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3,52

sur 1244 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ébaucher une critique sur "La Solitude des Nombres Premiers" me semble être une tâche assez ardue. Il me faut bien l'admettre, ce livre provoque chez moi des sentiments ambivalents.
Bon je me lance....
Ma première impression lors de la lecture des premières pages fut excellente ! J'ai été très vite happée par ce récit et rapidement je me suis prise d'affection pour ces deux inadaptés de la vie. Leur passé fait de moments douloureux, de solitudes subies, et de non-dits font d'eux des êtres particuliers et solitaires, on attend beaucoup de leur rencontre mais ils finissent par se perdre...pour se retrouver...Cela n'en finit pas...des rendez vous manqués à chaque fois. C'est agaçant ! Leurs rencontres loupées, leur immobilisme, leur constante (lassante aussi ) introspection et leur égocentrisme m'ont vraiment exaspéré ! J' aurais aimé qu'ils cessent de se regarder le nombril, qu'ils sortent de leur bulle et aillent de l'avant....mais non. Ils resteront comme ça solitaire et à part.
Que dire de plus ?
Ce livre ne m'a pas laissé indifférente mais n'a pas provoqué, non plus le séisme auquel je m'attendais ....dommage...
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Quand un livre brille davantage par son titre que par son contenu. Cette phrase un peu sèche, pourtant, correspond à mon sentiment. Mais d'où l'importance du titre qui pousse a ouvrir les pages. Parce que ce titre je le trouve attrayant, et pour partie, il correspond au roman : l'histoire d'un surdoué, haut potentiel, enfermé dans sa solitude et qui n'a pour seule amie une fille anorexique, maladie qui pollue aussi ses rapports avec les autres. Deux solitaires mais amis profonds. Des hauts et des bas, Finiront-ils ensemble a s'aimer ou bien sont-ce des nombres premiers, pas faits pour la paire ? C'est une belle histoire mais j'ai l'impression d'avoir eu besoin de me forcer, tant ces deux personnages enfermés sur eux-mêmes provoquent peu d'envie de les apprécier.
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Alice est anorexique. Elle boite depuis un accident de ski survenu dans son enfance.
Elle aime la photographie.
Mattia s'automutile et se réfugie dans la solitude depuis que sa soeur jumelle a disparu par sa faute.
Il est féru d'arithmétique, a une passion pour les nombres premiers, réussit brillamment ses études.
Elle se sent exclue des autres.
Il s'exclut des autres.
Ces deux là étaient faits pour se rencontrer. Depuis le collège, leur solitude les unit et plus tard, même éloignés géographiquement, ils seront toujours proches.
Comme des nombres premiers, divisibles que par eux-mêmes, ils ont un jumeau, mais sont séparés par un nombre pair qui les empêche de se toucher.
C'est une histoire assez poignante, qui met mal à l'aise malgré l'écriture simple et vivante. On voudrait les aider ces deux là, les sortir de leur isolement. Mais, comme leurs proches, on est impuissants. Les cicatrices sont trop profondes.
Si l'ensemble m'a touchée, la fin me laisse désemparée. C'est un peu comme s'il n'y avait pas de fin. Dommage !
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Alice et Mattia sont des adolescents qui ont en commun d'avoir vécu un événement traumatisant pendant leur enfance. Elle, s'est réfugiée dans l'anorexie et lui dans un comportement du type autiste . Lorsque les deux se rencontrent au lycée, ils reconnaissent aussitôt dans l'autre une âme soeur. Mattia considère qu'ils sont comme des " nombres premiers jumeaux ". Un nombre premier est une chose solitaire qui ne peut être divisée seulement par elle-même ou par un et ne correspond jamais vraiment avec un autre. de même, Mattia et Alice sont des individus solitaires qui sont seront toujours liés mais à jamais séparés.
C'est leurs vies de 1983 à 2007 que Paolo Giordano retrace dans ce roman. Une vie désespérée, aussi désespérante que 1X1 fera toujours 1 et jamais 2.
J'ai suivi ce récit avec curiosité, me demandant où l'auteur voulait en venir. Ce n'est qu'au dernier tiers du roman que j'ai commencé à ressentir un réel intérêt pour ces deux personnages qui me semblaient aussi peu passionnants l'un que l'autre par manque de profondeur. Aussi peu enthousiasmants que les nombres premiers, pour qui n'est pas féru de mathématique mais qui peuvent devenir intéressants pour peu qu'on nous en parle bien.
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Comment vivre avec la culpabilité ?
Comment survivre quand il vous manque votre moitié ?
Dans ce roman il ne s'agit pas de conjoint mais de jumeau ou plus précisément de jumelle, Mattia fut invité un jour a un anniversaire et n'as pas voulu y emmener sa soeur, il là déposera dans un parc le temps du gouter mais à son retour elle avait disparue, on ne la retrouvera jamais.
Pour faire face à sa culpabilité il s'auto-mutilera pour se réfugier dans sa douleur.
D'un autre coté on suivra Alice qui elle se détruiras a coup d'anorexie, ces deux êtres que la vie n'épargneras pas nous feront suivre leurs vies bien difficiles et leur avenir si incertain.
Ce roman est dur dans le sens ou la solitude et la souffrance sont mis en avant, nos émotions sont mis à l'épreuve et le final est quelque peu déconcertant.
Un roman quelque peu pessimisme mais qui mérite d'être découvert.
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Ce livre m'a attiré à cause de son titre étrange, qui évoque les mathématiques. Bien que je ne sois pas éprise de cette discipline, je croyais me lancer dans ce thème en lisant cet ouvrage. Et figurez-vous que ce livre ne parle pas de chiffres, encore moins de mathématiques, si un tout petit peu mais c'est marginal ! Voilà le genre de surprises qu'on rencontre lorsqu'on évite de lire les 4ème de couverture.
Bon, qui sont ces « nombres premiers » et pourquoi se sentent-ils seuls alors ? Il s'agit en fait de l'histoire de deux personnes écorchées vives, blessées par une tragédie dans leur enfance et qui traînent leur passé comme une ombre toujours omniprésente dans leur vie. D'un côté, il y a Mattia, un chouia autiste qui se réfugie dans les mathématiques pour fuir la réalité. de l'autre côté, il y a Alice, anorexique, légèrement handicapée suite à un accident de ski et qui se sent comme une paria au niveau de la société. Ils sont mal dans leur peau, solitaires et disons honnêtement les choses « handicapés socialement ».
Au cours de ce récit, on les suit tour à tour au moment de quelques évènements précis de leur adolescence et de leur vie d'adulte. Cette histoire est une suite de malentendus, d'incompréhension et d'échecs. Au moment où l'un avance, l'autre recule et c'est un ballet sans fin où leurs vies semblent se frôler pour se séparer brusquement.
Ce livre laisse un arrière-goût amer dans la bouche. On a envie de secouer un peu ces deux personnages, de leur dire de laisser tomber toute cette culpabilité et ce nombrilisme et d'aller de l'avant. A aucun moment, ils ne tentent de sortir de ce cercle infernal où ils sont englués et j'ai senti parfois beaucoup trop de complaisance et d'état morbide dans leurs comportements.
Quoiqu'il en soit et malgré cette sévère critique, j'étais happée par le style d'écriture et je n'ai pas pu lâcher ce roman qui est très bien écrit. le style est fluide mais à certains moments m'a paru froid et brut. Même si j'ai eu du mal à m'attacher aux personnages et si certaines situations m'ont semblé trop pathétiques, je trouve que l'auteur a su bien exploité son thème. J'applaudis cette fin courageuse, loin des clichés gnans-gnans de certains romans. C'est la seule fin qui semblait « logique » vu tout ce qui s'est passé.
Pour conclure, un romain intéressant à découvrir mais si vous vous sentez déprimé, à éviter !
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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J' ai trouvé cette histoire très touchante, mais tout de même assez triste.

2 enfants dont leur vie est bouleversée par un évènement qui les marquera à jamais, qui conditionnera le reste de leur existence, qui les rendra si différents des autres enfants, qui les empêchera de se fondre dans la masse.

Mattia qui a perdu sa soeur jumelle déficiente, porte le poids du remords et de la responsabilité qui ne cessera de la hanter. Si seulement, ce jour-là il n' avait pas eu l' idée de la laisser seule sur le banc d' un parc, pendant qu' il se rendait à une fête d' anniversaire, par honte ou lassitude de devoir toujours la traîner derrière lui, être la risée de tous, parce qu' il avait une soeur différente de tous... Cette soeur qu' il aimait tant, mais qui constituait un poids sur les épaules d' un petit garçon qui construisait à peine ses relations aves les autres.

Alice, si jeune, connut un accident de ski assez grave pour la rendre boîteuse pour le restant de ses jours. Quel coup porté sur sa feminité! Quelles moqueries n' a-t- elle dû encaisser...Elle en veut à son père et à la Terre entière.

Difficile de n' être plus dans les normes... d' accepter un sort qu' on n' a nullement choisi, de voir les rêves simples de l' enfance s' évaporer en une journée.

En commun, ont- ils peut- être cette volonté de fuir les autres, de s' abandonner à la solitude, de se renfermer dans leur coquille. Pourtant un jour ou l' autre le destin fera en sorte de les croiser. Ce jour- là aussi sera déterminant, il marque un tournant. La prise de conscience en quelque sorte de la souffrance commune qui les ronge, chacun à leur manière. Une belle histoire d' amour aurait pu se nouer, mais là encore le poids du passé, les empêche de franchir une barrière pourtant invisible...

Mattias fera carrière de professeur, dans une grande université à l' étranger ; Alice deviendra une simple photographe, mariée à un homme qu' elle n' aime pas, mais qui lui apporte tout ce qu' une femme lui aurait envié.

Des années plus tard, déjà adultes, ils se retrouvent, comme si leur souffrances enfouies par la distance et le temps qui s' écoule ressurgissaient tout à coup. Comme si l' heure était aux bilans. Comme si leur temps était arrivé à échéance. Comme si il y avait un mince espoir de pouvoir tourner la page du passé. Comme si leur vie en suspens depuis toujours, pouvait connaître un nouveau souffle... A quelles conclusions arriveront- ils? Sauront- ils effacer les démons du passé, et envisager l' avenir ensemble?

Pour un premier roman je le trouve très bien, mais c' est dommage qu' il y est beaucoup de zones d' ombres, on les accompagne chronologiquement, et j' ai l' impression qu' on en sait finalement peu sur leur état d' esprit, mais bien plus sur les conséquences de leur traumatisme d' enfance dans leurs relations avec les autres.

Même si ce n' est pas un coup de coeur, ce livre se lit très bien, l' écriture est simple, et elle dégage vraiment ce sentiment de tristesse et mélancolie qui les accompagne tout au long de leur vie; la sensation que les blessures du passé ont joué un rôle prépondérant sur le reste de leur vie, tant affectif, que professionnel...



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C'est un livre dont je ne savais pas trop qu'attendre.
A la lecture du topo, j'ai failli le refuser, incapable de m'y projeter.
J'ai pourtant accepté quand j'ai vu qu'il avait obtenu en Italie un grand succès et le prix Strega. Me battant contre mon côté snob lattant pas snob, je me dis que ce qui plait au plus grand nombre doit être appréciable, et que, s'il en plus il est primé, il ne doit pas être idiot!

Jusqu'à présent les livres "offerts contre critique" avaient tous été des déceptions.
Heureusement "la solitude des nombres premiers" est arrivé et c'est enfin la bonne surprise que j'attendais pour me convaincre de continuer cet "échange" de bons procédés.
Parce que recevoir des bouquins gratuits c'est quand même chouette, mais ça devient lourd si on ne doit critiquer que des premiers romans introspectifs, ou des livres franchement loupés.
Ici, c'est un premier roman certes mais il n'est en aucun cas loupé.

Les 2 personnages, Mattia et Alice, sont tous les deux traumatisés par un évènement de leur enfance. L'un, génie des mathématiques, rongé par une terrible culpabilité, ne cherche pas à combler le fossé qu'il a creusé entre lui et les autres.
L'autre, vacille entre son envie d'être "comme les autres" et son mal-être.
Ce sont 2 personnages originaux et leur histoire conjointe ne peut que l'être aussi.
L'auteur ne fait jamais le choix de la facilité dans le développement de leur relation. Rien n'est téléphoné et du coup on s'attache à ces 2 personnes bancales, luttant avec eux-même, avec les autres, l'un contre l'autre, et ensemble.

C'est un livre sur la souffrance. C'est un livre qui tout le long, et encore plus à la fin parle de solitude.
Et pourtant je l'ai aussi trouvé réconfortant.
C'est un livre qui dit, selon moi, comment, parfois, le simple chemin que l'on fait pour se détacher de la souffrance peut, à lui seul, être le but d'une vie aboutie.

Il donne à la vie de ses personnages un sens qui s'il n'est pas le bonheur n'en est pas moins essentiel.

Lien : http://vanillabricot.canalbl..
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Pourquoi ai-je choisi ce livre ? En règle générale, les histoires qui semblent dramatiques ne m'attirent pas vraiment. Mais ce livre-ci m'a vraiment aimantée. Découvert sur Babelio, et acheté dans la foulée, je l'ai lu presque d'une traite (disons en deux étapes)… et il me vient une critique, énorme, terrible, fracassante : je n'aime pas les livres qui ne se finissent pas...
Lien : http://ouliloula.wordpress.c..
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Portrait parallèle de deux êtres intimement proches et toujours séparés, La solitude des nombres premiers fait partie de ces oeuvres qui ont les défauts de leurs qualités, ou les qualités de leurs défauts, selon que le livre nous a plus ou moins touché.

Un style ou un non-style très froid, clinique (ou pour être plus exacte, mathématique) qui manque parfois d'agacer (notamment dans les descriptions toujours identiques des tocs de Mattia) mais qui donne un sentiment d'infini respect des personnages, une volonté de ne pas se moquer d'eux, de trop en faire.

La pudeur avec laquelle sont traités ces deux « pathologies » que sont l'anorexie et l'automutilation dont souffrent les deux héros est bienvenue (le rendu de la dimension très mentale de l'anorexie est saisissant) mais lorsque c'est cette même pudeur qui caractérise l'ensemble du roman, elle devient pesante.

Et si les deux premiers chapitres sont très efficaces, d'une violence contenue qui fascine autant qu'elle révulse, la suite est de plus en plus prévisible, manque d'un fil conducteur, d'une raison de suivre ces deux personnages (quand on ne s'attarde pas sur un faire valoir qui semble n'être là que pour aborder un sujet de plus et ne jamais être un personnage à part entière) et d'un quelconque événement qui clôturerait le livre. On a le sentiment que La solitude des nombres premiers aurait pu se finir cinquante pages plus tôt… ou deux cents plus tard.

(suite : http://letagere.online.fr/bookreviews.php?id_livre=28)
Lien : http://letagere.online.fr/bo..
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