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Citations sur Romancero Gitano (Complaintes gitanes) (14)


****************** MEMENTO *********************

Quand je mourrai ,
enterrez-moi avec ma guitare
sous le sable .

Quand je mourrai ,
entre les orangers
et la menthe .

Quand je mourrai ,
enterrez-moi , je vous prie ,
dans une girouette .

Quand je mourrai !
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********** BALLADE DES TROIS RIVIÈRES ***********

Entre l'olive et l'orange
passe le Guadalquivir .
Les deux rivières de Grenade
vont de la neige au blé .

Oh , l'amour
qui s'en est allé sans retour!

Le fleuve Guadalquivir
a du grenat dans la barbe .
Les deux rivières de Grenade,
l'une en larme , l'autre en sang .

Oh , l'amour
qui s'en est allé par le jour !

A chaque bateau à voile
Séville donne un chemin .
Parmi les eaux de Grenade
ne rament que les soupirs ..........
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Et le miel de l'homme est la poésie
Qui coule de son coeur endolori,
Rayon dont la cire est le souvenir,
Façonnée par l'abeille la plus intime.

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La lune qui tourne au ciel
luit sur les terres de soif,
cependant que l'été sème
rumeurs de tigres et flammes.
Vibrant au-dessus des toits,
des nerfs de métal résonnent.
La brise ondulée apporte
les bêlements de la laine.
La terre s'étend couverte
d'entailles cicatrisées
et frémit sous le cautère
aigu des blanches lumières.
[...]
Thamar s'attarde à chanter
toute nue sur la terrasse.
Autour de ses pieds volettent
cinq tourterelles de glace.
Amnon, vigoureux et mince,
depuis sa tour la regarde.
[...]
Et comme Amnon regardait
le rond de la lune basse,
dans la lune il vit les seins
fermes de sa sœur Thamar.
[...]
Thamar, efface mes yeux
sous ton aube qui me hante.
Je vois mon sang qui dessine
sur ta jupe des volants.
Frère, laisse-moi tranquille.
Je sens courir sur ma nuque
tes baisers, guêpes et brises,
en double essaim de flûtes.
Thamar, il y a dans tes seins
deux poissons qui m'ensorcellent.
Au bout de tes doigts j'entends
bruire une rose secrète.

Les cent cavales du roi
rangées dans la cour hennissent.
Sous la maigre treille flambe
le soleil dans les bassines.
Il la prend par les cheveux,
lui déchire la chemise.
De tièdes coraux dessinent
les ruisseaux d'un blond pays.

Oh, quels cris ont retenti
au-dessus des cheminées !
Quelle épaisseur de poignards,
de tuniques lacérées !
Des esclaves vont et viennent,
tristes dans les escaliers.
Des cuisses et des pistons
jouent sous les nuées arrêtées.
En cercle autour de Thamar
crient des vierges bohémiennes.
D'autres recueillent les gouttes
de sa fleur martyrisée.
Dans les alcôves fermées
s'empourprent les tissus blancs.
[...]
Violateur exaspéré,
Amnon s'enfuit à cheval.
Des noirs lui lancent des flèches
depuis les tours des murailles.
Et quand les quatre sabots
s'effacent dans l'espace,
David avec des ciseaux
trancha les fils de sa harpe.

THAMAR ET AMNON.

(La luna gira en el cielo
sobre las sierras sin agua
mientras el verano siembra
rumores de tigre y llama.
Por encima de los techos
nervios de metal sonaban.
Aire rizado venía
con los balidos de lana.
La sierra se ofrece llena
de heridas cicatrizadas,
o estremecida de agudos
cauterios de luces blancas.
[...]
Thamar estaba cantando
desnuda por la terraza.
Alrededor de sus pies,
cinco palomas heladas.
Amnón, delgado y concreto,
en la torre la miraba,
[...]
Amnón estaba mirando
la luna redonda y baja,
y vio en la luna los pechos
durísimos de su hermana.
[...]
Thamar, bórrame los ojos
con tu fija madrugada.
Mis hilos de sangre tejen
volantes sobre tu falda.
Déjame tranquila, hermano.
Son tus besos en mi espalda
avispas y vientecillos
en doble enjambre de flautas.
Thamar, en tus pechos altos
hay dos peces que me llaman,
y en las yemas de tus dedos
rumor de rosa encerrada.

Los cien caballos del rey
en el patio relinchaban.
Sol en cubos resistía
la delgadez de la parra.
Ya la coge del cabello,
ya la camisa le rasga.
Corales tibios dibujan
arroyos en rubio mapa.

Oh !, qué gritos se sentían
por encima de las casas !
Qué espesura de puñales
y túnicas desgarradas.
Por las escaleras tristes
esclavos suben y bajan.
Émbolos y muslos juegan
bajo las nubes paradas.
Alrededor de Thamar
gritan vírgenes gitanas
y otras recogen las gotas
de su flor martirizada.
Paños blancos enrojecen
en las alcobas cerradas.
[...]
Violador enfurecido,
Amnón huye con su jaca.
Negros le dirigen flechas
en los muros y atalayas.
Y cuando los cuatro cascos
eran cuatro resonancias,
David con unas tijeras cortó
las cuerdas del arpa.

THAMAR Y AMNÓN).
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Ses cuisses qui m'échappaient
Comme des poissons surpris,
C'étaient le feu tout entier,
Et aussi la fraîcheur même.
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La lune vint à la forge
avec son jupon de nards.
L’enfant, la regarde la regarde
L'enfant ne cesse de la regarder.

Dans la brise qui s’émeut
la lune bouge les bras,
dévoilant, lascive et pure,
ses seins blancs de dur métal.

Va-t-en lune, lune, lune.
Si les gitans arrivaient,
ils feraient avec ton cœur
bagues blanches et colliers.

Enfant, laisse-moi danser.
Quand viendront les cavaliers,
ils te verront sur l’enclume
étendu, les yeux fermés.

Va-t-en lune, lune, lune,
Je les entends chevaucher.
Enfant, laisse-moi, tu froisses
ma blancheur amidonnée.

Battant le tambour des plaines
approchait le cavalier.
Dans la forge silencieuse
gît l’enfant, les yeux fermés.

Par l’olivette venaient,
bronze et rêve, les gitans,
chevauchant la tête haute
et le regard somnolent.

Comme chante sur son arbre,
comme chante la chouette !
Dans le ciel marche la lune
tenant l’enfant par la main.

Autour de l’enclume pleurent
les gitans désespérés.
La brise qui veille, veille,
la brise fait la veillée.

(Romance de la lune lune)
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"Sous les eaux
Persistent les mots.
Sur la coiffure de l'eau
Flammes et ronde d'oiseaux.
Et au milieu des roseaux
Ceux qui savent ce qu'il faut.
Rêve concret et sans phare
Fait dans du bois de guitare."
"Bajo el agua
siguen las palabras.
Sobre el peinado del agua
un circulo de pàjaros y llamas.
Y por les cañaverales,
testigos que conocen lo que falta.
Sueño concreto y sin norte
de madera de guitarra"

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COPLA
  
  
  
  
Elle avait, cette copla,
son papillon noir,
son papillon rouge.

Moi, regardant les balcons bleutés de l’aube,
à dos de mule sur ma noria.

Viennent des étoiles d’or.
(Venaient des étoiles d’ombre.)

Cette copla
qui disait
l’indécision de ma vie
entre les deux papillons.


/Traduction Claude Esteban
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Sous les eaux
Persistent les mots.
Sur les eaux
Une lune pleine
Se baigne
Que jalouse l’autre
Si haute !
De la rive un enfant
Innocent
Qui voit les lunes dit :
0Joue des cymbales, Nuit !
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ROMANCE DE LA LUNE, LUNE

La lune vint à la forge
Avec sa jupe de lavande.
L’enfant la regarde, la regarde.
L’enfant reste à la regarder.
Dans le vent attendri
La lune agite ses bras
Et montre, lubrique et pure,
Ses seins de dur étain.
Enfuis-toi, lune, lune, lune.
Si venaient les gitans,
Ils feraient avec ton cœur
Des colliers et des anneaux blancs.
Petit, laisse-moi danser.
Quand viendront les gitans,
Ils te trouveront sur l’enclume,
Tes petits yeux fermés.
Enfuis-toi, lune, lune, lune,
J’entends déjà leurs chevaux.
Petit, laisse-moi, ne foule pas
Ma blancheur amidonnée.

Le cavalier s’approchait
En battant le tambour de la plaine.
À l’intérieur de la forge, l’enfant
A les yeux fermés.
Parmi les oliviers venaient,
Bronze et rêve, les gitans.
Leurs têtes redressées
Et les yeux entrouverts.

Comme elle chante la chouette,
Ay, comme elle chante sur l’arbre !
Dans le ciel passe la lune
Tenant un enfant par la main.

À l’intérieur de la forge pleurent,
À grands cris, les gitans,
Le vent la veille, la veille.
Le vent reste à la veiller.
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