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Revoici notre cher commissaire Ricciardi créé par Maurizio de Giovanni, et après « le Noël du commissaire Ricciardi » qui ouvrait joliment un nouveau cycle des Fêtes, puis le Noël du Commissaire Ricciardi nous voila en plein été et en pleine période caniculaire avec L'Enfer du commissaire Ricciardi

Le docteur Tullio Iovine del Castello est retrouvé écrasé au sol, tombé de la fenêtre de son bureau au dernière étage du Policlinico de l'Université Royale. Il apparaît tout de suite évident que la chute ne fut pas accidentelle et qu'il ne s'agissait pas d'un suicide.

Une enquête pas si facile qu'il y parait, et dans laquelle Ricciardi et son adjoint devront faire preuve de très d'ingéniosité.

Sacrée bonne idée de choisir Naples comme décor de polar, ne dit-on pas : " voir Naples et mourir "?

Maurizio de Giovanni, en choisissant sa ville natale et la montée du fascisme pour toile de fond, réussit à renouveler la série noire.

On retrouve la virtuosité dans la construction et la finesse de l'intrigue, on éprouve toujours une belle empathie et tous les ingrédients qui ont fait la base du succès des précédents livres de de Giovanni sont bel et bien assaisonnés!! Un roman policier parfaitement al dente !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Encore un excellent roman que cette nouvelle aventure du commissaire Ricciardi.

Dans Naples suffocante, la mort, l'amour s'entremêlent...Notre héros résout les enquêtes les plus difficiles avec talent, mais sa propre existence est accablante de tristesse. Il est poursuivi par l'amour ardent de Livia, il hésite toujours et encore à clamer son amour à la belle et timide Enrica qui occupe en permanence son esprit et son coeur.

Sa faculté de voir les derniers instants des mourants, dans le passé, dans les rues, sur les lieux des crimes l'accable.

Maurizio di Giovanni nous montre, avec toute son humanité, sa sensibilité habituelles, la bonne société et le menu peuple de Naples…

Toujours aussi émouvant….et Naples toujours envoûtante !
Un grand bravo !

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Encore plus sombre, plus noire que les précédentes enquêtes du Commissaire Ricciardi.
Maurizio de Giovanni continue d'enchanter ses lecteurs en les entraînant dans les basques de son commissaire fétiche (plus désabusé, dépressif que jamais, et, surtout en proie aux affres de l'amour) dans la Naples des années 30, alors en proie au fascisme. Ce n'est pas la Naples de la haute bourgeoisie qui est décrite, mais, plutôt celle des petites gens vivant dans les quartiers populaires, voire pauvres où règnent la joie de vivre, la bonne humeur, l'entraide, etc, et cela, malgré l'atmosphère délétère régnant alors sous le régime de Mussolini.

Un excellent cru !!!! Vivement le prochain opus afin de connaître ce qu'il va advenir des amours (contrariés) du Commissaire Ricciardi, et, de sa belle Enrica.
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N° 1518 – Décembre 2020

L'enfer du commissaire RicciardiMaurizio de Giovanni - Rivages /noir.
Traduit de l'italien par Odile Rousseau.

Au cours de l'étouffant été napolitain, un célèbre chirurgien, le professeur Tullio Iovine del Castello, est retrouvé écrasé au sol, défenestré depuis le quatrième étage de sa clinique mais il apparaît très vite que, même si cette chaleur rend fou, cette chute n'est ni accidentelle ni un suicide. le commissaire Luigi Ricciardi est chargé de l'enquête avec son fidèle adjoint le brigadier Maione. Leurs investigations ne tardent pas à révéler des zones d'ombre dans la vie du praticien, de vieilles histoires qui remontent à la surface, des règlements de compte, des menaces proférées, des vengeances non assouvies, une histoire de bijoux bien obscure...
Le commissaire a ce don étrange d'entendre et de voir les derniers moments d'un être qui va mourir. Ces visions sont en réalité un terrible inconvénient qui l'obsède tout au long de ses enquêtes, lui complique les choses au lieu de les lui faciliter et cette affaire ne fait pas exception. Il doit aussi faire avec une hiérarchie aussi tatillonne qu'arriviste surtout dans un contexte politique difficile de la montée du fascisme. Cette situation ne contribue pas à lui faciliter la vie et il faut y ajouter les fantômes avec lesquels il doit vivre, la mort annoncée de Rosa, sa tante, sa presque mère, la fuite inexpliquée d'Enrica, sa jolie voisine dont il est secrètement amoureux. Il ne le sait pas mais la vie pour elle, malgré la beauté du bord de mer où elle habite temporairement, est aussi devenue, malgré les apparences, pleine de questions qui l'obsèdent. Ricciardi est un célibataire solitaire, un scrupuleux policier avant tout, et son environnement féminin que complète Nelide, une solide jeune fille de la campagne, parente de Rosa et qui s'occupe de son intendance, vient de s'enrichir de la présence de Livia, la jeune et flamboyante cantatrice, amie du Duce, veuve d'un ténor mort dans des circonstances que notre commissaire à dû démêler. Elle s'est entichée de lui et de ses étranges yeux verts m ais ce n'est pas d'elle dont il rêve.
Bizarrement au cours de cette enquête, c'est plutôt le brigadier que le commissaire qui mène les investigations. Il le fait d'une manière agressive, en paroles comme en actes, à l'endroit de ceux qu'il soupçonne. Cette attitude est sans doute due à son pessimisme, à son mal-être passager fait de suspicions plus ou moins fondées sur son entourage et d'interrogations sur lui-même et ainsi, pour tenter de calmer la tempête qui gronde sous son crâne et ses états d'âme délétères, il choisit de les exorciser par le travail.
Ainsi la touffeur estivale s'apparente à l'enfer, à moins que ce ne soit l'ambiance du fascisme qui sévit en Italie au cours de ces années mais aussi la mort qui rode, souvent énigmatique, l'enchaînement d'événements mystérieux, les obsessions et les passions qui d'ordinaire entravent la vie de Ricciardi et de ses proches pour qui la vie est aussi une forme de torture, une entrave au bonheur. C'est également un roman sur la condition humaine, ses craintes, ses espoirs, ses fantasmes, ses obsessions, ses occasions manquées... Aux yeux de l'auteur la faim et l'amour sont les deux raisons d'être et de vivre des hommes et les relations humaines sont aussi faites de manipulations, de destructions, d'espoirs déçus, de renoncements, d'hypocrisie et de mort.
Il n'est rien de tel qu'un authentique napolitain comme l'auteur pour évoquer l'âme des habitants de cette ville exubérante, leur cuisine chaleureuse, l'ambiance où, plus qu'ailleurs, le religieux se mêle au profane, où la vie côtoie la mort, les codes et le décor de cette cité où tout se sait grâce à un miracle permanent, où le vrai pouvoir, celui du peuple, est maffieux, avec violences et zones de non-droit. C'est un réel dépaysement pour le lecteur et de Giovanni distille le suspense jusqu'à la fin. Son style est fluide, agréable à lire, plein de sensibilité et d'humanité.
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Le coeur est un enfer ; l'amour un indispensable mirage. La suite des enquêtes, toujours aussi plaisantes, du commissaire Ricciardi emporte le lecteur dans un Naples écrasé par la chaleur. Maurizio de Giovanni parvient à traiter le thème amoureux sous toute ses formes avec une cohérence qui jamais ne vire au systématisme. Les intermittences amoureuses du commissaire, sa façon de flotter entre vie et mort s'amalgament aux aléas de l'enquête, à la vie de son associé mais avant tout à la vie populaire de Naples dont de Giovanni continue à nous restituer la musique.
Lien : https://viduite.wordpress.co..
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Oh, l'immense plaisir de retrouver la plume délicate et généreuse de Maurizio de Giovanni, même si – ou surtout si, nous devons pour cela traverser l'enfer...
Naples – comme toujours, 1932. Alors que le fascisme monte et gangrène tranquillement les institutions et les esprits, que la pauvreté pousse de nombreux napolitains vers l'exil, que la chaleur écrase la ville – phénomène récurrent auquel l'auteur consacre de superbes pages, le professeur Tullio Iovine del Castello, universitaire renommé, chute inexorablement des fenêtres de son bureau jusqu'à l'endroit et l'instant précis où cet être vivant aux pensées et aux sentiments foisonnants se transformera en une fraction de seconde en un corps aussi inerte que difforme.
Je préviens d'emblée les amateurs exclusifs de frissons, de polars bien huilés dans lesquels on entend malgré tout les grincements du mécanisme, qu'ils ne seront pas comblés. Il faut être prêt au voyage. Ici on traverse une ville, une époque, une société ; on observe un tableau, on s'en imprègne, y entre ; on croit accompagner des personnages alors que ce sont eux qui nous accompagnent.
J'adore !
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C'est toujours avec plaisir que je prends le chemin de Naples pour retrouver le commissaire Ricciardi .
Dans ce septième opus , le commissaire et le brigadier Maione
ont bien des soucis dans leur vie personnelle .
Ricciardi est au désespoir  : il craint de perdre Rosa , sa nourrice et gouvernante , sa seule famille , dont l'état de santé est préoccupant .
Il pense toujours à sa discrète voisine , mais Enrica semble avoir quitté Naples sans qu'il ait trouvé le courage de se déclarer .
Quant à Maione , il craint que sa femme ne le trompe
et devient agressif …
Tous ces soucis affectent le travail des deux policiers
et l'enquête passe presque au second plan .
Une fois de plus , l'auteur dissèque les sentiments , sonde les âmes
et décrit Naples , ses rues , traditions et fêtes , avec talent .
Même si cette fois-ci , j'ai trouvé quelques longueurs ( très peu ) ,
Maurizio de Giovanni m'a encore charmé .... presque envoûté .
Ses dernières pages sont très émouvantes et je me suis régalé
une fois de plus des réflexions ironiques et sarcastiques
du médecin Modo .
Vivement la parution des livres suivants  !

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C'est avec un grand plaisir que nous retrouvons Luigi Alfredo, Rosa sa tata, Enrica et Livia ses amoureuses, Raffaele, son bras droit, Modo son ami ; que nous découvrons également de nouveaux personnages comme Manfred par exemple. Tous vont vivre une canicule qui va bouleverser leur vie.

L'exubérantes Naples accablée par la chaleur révèle l'enfer aux vivants : la chaleur du soleil, la brulure des sentiments, les fièvres de la jalousie, la fournaise de l'angoisse.

La chaleur au même titre que Naples est un personnage majeur de cet opus.

Maurizio de Giovanni nous offre un roman policier qui ne se contente pas de nous raconter une enquête. Mais nous fait ressentir, avec une simplicité d'écriture remarquable, une ville Naples, l'intensité des sentiments humains, un phénomène météorologique intense.
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Eté difficile pour le mélancolique Ricciardi :canicule infernale, défenestration d'un gynécologue célèbre, enquête complexe, et l'habituel écartèlement de son coeur entre Enrica la timide et la flamboyante Livia. .Pour son adjoint Maione , c'est l'enfer de la chaleur et de la jalousie. Toujours la même qualité d'écriture et de construction , la peinture de Naples et ses traditions,et la présence de personnages secondaires (Modo,Bambinella…)très soignés.Du très bon polar d'ambiance
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Un polar sombre et tendu sous la canicule de juillet à Naples, en 1932. Une enquête policière, oui, mais pas seulement : Maurizio de Giovanni donne à la vie de ses policiers une place importante et enrobe son intrigue de plusieurs fils narratifs secondaires. Ricciardi a la tête ailleurs, mais cela n'empêche pas son intuition de fonctionner. Passion et chaleur donnent un mélange explosif et mortel.
Lien : https://appuyezsurlatouchele..
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