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Carson McNeal est un écrivain célèbre. Si ses bouquins sont reconnus, son public ignore tout de cet auteur qui semble d'une habileté hors norme lorsqu'il s'agit de passer sous les radars de la presse spécialisée. Bien malin celui ou celle à même de mettre un visage sur cette machine à best-seller cent fois plus mystérieuse que la chambre jaune.

Kerry Stevens est une critique littéraire célèbre, décidément, on se croirait dans le who's who.Rouletabille ayant fort à faire avec les effluves d'une certaine dame en noir, c'est à elle qu'il reviendra de percer à jour l'énigmatique Mc Neal. La petite a les dents longues, le tigre à dent de sabre ferait presque figure de chaton édenté en comparaison.

Afia est la variable d'ajustement de cette bd qui pratique la mise en abyme en mode XXXL. Elle est le facteur x, celui par qui tout commence et tout finit.

Un récit passionnant de bout en bout qui n'a qu'un seul but, vous perdre dans les méandres d'une histoire labyrinthique à souhait, que même Dédale s'y serait pêté les neurones, c'est dire la complexité de cette Page Noire chimérique qui se dévore d'une traite, celle de 6h selon La Noiraude, à condition d'adhérer a minima au fantastique de la situation...

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«Aussi étroit que soit le chemin,
Bien qu'on m'accuse et qu'on me blâme :
Je suis maître de mon destin ;
Et capitaine de mon Âme ».
W. E HENLEY

Carson Mc Neal, écrivain, est un phénomène d'édition, une plume comme on n'en voit plus depuis Steinbeck. Ces livres se vendent par milliers à travers le monde mais personne ne le connaît, ni ne sait à quoi il ressemble. Il est une énigme à lui tout seul que personne n'a réussi à élucider.

Kerry Stevens, jeune journaliste, est prête à tout pour avoir «The interview» de l'écrivain, un génie. Personne n'a jamais pu l'approcher donc elle tente le tout pour le tout et va se jeter sous sa voiture. Il faut bien ça pour avoir sa place dans le monde du journalisme.

Afia Maadour, palestinienne, est l'héroïne principale du roman de Mc Neal. Sortie de prison suite à une condamnation pour prostitution et usage de drogue, elle part à la recherche de ses racines. Elle veut comprendre pourquoi tous ces cadavres et cauchemars viennent la hanter chaque soir, pourquoi sa mémoire lui fait défaut. Que peut bien cacher ce trou noir béant ? Elle seule détient la clé de la vérité.

Trois personnages attachants, trois écorchés de la vie vont se mettre à nu et se livrer pour nous faire comprendre que parfois la vie ne fait pas de cadeau, que certains choix se font malgré nous, malgré tout. Pourquoi Kerry souffre-t-elle de l'absence de son père ? Quel est ce mystère autour de ce Mc Neal et que cache ce regard ténébreux ? Afia arrivera-t-elle au bout de sa quête sans se perdre dans la folie des ténèbres de l'oubli ? Ces destins vont se croiser, se lier, se renverser entre espoir et désillusion, vérité et mensonge.

Giroud, Lapière et Meyer signent un excellent roman graphique. L'histoire passe de la vie de Kerry et Carson à celle d'Afia en toute fluidité, c'est brut et concis. La rétrospective macabre de l'héroïne est consolidée par un dégradé de pourpre qui accentue ce climat sanguinaire et nous laisse présager l'horreur. Tandis que celle de la journaliste et l'écrivain est confortée par des nuances de bleu laissant planer un parfum d'espoir. L'intrigue nous embarque dès les premières lignes. Elle nous tient en haleine du début à la fin avec une angoisse qui va crescendo. le passage d'une vie à une autre nous porte au fil des pages, plus moyen de lâcher ce livre avant de connaitre la vérité. Où commence la réalité et où se termine la fiction ? le bleu et le pourpre vont-t-il s'imbriquer où la page restera-t-elle noire ?

Kerry, Carson, Afia, trois destinées et une page noire pour une nuit blanche…

Lien : http://marque-pages-buvard-p..
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Kerry Stevens travaille pour le magazine Tales and Writters en tant que journaliste. Après avoir quitté la maison familiale et s'être brouillée avec son papa, elle vit désormais à New York. Pour le moment, elle n'a qu'une envie: rencontrer et interviewer le romancier de renom Carson McNeal que personne n'a encore réussi à approcher. Véritable phénomène littéraire, il est devenu la curiosité des journalistes qui tentent à tout prix de l'approcher ou de le photographier. Ayant réussi à s'introduire dans le bureau du comptable de son éditeur et fouiller dans les papiers, Kerry tombe sur sa fiche de paie ainsi que l'adresse de la personne chez qui il est censé habiter, Lewis Shiffer. C'est donc dans la campagne, à Blue Falls, qu'elle se rend. Sur son vélo, elle provoque un accident avec un homme. Lewis ou Carson, peu importe, elle tente de discuter avec lui mais l'homme reste évasif. Deuxième tentative d'approche qui, cette fois, réussit. Elle finit par aller chez lui. Après avoir fouiné dans sa maison, elle tombe sur un manuscrit et une machine à écrire. Plus aucun doute, il s'agit bien du grand écrivain! Sur ces pages, l'auteur raconte l'histoire d'une Palestinienne, Afia, qui a survécu à un drame dont elle a bien du mal à sortir et qui cherche à découvrir ce qui se cache derrière ce traumatisme...

Alternant passé et présent et avec une double narration, Giroud et Lapière ont vraiment réussi à capter toute notre attention. le lecteur ne pourra que tenter d'essayer de comprendre ce qui relie les deux histoires qui semblent pourtant indépendantes et qui s'alternent judicieusement pour faire monter le suspense. Avec une intrigue savamment travaillée et un final époustouflant, cet album à quatre mains est tout simplement surprenant. Avec une mise en abyme inattendue!
Pour couronner le tout, Ralph Meyer a lui aussi joué le jeu du «double» dessin. Alternant un dessin plutôt encré sur fond bleu et un superbe lavis à dominance rouge, il nous montre ici toute l'étendue de son talent.

Page noire... pour nuit blanche..
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C'est suite à mes recherches pour valider un mot-clé du challenge Riquiqui que je suis tombée tout à fait par hasard sur cette bande-dessinée. Connaissant Giroud, et ayant apprécié son travail narratif sur le Décalogue, j'ai décidé de tenter ma chance avec ce one-shot, et je ne regrette pas le moins du monde.

Le point de départ de l'intrigue est somme toute assez simple : Kerry Stevens, jeune critique au magazine littéraire new-yorkais Tales and Writers, cherche à tout prix à résoudre le mystère de l'identité de Carson McNeal, écrivain aux nombreux best-sellers, sur lequel personne ne sait rien, car il veut absolument garder secrète toute information le concernant. Alors quand Kerry pense avoir obtenu l'adresse de l'écrivain sus-cité, en même temps que les premières pages de son nouveau roman, encore en cours d'écriture, son sang ne fait qu'un tour, et elle décide de percer le mystère McNeal, coûte que coûte.

Pour nous conter cette intrigue, la bande-dessinée joue sur deux narrations : d'un côté, celle de Kerry, à la recherche de l'écrivain ; de l'autre, celle du roman qu'il est en train d'écrire, et qui décrit quant à elle l'histoire d'Afia, jeune palestinienne en proie à d'horribles cauchemars, traumatisée par un épisode terrible de son enfance en Palestine, dont elle n'a pas souvenir, vivant désormais aux Etats-Unis et tentant tant bien que mal de savoir ce qui lui est arrivé. D'un côté, des couleurs froides, aux tons bleus ; de l'autre, des couleurs chaudes, aux tons rouges… ces choix renvoyant à deux faces complémentaires d'une quête, plus légère pour Kerry, plus grave pour Afia, bien mises en évidence par un graphisme réaliste, assez proche des comics.

Jusqu'à ce que… l'on soit mené habilement là où l'on ne s'y attend pas, que les intrigues, assez banales de prime abord, deviennent moins attendues que prévu, pour donner lieu à une bande-dessinée magistrale, tant sur la forme que dans le fond, qui questionne intelligemment les notions de création, de vérité, d'identité. Une excellente surprise.
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Un très bonne BD l'intrigue est bien construite. Deux histoires sont superposées l'une en couleur celle de l'auteur et de la journaliste qui veut le démasquer et l'autre en sépia celle du personnage principal du roman. ET moi personnellement je craque toujours quand ce procédé est utilisé ! Vous n'êtes pas au bout de vos surprises...
Lien : http://latetedelart2.blogspo..
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Voilà un bon thriller qui me réconcilie à nouveau avec les éditions Futuropolis. J'ai adoré ce récit original ainsi que cette montée subtile en puissance même si j'ai commencé petit à petit à comprendre la fin. C'est en tout cas très habile pour un travail de qualité.

Giroud et Lapière sont de toute façon des scénaristes hors pairs. Nous avons une histoire croisée entre une journaliste à la recherche d'un mystérieux écrivain pour réaliser le scoop de sa vie et une jeune palestinienne en quête de vengeance. Une page noire qui sera difficile à tourner ...

Entre vengeance, culpabilité et machination, ce thriller nous offre bien des palettes pour un scénario diabolique où la réalité rejoint la fiction. Un polar qui tiendra toutes ses promesses, une fois n'est pas coutume !

Note Dessin: 4/5 - Note Scénario: 4/5 - Note Globale: 4/5
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Bien qu'auteur de best-sellers et mondialement connu, Carson Mcneal est un mystère pour tous : il n'a accordé aucune interview, il n'existe pas de photo de lui, personne ne sait à quoi il ressemble... Rien... L'homme est invisible.
C'est donc pour Kerry Stevens, célèbre critique littéraire, un challenge que de découvrir qui se cache derrière ce nom.
C'est dans un trou paumé de l'Oregon qu'elle le retrouvera, vivant seul en ascète, occupé à construire des maquettes de bateaux et à rédiger son nouveau roman, « Le diable et la poupée ». L'histoire d'Afia, une jeune palestinienne qui, à sa sortie de prison, tente de se reconstruire et de retrouver la mémoire de son enfance meurtrie.
Pour Kerry, ce roman intense, violent et noir a comme des accents véridiques...

« Page Noire » est une BD à savourer lentement. L'idée est géniale, la narration est intelligente et le dessin superbe.
Le souci des détails et l'intensité des silences sont simplement magnifiques.
Quant au double graphisme pour différencier les deux narrations, la trouvaille, simplissime, est percutante.
On se laisse prendre par le récit, on se laisse berner et manipuler jusqu'au final – peut-être un peu classique – mais qui ne manque pas de charme.
Mention spéciale à la couverture, proprement superbe.
Une BD essentielle dans toute bonne bibliothèque.
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Kerry Stevens, une jeune critique littéraire prometteuse, prévoit un gros coup: interviewer le talentueux Carson McNeal, écrivain au sommet mais dont l'identité est un secret absolu. Une bonne occasion de faire ses preuves et de montrer à son père mourant qu'elle ne s'est pas trompée de voie et qu'elle mérite son respect. L'attaché de presse du romancier lui a justement fait parvenir en exclusivité quelques pages de son dernier roman: l'histoire d'Afia, une réfugiée libanaise dont le passé, obscurcit par une page noire qu'elle a peur de tourner, ressurgit de manière violente.
J'ai été bluffée par cette bande-dessinée. D'abord par le concept: deux histoires racontées en parallèle, ou plutôt l'une dans l'autre, sur le mode du récit enchâssé. On se doute bien que le contenu du livre ne nous est pas raconté au hasard, mais le lien entre les deux mondes reste suffisamment flou, suffisamment longtemps. Mais là où la bande-dessinée se démarque, c'est que chacun de ces récits est raconté dans un style bien différent, avec deux dessins bien distincts : on a réellement l'impression de lire deux BD en une, notamment lorsque l'on passe de l'une à l'autre sur une seule et même double-page. La différence est flagrante: on n'est pas dans le même univers. Tracé, ton, même les couleurs de sont pas les mêmes. Et on s'y laisse prendre, on suit l'histoire de ces deux femmes, dont le seul lien est le romancier. Peu à peu, l'histoire d'Afia prend corps, plus souvent portée par les images que par les mots, au fur et à mesure que l'écrivain la couche sur le papier. Séduite tant par les qualités graphiques que par le scénario de cette bande-dessinée, qui mêle drame personnel et horreurs historiques, je concluerai sur la culture littéraire évidente de ses auteurs et sur le rapport à la lecture, les liens entre réalité et fiction qu'elle dessine et avec lesquels elle joue, et je vous laisse tirer votre propre interprétation des dernières planches. La mienne est faite!
Je remercie mille fois Babelio et les éditions Futuropolis pour m'avoir fait découvrir ce petit bijou de la bande-dessinée. Pari gagné!
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Franck Giroud frappe encore très fort ! Avec Denis Lapière il signe un scénario génial. On retrouve ce qui fait la signature de Giroud à savoir la mise en abîme : l'histoire dans l'histoire. Nous suivons une journaliste, Kerry Stevens, critique littéraire, qui cherche a obtenir un interview d'un écrivain à succès mystérieux, Carson Mc Neal. le récit mène en parrallèle l'histoire de Afia, palestinienne réfugiée en France, amnésique de son enfance suite à un choc émotionnel lors d'un massacre commis pendant la guerre du Liban. Les deux histoires finiront par se rejoindre. Dans un mouvement de balance qui s'accélère, la construction de l'album et le dessin oscillent entre l'histoire des deux femmes, Kerry et Afia. Superbe album.
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« Page Noire » est un thriller prenant qui entremêle brillamment deux histoires a priori indépendantes.

La première est celle de Kerry Stevens, une jeune journaliste texane bien décidée à marquer la rentrée littéraire en parvenant à interviewer le mystérieux écrivain à succès dont tout le monde ignore la véritable identité : Carson McNeal !
La deuxième est celle d'une autre femme, Afia Maadour, une réfugiée libanaise qui a sombré dans la drogue et la prostitution, avant de terminer son parcours mouvementé en prison.

Si Frank Giroud s'est chargé de l'enquête de la journaliste, c'est Denis Lapière qui s'occupe de la destinée d'Afia, l'héroïne du dernier roman de Carson McNeal. Au fil des pages, les deux récits fusionnent, le temps d'un final prenant et inattendu, écrit à quatre mains par ces deux scénaristes de renom. Tandis que le récit passe savamment d'un personnage à l'autre, abandonnant à chaque fois le lecteur en ... lire la suite sur mon blog ...

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