Tout corps plongé dans un liquide
s'emmerde au bout d'une demi-heure.
- Enchantée, Pierre, moi c’est Barbara.
Je manque d’étouffer. Barbara… Ce prénom lui colle à la peau aussi bien que sa longue robe fourreau. Je doute sérieusement de sa sincérité. Je l’imagine le soir chez elle, avant de sortir, se choisir un prénom qui aille avec sa tenue : « Tiens, aujourd’hui, avec cette robe à dentelles, je pourrais choisir… Roxanne. Mais avec cette jupe fendue, je prendrais plutôt Vanessa. Ah non, finalement, je vais mettre cette robe fourreau et Barbara conviendra parfaitement. »
Je suis sûr qu’elle a dans sa chambre un placard plein de prénoms juste à côté de sa garde-robe.
- Enchantée, Pierre, moi c’est Barbara.
Je manque d’étouffer. Barbara… Ce prénom lui colle à la peau aussi bien que sa longue robe fourreau. Je doute sérieusement de sa sincérité. Je l’imagine le soir chez elle, avant de sortir, se choisir un prénom qui aille avec sa tenue : « Tiens, aujourd’hui, avec cette robe à dentelles, je pourrais choisir… Roxanne. Mais avec cette jupe fendue, je prendrais plutôt Vanessa. Ah non, finalement, je vais mettre cette robe fourreau et Barbara conviendra parfaitement. »
Je suis sûr qu’elle a dans sa chambre un placard plein de prénoms juste à côté de sa garde-robe.
Moustaki chante sa solitude, "Une amie, un douce habitude".
J'ai envie d'hurler la mienne. Ma solitude est un vautour qui, depuis ma plus tendre enfance, guette mes instants de faiblesse pour fondre sur moi.
Un hôtel de police, finalement, c’est plus bruyant qu’un hôtel de passe.
"J'allume ma cigarette et tire une première bouffée.
- Tu fumes de nouveau ?
Je me retourne. Sergueï. Je n'avais pas reconnu son accent, c'est normal : il roule les "r" et y'en avait pas dans sa phrase." [...]
- Faut pas se fier aux apparences, Sergueï. Tu vois, j'ai mes chaussures aux pieds et, pourtant, je ne marche pas !" (p.30/31)
C’est fou comme la tiédeur d’un soir peut réveiller les odeurs. Elle les soulève, les détache, les fait roter de bonheur. Les parfums, c’est comme le vin, il faut qu’ils soient chambrés pour exhaler leur âme.
J’ai choisi d’adopter la tactique des hommes politiques corrompus et des cyclistes dopés : nier malgré les évidences.
J'ai poussé comme j'ai pu dans la jungle des foyers éducatifs. J'ai cru pouvoir me reposer dans des familles d'accueil qui n'étaient que des repères de pédophiles.
J'ai grandi sans aide et je me suis fait tout seul, à la force de mes petits poings