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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Quelque part en Amérique du Sud, José Almayo dirige son pays par la poigne et les armes. Il nourrie son peuple tant de peur que d'espoir, la peur d'être torturé, fusillé, emprisonné ; l'espoir d'un jour accéder au rang qu'à conquis ce frère de fange et de sang. Car comme lui, le Lider maximo, triste dictateur comme il en pullule dans le Nouveau monde, est un Cujon – peuplade imaginaire et à la fois si commune, meurtrie par des siècles d'occupation espagnole, docile et soumise à l'envahisseur depuis qu'il a fait taire ses dieux et lui a dictée le sien.
Aujourd'hui pourtant, le régime vacille ; la révolte sourd. Alors le despote, qui s'est forgé un destin en honorant sa vie durant le diable par les actes les plus vils, abat sa dernière carte. Il projette l'exécution d'une troupe de personnalités respectées du spectacle, allant jusqu'à leur adjoindre sa mère et sa petite amie, et espère ainsi prendre les instances internationales à partie en accusant les rebelles de son crime.

Romain Gary use de sa riche expérience diplomatique pour se fondre dans la peau d'un tyran, et discourir des années qui ont fait de cette partie du globe ce qu'elle est de nos jours. Une terre de feu, de violence et de corruption, une terre de honte et de résignation aussi. Il ose un parallèle entre l'art et la religion, cette même soif d'impossible qui guide les hommes et leur donne le courage de toujours avancer.
Hélas l'auteur est bien loin de confirmer son départ. Empêtré dans l'interminable description des différents personnages, il oublie l'action et délaisse le lecteur. Malgré ses observations souvent justes, il se perd vite dans un étalage d'études comportementales que rien ne parvient à freiner. Et dans son récit, ancré sur à peine quelques jours, il ne se passe pour ainsi dire quasiment rien.

Malgré ses fulgurances, malgré son oeil tranchant, ce livre apparait comme terriblement vain. C'est après trois cent pages qu'on voit enfin un début de surprise, un vague retournement qui nous accroche avec peine avant d'aussitôt disparaitre. Et quand dans les derniers feuillets le rythme s'éveille quelque peu, il est déjà beaucoup trop tard.
Ainsi on ressort de cet ouvrage manqué avec une désagréable impression didactique, insensible et qui plus est sans grand style – sans doute parce qu'il a d'abord été conçu en anglais avant d'être traduit dans notre langue sous l'égide de l'écrivain. de répétions en raccourcis, de maladresses en contresens, il est difficile de voir dans cette plume celle du talentueux artisan des Cerfs-volants.
Manifestement tout n'était pas à garder dans sa foisonnante bibliographie. Bah, au moins peut-on compter sur cette pléthore pour y trouver de quoi se consoler.

2/5
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Quoi dire? C'est très spécial comme roman. Je ne sais pas si tous les livres de Romain Gary sont dans le même style mais en tout cas, moi, ça ne m'encourage pas à en lire d'autres....
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