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Critique de Christw


Je sors des premiers chapitres de "Retour à Belle Étoile" de Gérad Glatt, définitivement.

Les heures sentent le soleil et la terre dans la ferme auvergnate de Cécile et Jules Rochette tandis que celui-ci envisage d'engager un ouvrier supplémentaire, car il y a trop de travail pour deux hommes depuis la mort du beau-père, et puis le robuste Victor se fait vieux. Expédition en Celtaquatre chez les Besse dont le fils Guillaume, dit le Guilh, conviendra bien à Valliergue, car les Besse n'ont pas assez de terres ni de bêtes pour occuper tout leur monde. le père maugrée, on se fâche un peu, tapes dans le dos, la mère pleure et espère que le fils reviendra de temps en temps, on sort le vin gris, rots après l'omelette au fromage, gouttes essuyées sur le menton, nouvelles tapes dans le dos, et on titube, mais ça ira pour la route en voiture. À Valliergue la mère, autorité de l'ancienne, jauge le nouveau, nouvelles larmes en se rappelant le défunt mari, c'est lui qu'on remplace, mais le Guilh est bienvenu, il s'habituera, à la ferme, à Victor, à tout, il est radieux déjà, d'ailleurs on va l'écrire aux parents, puis Jules et Cécile sont béats sous les draps dans l'obscurité, l'avenir s'annonce bien, c'est l'amour et ce sera Marguerite dans neuf mois. Caricature.

Tout cela est d'un convenu assommant et j'imagine déjà les chapitres suivants, Marguerite âgée d'un an sur la tombe de son grand-père, les larmes que versera sa femme au départ de Jules pour le front et celles de Marguerite à sa mort. J'ai cru à l'une ou l'autre subtilité, à un rien de mystère, j'ai même espéré quelque fourberie, mais tout est vraiment si heureux qu'on en pleure et le sera sans coup férir, malgré les malheurs à venir et surtout les émotions.

Qu'on ne se méprenne pas : "Retour à Belle Étoile" est bien écrit, la phrase est agréable, il est imprégné d'une harmonieuse musique naturelle. Il y a tout simplement qu'il arrive de se tromper de livre, j'ai cru en le sollicitant qu'il me conviendrait. J'ai confié le livre à une personne qui a l'habitude de faire son miel des romans de Christian Signol. Lors de mon dernier sondage, elle était emballée et s'est dit très émue par l'histoire de Gérard Glatt.

En lecture, chacun a ses domaines et les uns valent les autres, pas d'élitisme.

Je tiens à remercier Babelio (peau neuve là) et Les Presses de la Cité pour l'envoi du livre, s'il est inadéquat pour moi, il comble les amateurs de romans régionaux français, comme l'indiquent les critiques du site très populaire consacré à la lecture.

Bien, il me reste à relire ou revoir la trilogie de Pagnol. Ou rappeler Marie-Hélène Lafon qui sort du lot régional avec de magnifiques portraits aiguisés (Joseph). Et retourner vers mes polars sombres et turpides, mes poètes belges rosselisés, mes essais alambiqués et mes Maigret.

– «Mais, christw, Maigret c'est de l'attendu, toujours la même chose, les tics du commissaire, c'est pareil que le roman régional ?»
– «Oui ? mais non... bon... c'est-à-dire que...»
– «Malhonnête !»

Lien : http://christianwery.blogspo..
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