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Citations sur Le meurtre de la falaise (30)

Oh, putain, comme elle regrettait de ne pas avoir appris de langues étrangères à l'école ! La seule chose qu'elle était foutue de dire en allemand, c'était "Bitte zwei Bier", ce qui ne semblait pas de circonstance. Oh, bordel, songea-t-elle.
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Très tôt, elle avait appris qu'une femme avisée revoyait ses espoirs à la baisse et gardait ses rêves pour elle.
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«… son corps aurait été découvert ce matin dans un ancien blockhaus sur la plage », disait la journaliste qui, apparemment, n’était pas trop dans son élément : tout en parlant, elle lissait ses cheveux blonds impeccablement coiffés et jetait des regards anxieux en direction des gens agglutinés derrière elle, comme si elle craignait qu’il ne leur prenne l’envie de venir lui refaire son brushing. Elle porta une main à son oreille pour étouffer le vacarme ambiant.
« Justice-tout-de-suite ! Justice-tout-de-suite ! » scandaient les manifestants. Sur leurs pancartes, on lisait, écrits à la va-vite, « Justice tout de suite ! », « Action ! », « La vraie vérité ! »…
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— Ce n’étaient pas des hooligans, dit Theo. Ni des touristes.
— Qui, alors ?
— Des ados, dit Theo. Des jeunes d’ici. Des Pakistanais et des Anglais. Deux d’entre eux avaient des couteaux.
— Qu’est-ce que je te disais ! Si chacun restait à sa place, il n’y aurait pas de problèmes. Quand on autorise l’immigration d’une culture qui ne respecte pas la vie humaine, on ne doit pas s’étonner que des représentants de cette culture se pavanent avec un couteau à la main. Franchement, Theo, tu as eu de la chance que ces barbares ne soient pas armés de cimeterres !
Theo se leva brusquement. Il alla prendre un sandwich, puis le reposa. Il redressa les épaules.
— Mamie, c’étaient les Anglais qui étaient armés.
Agatha ne fut désarçonnée qu’un instant, puis dit, un peu acerbe :
— Eh bien, j’espère que tu les as désarmés.
— Oui. Mais ce n’est pas ça, le problème…
— En ce cas, Theo, aurais-tu l’extrême obligeance de m’expliquer quel est le problème ?
— Les choses s’enveniment. Cela ne va pas être facile. Balford-le-Nez se prépare des jours difficiles.
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Elle avait tout entendu en vingt ans : mocharde, gueule de raie, boudin, tas furent les qualificatifs les plus courants ; grosse vache, jument, truie, les métaphores de prédilection. Pendant toute sa scolarité, elle avait été le souffre-douleur de ses camarades et elle avait appris très tôt que, pour les gens comme elle, la vie n’offrait que trois possibilités : pleurer, s’enfuir, ou faire front. Elle avait choisi la dernière solution et c’est son courage dans l’adversité qui lui avait gagné l’amitié de Sahlah Malik.
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Son intention, lui avait-il dit, était de faire profiter les siens de son « expérience ». Laquelle ? Lancer de pavés ? Organisation de manifs ? Ou bien comptait-il s’impliquer dans l’enquête de la police locale ? Espérait-il avoir accès au labo médico-légal ? Ou bien, plus inquiétant, comptait-il participer à un mouvement activiste tel celui qu’elle venait de voir à l’œuvre à la télé et qui, immanquablement, conduisait à des actes d’extrême violence, des arrestations en masse, et à un séjour plus ou moins long en taule ?
— Oh, merde, murmura Barbara.
A quoi pensait ce type, nom de nom ! Et qu’est-ce qui lui avait pris d’emmener sa fillette de huit ans ?
Barbara tourna le regard vers la porte, vers la direction qu’avaient prise Hadiyyah et son père. Elle revit le sourire éclatant de la petite fille, ses nattes qui tressautaient tandis qu’elle sautillait, pleine de vie, dans la pièce.
Elle écrasa sa cigarette au milieu des autres mégots, ouvrit sa penderie et prit son sac à dos.
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Les pensées se bousculaient dans sa tête. Elle se disait qu’une communauté pakistanaise installée dans la province anglaise était déjà en soi assez surprenant, et que l’existence de deux de ces communautés sur la côte de l’Essex serait très improbable. En repensant au fait qu’Azhar allait dans l’Essex, à son départ précipité juste avant ce flash spécial sur ce qui n’était autre qu’une manifestation tournant à l’émeute, au fait qu’il partait pour régler une « histoire de famille »… Barbara croyait aux coïncidences, mais tout de même ! C’était à Balford-le-Nez que se rendait Taymullah Azhar.
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Le cadavre d’un homme, expliqua Peter, avait été découvert tôt dans la matinée par un promeneur dans un ancien blockhaus sur une plage de Balford-le-Nez. La victime avait pu être identifiée. Il s’agissait d’un certain Haytham Querashi arrivé depuis peu de Karachi, Pakistan, pour épouser la fille d’un homme d’affaires local très prospère. La communauté pakistanaise, de plus en plus nombreuse dans cette ville, avait immédiatement crié au crime raciste bien que rien ne permette de l’affirmer jusqu’à présent. On attendait toujours les commentaires de la police, notamment sur le type d’enquête qu’elle comptait mener.
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« J’ai avec moi Muhannad Malik, qui… commença-t-elle.
— Je vous dis tout de suite qu’on n’a pas l’intention de se contenter de réponses vagues, déformées, ou de mensonges ! l’interrompit le jeune homme. Le moment est venu pour nous d’exiger que la loi soit égale pour tous. Si la police ne prend pas cette mort pour ce qu’elle est, à savoir un crime raciste, un meurtre crapuleux, alors nous avons l’intention de faire justice nous-mêmes. Nous en avons le pouvoir et les moyens… »
Il s’écarta du micro, se retourna et cria dans un mégaphone à l’adresse de la foule : « Nous avons le pouvoir ! Nous avons les moyens ! » La foule rugit, s’avança. L’image tangua de nouveau.
« Peter, dit la journaliste, je crois qu’il vaut mieux que nous allions en terrain plus sûr… »
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Des voix se mirent à crier avec colère. Une bouteille fendit l’air, suivie d’un pavé. Les policiers se protégèrent derrière leurs boucliers en plexiglas.
— Putain, mais c’est quoi, ce boxon ? murmura Barbara.
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