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3,42

sur 918 notes
Si j'ai lu le livre, c'est parce que j'ai été séduit par son titre accrocheur.
La dualité Beyrouth-sur-Seine existe bien dans le roman de Sabyl Ghoussoub.
Mais aujourd'hui en littérature, c'est tendance de livrer son histoire familiale en pâture.
Oui d'accord, cet énième roman familial n'est pas inintéressant, mais je regrette le choix de présentation de l'auteur qui complexifie le récit inutilement à mon sens
Avec des chapitres de quelques pages, voire un paragraphe, nous oscillons entre les années de l'exil et les années de guerre civile au Liban.
Le conflit étant déjà compliqué à comprendre, Beyrouth-sur-Seine n'ajoute en rien de la clarté.
Une partie intéressante tout de même du roman concerne l'exportation de la guerre qui a suivi la diaspora libanaise sur le sol français. J'ai en mémoire les attentats sidérants des factions libanaises à Paris, dans une guerre que nous ne comprenions pas et que Sabyl Ghoussoub explique très bien.
J'ai regretté que ce volet étonnamment peu abordé en littérature n'est pas une place plus conséquente dans le roman.
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Ce roman était trop décousu pour moi: le récit passait d'un pays à l'autre, d'une époque à l'autre, d'un personnage à l'autre... Je me suis quelque peu perdue, peut-être comme l'auteur qui dit souvent écrire ce récit pour tenter d'ordonner les événements qui ont amené une certaine évolution du Liban, tenter de comprendre son attachement à ces racines pourtant lointaines puisqu'il n'a que très peu vécu là-bas... Il conclut d'une belle façon cependant: le Liban, c'est tout simplement ses parents. le Liban le suit donc, partout.
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Un livre témoignage sur le Liban, mais surtout un ouvrage consacré aux parents de l'auteur, absolument pas ce à quoi je m'attendais. Néanmoins, mon intérêt, suscité d'abord par la perspective d'entrer dans l'histoire libanaise à travers l'expérience d'une famille exilée de son pays, s'est trouvé exacerbé par la vision humaine, bien plus qu'historique, choisie par l'auteur. En sais-je plus sur les turpitudes du Liban ces quarante dernières années ? Un peu, mais pas tant que ça. En revanche, il me semble toucher du doigt le sentiment d'éternel exilé ou plutôt d'éternel voyageur souligné par l'auteur, ce sentiment de n'être chez lui ni à un endroit, ni dans l'autre. Dans ce livre, que j'ai bien du mal à qualifier de roman, l'auteur démontre les ramifications entre l'histoire tragique du Liban et, celle, plus intime, de ses parents, évoquant gâchis, désillusions et déracinement, une vie à l'écoute d'un pays devenu lointain, presque étranger, mais restant au centre de leurs préoccupations. Un ouvrage qui donne à réfléchir en tout cas…
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#BeyrouthsurSeine #NetGalleyFrance
Avant tout merci à Netgalley France et aux Éditions Stock de m'avoir permis de lire ce livre.
Une belle histoire d'intégration, mais en même temps une constante recherche des racines dans un pays qui depuis 1975 n'a pratiquement jamais été en paix.
Pour les libanais qui ont quitté leur pays en guerre, y-a-t-il un possible retour?
Avec un style fluide et une pointe d'humour et dérision, Sabyl Ghoussoub nous raconte son Liban, celui de ses parents. Au début du livre, il y a une superbe citation de Ionesco :" Vous avez toujours tendance à additionner. Mais il faut aussi soustraire. Il ne faut pas uniquement intégrer. Il faut aussi désintégrer. C'est ça la vie."

Pour toute intégration, il est d'abord nécessaire une part de désintégration, en cela les parents de Sabyl ne semblaient pas prêts, avec cette arrivée brutale à Paris.
Dans les thèmes majeurs, on retrouve l'appartenance à un pays, la famille et surtout la communication orale, le besoin de ne pas être oublié par ceux qui sont restés là-bas.
La peur de la désintégration, du jugement, de l'oubli.
Autres thèmes ceux liés à la guerre, à cette guerre subie par le Liban, jouée par d'autres pays, sur son sol, entre couardise et résistance, quelle position adopter ?
Même si l'auteur lui-même avoue que plus il se plonge dans cette guerre pour la comprendre, et moins il la comprend. En tout cas, grâce à ce livre, j'ai enfin cerné l'histoire de la guerre du Liban.
Et pour tous les immigrés, les exilés, les déracinés, il y a cette sensation de "alone together", certains le ressentent plus que d'autres, certains s'en affranchissent, d'autres recréeront leur terre là où ils seront, Beyrouth sur Seine. Une très belle lecture.
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Le roman nous happe dès le départ car on sent la volonté de l'auteur de raconter l'histoire de ses parents, la sienne et leur connexion au Liban. Ce postulat de départ est très bien et motivant car on en apprend plus sur ce pays qui a été au coeur de conflits meurtrier mais dont la population a toujours su faire preuve de résilience et de courage pour se relever.
Mais très vite, ce qui nous tenait s'essoufle et on ne comprend plus trop quel est l'objectif et le sens. Cette lecture qui part dans tous les sens est intéressante parfois et incompréhensible dans certains passages. Ce côté décousu fait perdre l'intérêt qu'on avait à ce récit.

Ce que l'on en retient est le déracinement au Liban qui est physique mais que ses parents ont essayé de ramener au coeur de leur vie à Paris.
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L'ouvrage de Sabyl Ghoussoub raconte l'histoire de l'exil de ses parents Kaïssa et Hanane débarqué à Paris peu après le déclenchement de la guerre civile libanaise en 1975. On sent se désir d'écrire la guerre, de la comprendre mais aussi, et surtout, l'histoire de ses parents alors que la guerre fait des ravages dans leur pays si loin de chez eux désormais.
Les chapitres sont courts, l'ordre des évènements n'est pas linéaire, les allers retours sont constants. L'auteur nous donne l'impression de ne pas avoir de trame préétablie si bien qu'on a la sensation de le suivre dans sa quête, celle d'écrire l'histoire de ses parents tout en se laissant bercer par les évènements qu'il raconte.
Sabyl Ghoussoub cherche, au fil de son écriture, à comprendre la complexité de la question libanaise. Celle-ci peut se voir à travers le groupe Whatsapp que les divers membres de la famille (élargie) entretiennent. Ce groupe est tout simplement intitulé « Liban ». Chacun ayant un avis sur ce qu'il s'y passe. Ce qui, souvent, le laisse un peu perplexe.
Le père de l'auteur est un poète, dramaturge, metteur en scène, journaliste et « voleur de livres » chez Gibert Jeune, comme il nous le présente. Kaïssar, son père donc, intègre, comme doctorant, la Sorbonne en tant que professeur de langue arabe en 1976. Rapidement, il est critiqué pour les insultes qu'il profère envers Dieu, face à ses étudiants. À Paris, il profite de l'offre culturelle tandis que sa mère, Hanane, est en proie à la nostalgie, celle d'avoir vécue en exil si longtemps, loin de son Liban et des siens, d'avoir « seulement regardé la guerre ». Sa déception est grande face à la saleté qu'elle découvre à Paris.
L'auteur n'oublie pas d'évoquer les autres membres de la famille. Sa soeur Yala est instagrameuse et passionnée de surf. Son oncle Élias, pour son implication dans certains actes terroristes, est le sujet tabou. Celui que sa mère refuse d'évoquer. Enfin, l'oncle Amine, le petit frère du père qui s'est suicidé. C'est ce qui constitue l'événement dramatique de la famille.
On sent une évolution au cours de la narration. Comme si, parce que l'auteur connait mieux ses parents, il les accepte. Tout en comprenant leur parcours dans les tumultes d'une histoire libanaise hautement complexe qu'il parcours avec sa compagne, elle aussi Libanaise, Alma, il en vient même à les admirer : « Je l'admire, mon père. Un jour, je deviendrai muet comme lui ».
Dans le fond, et c'est ce qu'il annonce vers la fin. il écrit pour rendre hommage à son père et à sa mère. Car écrire sur le Liban pour lui, c'est raconter l'histoire de ses parents.
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Un récit autobiographique où chaque chapitre raconte une période de la vie de la famille de Sabyl Ghoussoub. Illustré à merveille par des souvenirs, anecdotes, lettres et photographies personnelles et authentiques.

Une écriture incisive ponctuée d'humour qui, entre rejet, éloignement familial, guerres, déracinement, attentats et j'en passe, retrace les péripéties d'une famille immigrée.

Un livre émouvant et instructif sur la guerre civile qui a touché le Liban en 1975 et les nombreux massacres qui opposaient chrétiens et musulmans.

Le franc-parler de Sabyl Ghoussoub nous propulse parfois dans l'horreur, d'autres fois dans l'émotion, mais toujours avec une grande sincérité.

Une famille à laquelle on s'attache très rapidement et qu'on suit avec grand intérêt !

Un récit qui m'a beaucoup émue et qui montre une facette bouleversante de la population immigrée et de son histoire.
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Je ne suis jamais déçu avec les romans qui ont remporté le Prix Goncourt des lycéens...et ce livre ne fera pas exception.

Sabyl Ghoussoub nous plonge au sein du quotidien d'une famille originaire du Liban qui a fui vers la France à cause de la guerre. Tous les ingrédients sont présents pour en faire un très bon roman qui oscille entre histoire et actualité : une mise en contexte minutieuse de la guerre (ou des) guerre(s) du Liban (les attentats, la guerre, la politique libanaise, etc.), le traitement de l'intégration de la famille en France et du sentiment de déracinement de la famille, le sentiment ambivalent de l'auteur envers ses deux patries (France et Liban), le rapport au père et le sens de la famille au sens large, etc.

Le tout fait un roman extrêmement bien écrit, extrêmement bien construit et extrêmement instructif. Une réussite !
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Roman ou récit de vie franco-libanais ou libano-Français ???

Derrière un humour très caustique se cache le désarroi de l émigration due à la guerre/ Guerre clanique , idéologique, religieuse mais aussi la corruption érigée en système de gouvernement

Bien qu'ayant suivi toute la période de 1970 à maintenant en géopolitique des compléments de référence étaient nécessaires

Bel hommage d'un fils à ses parents
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Sabyl Goussoub est un journaliste français né de parents immigrés d'origine libanaise. Il raconte leur vie, leur intégration en France tandis que la guerre fait rage à Beyrouth. La famille est ballottée entre deux mondes, le corps dans un relatif confort parisien, l'esprit dans le tumulte politico-militaire libanais.
Ce livre est un beau témoignage sur l'exil, l'éloignement familial et la quête de racines. Il rend bien compte de la complexité et de l'instabilité de la société libanaise.
Mais, la construction du récit rend la lecture malaisée : épisodes décousus, style plus journalistique que romanesque, livre trop court au regard du nombre d'informations apportées. Je n'ai pas réussi à entrer dans l'univers de l'auteur et je le regrette.
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