Alors un conseil, continua le roi, trouvez la quatrième et dernière relique. C'est le seul moyen d'éviter l'Apocalypse.
Posé à côté des livres, un carnet de notes était resté vierge. Malgré ses lectures, le Français n'avait rien trouvé qui puisse éclairer la découverte de la cache souterraine. Rien qui puisse expliquer une tombe vide et une épée anonyme. Erika et lui allaient devoir trouver rapidement une signification et une piste viable. Le Reichsführer voulait des réponses, pas des questions.
Les prouesses industrielles ne sont pas tout, répliqua Goebbels, exalté. Vous, les Français, croyez trop en la raison. Vous avez perdu la mystique du chef depuis la décapitation du roi Louis XVI. L’esprit des Lumières a perverti votre peuple, coupant le lien charnel et spirituel avec un chef suprême. C’est plus qu’un culte de la personnalité, c’est de la vénération. Une vénération qui pousse des peuples à sacrifier leur vie pour leur dieu. .
Goebbels.
Parfois on tombe sur des Allemands, de purs Aryens, de petite taille, dotés d’une capillarité ténébreuse et parfois sur des juifs plus blonds qu’un épi de blé à la moisson et athlétiques comme des statues grecques. Allez y comprendre quelque chose. Ayant un esprit scientifique, je préfère l’archéologie à la biologie raciale. .
Tristan Marcas.
Au cœur de la forêt sombre et dangereuse, le château de toutes les promesses semble interdit, sauf si l’on connaît le gardien du seuil.
A l'évidence, le nazisme musclait le bras mais atrophiait le cerveau.
P 168
Il faut se méfier des hommes qui croient que leurs rêves de papier sont la réalité
Fleming esquissa un sourire.
007, je ne sais pas pourquoi, mais ça sonne bien.
Tristan avait pris ses quartiers dans la bibliothèque.
A cette heure, elle baignait dans une obscurité qui accentuait son côté mystérieux. Enfant, il s'était souvent demandé ce que faisaient les livres en l'absence des hommes. Restaient-ils sagement rangés dans leur rayonnages ou bien jaillissaient-ils de leurs étagères pour entamer une sarabande déchaînée ? Avant de s'endormir, il s'imaginait les livres côte à côte, se lisant les uns les autres. Il se demandait même durant ses lectures clandestines, si les livres ne se mélangeaient pas entre eux, n'échangeaient pas des pages, pour finir par former un livre collectif, le livre des livres, que personne ne lirait jamais. depuis, la vie s'était chargée de lui faire oublier ses rêves d'enfant, mais il avait gardé le secret espoir qu'un jour, dans une bibliothèque, il découvrirait ce que les hommes n'avaient jamais osé imaginer.
Brouillard et givre se partageaient le village quand Tristan arriva sur la place de l'église. Par prudence, il s'arrêta devant la devanture désembuée d'une épicerie dont le reflet lui permettait de voir derrière lui.
Les rues demeuraient désertes, mais ça ne suffisait pas pour le rassurer. Il ferma les yeux pour mieux distinguer l'écho d'un pas furtif ou le bruit saccadé d'une respiration, mais tout demeurait silencieux.
De toute façon, il ne pouvait plus attendre. Il n'avait plus qu'une poignée de minutes avant de repartir.