C'est un livre dont je ne savais pas trop qu'attendre.
A la lecture du topo, j'ai failli le refuser, incapable de m'y projeter.
J'ai pourtant accepté quand j'ai vu qu'il avait obtenu en Italie un grand succès et le prix Strega. Me battant contre mon côté snob lattant pas snob, je me dis que ce qui plait au plus grand nombre doit être appréciable, et que, s'il en plus il est primé, il ne doit pas être idiot!
Jusqu'à présent les livres "offerts contre critique" avaient tous été des déceptions.
Heureusement "
la solitude des nombres premiers" est arrivé et c'est enfin la bonne surprise que j'attendais pour me convaincre de continuer cet "échange" de bons procédés.
Parce que recevoir des bouquins gratuits c'est quand même chouette, mais ça devient lourd si on ne doit critiquer que des premiers romans introspectifs, ou des livres franchement loupés.
Ici, c'est un premier roman certes mais il n'est en aucun cas loupé.
Les 2 personnages, Mattia et Alice, sont tous les deux traumatisés par un évènement de leur enfance. L'un, génie des mathématiques, rongé par une terrible culpabilité, ne cherche pas à combler le fossé qu'il a creusé entre lui et les autres.
L'autre, vacille entre son envie d'être "comme les autres" et son mal-être.
Ce sont 2 personnages originaux et leur histoire conjointe ne peut que l'être aussi.
L'auteur ne fait jamais le choix de la facilité dans le développement de leur relation. Rien n'est téléphoné et du coup on s'attache à ces 2 personnes bancales, luttant avec eux-même, avec les autres, l'un contre l'autre, et ensemble.
C'est un livre sur la souffrance. C'est un livre qui tout le long, et encore plus à la fin parle de solitude.
Et pourtant je l'ai aussi trouvé réconfortant.
C'est un livre qui dit, selon moi, comment, parfois, le simple chemin que l'on fait pour se détacher de la souffrance peut, à lui seul, être le but d'une vie aboutie.
Il donne à la vie de ses personnages un sens qui s'il n'est pas le bonheur n'en est pas moins essentiel.
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