Dans les années vingt, à Paris, le fils de la propriétaire du cabaret « le Jardin » s'y produit habillé en femme et y rencontre un vif succès. Il se travestit également dans sa vie quotidienne. Il fait la rencontre d'un charmant jeune homme, Aimé. ● J'ai été fort décontenancé par cet album qui ne suit pas le schéma narratif traditionnel puisqu'il n'y a aucun élément perturbateur, aucune péripétie, aucune action. ● Est-ce là une utopie ? Une uchronie ? le travestissement de Rose ne choque personne, ne provoque aucune réaction. Sa mère l'approuve et son père est rapidement évincé. Quant au public, il adule Rose, qui est comme un poisson dans l'eau même quand il se rend dans un petit village de province. Tout au long de l'album, tout va bien. Comment tout cela est-il possible dans le cadre spatio-temporel du récit tel qu'il nous est donné : Paris, les années vingt ? Est-ce un feel-good-book uchronique pour LGBTQIA+ ? ● La relation entre Rose et Aimé laisse pantois, là encore c'est le vide sidéral. D'ailleurs Rose semble à la fois vierge et dénué de libido. ● En tout cas, le résultat, narrativement, ne peut pas être plus plat. Il ne se passe quasiment rien. On se demande comment l'auteur a pu faire 224 pages de cette eau. Les dessins sont plutôt réussis, malgré parfois un certain kitsch, mais ne suffisent pas à donner du mouvement à cette oeuvre statique, alors qu'il y avait vraiment matière à une histoire bouleversante. Une déception.
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