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EAN : 9782377220823
264 pages
Jigal (17/09/2019)
3.87/5   15 notes
Résumé :
Un Vendredi Saint à Perpignan. Comme chaque année depuis cinq siècles, la procession de la Sanch se met en marche. Sept cents pénitents défilent dissimulés sous leur traditionnelle caparutxe longue robe de bure et cagoule. Soudain, quelques pétards brisent le silence et la panique gagne la procession. Quand le calme revient, un pénitent ensanglanté reste étendu à terre, poignardé. Au même moment un violent hold-up se produit, non loin de là, dans une bijouterie... L... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Le Père Noël s'est montré particulièrement généreux , comme bien souvent , du reste , en déposant de nombreux romans sous le sapin et le dilemme a été douloureux . Par lequel commencer ? Mon choix s'est porté vers " une ritournelle ne fait pas le printemps " de Philippe Georget .
L'action démarre au cours de la procession de la Sanch à Perpignan : un pénitent assassiné lors de la procession annuelle et , pratiquement en même temps , cambriolage dans une bijouterie ....Après , pour en savoir plus , il faut lire la quatrième de couverture qui vous renseignera bien mieux que je ne pourrais le faire .
Ce que je peux vous dire , par contre , c'est que ce roman , je l'ai vraiment adoré. D'abord , Perpignan , ça fleure bon le sud de la France , une belle ville pour une belle région , une ville qui sent bon l'odeur flatteuse de bons plats régionaux dont l'auteur se repait , apparemment , mettant nos papilles en extase , juste ce qu'il faut ... Une ville " partagée " par le Têt, les uns là , les autres ici , les " riches " , les " pauvres " .... justement , les participants à la Sanch, ce sont les " bonnes familles " , celles nées du " bon côté ", " belles familles cathos " .....Bon , du bon côté ou pas , un mort , un hold - up , ça regarde la police et notamment le lieutenant Sebag , un personnage récurrent des ouvrages précédents de P Georget . Alors , qu'on se le dise : oui , on peut lire et apprécier ce roman sans avoir lu les autres , même si , je me permets de le dire , c'est tout de même dommage .Mais , bon , il me faut avouer que ...je n'en ai lu qu'un autre , fort bon ma foi , et que je ne renonce pas à lire les autres ......
Comme je l'ai suggéré , on découvre avec bonheur , la vie " intime " de cette petite ville de province mais , tout de même, il faut avouer ( très fort , non , le choix de ce verbe dans une enquête policière ?? ) que Philippe Georget possède un talent incontestable pour faire " avancer " les choses , pour se frayer un chemin dans les méandres obscurs de ces drames en série. On ne va pas très vite mais la méthode s'avère implacable pour découvrir le " coupable " , ses motivations , les preuves qui l'accablent , et relier entre eux des événements qui n'ont comme rapport que de s'être passés au même moment , dans la même ville ....C'est si bien écrit et maîtrisé , les dialogues sont si percutants que vous "devenez " le lieutenant et vous vous laissez guider jusqu'à entrevoir peu à peu les " tenants et aboutissants " . Votre implication en tant que lecteur vous fait passer d'un statut à un autre et vous vous prenez jusqu'au bout à un jeu qui va vous happer....Il s'agit là , à mon sens , d'une habilité de très grande classe .
Et puis , deux personnages vont vous étonner par leur présence obsédante et quelque peu " intrigante ". Il y a un SDF , " le libraire " , qui va peu à peu créer un lien "spécial" avec le lieutenant , un lien déconcertant , un lien émouvant et ...plus ....Et puis , "le fou chantant ", Charles Trenet ...Originaire de Narbonne , il avait une villa à Perpignan , une villa dans laquelle , à ce qu'on dit , certains soirs , oui , mais en même temps , ceux qui disent ça, sacrées langues de vipères ( ou ...pas ) ....une villa qui , curieusement , appartient désormais , mais oui , à un personnage essentiel de l'histoire !!!...Incroyable , non ? Et pourtant ....Vous aimeriez bien savoir lequel ....Oui , oui , mais moi , vous me connaissez , je sais tout mais ....je dirai rien . Ah si , une chose : avec ce roman , c'est sûr, vous allez " prendre votre pied " .Comment ça , vulgaire ? Moi , vulgaire ?. Lisez d'abord et .... Vous me direz ...et méfiez- vous des ...contrefaçons . le Père Noël est parfois " une ordure " , certes , mais , quand même, le plus souvent ....Y'a pas que les " clopes " dont le prix n'est pas le même à Perpignan et La Jonquére ......
En tout cas , moi , je le remercie du fond du coeur , le Père Noël car il m'a offert là un super bouquin ...mais ce n'est que mon avis et , bien entendu , vous n'êtes pas obligé(e)s de me croire .... Ceci étant, passez de très bonnes fêtes....
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Figurez-vous que je suis catalane, née à Perpignan et descendante de Colliourenc sur plusieurs générations (chacun ses défauts). Alors forcément, à la lecture du résumé de ce livre lors de la dernière Masse critique, mon coeur à fait un bond !

La culture catalane est omniprésente dans ce polar et c'est d'abord ce qui m'a procuré beaucoup de plaisir à la lecture : retrouver des lieux connus, des plats catalans (vous ne me ferez jamais manger une cargolada, par contre j'aime le pa amb tomaquet), des mots et expressions, des noms de familles existantes et, surtout, des traditions telles la procession de la Sanch (je me revois petite cherchant à reconnaître mon père parmi les pénitents à ses chaussures sous la Caparutxe*).

Même si la culture catalane tient une place importante dans ce récit, elle ne sert que de cadre à une intrigue policière fort bien menée. Qui a donc bien pu tuer Christian Aguilar en pleine procession de la Sanch ? le braquage d'une bijouterie à quelques minutes de là au même moment est-elle vraiment le fruit du hasard ? se peut-il qu'il y ait un lien avec le domicile de la victime qui a appartenu à Charles Trenet, le Fou chantant ? Autant de questions auxquelles l'inspecteur Sebag devra répondre avec son équipe. Et si l'on devine le nom du meurtrier, difficile de comprendre le mobile avant la toute fin !

Les personnages sont bien campés, les éléments relevant de l'enquête policière et de la vie personnelle de Sebag savamment dosés. Vraiment rien à redire à ce récit envoûtant .

C'est pourquoi je remercie du fond du coeur Babelio et les éditions Jigal pour cette madeleine de Proust qui plaira aussi bien aux Catalans qu'aux Parisiens (petit clin d'oeil) !

*https://www.mairie-perpignan.fr/fr/culture/grands-rendez-vous-annuels/la-procession-la-sanch
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Je découvre l'auteur par ce volet. Une équipe d'enquêteurs qui va devoir jongler avec grande finesse dans cette enquête. En, effet, devoir interroger l'ensemble des membres d'une procession religieuse, suite à l'assassinat d'un des leurs ; mais aussi toute une communauté de gens un peu marginaux qui semblent des coupables idéaux. Un point commun entre ces deux groupes de témoins : le culte du secret et la loi du silence.
Pourtant, y a-t-il vraiment une coïncidence dans la réalisation des différents actes ? C'est une des épines dont les enquêteurs vont devoir enlever afin de faire germer un semblant de lumière au milieu de cette sombre affaire.
La victime, le pénitent de la Sanch, aurait-il encore des secrets inavoués et qui permettrait de faire lumière sur cette affaire. Son passé par exemple, sa maison, sa vie.
J'ai beaucoup apprécié cette immersion au milieu d'un événement dont j'ignorais l'existence, c'était très intéressant d'apprendre cette culture qui perdure de siècle en siècle, même si certaines choses peuvent évoluer, le vendredi Saint reste immuable. Malgré la façade très traditionnelle, forcément derrière les caparutxes, les caractères, les intérêts de chacun peuvent diverger. Et l'image de l'Eglise dans le monde d'aujourd'hui.
Mais me direz-vous, que vient faire le braquage dans cette affaire ? je vous laisse découvrir.
Mais aussi, l'auteur distille aussi une toute autre affaire qui perdure depuis des décennies et qui serait connue d'une poignée de personnes. J'ai adoré comment l'auteur accorde les différents courants au sein d'une même histoire. Très habile, sans cliché, juste en mettant les sentiments, les rapports humains en avant. C'était beau de découvrir avec pudeur la vie de ce pénitent, ses pensées, ses actions et en parallèle sa vision face à la morale ecclésiastique.
L'enquête, les enquêtes sont très bien menées. le lecteur est totalement absorbé par la succession d'indices mais aussi face aux impasses. L'immersion dans l'ambiance locale est également parfaite, ses coutumes, son folklore. le rythme est très bien réparti entre les différentes phases. L'auteur amène le lecteur à se questionner également.
En d'autres termes, j'ai beaucoup apprécié cette découverte et je ne manquerai pas de lire les autres épisodes de l'auteur, qu'il me tarde de retrouver.
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Dans la famille polar, je suis plutôt nordiste: la Suède, la Norvège, l'Islande, le froid, le vent, la pluie, la neige.... tout ça quoi.

Donc, j'avoue, mon enthousiasme était quelque peu émoussé en découvrant que ce roman se déroulait à Perpignan. J'avais sélectionné le livre à cause de la Sanch et de la couverte. La procession m'intriguait un peu, et puis pourquoi ne pas essayer quelque chose de différent ?

Je n'ai pas été déçue. D'abord, l'auteur prend son temps et je trouve cela très agréable. Il prend le temps de décrire le contexte, le décor, et de construire ses personnages. Alors oui c'est la Sanch (et la couverture du livre aussi un peu..) qui m'a attiré en premier mais j'ai continué à lire pour tout le reste.
J'ai particulièrement apprécié que l'auteur nous décrive les méthodes d'investigation, même les moins spectaculaires. Les personnages principaux ont de la texture, et il n'a pas non plus négligé les rôles secondaires. le Libraire en est un bon exemple.
Enfin, l'exploration plus en profondeur des liens intimes entre les protagonistes, autant du côté des enquêteurs que des suspects, est de très appréciable parce que de plus en plus rare dans les polars, où bien souvent on préfère des rebondissements et des mobiles spectaculaires.
Alors que dans ce roman, c'est parfois un peu lent mais beaucoup plus subtil. Un peu de finesse, cela fait du bien.

Merci à Babelio et aux Editions Jigal pour cette découverte. C'est pour cela aussi que j'aime participer aux Masse Critique : découvrir des livres que je n'aurais pas forcément choisi dans un autre contexte.
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Ce bouquin, qui est en fait le dernier tome des aventures de Gilles Sebag, reprend les personnages connus des lecteurs de Philippe Georget et j'avais peur d'être un peu perdue. Pour autant et à mon grand bonheur, je n'ai pas été dérangée par cela et j'ai pu prendre le train en marche, je dirai même que j'ai fait une belle découverte grâce à cette Masse Critique.

Nous suivons dans ce tome plusieurs enquêtes menées simultanément par le lieutenant Gilles Sebag, flic à Perpignan : en premier lieu et dès les premières pages, le meurtre de Christian Aguilar, retrouvé poignardé en pleine procession de la Sanch. Ensuite, non loin de là, le braquage d'une bijouterie et pour finir, le passé énigmatique d'une grande figure du Sud de la France, Charles Trenet.
Au fil des pages et des découvertes, nous comprenons alors petit à petit que ces trois histoires sont liées et ne sont pas réellement le fruit du hasard, de la manière la plus inattendue qui soit, et grâce à des personages plutôt haut en couleur. Gilles Sebag et ses collègues vont devoir résoudre les mystères de ces affaires, entre Perpignan et Barcelone, et c'est ce dernier point que j'ai beaucoup aimé durant ma lecture.
En effet, étant moi-même catalane et née à Perpignan, j'ai adoré arpenter les rues et les quartiers connus de Perpignan, en passant par Saint-Jacques et la Têt jusqu'à la "grande avenue de la gare" (qui s'appelle en réalité avenue Général de Gaulle, chose que j'ai appris durant ma lecture ! Comme tous les Perpignanais, j'appelais cette avenue simplement "l'avenue de la gare", c'est un comble d'apprendre le vrai nom au travers d'un roman reçu un peu au hasard dans ma boite aux lettres ! haha)
La culture catalane, ses emblèmes et son caractère sont omnipresent dans ce bouquin et j'ai dévoré cette lecture.
A premier abord j'avais peur que ce bouquin soit uniquement centré sur les traditions telles la procession de la Sanch ou autre aspects religieux, car même si cela fait partie de la culture de ma ville je n'y suis pas particulièrement attachée ni intéressée. Au final cette tradition religieuse sert principalement de cadre et de contexte, et la plume de l'auteur m'a évadé tout au long, mêlant à la fois l'humour, la douceur et tous les éléments clé du polar, afin de nous porter et mener finement l'enquête policière.

Je remercie ainsi Babelio et Jigal Polar ainsi que Philippe Georget pour ce bel ouvrage, et je vais de ce pas me renseigner sur les tomes précédents !
Lien : https://leratquilit.wordpres..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Le lieutenant Gilles Sebag réajusta le brassard "Police" fixé à la manche de son blouson. Lui état plutôt ravi d'être là. Né il y a quarante-deux ans en région parisienne, il avait émigré en pays catalan une dizaine d'année auparavant et c'était avec un étonnement toujours renouvelé qu'il assistait chaque Vendredi Saint à la procession de la Sanch. Même si elle attirait aujourd'hui plus de touristes et de curieux que de croyants, cette tradition vieille de plus de six cents ans diffusait dans les rues de Perpignan un parfum de spiritualité qu'il trouvait exotique. Unique en France, elle n'avait son équivalant qu'à Séville en Espagne.
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Il y a toujours au fond de nous une gêne, un parti pris. Surtout vis-à-vis de l’homosexualité masculine. Pédé-pédophile, la sémantique elle-même nous emprisonne. A près le mariage pour tous, la société acceptera bientôt l’adoption d’enfants par des couples de femmes, mais pour des couples d’hommes, ce sera plus long. Est-ce seulement parce qu’on craint que deux hommes sauront moins bien s’en occuper ? Vous savez bien que non ! Il u a sou cette questions d’autres non-dits.
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Le prix d’une cartouche étant en Espagne près de 40% moins cher qu’en France, le trafic dans les Pyrénées-Orientales était des plus florissants. On estimait qu’à Perpignan une cigarette fumée sur deux avait été achetée de l’autre côté de la frontière. Le trafic prenait tous les formes imaginables : du simple service rendu à des copains jusqu’au système organisé selon les schémas du trafic de drogue. Les go fast en moins.
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