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Le temps que j'essuie mes yeux encore tout humides, que je me remette doucement de mes émotions et je suis à vous...



Bon, elle est passée où la sixième étoile ?? Arggh.. Je fais comment pour dire que ce tome là c'est mon préféré alors que j'avais déjà adoré les deux autres ?? J'aurais dû y aller plus mollement avec le clic à étoiles au lieu de m'emballer furieusement dès le début ! Parce que là le crescendo tombe carrément à plat !

Bref, je pense que vous m'avez comprise. Gemmell, c'est drôlement bien.
J'aime tout chez Gemmell : son univers, ses personnages, son côté batailleur et frondeur, son côté mystique et magique.

Son univers est fantastique certes, mais il prend indéniablement appui sur l'Histoire de l'Ecosse. Dans cet opus, 800 ans après les deux premiers tomes de la saga, le peuple Rigante a perdu sa fière indépendance et le voilà soumis aux Varlishes, tout comme le furent les Ecossais avec les Anglais.
On a envie dès le début de haïr les méchants Varlishes, mais Gemmell sait bien que dans la vie tout n'est ni blanc ni noir et il brosse autant de beaux portraits Rigantes que d'admirables portraits Varlishes. Même le dernier des pourris pense à sa mère au moment de mourir !

Chaque tome s'intitulant du nom d'âme du héros, il paraissait logique de penser que le jeune Kaelin Ring, alias Coeur de Corveau, soit ce héros génial et bouleversant tels que l'étaient Connavar et Bane, avant lui. Il l'est, assurément mais celui qui fait figure de véritable héros dans cette histoire, ce n'est pourtant pas lui. Et c'est là que Gemmel surprend son lecteur, l'emplit de colère, de fierté, de joie, de tendresse et d'une intense émotion finale...pour Jaim Grimauch , cet ours Rigante, l'oncle de Kaelin, à qui l'auteur donne la part belle et dédie , très légitimement, la fin sublime de son roman.
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J'ai un mauvais fond.

Je le confesse, durant tout le début du roman je me suis attaché à faire ressortir des choses qui ne me plairaient pas autant que dans les épisodes précédents : Gemmell sombre un peu dans la répétition, là. Les charadesigns sont un peu trop copiés-collés du tome un : le gamin un peu sauvage, l'autre gamin famélique tête de turc d'un autre gamin désagréable, la femme de tête, le colosse au grand coeur… Et puis j'ai du mal à repérer le fil rouge de cette histoire ; où l'auteur veut-il donc nous amener ?
Gna-gna-gna !

Tu parles ! En parallèle je me régalais – comme d'habitude – à partager la vie de ces nouveaux personnages, à découvrir les spécificités de cette époque où les Rigantes ne sont plus le peuple libre d'antan, dominés par des Varlishes dégueulasses qui les considèrent comme une sous caste. Ils sont obligés de jongler pour éviter de passer entre les fourches caudines d'une loi inique. Plus d'une fois j'ai voulu arracher la tête d'un de ces Varlishes imbus, lâches et avides.
Et les nuances apparaissent. Certains Varlishes ont un bon fond, d'autres deviennent carrément sympathiques. Même le seigneur du coin, le Moïdart, semble cacher sous sa dure carapace une certaine honnêteté.
Et les personnages principaux explosent comme du bon chocolat dans la bouche. le jeune Kaelin qui débute comme un autre Marty McFly de « Retour vers le Futur », en perdant les pédales dès qu'on le regarde de travers, et qui se transforme en un chef maître tacticien aux nerfs d'acier. La belle Maev qui possède autant le don des affaires en milieu hostile que la Scarlett O'Hara d' « Autant en emporte le Vent » et qui vit un amour-vache jouissif pour le lecteur avec le colosse Jaim. Et bien sûr Jaim, dont la personnalité magique enchante même les Seidhs où que ceux-ci se trouvent, et qui nous offre un combat digne de Rocky vs Apollo Creed.

Et Gemmell profite de son histoire pour nous faire éprouver beaucoup de compassion pour nos contemporains atteints de maladies de la vieillesse. Je pense à la grand-mère de Chara, et au serviteur du Moïdart. C'est avec la même compassion qu'il évoque l'impact destructeur qu'un viol peut avoir sur la femme qui le subit.

Rien à faire, impossible de s'ennuyer avec ce roman, difficile de le lâcher pour aller au boulot. du début à la fin Shakespearienne et si émouvante qu'il nous offre, David Gemmell m'a à nouveau emporté vers des sommets littéraires.
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Dans la 1ère partie du double diptyque du cycle "Rigante" les héros celtes finissaient par l'emporter sur les légions romaines, mais 800 ans plus tard plus les choses changent et plus elles restent les même puisque impérialisme, colonialisme, acculturation et déculturation forcées font leur retour dans les Highlands avec la domination des Varlishes qui ont été jusqu'à s'approprier la légende de Connavar et Bane (de la même manière qu'IRL les descendants des Angles et des Saxons ont récupéré la légende d'un certain Dux Bellorum brittonique). Nous sommes donc toujours dans un univers parallèle pas très différent du notre, par bien des aspects dans une uchronie car on reconnaît immédiatement les Îles britanniques du XVIIe siècle divisées entre Anglais, Gallois, Écossais et Irlandais mais aussi entre Cavaliers partisans du Roi et Têtes-Rondes partisans du Parlement…


Nous parcourons donc de nouveau les cols enneigés aux forêts aux senteurs résinées, les vallées embrumées, les landes et les bruyères recouvertes par la rosée, et nous glissons très joliment d'un personnage à l'autre d'une magnifique comédie humaine : les jeunes Kaeling Ring et Gaise Macon en quête d'apprentissage, la vieille Caretha à la fois voyante et guérisseuse, Alterith Shaddler le professeur d'école sévère mais juste, Maev Ring la redoutable femme d'affaire rigante aux cheveux roux, Galiott la Frontière le policier varlish qui fait tout pour éviter les vagues, Banny le petit miséreux magicien des mathématiques, Mulgrave l'épéiste maître d'armes, Ramus l'apothicaire humaniste, Taybard Jaekel, l'adolescent métisse qui ne sait plus quelle est sa place, Chain Chara le boxeur varlish digne successeur de Mohammed Ali (il y avait le même dans "La Légende de Marche-Mort" ^^), Huntsekker le chasseur de primes qui se prend pour l'Ankou, Call Jace le chef des Rigante Noirs et ses enfants, le sanguin Bael et la fougueuse Chara (entre racket et vendetta on dirait un mafieux indépendantiste méditerranéen ^^)… Mais aussi un adolescent qui par concupiscence se laisse entraîner dans un acte sordide, un capitaine tourmenté par la méchanceté de sa mère et la bonté de celui que par carriérisme il a choisi de tuer, un jeune homme consumé par le désir de vengeance et qui en voulant creuser la tombe de celui qui le hante finit par creuser sa propre tombe, ainsi qu'un traître en puissance rongé à la fois par la honte, l'envie et la jalousie… Au final il n'y a ni véritables bons ni véritables méchants, et tout est peint en subtiles nuances de gris…
Cette narration est un héritage de la littérature anglaise, qu'on retrouve par exemple fréquemment chez Agatha Christie, mais personnellement je n'avais pas lu depuis quelque chose d'aussi fluide et d'aussi sophistiqué depuis mes passages chez James Clavell (je ne sais pas si le maître anglais de l'heroic fantasy a considérablement amélioré sa plume en épousant sa correctrice, ou si le traducteur Alain Névant qui laisse encore passer 9 fois du « maléfique » et « malfaisant » avait mangé du lion). C'est donc à travers les regards des uns et des autres nous découvrons les deux personnages principaux que sont Jaim Grymauch, le champion rigante aimé de tous, mais plein de failles et de tourments car il y a encore l'obscurité en lui, et le Moïdart, le gouverneur varlish détesté de tous, mais plein de failles et de tourments car il y a encore de la lumière en lui… Alors oui on retrouve avec Kaeling Ring un adolescent tourmenté fils d'un héros décédé, qui malgré ses doutes va retrouver confiance en lui et en l'humanité grâce à Jaim Graymauch son père de substitution, et avec Gaise Macon un adolescent tourmenté qui vit dans l'ombre de son père à la fois aimé, admiré, craint et haï, qui malgré ses doutes va retrouver confiance en lui et en l'humanité grâce à Mulgrave son père de substitution…. Peur, Colère, Haine, Souffrance : tous ont été tentés ou vont être tentés de passer du Côté Obscur de la Force, donc ne soyez pas surpris de retrouver les archétypes starwarsiens (donc de la Quête du Héros aux mille et un visages), et reconnaître ici ou là les ombres tutélaires d'Obi-Wan Kenobi, de Luke Skywalker, de Palpatine et de Dark Vador (associer Highlanders et Jedis, mais quelle idée géniale !^^)… Et si Jaim Grymauch est indiscutablement le héros de ce tome 3, préparez-vous à de sacrés twists dans le tome 4 avec Faucon du Saule !

Au final OMG David Gemmell réussit à lui tout seul tous les classiques du roman historique, car Sir Walter Scott leur père fondateur est en lui : "Waverley", "Guy Mannering", "Rob Roy", "Une légende de Montrose", "ivanhoé", "Les Aventures de Nigel", "Peveril du Pic", "Redgauntlet", "Woodstock", "Chroniques de la Canongate"… (récits régulièrement adaptés à la télé et à la radio au Royaume-Uni, mais qualifiés en France de récits jeunesse poussiéreux et sans intérêt par les prescripteurs d'opinion : les commissaires littéraires franco-français continue de battre les records du monde de la connerie élitiste ! FDM)

On rit, on pleurs, on tremble : nous au coeur du cape et épée et anglais et c'est le pied ! On retrouve donc le côté épique, le côté tragique, le côté romantique et la lutte des classes Sauf que le XIXe et le XXe siècle sont passés par là, et que David Gemmell à qui on a raconté les heures sombres du nazisme et qui a connu les sombres heures du thatchérisme va plus loin… La société ségrégationniste qu'il dépeint est bouleversée par un crime odieux qui va réveiller les consciences, et on découvre les varlishes pauvres, ou « Varlishes en kilts », relégués au même que les Rigantes considérés par l'autoproclamée bonne société comme une race inférieure. Mais pour que les mensonges suprématistes perdurent il ne faut pas qu'un « inférieur » puisse faire jamais aussi bien qu'un « supérieur », ou pire encore mieux qu'un « supérieur »… Quand la courageuse Maev est confrontée à l'avidité des petits crevards et l'ambition des grands crevards, on découvre un système manipulé et corrompu par le pouvoir et l'argent…


Le monde se divise définitivement en deux catégories : les êtres humains qui ont compris qu'ils devaient apprendre à vivre ensemble comme des frères pour ne par mourir tous ensemble comme des idiots, et les homines crevarices qui n'en finissent plus de diviser pour régner parce qu'ils en n'ont rien à secouer de l'humanité ! Donc votez bien !!!
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J'ai terminé cette lecture avant de partir en vacances et me voilà donc à me demander qu'est-ce que je vais bien pouvoir écrire ?

Dans mon challenge perso « Gemmell Go »... 9ème titre et toujours 5 étoiles au compteur. David Gemmell me fait l'effet d'une apparition surnaturelle dans mon univers littéraire.

L'ambiance de ce troisième volet est vraiment différente des deux premiers mais comme toujours dès les premières pages j'ai été happée par l'histoire. Le peuple rigante a été conquis par les Varlishes et ce n'est pas la gloire. Comment vont-ils inverser la vapeur ?

On suit donc l'histoire de Kaelin - le descendant de Connavar et de Bane - qui a été élevé par sa tante Maev et son « oncle » Jaim après le meurtre de ses parents. Ce sont les deux personnages que j'ai préféré dans cette histoire. J'aime bien quand l'histoire ne se focalise pas sur un seul point de vue (un seul personnage donc). Même pour les personnages plus secondaires, Gemmell prend le temps de nous faire part de leurs réflexions. On sait qui ils sont.

L'épisode du tournoi était très bien ficelé et le combat final était vraiment prenant. Ensuite tout a basculé avec

Étape par étape, Gemmell nous amène vers l'inéluctable éclatement d'une situation de plus en plus intolérable. Je ne vais pas détailler mais Gemmell n'y a pas été avec le dos de la cuillère. C'était il y a une semaine et rien que de repenser au final je sens ma gorge qui se noue, et mes yeux qui se remplissent de larmes.

Bref, j'ai kiffé. Comme d'hab.

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Le tome 3 de Rigante peut se lire indépendamment des deux premiers car il se déroule huit cent ans plus tard. Dire qu'il fait complètement table rase serait un peu exagéré : un ou deux fils rouges ténus se raccrochent, en effet, au premier diptyque (Tome 1 et Tome 2). Les Rigantes ont été défaits et vivent désormais sous la houlette des Varlishes qui leur ont imposé des lois discriminatoires : interdiction de porter une arme, de monter à cheval, de détenir un commerce et même le mariage mixte Rigante/Varlishe. Mais, la colère commence à gronder devant l'injustice. Si certains détournent la loi avec finesse, comme Maev Ring, une femme d'affaire redoutable, d'autres comme son neveu, Kaelis, ne tardent pas à user de la force et à prendre les armes...

Je ne vais pas prendre de détour, l'opération sera simple :

Quatre livres lus de Gemmell = Quatre coups de coeur!

Pour ceux qui n'ont jamais lu cet auteur britannique, une seule question me vient : mais qu'attendez-vous? Un argumentaire? Pas de problème!

Comme dans les tomes précédents, Gemmell possédait un don pour rendre ses personnages très attachants. Si les principaux sont particulièrement bien ciselés et leur psychologie développée, les secondaires ne sont pas en reste. Les anecdotes sur leur passé, leur petite manie, les évènements qu'ils vivent sont autant de moyens pour l'auteur de les rendre humains et développer chez son lecteur, une certaine empathie. Assurément, les personnages sont la force de Gemmell et dès qu'un seul disparaît, on ne peut s'empêcher d'avoir le coeur serré.

L'autre point fort de l'auteur est son style littéraire particulièrement fluide (ou du moins, bien traduit). Les pages défilent et le roman passe à toutes vitesse : aucun temps mort, ni lassitude. L'intrigue est également très enlevée et les èvènements s'enchaînent et s'imbriquent comme les pièces d'un puzzle.

Enfin, pour le développement de son univers, Gemmell s'inspire bien souvent de notre Histoire. Si les deux premiers tomes de Rigante s'inscrivaient dans notre Antiquité avec l'invasion des Romains en Grande Bretagne, difficile de ne pas voir dans ce troisième, la résistance des Écossais (Rigantes) face aux Anglais (Varlishes). Une résistance qui a suscité, en Ecosse, l'émergence de grandes figures héroïques telles que William Wallace, au XIIIème siècle ou Rob Roy, au XVIIIème, parangons de Kaelis Ring, dans le roman. Mais si l'auteur s'était inspiré de notre réalité, il possédait suffisamment de maîtrise pour s'en détacher subtilement et développer à son tour, un univers qui lui était propre.

En conclusion, j'espère vous avoir suffisamment convaincu (si ce n'est pas déjà fait!) pour franchir, un jour, le pas et vous engouffrer dans l'univers si sémillant de Gemmell. Je remercie Alfaric, Relax67 et Tattooa pour l'initiative de cette lecture commune et je vous donne rendez-vous pour le quatrième et dernier tome de Rigante, très prochainement!
Lien : https://labibliothequedaelin..
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J'ai un mauvais fond (bis)...

Parce que comme Relax au début je n'ai pointé que les "défauts" (tous relatifs, hein, faut pas pousser), les répétitions de situations, tout ça tout ça... (Allez donc lire son avis pour plus de renseignements, mdr !)

Et comme Relax en parallèle j'ai adoré, me suis attachée aux personnages, eu envie de bomber la tronche à certaines Varlishes, (surtout pendant le procès...), ou un certain Ranaud, si vous vous rappelez de lui (comment l'oublier ?), eu envie en permanence de savoir la suite et été éblouie par un final grandiose... Argh...

Mais comme avec Gemmell rien ni personne n'est jamais tout blanc ou tout noir, et bien on se surprend à apprécier le Moïdart, ou Alerith le prof odieux du début, ou à avoir envie de fiche une baffe à Call Jace (ou un membre de sa famille) pourtant "bons Rigantes" comme on les aime...

Et Grymauch, l'Ours rigante qui est LE personnage qu'on adore tous. Mais TOUS, j'en suis sûre ! On peut pas ne pas l'aimer, c'est impossible... Je crois même que c'est le personnage le plus kiffant des trois tomes (même si Connavar est pas loin derrière).

Arf ! Bref, Gemmell, c'est de la fantasy qui déchire sa mémé (moi, donc), ma fan-attitude est pas près de s'arrêter quand il s'agit de lui...

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Plusieurs siècles ont passés depuis les deux premiers tomes de cette série avec Connavar et Bane en héros de la nation Rigante.
Maintenant, le peuple rigante est sous la domination varlishe. On ne peut d'ailleurs s'empêcher de faire le lien avec la domination anglaise envers les écossais il y quelques centaines d'années.
D'autres personnages donc, d'autres histoires et c'est la ou réside tout le talent de Gemmell. J'avoue avoir espéré retrouver un des personnages des tomes précédents, mais ma déception n'a été que fort courte car le coeur de corbeau est un excellent moment de lecture. Ici, plus beaucoup de magie, mais de la révolte qui gronde au sein d'un peuple opprimé .Deux figures se détachent de ce pavé , Kaelin Ring, jeune rigante qui se cherche encore un peu et surtout Jaim Grymauch, formidable guerrier au coeur d'or et doté d'une personnalité unique en son genre . Vite la suite !!.
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Les Rigantes, 800 ans plus tard. Vaincus par les Varlishes, ils sont traités comme des citoyens de deuxièmes ordre. Ils n'ont pas le droit de posséder des armes ou des entreprises, ni même de s'appeler Rigantes, et sont continuellement rabaissés, sans compter qu'ils sont traités de façon injuste par la justice. Dans ce contexte, on va suivre l'évolution du jeune Kaelin Ring, le fils du dernier grand chef des Rigantes, mort assassiné par traitrise, et du grand ami de son père, le colosse Jaim Grymauch, combattant hors pair. Un événement va tout précipiter et Kaelin va découvrir jusqu'à quelles extrémités peut le mener sa colère. Pendant ce temps, dans le Nord, les Rigantes noirs ont réussi à récupérer une partie de leurs anciennes prérogatives.
Le roman tourne surtout autour de Kaelin et de Jaim, sans compter la part importante de Maev Ring, la tante de Kaelin, une femme d'affaires de génie dans un monde où il est dangereux, pour les Rigantes, de se faire remarquer. Un roman avec moins d'ampleur que les romans précédents, mais tout aussi efficace et qui sait jouer sur les émotions.
J'ai beaucoup aimé et j'avais l'impression que le géant Jaim Grymauch était un peu l'alter ego de David Gemmell, un colosse qui a déjà été videur de bars.
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Le tout premier tome de cette saga, je l'avais lu durant mes vacances 2006 et l'année suivante, j'avais poursuivi avec le tome 2. Je les avais bien aimés tous les deux.

Alors pourquoi mettre 16 ans avant de lire le troisième ?? Premièrement, parce que j'ai mis du temps à le trouver en seconde main (2023 !) et deuxièmement, parce que j'avais peur d'être déçue…

Le personnage Connavar (tome 1) et l'univers mis en place par l'auteur m'avait bien plus, ce qui m'avait déjà fait craindre de lire le deuxième tome qui mettait en scène sont fils Bane, dans un autre pays (bien aimé ma lecture aussi).

Le troisième tome faisant un bond de 800 ans dans le temps et là, j'ai eu peur de ne plus reconnaître l'univers des premiers tomes, notamment à cause de l'arrivée des mousquets et des armes à feu. Grave erreur que de ne pas l'avoir lu plus vite !!

Une fois de plus, Gemmell applique sa recette que l'on connaît et elle fonctionne toujours. Un univers riche, des personnages intéressants, une touche d'humour, de bravoure, de l'héroïsme, de la résistance, des conquérants, des conquis, des salopards et des gens bien, le tout dans un univers de Highlanders en kilt.

Il y a 800 ans que les peuples Rigantes (Keltoï, Pannones,…) ont été conquis par une armée qui ressemblait à celle des Romains et ils vivent toujours sous le joug de l'envahisseur qui le traite comme de la vermine.

Au menu des colonisés ? Acculturation, colonialisme, règles iniques, dont celles des interdictions de s'enrichir, de porter des armes, déculturation, haine, manque de respect, séparations nettes entre les deux peuples, mariage inter peuples mal vus, colonisés associés à de la vermine, à des crétins…

Pire, les Varlishes, les colons, se sont même appropriés les légendes Rigante, faisant de Connavar un Varlishe !

Nous avons beau être dans un univers de fantasy, il fait tout de même terriblement écho à notre monde propre, à l'Histoire de nos peuples, celle qui sent mauvais dans les placards. Par certaines règles et pensées des Varlishes, j'ai pensé aux nazis…

L'univers de Gemmell fait penser aux pages de l'Histoire et comme toujours, ses personnages font mouche. Si le personnage principal est Kaeling Ring, ce n'est pas lui qui ressort le plus de ce récit, mais son oncle, Jaim Grymauch. le véritable héros, c'est lui. Il me marquera durablement.

D'autres personnages, des secondaires, des sans-grade, de ceux que l'on ne remarque pas, de ceux qui semblent passer dans le récit sans faire de bruit vont pourtant en faire, du bruit, en s'élevant contre l'injustice.

Alterith Shaddler, c'était un professeur, un simple professeur qui pensait que savoir était un grand trésor et Gillam Pearce était un cordonnier, sans rien d'particulier (♫)… Deux personnages de l'ombre, pas des guerriers, pas des courageux et qui, pourtant, ont été éblouissants, à leur niveau. Des braves ! Pas d'armes dans leurs mains, si ce n'est les mots de l'instituteur et un témoignage du cordonnier.

Eux ont osé prendre le risque de se dresser devant une flagrante injustice, un jugement pour sorcellerie, alors qu'ils avaient tout perdu en défendant l'accusée, en premier lieu, leur vie et que le cordonnier risquait de mettre dans la merde sa famille.

Il faut bien du courage pour oser contrer la puissance, pour oser aller à contre-courant et dénoncer l'abjection qu'est cette mascarade, cette parodie de justice. C'est facile quand on ne risque rien, mais faut avoir du courage quand on risque tout.

Eux ont choisi l'honneur de la vérité (et la mort à la clé) quand tous les trouillards ont pris le chemin du déshonneur pour continuer de vivre (mais on ne peut pas en vouloir à tous, une épée sur la gorge, ça fait réfléchir).

Impossible de s'ennuyer dans ce troisième tome, et pourtant, le rythme va à son aise, pas de combats toutes les deux minutes, pas de batailles qui durent des pages, même si on aura des combats.

Ce qui fait la force de ce récit, c'est aussi la psychologie des personnages, leur réalisme et les échos que leurs combats trouveront chez les différents lecteurs.

Ce n'est pas qu'une lutte du peuple Rigante pour retrouver sa liberté, ses droits les plus élémentaires, c'est aussi une lutte des classes, une lutte pour retrouver sa dignité perdue. Les Rigantes ne sont pas une race inférieure et ils aimeraient juste qu'on arrête de leur renvoyer dans la gueule. Mettre fin au suprémacisme des Varlishes.

Non, je ne vais pas attendre des années avant de lire la suite, car le quatrième tome continue l'Histoire et j'ai envie de savoir si le peuple Rigante va retrouver sa liberté et surtout, à quel prix.

David Gemmell a une recette fantasy qui, bien que souvent la même, me régale toujours autant, grâce à ses personnages et à ses univers.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Parce qu'au fond on est tous des grands sentimentaux, quand j'ai lu qu'on ne suivait plus l'histoire de Connavar ou de son fils, j'ai fait une pause. Parce que je faisais un peu le deuil de ma relation avec eux, dans l'idée.

Alors du coup, ce 3° tome relève un gros défi pour moi: suivre après ces 2 personnages charismatiques. Et ça marche.

On reste dans la famille, finalement, des descendants de descendants, un de chaque "côté". Et les grands stéréotypes gemmellien sont toujours présents, toujours intéressants cela dit, je ne me suis pas lassée (et j'attends qu'on retrouve des manuscrits à titre posthume par ce que il y a plein d'épisodes chez les drenaï, l'autre saga, encore plus impressionnante, de l'auteur, que j'aimerais connaitre, mais c'est une autre histoire).

Or donc retournons au sujet de cette critique:
Ici on explore les relations conflictuelles entre 2 peuples, les préjugés de chacun, les incompréhensions, les injustices de l'occupation. Et ce qui maintient l'intérêt c'est que l'on a un aperçu des 2 positions. Et si certains des envahisseurs sont des personnes de valeur, car il y en a toujours, partout, on a quand même hâte que les rigantes se soulèvent, bon dieu, Conn doit enrager du fond de sa tombe!

Tout s'enchaîne avec la fluidité bien connue de Gemmell, de l'action tout ce qu'il faut, des sentiments, des sacrifices personnels pour l'émotion.
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