. et que reste -il de ces amitiés là ? Aujourd'hui tout le monde déménage, change de lieu de vie, de travail ......et les amitiés se perdent.... Il faut des évènements parfois tragiques pour qu'elles ressurgissent... des années plus tard ... Non ? Vous ne pensez-pas ? de vos 23 ans, que reste-t-il de vos liens amicaux ?

Ce roman est histoire d'amitié, mais au final qu'est ce que l'amitié ?
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Ce roman m' a fait de l'oeil à la médiathèque. Une autrice dont j'avais apprécié "Les Déferlantes", une photo de couverture vintage, aux couleurs un peu passées, et comme souvent, je me suis laissée tenter sans en lire le résumé.

C'est une plongée dans les eighties que nous propose Claudie Gallay avec l'histoire de ces 5 filles qui, à l'aube de l' âge adulte, vivent dans une petite bourgade de province. A quelques années près du même âge que les protagonistes, j'ai revécu cette période faite d'hésitations, où l'on veut bien mais où l'on n'ose pas, cette partie de la vie animée par des sentiments exacerbés où l'amitié en est encore le plus bel élément. Au côté de Jess la narratrice, il y a Juliette, la meilleure amie, la plus belle, puis Camille, Boucle d'Or et Broussaille. Certaines sont entrées dans la vie active, d'autres se cherchent encore, mais toutes sont prisonnières de leurs racines. Un défi lancé par l'une d'elle, celui d'organiser un défilé de mode pour la fête du village, va les réunir et en même temps faire éclater certaines jalousies latentes. Au fil des pages, les caractères vont se révéler. Leur amitié va-t-elle y résister ?
J'adore l'écriture de Claudie Gallay qui oscille entre poésie, humour et philosophie (pas celle de haute volée, mais celle sur l'existence bien concrète). Ces courts chapitres suivis de plus longs sont autant de saynètes de la vie quotidienne qui, en province, se déroulent souvent au vu et au su de toute la population. Au cours des réunions pour venir à bout de leurs projets, les confidences se font et la vie dont rêve chacune des filles se dévoile. Mon seul reproche consiste à avoir un peu subi la préparation de ce défilé de mode qui n'en finit pas. Quelques pages en moins auraient allégé le récit. A la fois roman initiatique, hommage aux femmes et à l'amitié et enfin portrait d'une époque, j'accorde un 18/20 à cette lecture qui m'a fait revivre mes 20 ans...
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critiques presse (2)
LaCroix
19 juillet 2021
Arrivées à l’âge adulte, les amies d’enfance ont encore des secrets et des défis à partager. Claudie Gallay brosse avec tendresse les caractères qui se frottent et les destins qui se profilent. Un tableau attachant de la vie de province dans les années 1980.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Elle
28 mai 2021
Quel bonheur de retrouver Claudie Gallay, lauréate du grand prix des lectrices 2009 pour « Les déferlantes », au sommet de son art narratif avec « Avant l'été ».
Lire la critique sur le site : Elle
Citations et extraits (46) Voir plus Ajouter une citation
Madame Barnes est déçue. Elle a beaucoup lu. Elle a aimé ces livres. Elle lit moins qu'avant, elle aime les histoires pourtant mais les livres ne lui en racontent plus. Et même s'ils en racontent, il leur manque toujours quelque chose.
- Je ne sais pas si c'est ma faute ou bien celle de ceux qui écrivent, mais je n'arrive plus à croire aux histoires qu'on me raconte, je n'entends plus la voix de ce qui est écrit.
Elle s'assoit au bureau de son père.
- Pour lire vraiment, il faudrait connaître le chemin fait par l'auteur, ce qu'il veut, ce qu'il cherche, ce qu'il nous cache, il faudrait connaître toutes les idées qu'il a abandonnées en cours d'écriture, là où il a hésité, où il a changé de direction, les demi-mots, les brouillons, ce qu'il a vécu pendant qu'il écrivait, quelle était sa vie, l'état de son bureau, a-t-il aimé, s'est-il marié, a-t-il déménagé ? On lirait vraiment si on connaissait tout cela, mais on ne le sait pas, alors souvent on s'ennuie. On nous donne le produit fini et il nous manque l'aventure. Et voyez-vous, je finis par ne plus voir que ça.
- Ce qu'on ne vous dit pas ?
- Exactement.
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Je veux tout avoir. Je veux être ici et ailleurs, partir et rester, je veux que les choses changent et que pourtant rien ne change, je veux grandir aussi, continuer à vivre ici, avec vous,et je veux aussi m'en aller, et je pleure de m'en aller, je veux tout garder, ne rien perdre, ne rien quitter, ne rien jeter et tout jeter pourtant, vivre ma vie, et continuer celle de ma mère et celle de ma grand-mère, et tourner le dos et m'en aller.
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Tout ce qu'on reproche à la vie, tout ce qui a fait souffrance cette année,le froid, la mort, les ennuis, les maladies, les mauvais comportements, les abandons, les trahisons, tout. Tout est de sa faute. La mort de Tonia Astré. L'abandon du chien. Le cocufiage de Daval, sa mort dans le puits. Et le départ d'Antoine.
Avec le printemps qui arrive, la vie doit gagner sur le froid, sur la tristesse, sur le chagrin, sur la mort.
C'est ce que promet le feu.
C'est pour cela qu'on doit sacrifier.
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Je ne veux pas qu'elle pense ça. Je ne peux pas le lui laisser croire. Comme au chien de la Tonia Astré, je l'avais caressé, je lui ai laissé penser que j'allais l'aimer, m'occuper de lui, le sortir de sa misère, qu'il pouvait avoir confiance en moi. Qu'il pouvait compter. Et quoi ?
Il ne faut pas laisser croire qu'on va être là si on sait qu'on n' y sera pas.
Mais les gens, ils sont comme les chiens, ils ont envie d'y croire, à nous, à notre force, que notre force sera la leur, alors ils se collent à nous avec leur regard d'abandon.
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Ce sont les vivants qui font exister les choses. Parce qu'ils les regardent. Parce qu'ils ont établi un lien avec elles. S'il n'y a personne pour regarder cette salière, elle n'existera plus.
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Vidéo de Claudie Gallay
Grandir, trouver son chemin, sa place dans le monde, rêver, évoluer et s'adapter, c'est le grand défi de la jeunesse. Luc Chomarat "Le fils du professeur" (La Manufacture de livres), Clara Dupont Monod "S'adapter" (Stock) et Claudie Gallay "Avant l'été" (Actes Sud). Animée par Élise Lépine, journaliste
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