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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Tumeur ou Tutu ( tu meurs ou tu tues) ou de la violence en milieu familial. Pour se sauver de la Monstre qui l'habite, la fillette/narratrice s'invente un langage et essaie en vain de capter celui des adultes. Autour d'elle les parents, père inexistant, mère maltraitante , les enseignants qui ignorent, les voisins qui font comme si, un grand (demi ) frère protecteur mais souvent parti et un petit frère qui subit lui aussi : elle donne à chacun un surnom qui les définit mieux qu'une longue description. Et puis dehors, les spartiates et les paladins.
L'écriture inventive rend compte du réel : ainsi la "praison" ( maison/prison/prairie ?) ou l'intimmensité, l'immanité et autres trouvailles qui montrent une identité qui se construit autour de la parole. Mais c'est le langage mathématiques qui redonnera un peu de stabilité à sa quête (I love You pita gore).
On suit ainsi la narratrice de 3 à 27 ans : comment la violence verbale et physique subie dans l'enfance se retourne contre elle, sa vie sociale et amoureuse.
Un premier roman étonnant construit en de courts chapitres autour de l'essentiel : la langue .
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Merci pour ce moment passé dans une autre langue, une autre possibilité de voir. Et j'ai été contente de conclure en écoutant la voix de l'auteure dans qqs interviews. C'est drôle parce que je pensais pas continuer puis maintenant je veux le relire. Ce qui est sûr, c'est que je m'en rappelerai, pour tout ce que j'ai aimé et tout ce qui m'a dérangé. Bonne lecture aux prochain.e.s !
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Des néologismes et des explorations sur le langage, tout ce que j'aime. Les thèmes aussi : enfance, adolescence, trouver sa voie, sa voix, relation à la mère, fratrie et faire son chemin. C'est un livre sur comment grandir et s'exprimer, comment faire sien un langage fermé. Poétique et tranchant.
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Je pourrais mourir pour les autrices lesbiennes qui réinventent les formes littéraires avec autant de force. Surtout lorsqu'elles allient aussi bien la forme et le fond, aussi rude soit-il. La dureté des thèmes abordés dans ce livre, pfiou. Que ce soit les violences intrafamiliales, le trauma infini qui pénètre la peau et ne veut plus sortir de cette enfant désormais adulte, les amours rendues chaotiques par l'impossibilité de parler et s'ouvrir, l'alcoolisme… tant de points qui enferment la narratrice dans des langages qu'elle s'évertue à disséquer pour comprendre l'humanité et sa place dedans.

J'ai été soufflée par les brillants néologismes de Léna Ghar, mais aussi par la forme plus globale que prend le récit. Beaucoup d'émotion à la lecture de la narration contée par la voix de l'enfant. Un peu eu du mal à rester accrochée à la fin de la partie adulte, sur les 20 dernières pages. Mais, sans conteste, c'est superbement écrit.

Je me sentais étouffée dès que Novatchok apparaissait. Cette horrible femme qui excelle socialement à tel point que les « spartiates » n'y voient que du feu. Cet époux lâche. L'amour touchant de cette fratrie brutalisée et violentée. le malheur qui ne semble jamais se résorber. Les plaies que la narratrice cherche à tout prix à panser, les empoisonnant avec l'alcool.
Et enfin les maths. Pour me faire aimer les maths, il en faut. C'est chose faite. Double lecture pour chaque chapitre mathématicien, mais j'ai compris, enfin.

Quel soulagement pour notre narratrice, cette fin. Enfin la lumière au bout du tunnel, un peu d'espoir à l'horizon.
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J'ai acheté ce livre parce que les premières lignes m'ont convaincue : je l'ai feuilleté en librairie, et je savais que ça allait me plaire.

Avant tout, c'est l'écriture : poétique, primitif et atypique. Cette lecture m'a donné un arrière-goût de cabinet littéraire, de laboratoire où l'autrice s'est essayée à des étrangetés (je pense notamment aux équations mathématiques qui me sont vraiment étranges pour le coup). Les chapitres courts ponctuent le roman et en accélèrent la lecture ; c'est simple : j'ai pris le roman et je l'ai reposé quand c'était fini.

Si vous voulez le lire (et je vous y encourage fortement !!), mieux vaut ne pas savoir de quoi ça parle. La 4e est d'ailleurs assez vague et je me souviens avoir débuté ma lecture avec quelques idées du déroulement, et j'étais sur la mauvaise piste. le récit débute dans la peau d'une narratrice enfant qui s'exprime dans ce que je me plais à désigner comme une forme de réalisme magique (cc Christelle Dabos). On la suit jusqu'à l'âge adulte, dans son monde où les mots manquent et où la souffrance est quotidienne. Plus précisément, la narratrice recherche « un » mot précis, qu'elle ne connait pas et qu'elle espère trouver ailleurs, à l'extérieur. Moi, on me parle de quête, j'achète. C'est un des rares livres que j'ai reposé l'esprit bouleversé et qui m'a donné des noeuds dans la gorge, parfois.

Sincèrement, c'est le roman de la rentrée littéraire à lire.
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Un roman singulier, Tumeur ou tutu, signé léna Ghar aux éditions Verticales. Ce récit bouleverse la question de la langue tant il l'a contorsionne, la détraque, la réinvente. Des néologismes, des formules mathématiques, un vocabulaire propre à la narratrice dans sa quête de comprendre. La forme est un monologue fait de chapitres très courts qui viennent appuyer un rythme presque musical.
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