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EAN : 9782731615401
308 pages
Les Humanoïdes associés (03/12/2002)
4.3/5   160 notes
Résumé :
L'intégrale sous coffret de la série "L'Incal". Dans un futur lointain, une autre galaxie ou un autre espace-temps, l'Incal et l'immense pouvoir qu'il confère exacerbent toutes les convoitises. John Difool, minable détective de classe R adepte d'homéoputes et de bon ouisky se retrouve embarqué malgré lui dans cette course à l'Incal. Il aura affaire à des mouettes qui parlent, des extraterrestres idiots, un empire dictatorial ultra violent, des rats de quinze mètres ... >Voir plus
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Je voulais lire L'Incal parce que j'étais curieux de lire Jodorowsky depuis la sortie du documentaire "Jodorowsky's Dune".Je voulais lire L'Incal parce que c'est le titre phare des vieux Métal Hurlant, qui représentent un morceau de l'histoire de la SF et des BD que je me connais pas assez.Je voulais lire L'Incal parce qu'il est admis que les dessins de Moebius ont directement inspirés l'esthétique visuelle des Star Wars, Aliens, Blade Runner et compagnie.Je voulais lire L'Incal parce qu'il est souvent cité comme précurseur du Cyberpunk.Et je voulais L'Incal parce qu'il vient d'être annoncé une adaptation en film par nul autre que Taika Waititi. ?Alors, L'Incal, c'est quoi? Un Space Opera pour adultes, complètement ridicule dans le bon ET le mauvais sens du terme. C'est une histoire qui s'éparpille, flirte avec le mysticisme, l'érotisme, mais ne nous amène jamais là où l'ont croit aller. Chaque page est une surprise. (Je ne tenterai même pas de vous résumer l'histoire.)Certains tropes de L'Incal sont éculés. Une bonne partie le sont justement parce que L'Incal les a d'abord établi. La BD avait 20 ans d'avance sur son temps, 40 ans plus tard, beaucoup de choses y ont évidemment mal vieilli. (Les personnages féminins, particulièrement.) Mais je n'ai aucune difficulté à m'imaginer qu'un Waititi parviendrait à dépoussiérer cette grande saga et à en faire une oeuvre plus magnifique encore.
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Je me souviens avoir lu cette bande-dessinée pour la première fois il y a plus de 15 ans, prêtée par l'oncle à qui je suis encore aujourd'hui reconnaissante de m'avoir fait découvrir que la BD ne se limite pas aux gags de Boule et Bill ou aux aventures un peu manichéennes (mais que j'apprécie aussi !) de Tintin !
Je ne pourrais me lancer dans une explication de texte de l'Incal, qui a un peu tendance à partir dans tous les sens, et qui s'appuie sur des principes d'alchimie et de tarot (je crois la quatrième de couverture sur parole sur ce point, incapable que je suis ne serait-ce que de repérer de telles allusions). Si ce livre a marqué un tournant dans l'histoire de la bande-dessinée, il me parait maintenant un peu daté car très empreint de ce caractère onirique et syncrétique qui a marqué les années de sa création.
Un mot sur l'histoire tout de même, bien que ce soit un exercice périlleux que de tenter d'en faire un résumé. John Difool, minable détective privé de classe “R”, se retrouve sans le vouloir dépositaire d'un objet étrange qui attire les convoitises de tous les assoiffés de pouvoir de la galaxie. Après moult péripéties, ce sont 7 vaillants parfois bien improbables qui se retrouvent unis dans la protection de l'incal. Au-delà de sa forme parfaite qui allie les contraires, qu'est-ce que l'incal ? Une source de sagesse ? Une divinité ? Chaque lecteur pourra apprécier à sa façon et faire ses propres interprétations…
Pour ma part, j'ai retrouvé avec plaisir ces personnages qui m'ont accompagné pendant quelques heures. Si je ne suis pas certaine de comprendre le message de Jodorowsky et de Moebius (me demandant même, sacrilège, si, au fond, il y a réellement un message à trouver…), on est dans un univers loufoque, marqué par une imagination débordante, et il n'en faut pas plus pour passer une bonne après-midi, surtout lorsque l'on aime les héros qui ne sont pas tous gentils tous bons, car ce n'est pas un euphémisme que de dire que John Difool est un héros malgré lui et qu'il préfèrerait une petite planète-plage avec une homéo-pute que de devoir, encore et encore, sauver le monde et la galaxie !
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Une expérience bigarrée.

Au départ, la BD porte le nom de son personnage principal, John Difool. Il s'agit d'un anti-héros, détective de « classe R » fainéant, pleutre et incompétent, à qui les « rob-fliks » reconnaissent tout de même la qualité d'être « un bon informateur ».

Évoluant dans un univers « cyber-punk », il est accablé par les ennuis et ce n'est que le début... Car, en récupérant une petite pyramide lumineuse, l'Incal, il devient la cible de la pègre de « Suicide-Allée », puis d'une quantité infinie d'adversaires.

Or, cet éclopé de John Difool n'est pas tout à fait seul. Deepo, sa « mouette à béton », lui tient compagnie voir lui sert de psychanalyste... Et il rencontre d'autres personnages : le Méta-baron, Tête-de-Chien, Animah... qui feront pour certains l'objet de séries dérivées...

Force est de constater que l'Incal est une BD d'exception, que ce soit par son esthétisme ou son scénario. Elle est apparue à une époque où la BD se métamorphosait, sous l'influence de la contre-culture, des auteurs de la revue Métal Hurlant (1975-1987), dont Moebius fait partie, mais aussi des volutes de fumée et autres champignons hallucinogènes...

Conçue par Jean Giraud et Alejandro Jodorowsky, après l'échec de leur adaptation du film Dune, elle démontre leur résilience, dont le travail a finalement eu une influence considérable (notamment sur les films de SF). Pour ne donner qu'un seul exemple, un peu dérisoire, le nom de Difool a été repris par un célèbre présentateur de radio français...

Pour ce nouvel ouvrage, Gir, l'ardent dessinateur de Blueberry, troque le pinceau pour la plume et se transforme en Moebius. Il est chaperonné par Jodo, cinéaste surréaliste, adepte du tarot et inventeur de la « psychomagie »... L'un a été marqué par l'absence de père, l'autre par la violence de son géniteur. Tous les deux vont se défoncer pour cet ouvrage.

Enfant, j'avais été frappé par la modernité et la puissance de ce livre : univers en renouvellement permanent, images psychédéliques, humour caustique... Moins barbant qu'une cathédrale et plus savoureux que les jardins de l'Alhambra.

Adolescent, j'ai apprécié son ton irrévérencieux, sa satyre : contre la société du spectacle, le libéralisme économique, le matérialisme, l'entre-soi des élites... Voilà aussi un livre que l'on ne me forçait pas à lire.

Puis, j'ai essayé de comprendre ses métaphores, ses symboles (notamment les chiffres, les allusions à l'alchimie, les couleurs, les formes...), le message que voulait faire passer Jodorowsky.

Je dois avouer, qu'au détour de mes lectures répétées de l'Incal, j'ai aussi pu lui trouver un aspect un peu ridicule, avec quelques facilités dans le dessin ou les dialogues.

D'ailleurs, rien à voir, mais il y a cette vidéo des Inconnus sur la peinture qui ne cesse de parasiter mon esprit... « il n'était pas peintre, il était juste une sorte de fou, un peu mystique qui, qui se foutait de la gueule du monde, comme moi, mais avec oune sorte de crédibilité ».

Certes, dans l'Incal il y a quelques bémols et des petits couacs. Pourtant, je ne pense pas que les auteurs se moquent de nous.

Au contraire, j'admire la dimension métaphysique de cette BD, si rare maintenant, à l'heure de la BD du réelle. Jodo et Moebius ont pu laisser libre cours à leurs envies, la maîtrise graphique de l'un permettant à l'autre de faire parler son inconscient.

Et que dire de l'énergie spirituelle de cette oeuvre : elle n'est pas chrétienne, ni juive ou même musulmane, bouddhiste ou chamaniste... elle est tout à la fois, syncrétique.

J'aime aussi ses couleurs vives, à la gouache, caractéristiques d'une époque où l'image primait sur le texte. Les lignes, les figures géométriques, mais aussi la fulgurance et la pureté du trait de Moebius, sont d'une beauté quasi divine. Il y a une mise en scène radicale, des scènes d'envol et de chute, des décors impossibles, des surprises de taille, de l'éclectisme...

Je ne suis pas sûr que je revivrai la même chose en relisant cette BD dans 20 ou 30 ans...

Mais, ce qui est certain, c'est que je garderai de l'affection pour ces planches.
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Selon moi l'Incal est un passage obligé pour qui aime la bd, et qui aime la sf au sens large. Je considère l'oeuvre de Jodorowsky comme incontournable.
Mon sentiment est plus qu'étrange après lecture de cette intégrale qui regroupe 6 tomes, suffisamment longue pour se faire une idée de l'univers proposé. Je me suis senti d'abord mal à l'aise, sans doute à cause des dessins très particuliers de Moebius, ensuite à cause de la mise en page. Certaines cases sont très fournis en texte et il es parfois difficile de suivre une cohérence dans le sens de lecture. Parfois il n'y en a pas du tout et c'est plutôt déroutant au début. Puis au fil des pages je m'y suis fait, happé par l'histoire qui elle aussi est loin d'être facile à suivre et donc sort complètement des sentiers battus. C'est dépaysant, déroutant et même parfois frustrant. je dirais même que c'est complètement loufoque et cela donne l'impression que le scénario a été écrit au fur et à mesure, sans aucune préparation. Bref j'ai passé un bon moment en compagnie de ce loser John Difool, qui est loin lui aussi de respecter les codes habituels du héros.
Si on prend un peu de recul avec l'histoire, on s'aperçoit que Jodorowsky n'écrit pas seulement une histoire mais une critique assez acerbe de notre société. La politique et la religion, en première loge, sont les plus malmenées, l'auteur nous en livre des versions les plus extrêmes et les plus poussives, au point qu'elles en deviennent ridicules.
Les graphismes, enfin, comme je le disais, sont très particuliers tant le style de Moebius est personnel et spécial. Mais d'abord gêné par son trait si spécifique, je gage qu'un autre dessinateur n'eût pu rendre réel le monde imaginé par Jodorowsky et son style colle parfaitement.
Au final, ce fût une très belle découverte pour moi et je prendrai plaisir à me plonger de nouveau dans l'univers de l'Incal.
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Edition originale : de 1981 à 1988

Temps de lecture :
difficile à chiffrer… au moins trois heures suivant le temps que l'on passe à contempler les magnifiques planches de Moebius.

Un mot sur les auteurs :

Alejandro Jodorowsky est un artiste Franco-Chilien né en 1929. il est connu pour ses nombreux scenarii, notamment de BD, mais également de films (très très particuliers). Il y a quelques années de cela, on pouvait se faire tirer le tarot par lui dans un café parisien…

Jean Giraud (alias Moebius) est un illustrateur de BD Français né en 1938 et mort en 2012. il est connu pour L'incal, pour sa production en BD SF et pour la série de BD western « Blueberry ». il a également contribué à pas mal de films.

Synopsis :



Que faut-il en retenir ?
Monument de la BD SF, L'incal est un monde à lui seul. D'une part, l'histoire fourmille de rebondissements comiques, mystiques, initiatiques ; d'autres part les illustrations sont d'une richesse à couper le souffle tant les détails sont nombreux et variés. On est ici sur la fin de l'âge d'or de ce type de BD (années 70/80 avec Druillet, Bilal, Loisel, Rosinski, Schuiten etc.). les personnages sont tous truculent et ont une personnalité qui leur est propre. le coté métaphysique, typique de Jodo, est abordée d'une manière fun et accessible.

Pour conclure :
un chef d'oeuvre incontournable. Une des sept merveilles de la BD SF. Cette série a été complétée par plusieurs autres très bonnes… mais pas autant que l'original qu'est L'incal. À lire, donc, sans modération aucune.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
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Ne luttez plus contre les cauchemars assumez-les ! Ils sont les parties de vous-mêmes que vous n'osez vivre ! Transformez-les !
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L'horreur cache un message positif ! Un cauchemar est un cadeau déguisé !
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Tu es le TÉMOIN ÉTERNEL ! La goutte qui ne se fond jamais dans l'océan !
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