La vie n'est qu'une série de questions... Espérons que la mort sera une série de réponses.
C'est fou le nombre de synonymes qu'il y a pour tuer, tu ne trouves pas ? Il y en a bien plus que pour le verbe aimer...
Il écouta les autres.
Parler de leur vie, car ils en avaient encore une.
Parler de leurs amis, car ils croyaient en avoir.
Parler de leur avenir, comme s'ils étaient immortels.
Mais Fadila ne sait pas encore ce que ça fait de ne plus avoir sa mère à côté de soi. Tama, elle, connaît cette souffrance, inscrite dans sa chair au fer rouge.
Elle les observe du coin de l’œil. La mère comme la fille peuvent passer des heures devant leur téléphone t ne s’en séparent jamais.
Alors, Tama réalise qu’il existe mille façons d’être un esclave.
Car Medja se couvre de bijoux en or, de parfums, de beaux habits. Elle se prend peut-être pour une princesse saoudienne, veut paraitre belle à l'extérieur alors qu'elle est pourrie jusqu'à la moelle.
Elle aussi est une esclave. Esclave des apparences. Esclave de ce que les autre pensent d'elle.
Quand Izri a espacé ses visites, Mejda est passée à l'attaque. Entre nous, un drôle de jeu a commencé.
Un jeu de massacre.
Les règles étaient simples : me faire souffrir sans laisser de traces. Et finalement, ce n'est pas si compliqué. Il suffit d'avoir beaucoup d'imagination. Beaucoup de haine, aussi.
J'ai essayé de me défendre, Mais Mejda est plus grande et bien plus forte que moi. Elle pèse au moins quatre-vingts kilos alors que je n'en fais même pas cinquante.
Et surtout Mejda est une professionnelle du mal.
Alors que, moi, je ne suis qu'une apprentie.
Mais il avait le temps. Ce temps qui ne comptait plus. Qui ne servait qu’à faire croire que la douleur et les souvenirs sont éternels.
Alors qu’ils peuvent s’avérer mortels.
La liberté commence où l'ignorance finit.
Victor Hugo
P266
Ce soir, elle quittera cette maison qu'elle déteste chaque jour davantage. Les enfants sont de plus en plus impolis et ont pris l'habitude qu'elle leur fasse tout. Sans doute parce que leurs parents ne les remettent jamais à leur place.
Elle les observe du coin de l’œil. La mère comme la fille peuvent passer des heures devant leur téléphone et ne s’en séparent jamais. Tout comme Adina ou Charandon, d’ailleurs.
Alors, Tama réalise qu’il existe mille façons d’être un esclave.