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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je voulais lire L'Incal parce que j'étais curieux de lire Jodorowsky depuis la sortie du documentaire "Jodorowsky's Dune".Je voulais lire L'Incal parce que c'est le titre phare des vieux Métal Hurlant, qui représentent un morceau de l'histoire de la SF et des BD que je me connais pas assez.Je voulais lire L'Incal parce qu'il est admis que les dessins de Moebius ont directement inspirés l'esthétique visuelle des Star Wars, Aliens, Blade Runner et compagnie.Je voulais lire L'Incal parce qu'il est souvent cité comme précurseur du Cyberpunk.Et je voulais L'Incal parce qu'il vient d'être annoncé une adaptation en film par nul autre que Taika Waititi. ?Alors, L'Incal, c'est quoi? Un Space Opera pour adultes, complètement ridicule dans le bon ET le mauvais sens du terme. C'est une histoire qui s'éparpille, flirte avec le mysticisme, l'érotisme, mais ne nous amène jamais là où l'ont croit aller. Chaque page est une surprise. (Je ne tenterai même pas de vous résumer l'histoire.)Certains tropes de L'Incal sont éculés. Une bonne partie le sont justement parce que L'Incal les a d'abord établi. La BD avait 20 ans d'avance sur son temps, 40 ans plus tard, beaucoup de choses y ont évidemment mal vieilli. (Les personnages féminins, particulièrement.) Mais je n'ai aucune difficulté à m'imaginer qu'un Waititi parviendrait à dépoussiérer cette grande saga et à en faire une oeuvre plus magnifique encore.
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Lu le début à sa sortie en feuilleton dans Métal Hurlant. Complexe et pas toujours très clair. Heureusement Wikipédia offre des synthèses permettant de comprendre la situation familiale et sociale des héros. Grâce au net, trente ans après avoir essayé d'entrer dans cet univers alambiqué, j'ai enfin compris deux ou trois choses.

A noter, l'existence d'un excellent spin off aussi hallucinant que violent La caste des Méta-Barons.
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Selon moi l'Incal est un passage obligé pour qui aime la bd, et qui aime la sf au sens large. Je considère l'oeuvre de Jodorowsky comme incontournable.
Mon sentiment est plus qu'étrange après lecture de cette intégrale qui regroupe 6 tomes, suffisamment longue pour se faire une idée de l'univers proposé. Je me suis senti d'abord mal à l'aise, sans doute à cause des dessins très particuliers de Moebius, ensuite à cause de la mise en page. Certaines cases sont très fournis en texte et il es parfois difficile de suivre une cohérence dans le sens de lecture. Parfois il n'y en a pas du tout et c'est plutôt déroutant au début. Puis au fil des pages je m'y suis fait, happé par l'histoire qui elle aussi est loin d'être facile à suivre et donc sort complètement des sentiers battus. C'est dépaysant, déroutant et même parfois frustrant. je dirais même que c'est complètement loufoque et cela donne l'impression que le scénario a été écrit au fur et à mesure, sans aucune préparation. Bref j'ai passé un bon moment en compagnie de ce loser John Difool, qui est loin lui aussi de respecter les codes habituels du héros.
Si on prend un peu de recul avec l'histoire, on s'aperçoit que Jodorowsky n'écrit pas seulement une histoire mais une critique assez acerbe de notre société. La politique et la religion, en première loge, sont les plus malmenées, l'auteur nous en livre des versions les plus extrêmes et les plus poussives, au point qu'elles en deviennent ridicules.
Les graphismes, enfin, comme je le disais, sont très particuliers tant le style de Moebius est personnel et spécial. Mais d'abord gêné par son trait si spécifique, je gage qu'un autre dessinateur n'eût pu rendre réel le monde imaginé par Jodorowsky et son style colle parfaitement.
Au final, ce fût une très belle découverte pour moi et je prendrai plaisir à me plonger de nouveau dans l'univers de l'Incal.
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Dans le genre chronique impossible, là, je m'attaque à du très, très lourd. L'Incal, c'est le chef d'oeuvre de deux grands noms de la SF (que dis-je, GIGANTESQUES) : Moebius et Alejandro Jodorowsky. Rien que ça. Cette série a marqué durablement et marque encore le paysage de la BD et de la SF depuis 1981, date de publication du premier tome, L'Incal Noir. Accrochez-vous, car si vous n'êtes pas familier du genre, la série risque de vous paraître... complètement barrée.

John Difool est un minable. Il occupe un emploi médiocre et cultive admirablement ses vices (ouisky et homéoputes) dans les bas fonds de sa ville-cité, construire en étages : plus on monte, et plus on atteint les hautes-sphère de l'aristocratie. Il vivote de plans fumeux et possède le don de s'attirer des ennuis : c'est ce qui se produit lorsqu'en voulant échapper à une course-poursuite, il se réfugie dans les égouts et assiste à la mort d'un Berg, créature extra-terrestre dont on présume l'existence. Celui-ci lui confie un petite pyramide pas plus grosse que le point avant de rendre l'âme : c'est le début des réels ennuis pour John Difool...

L'Incal fait partie de ces bandes dessinées cultes et incontournables qui méritent à mon avis au moins une lecture. Face à un tel ovni, il est probable que vous trouviez ça complètement imbuvable ou relevant du pur génie. Mon propre avis sur la question emprunte d'ailleurs à ces deux tendances. La série est depuis ma naissance dans la bibliothèque de ma mère ; il est tout naturel que je m'y sois dirigée assez tôt (voire beaucoup trop), et que je nourrisse donc une certaine forme de nostalgie envers cette lecture. Heureusement sûrement, car si je m'imagine découvrir ces albums maintenant (ou du moins les éditions des années 80's), je pense que j'aurais beaucoup de mal à apprécier ces couleurs criardes et cette histoire que l'on croirait écrite sous acide. La maison d'édition était certainement du même avis que moi, du moins sur les couleurs : elle a réédité L'Incal en 2003 et la différence est pour le moins... flagrante.

Mais une fois le premier choc visuel passé (un peu comme avec Watchmen d'Alan Moore), on est vite agrippé par l'univers très excentrique du duo. La recette est singulière, mais elle fonctionne : on adore détester John Diffol, l'anti-héros par excellence, capricieux, de mauvaise foi, obsédé et poltron. Au cours de ses pérégrinations pour sauver l'Incal des griffes des différentes factions qui le convoitent, il se fait plusieurs "amis", ou du moins des compagnons de route. Obligés de faire route ensemble bon gré mal gré, ils passent leur temps à se fourrer dans des situations toutes plus insolites (et dangereuses !) les unes que les autres. Mais L'Incal n'est pas qu'une suite de rebondissements sans queue ni tête, et la toile que tisse les deux auteurs est en réalité beaucoup plus riche. Alchimie, religion, espace-temps, déterminisme et fatalité sont autant de thèmes qui portent un récit complexe et foisonnant qui ne manquera pas, à défaut de vous séduire, de vous interpeller. Alors, prêts pour l'embarquement ?
Lien : http://livr0ns-n0us.blogspot..
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L'Incal a 40 ans, c'est une oeuvre culte, que je découvre enfin, sans rien en savoir au préalable, ni de l'histoire ni des personnages. Oui, c'est possible. Je plonge dans cette histoire aux multiples rebondissements, et n'en sort qu'une fois la boucle bouclée.
L'entrée en matière par cette chute pleine page donne un ton a priori violent, et fait que l'on est immédiatement embarqué dans l'aventure. Mais bien vite c'est la parodie, le grandguignolesque, l'irrévérencieux qui priment, et ça c'est la bonne surprise. Et c'est parti pour un space opéra tous azimut qui va dézinguer tous les codes du héros, et tous les travers de notre société au passage : tout le monde en prend pour son grade, l'armée, les dirigeants, la religion, les médias. Franchement, la dégaine de John Difool avec sa tignasse blonde, égocentrique et couard, il est gratiné, non ? Et son ptérodactyle Deepo qui se prend pour une mouette, tellement improbable. Plusieurs fois au cours de ma lecture, je me suis imaginé les deux auteurs autour d'un ouiski en plein délire à réfléchir aux dialogues les plus ringards et loufoques possibles, ils ont dû se payer quelques tranches de fou-rire.
Là où ça ne rigole pas, c'est le travail sur les décors et les costumes, superbes. le dessin est chargé mais précis, aux couleurs franches et saturées, mais pas étouffant. On n'est pas dans l'économie d'effets, quels qu'ils soient. Pour autant on ne sature pas. A partir du 5e album, Moebius s'affranchit des cases, du cadre, la mise en page est plus dynamique.
Bref, un grand délire de deux esprits créatifs débridés.
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Bande dessinée qui nous emporte dans un futur planétaire un peu glauque, avec une pointe d'espoir basée sur l'humanité planquée au fonds de chaque être humain. Les dessins sont très colorés et nous entraînent dans une boucle temporelle.
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