Paris, les années 20. le cabaret, le Jardin, est très populaire. Chaque soir, les « fleurs » dansent devant des spectateurs ravis et admiratifs. Parmi elles, Rose, un jeune garçon dont la mère, Violette, n'est autre que la propriétaire du cabaret. Élevé dans ce milieu de femmes, sensuelles et élégantes, cela a été comme une évidence pour lui de pratiquer la danse et de se vêtir d'atouts féminins. Ce soir-là, vêtu d'une magnifique tenue fleurie et maquillé, il danse, devant un public, pour la première fois. Malgré son appréhension et son stress, le public applaudit bruyamment et les autres fleurs ne manquent pas de le féliciter pour sa prestation. Très vite, deux d'entre elles remarquent qu'un jeune homme vient chaque soir et s'installe au premier rang lorsque c'est Rose qui fait l'ouverture...
Rose est un garçon charmant, doux, sensuel. Élevé dans un monde de femmes, la question de son identité n'a jamais posé question, et encore moins de problème. Il a, avec une certaine évidence, embrassé la carrière de danseur, tout comme sa mère et les autres fleurs. Non sans une certaine fébrilité, il a su imposer son corps d'homme travesti dans le Paris des années 20. L'on suit, avec émotion, sa rencontre avec Aimé, ses relations avec les autres fleurs et le public... Ce roman graphique fait, indéniablement, la part belle à la question et la quête d'identité, l'affirmation de la différence, la notion de genre. Des thèmes que
Gaëlle Geniller aborde avec finesse, d'autant que le monde du cabaret, de la danse et de la musique s'y prêtent allègrement. Un album empreint de bons sentiments, de tendresse et de poésie que le trait élégant et fin et les couleurs douces servent à merveille...