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3,62

sur 328 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'ai terminé ce livre il y a quelques jours mais je ne savais pas exactement comment vous en parler.
Finalement, je ne sais toujours pas, mais je me lance.
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Déjà, j'ai pris plaisir à le lire. Dernièrement j'ai pas mal critiqué ce que je lisais, me rendant compte que j'étais de plus en plus difficile mais là, j'ai aimé l'écriture fluide de Valentin Gendrot et si ce livre avait été un « simple » roman, je dirais que l'on vient de dénicher un nouvel auteur avec certainement beaucoup d'avenir !
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Mais ce livre n'est pas un roman, et c'est ce qui complique la tâche.
Valentin Gendrot dit avoir infiltré la police, utilisant le même vocabulaire que lorsque l'on parle d'une infiltration policière. À la différence près qu'un « flic infiltré » est toujours payé en tant que flic pour infiltrer une autre organisation alors que Valentin Gendrot, lui, a réellement été payé comme flic pendant 2 ans. Plus simplement dit : il a ÉTÉ flic pendant 2 ans. Il a donc été payé pour être ce(ux) qu'il voulait critiquer depuis le début.
Il décrit sa formation, sa première année à l'infirmerie psychiatrique de la préfecture de Paris, et il insiste lourdement sur les dérapages auxquels il assiste au commissariat du 19e. Dérapages qu'il a laissé faire. Dérapages qu'il a couverts en tant que « collègue ». Dérapages qu'il n'a pas critiqués ouvertement. Dérapages qui font un 1er chapitre qui nous met tout de suite dans le bain. Alors qu'il aurait aussi bien pu commencer par le suicide d'un de ses collègues. Car il vit aussi ça, Valentin, immergé qu'il est dans le quotidien des forces de l'ordre.
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On a donc compris : il a tout laissé faire pour mieux le dénoncer ensuite. Ou bien il aurait pu donner l'exemple d'un agent de police qui se comportait différemment. Il aurait pu prouver que la déontologie dans la police, c'était possible. Mais non. Il savait avant de l'écrire ce qu'il avait envie d'en dire. Et c'est dommage. Car une nouvelle fois, c'est vraiment bien écrit.
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Immersion dans un commissariat du 19ème arrondissement de Paris.
Ce livre, il était dans ma liste d'envies depuis sa sortie en grand format en 2020. Je me le suis donc procuré dès sa sortie en poche... autant dire que les attentes étaient grandes !
Si l'on salue le fait que Valentin Gendrot ait été le premier journaliste à se glisser dans la peau d'un flic (une expression qui prend encore plus de sens en lisant ce récit), à s'infiltrer au plus près de la réalité de ceux garants de notre sécurité, eux-mêmes victimes d'une violence populaire mais aussi institutionnelle. Si on salue ce courage, car oui, il en faut du courage ! Je 'ose imaginer ce qui l'aurait attendu s'il avait été démasqué en cours de mission.

Mais il m'a tout de même manqué "un petit quelque chose" pour être totalement conquise.

Ce livre me parait nécessaire car oui, ces dérives existent. Oui, il y a des policiers racistes, homophobes et violents. Oui, il est ignoble de considérer d'emblée une personne coupable / suspecte car elle est de couleur ou d'origine maghrébine. Evidemment, il est intolérable que des officiers de police maltraitent, violentent des personnes comme elles se défouleraient sur un punching-ball. Et il est tout autant inadmissible que les policiers soient couverts par leurs collègues, que les comptes-rendus soient falsifiés, arrangeants avec la réalité et chargent la pourtant victime.
Oui, ce livre est nécessaire pour que ce qui est tu dans les couloirs calfeutrés des commissariats soient révélés au grand jour.

Oui, mais...

Mais je m'attendais à lire un essai, pas un témoignage. Il m'a donc manqué de la profondeur et de la globalité. Là, j'ai eu le sentiment de lire un témoignage à charge...
Il m'a manqué une vision plus globale qui montrerait aussi ce qui fonctionne, qui ouvrirait à d'autres possibles, qui aboutirait à une discussion : on fait quoi pour changer ça ? Oui, une enquête a été diligentée... mais elle est toujours en cours...

Une lecture nécessaire pour éveiller les consciences mais qui ne se suffit pas elle-même. Elle mérite d'être complétée.
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Quand on lit ce livre, on se dit que finalement l'auteur a subi, pendant de longs mois, cette infiltration pour pas grand-chose. C'est un peu regrettable. Il nous relate les faits mais sans vraiment d'analyse. La démarche est intéressante pourtant mais elle n'aboutit pas à ce qu'on aurait pu en attendre.

J'ai douté du regard impartial de l'auteur lorsque, lors de sa première affectation, il se retrouve à l'Infirmerie Psychiatrique de la Préfecture de Police de Paris. Sa réaction est de dire « Chauffeur de fous. Je suis chauffeur de fous ». Pas très bienveillant tout ça…

Ceci dit, il est fort possible que la BD soit mieux.
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Une infiltration d'un journaliste au sein de la police d'un commissariat permet de conforter l'idée que l'on pouvait déjà avoir sur les conditions de travail difficile des policiers et surtout le manque de formation qui les conduisent à des excès de pouvoir inacceptables. Lecture rapide, texte qui se contente de décrire en évitant tant qu'il se peut de juger.
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Il a fait sensation lorsqu'il est sorti. Il y évoque, en effet, des scènes de violences policières - illégales et injustifiées - qui étonnent et choquent celles et ceux qui ont du mal à penser la violence parmi les forces de l'ordre. Pourtant, nombres d'études et de rapports ont évoqué, il y a des années déjà, l'existence de comportements plus que problématiques au sein des "forces de l'ordre". C'est le tabassage gratuit, le racisme, la discrimination, le refus des plaintes notamment des femmes victimes de violence, la misogynie et l'absence de sanctions, la totale impunité, la perte de sens devant la politique du chiffre, la précarité. Ce livre dit ce que l'on sait déjà, n'étonne donc pas. Il pourra peut être ouvrir les yeux de celles et ceux qui croient encore au monde des bisounours et qui refusent de voir la triste réalité. Pour le reste...

Pour le reste, c'est contre les hommes et femmes politiques que je fulmine. C'est contre leur incapacité à penser et réformer la police que je peste. Quoi? Il n'y a donc personne pour repenser le recrutement et exiger des candidats un niveau de qualification supérieur ? Il n'y a donc personne pour leur accorder un droit à une formation complète ? Il n'y a donc personne pour empêcher l'embauche de tous ces cons qui se retrouvent dans la police faute de mieux ailleurs? Des cons qui profitent de l'impunité et de la solidarité de groupe pour faire selon leur propre loi et qui, de ce fait, nuisent à la police et donc à la République ? Il n'y a personne non car nous sommes gouvernés par des incapables qui pensent la fonction du Ministère de l'intérieur comme un simple tremplin pour l'accès à la fonction présidentielle. Il n'y a personne car le soucis de nos politicards n'est pas le bon fonctionnement de la République mais leur minable carrière. Il n'y a personne car ils pensent tous à court terme et selon les sondages d'opinion. Il n'y a personne de censés en fonction en tout cas. On pourra donc encore crier haut et fort contre les violences policières, personne n'entendra.

Chers citoyens, il ne suffit pas de dénoncer les images ci et là, il faut aller voter en pleine conscience, en s'étant un minimum intéressé au sujet.
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J'étais assez frileuse pour lire "Flic" mais j'avais envie de savoir de quoi je parlais si je devais le critiquer puisque le sujet me touche. Au final il n'écrit pas mal mais il ne fait qu'évoquer des anecdotes (peu) concernant une brigade (il y en a un peu plus dans un commissariat et en France !) et au final quelques personnes... Il prend le partie d'être le justicier qui voit en noir et blanc, pas de nuances, pas de désir de comprendre les "méchants" parce qu'on sent bien dès le départ qu'il est parti avec cet a priori, les "violents et racistes", ce qui soyons honnête fait vendre. Un peu de compassion au fil des pages pour ses collègues, bienvenue cela dit. Je suis déçue car cela tient plus du journal intime, sans détail, que de l'enquête réelle. Il aurait pu faire entendre toutes les voix, on en n'entend aucune.
Il y a des erreurs, des incompatibilités évidentes. Il s'appuie sur des livres d'autres auteurs, sur des soi-disant statistiques... Je ne vois pas l'intérêt d'une infiltration dans ce bouquin. N'écrire que cela pour 2 ans d'enquête c'est très dommage. Ce que je trouve vraiment regrettable c'est qu'au final sa plume mais n'est pas mauvaise mais un peu plus de travail la servirait sans doute bien mieux.
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Témoignage court, qui se lit très vite, comme un roman et dresse un constat plus qu'inquiétant sur l'état de la police française. Constat qui par ailleurs s'étale déjà dans nombre de journaux : agents sous-formés, après un recrutement "light", en sous-effectif,sans aucun suivi, du matériel qui tombe en ruines, une logistique défaillante, une interprétation constante des lois et règlements, des agents fatigués, soumis aux statistiques, lâchés par leur direction et méprisés par la population.
J'ai juste été un peu déçue que ce témoignage brut ne s'accompagne pas d'une analyse un peu plus globale, ce à quoi je m'attendais.
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« Flic » est pour moi intéressant d'un point de vue socio-politique, mais aurait pu (et sans doute dû) être développé davantage, afin d'approfondir les conditions de travail des forces de l'ordre ou alors le caractère anti-immigration de ces dernières. Ce livre donne en effet l'impression d'un auteur coincé entre deux mondes, l'un antiflic et l'autre proflic qui finalement ne permet pas d'apporter une réelle conclusion sur le corps policier. Finalement, il représente bien la réalité qui elle n'est pas manichéenne.
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Témoignage de première main d'un journaliste infiltré dans la police en qualité de contractuel. La formation sommaire, l'affectation dans le service psy de la préfecture de Paris avant le commissariat du XIXe arrondissement: la misère de ces flics, à la fois morale et physique : terrible...
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"Flic" est un très bon témoignage découverte sur l'univers de la police en France. Bien qu'ancré dans un univers peu familier, Valentin Gendront nous livre avec force et franchise, sa vision des différents événements. Je pense qu'il est à mettre dans pas mal de mains afin d'essayer de bouleverses les choses.
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