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3,76

sur 1403 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Pourquoi me suis-je lancée dans cette brique de 800 pages, moi qui ne suis pas friande des récits post-apocalyptiques et qui ne peux plus voir en peinture les quêtes initiatiques? Je ne sais plus exactement. Peut-être parce que je cherchais à sortir un peu de la science-fiction occidentale, et que ce roman russe de 2002 est déjà quasi-considéré comme un classique de la SF.

2033 : voilà vingt ans qu'une guerre nucléaire a ravagé la terre et que les survivant.es de Moscou ont trouvé refuge dans le métro, qu'iels n'ont presque pas quitté depuis lors. Artyom, qui n'était qu'un enfant lors du cataclysme, ne connaît pour tout horizon que la station où il a grandi. Mais une nouvelle menace, qui met en péril tout le métro, va le conduire dans une mission éperdue.

On comprend assez rapidement que l'intrigue principale est surtout un prétexte pour nous faire visiter le métro et ses dangers, découvrir les différentes microsociétés qui perdurent du mieux qu'elles peuvent, et naviguer à travers les relations parfois tendues qu'elles entretiennent les unes avec les autres. À cela s'ajoute une ambiance très oppressante, notamment due au fait qu'on flirte de temps en temps avec l'horreur surnaturelle : une partie des dangers que rencontre Artyom ne trouve pas d'explication rationnelle.

L'auteur joue bien avec l'un des éléments clés des quêtes initiatiques : le fait que le héros doive continuellement se rendre du point A au point B. Ce format s'applique parfaitement au métro, avec ses correspondances d'une ligne à l'autre et ses passages condamnés à cause de divers dangers ou inimitiés politiques - bref, le protagoniste doit parfois emprunter des détours étonnants, que j'ai beaucoup aimé retracer sur la carte en début de livre (les noms russes à rallonge m'ont d'abord perdue, puis je m'y suis habituée). Aussi, il y a un véritable effort fait pour singulariser chaque station des autres au point qu'on n'en rencontre jamais deux pareilles.

Somme toute, si vous vous lancez dans ce roman, faites-le plutôt pour le fond de philosophie politique et l'ambiance angoissante que pour les personnages et l'action (sur ce dernier point, peut-être que le jeu vidéo dérivé répond plus à cette attente).

C'est une lecture que je n'ai pas trouvée sans défauts : le protagoniste est un Élu tout ce qu'il y a de plus classique et insignifiant, les 800 pages tendent à un peu trop étirer l'ambiance anxiogène, et l'absence presque totale de personnages féminins fait tiquer. Jusqu'aux dernières pages, mon ressenti s'approchait plutôt de trois étoiles que de quatre.

Et puis il y a eu cette fin.

Cette fin qui torpille tout ce qui m'énerve habituellement dans les quêtes initiatiques. Cette fin qui nous fait comprendre où l'auteur veut réellement en venir et nous fait considérer le reste d'un oeil nouveau. Cette fin qui a fait de cette lecture un souvenir impérissable, et non pas juste une expérience intéressante mais éphémère que j'aurais oublié après quelques semaines.

C'est à cause de cette fin que j'ai décidé de rester un peu plus longtemps dans le métro moscovite et que j'ai fini par me lancer dans les suites. Bon, celles-ci m'ont moins plu, mais c'est une autre histoire.
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Les personnages:

C'est bien la première fois, que je me lie autant à un lieu, et pas forcément, aux personnages. Finalement, la force de ce roman, c'est que c'est le Métro lui même qui devient le personnage principal, et non pas les êtres qui crapahutent en ces tunnels…On a du mal à s'attacher à ses personnages sans élan héroïque, ils leur manquent un pointe de luminosité, même si je pense que c'est intentionnel, pour faire mieux briller ce lieu de ténèbres…C'est très original!

« L'important c'est de reste le même au fond de son coeur, ne pas renoncer, ne pas s'avilir… »

Ce que j'ai ressenti:…Une terrifiante traversée souterraine…

« Est-ce qu'un être humain qui n'a jamais vu d'étoiles peut imaginer l'infini? »

Bienvenue dans l'antichambre de l'Enfer, heu, dans le Métro russe, version post-apocalyptique!!! Comment vous dire?! Il ne fait pas bon vivre dans ses tunnels obscurs, avec l'ombre de la menace des Noirs, continuellement enfermés dans les ténèbres…Peu de place pour la rêverie, les bons sentiments et l'hospitalité…Il règne en ces lieux, une ambiance oppressante qui ne vous lâche plus! Saisissante, asphyxiante, viciée, chaque inspiration est une souffrance autant pour ses personnages que pour nous, lecteurs. Cette ballade dans ce Moscou revisité, est empreinte d'une menace sourde, presque surnaturelle, affreusement anxiogène…Tous nos sens sont aux aguets: le danger réel et irréel se glisse dans ses lignes, chaque détour est un abysse profond, chaque intersection, une angoisse supplémentaire…

« Maintenant qu'il mesurait l'ampleur de la déchéance humaine, sa foi dans les lendemains radieux s'était évanouie . »

De tous les romans dans ce genre, je crois que celui ci, se distingue vraiment par cette atmosphère plombée par cette peur ancestrale du noir, mais pas seulement le Noir, presque le Néant…Absence de lumière, de beauté, et a fortiori d'espoir… le Metro devient le héros ténébreux, et il nous dévoile ses pires recoins entre ses ombres monstrueuses, ses pièges nébuleux, ses inquiétantes voies, ses pires détracteurs…Ce qui m'a vraiment plu, c'est cette manière d'aborder le post-apocalyptique, il ne reste Rien: rien à sauver, rien à valoriser, (presque plus) rien à Croire. On sent vraiment que c'est la Fin de tout, du monde mais aussi des moindres valeurs…Ici l'auteur se penche sur l'aspect spirituel de l'humain face à l'inéluctable, il nous donne matière à réfléchir sur les questions existentielles, et en même temps dresse un portrait peu reluisant de la nature humaine, la balance entre le Bien et le Mal penche affreusement d'un côté, et du coup offre un incroyable thriller d'une noirceur poisseuse…Avec cette intrigue, la claustrophobie te saisit au détour d'un rail, et elle ne te lâche plus jusqu'à la fin du voyage…

« Celui qui trouvera en lui-même assez de patience et de courage pour scruter toute sa vie les ténèbres sera le premier à y apercevoir un éclat de lumière. »

En suivant Artyom, jeune homme qui se lance dans une mission quasi suicidaire, on fait le tour des stations et des pires travers humains. Chaque voie empruntée par ce personnage, nous offre un panorama des violences dans lequel l'Homme peut s'illustrer en tant de crise, autant psychologique que physique…En plus de l'absence de luminosité du lieu, cette excursion emprunte tous les cercles du vice et de la cruauté, se nourrit du sang et de l'incrédulité des plus faibles, et il parait, (selon une légende), qu'en creusant un peu, les Enfers seraient au centre de la Terre: on s'en approche dangereusement dans ses pages…

« Mais le diable a de ces blagues parfois! »

Un premier tome qui pose bien ses bases: On voyage dans les bas-fonds de la Russie, la philosophie prend le pas sur nos peurs les plus primales, l'horreur rencontre un lieu parfait de perdition, on se délecte de cette tension de tous les instants…Alors bien sûr, on se jette sur la suite de ses aventures souterraines, histoire de se faire encore plus peur que nécessaire…Vite Metro 2034!

« Ce n'est pas la mort qui effraie. C'est son attente. »

Le petit plus: le plan du Metro moscovite en couleurs! Déjà, il rend super à l'oeil, mais surtout, il est absolument nécessaire, pour cette lecture étant donné, la complexité des noms russes des stations. A chaque chapitre, on sait où l'on est, et c'est vraiment appréciable pour la visualisation de la progression…

Ma note Plaisir de Lecture 9/10

(Lu en LC avec Belette 2911, passez voir son ressenti aussi ).

Lien : https://fairystelphique.word..
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Après la destruction du monde, les survivants s'organisent tant bien que mal dans le métro moscovite.
On se nourrit de champignons et de cochons, qui se nourrissent eux même de champignons...
Tout est rationné car on sait que tout finira par manquer. La monnaie d'échange est la balle de kalachnikov, mais au rythme auquel ça mitraille, la monnaie aussi pourrait vite venir à manquer.
On suit dans ce contexte un jeune homme qui doit traverser les dangereux tunnels du métro. il se rend de station en station pour tenter de sauver son groupe acculé par des être étranges, humanoïdes ressemblant à des zombis venus des confins inexplorés d'une rame.
On notera que chaque station a son organisation politique, ce qui rend parfois l'histoire peu crédible, même si on comprend au final ou veut en venir l'auteur.
L'environnement est glauque à souhait.
Je pense que c'est la fin qui sauve l'ouvrage. Il y a des fins comme ça qui parfois font plaisir, mais je ne préfère pas en dire plus...
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En Résumé : J'ai passé un bon moment de lecture avec ce roman qui nous plonge dans les profondeurs du métro Russe. L'histoire se révèle, certes classique dans sa construction mais efficace et bien mené, suivant le voyage du héros dans sa quête pour sauver sa station d'une grande menace. L'univers qui est développé au fil des pages est vraiment réussi, à la fois sombre, angoissant, troublant, cachant de nombreux secrets dans les ombres. Ce n'est d'ailleurs pas sans raison qu'il a été adapté en jeux-vidéos. Mais surtout l'auteur se sert de ses lignes de métro pour nous faire réfléchir sur l'Homme sa diversité, son impossibilité à s'entendre complètement, à toujours croire avoir raison ce qui a amené l'apocalypse. Les personnages se révèlent intéressant, soigné et efficace et on s'attache rapidement à Artyom. Je regrette par contre l'absence de personnages féminins, les seuls femmes qu'on croise tombant rapidement dans la caricature. La plume de l'auteur, malgré un côté un peu distant et froid, se révèle soignée et entrainante. Je regrette par contre certaines longueurs vers la fin ainsi qu'une conclusion que j'avais devinée dès le début et qui gâche un peu la surprise. Rien de non plus bloquant, tant l'ensemble a été efficace et je lirai la suite sans souci.


Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Il y a vingt ans, Moscou a été anéantie par une guerre nucléaire et les survivants se terrent dans le métro. Nous suivons le périple d'Artyom, orphelin sauvé de justesse d'une invasion de rats par un soldat devenu son père adoptif. Mais les humains doivent faire face à une menace plus grave, celle des mutants et lui seul serait en mesure de les protéger.
Les rencontres sur son chemin dans les sombres tunnels du métro le font évoluer. Il échappe souvent à la mort. Les idéologies de notre monde sont malheureusement bien présentes.
Action et réflexion vont de pair dans ce livre magnifiquement construit (quoique pas toujours bien traduit en français).
Les rêves inachevés et récurrents d'Artyom nous conduisent en douceur vers la conclusion, déstabilisante.
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Voilà un roman dont j'avait énormément entendu parler, et dont j'attendais beaucoup.... peut-être un peu trop.
J'ai passé un bon moment avec ce roman, mais tout au long du récit, il m'a manqué un petit quelque chose qui aurait pu faire basculer ma lecture.
J'ai été fasciné par l'organisation du métro qui, finalement, reproduisait les travers du monde à petite échelle. On retrouve les communiste, les nazis, les sectes... Chaque station de métro est devenu un Etat à part entière avec ses alliances, ses guerres et la nécessité de survivre dans un univers désormais hostile.
Hostile car dans ce monde détruit par la guerre et bouffé par la radioactivité, de nouvelles formes de vie se sont développées et menacent les habitants du métro.
Entre légendes et rumeurs, la vie s'organise. La monnaie est devenue la cartouche d'armes à feu, ce qui donne de suite une idée de l'ambiance dans laquelle les gens vivent.
Notre héros, Artyom, se voit confier une mission dont dépend la survie du métro, ce qui va l'amener à traverser l'ensemble du métro et à risquer sa vie un certain nombre de fois.
Ainsi, l'auteur fait un focus sur les particularités de nombreuses stations et décrit la façon dont les gens y vivent et l'importance de la station dans le grand ensemble du métro.

J'ai trouvé ces développements très intéressants mais parfois un peu long. Les chapitres sont très longs. Chaque chapitre correspond à une étape du périple de notre héros et comporte son lot de dangers et de rencontres.
Artyom est un héros intéressant mais qui peut parfois manquer de profondeur.

La fin du roman m'a laissé perplexe. Je n'arrive pas à savoir si c'est la touche que j'attendais pour faire sortir ce roman du lot ou pas. L'auteur y instaure une réflexion sur l'humanité et le devenir de l'humanité dans ce nouvel environnement. Et Artyom se révèle tout d'un coup être un personnage clé de la survie de l'humanité.
Est-ce que l'Homme, condamné à vivre reclus dans les sous-terrains, peut-il demeurer Etre intelligent doué de raison ? L'ère de l'humanité n'est-elle pas passée, et est-ce vraiment une mauvaise chose ?

Finalement, Métro 2033 se termine sur une réflexion de fond sur la place et le rôle de l'humanité dans l'évolution du monde. Si nous sommes l'espèce dominante aujourd'hui, peut-être qu'un jour ce ne sera plus le cas... et peut-être que ce sera notre faute.
Voilà ce qui me semble être la force de ce roman. Il contient cependant quelques longueurs qui peuvent rebuter. Et c'est dommage que 80% du roman soient consacrée à la vie dans les stations et qu'on ne retrouve ce propos qu'à la toute fin.

Pour moi, une lecture très intéressante mais pas au niveau de ce que j'attendais, malheureusement.
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Un roman post-apocalyptique russe ! C'est vraiment bien !
En 2033 ,les moscovites se sont réfugiés dans le métro suite à une guerre nucléaire . Artyom vit dans une station qui est menacé par les Noirs ,des humanoïdes menaçants .Il part en quête d'un moyen de sauver sa station . Or ,la traversée des tunnels entre chaque station s'avère pleine de danger ,la peur est constante et les différentes stations ne sont pas toujours le refuge cherché !
Chaque station a choisit son mode de gouvernement : il y a des stations communistes ,nazis ,intellectuelles ...20 ans après la catastrophe ,chacun cherche le réconfort dans des idéaux passés .
Ce roman sort clairement de l'ordinaire ,il est original , angoissant par moments . le seul petit bémol c'est qu'il manque une vrai carte du métro pour se repérer . Parce que les noms russes c'est pas facile !
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Toi qui ouvre ce livre, n'oublies pas de prendre avec toi un AK 47, des chargeurs avec des balles à profusion car dans ce monde souterrain, ce sera ta survie, mais aussi ta monnaie d'échange car les billets ne servent plus à rien, ou alors, à se torcher le cul.

Ça, c'est ce qu'il te faut si tu décides de te balader dans les tunnels du métro moscovite… On ne sait jamais qui on peut croiser dans les coursives.

Si tu désires aller prendre l'air dehors, pauvre fou, n'oublies pas d'enfiler une combinaison étanche et de te munir d'un masque à gaz ! Et d'un bazooka !

Tant que j'y suis, je te donne un conseil d'initié : si un mec commence à faire dans son froc en bégayant qu'il y a des Noirs dans le tunnel, tire à vue ! Non, ce n'est pas un acte raciste mais de survie car ces espèces de trucs n'ont rien d'humains.

Tant que vous y êtes, tirez aussi à vue sur les chiens et surtout sur les bibliothécaires ! Ces derniers sont des abominations et rien à voir avec vos livres rentrés en retard. Devant eux, un seul mot d'ordre « Fuyez, pauvres fous, mais en silence »… Ben oui, il est déconseillé d'être bruyant dans les biblios et paraît que le bruit attire ces sales trucs.

Ah, au fait, pas besoin d'abonnement du métro, votre passeport suffira et prévoyez assez bien de munitions, c'est le plus important.

Le post-apocalyptique n'est pas mon genre de prédilection, mais de temps en temps, j'aime sortir de ma zone de confort et m'encanailler ailleurs que dans des polars. Surtout quand l'idée vient de ma binôme de lecture.

Niveau angoisses, j'ai été plus que servie et je ne regarderai plus les stations de métro du même oeil, dorénavant.

Après une guerre nucléaire qui a ravagé toute la terre (toute ?), les survivants se terrent dans le métro de Moscou, reproduisant à petite échelle les différentes sociétés telles qu'on les connait à grande échelle : entre les stations gouvernées par des nazis, des communistes, des Rouges, des mystiques, des tarés, des mafiosis, des commerçants, faites votre choix.

Le personnage principal, Artyom, est un jeune homme qui n'est jamais sorti de sa station et qui se voit confier une quête qui va lui faire traverser une partie du métro.

En se mettant en route, notre jeune homme, qui n'a rien d'un héros, ne sait pas qu'il va vivre sa plus fabuleuse aventure de toute sa life. Accroche tes mains à sa taille, pour pas que la chenille déraille… Et n'oublies pas de tirer à vue (et de bien viser) si jamais tu croises un truc pas net !

L'écriture est facile à suivre, agréable, elle vous entraîne dans les méandres du métro Moscovite, qui a tout d'un enfer, et heureusement qu'il y a un plan en première page, sinon, je m'y serais perdue, vu les nom des stations assez compliqué.

Là où j'ai tiqué, c'est que notre Artyom aurait pu mourir 20 fois et qu'à chaque fois, il a été tiré d'affaire pas la Providence qui a mis la bonne personne sur son chemin afin de le sauver… Bon, une fois, ça passe, deux fois, ça fait lourd, mais trois fois, faut arrêter car ça devient répétitif et moins plausible.

Autre chose que j'ai trouvée dommage, c'est que durant sa quête, les compagnons de marche d'Artyom ne fassent que de passer… Je ne dis pas qu'il fallait nous faire une fraternité de la quête de l'anneau, mais bon, j'aurais aimé voyager plus longtemps avec certains, dont Khan, et ne pas me contenter de les voir durant quelques chapitres avant qu'ils ne disparaissent en faisant pchiiitttt.

Tant que je suis dans l'énumération des petites choses qui dérangent, je me demande aussi où sont passées les femmes ?? Putain, on en croise pas des masses dans les couloirs, à croire qu'il ne reste plus que des mâles. La Nature a inversé les choses, ou alors c'est à cause de l'apocalypse, car après lecture, j'ai l'impression qu'on a 90% de bistouquettes pour 10% de nibards.

Malgré ces petits points noirs, le reste est passé comme une rame de métro sur des rails bien huilés : le voyage était intéressant, rempli de rencontres bizarres ou intéressantes, avec une bonne louche de mysticisme et d'ésotérisme, mâtiné de religions toutes plus folles les unes que les autres.

Avec quelques réflexions profondes et pas dénuées d'intérêts pour qui voudrait y réfléchir plus fort après sa lecture.

Je me suis attachée à Artyom, j'ai aimé son côté un peu adolescent, paumé, couard, pas très sûr de lui, et qui, malgré ses peurs, continue d'avancer en se tapant des kilomètres et des kilomètres de tunnels sombres de métros, avec tout les dangers qui s'y cachent, tapis dans l'ombre.

Si le début est un peu lent, s'il y a quelques passages un peu moins intéressants, je peux vous dire que les 200 dernières pages se lisent à la vitesse du TGV roulant sur des pelures de bananes ! Cours, Artyom, cours !! Mon coeur a palpité.

Alors oui, ce n'est pas de la toute grande littérature, ce n'est pas du post-apocalypse avec un message à la clé (le message est juste un peu plus long que 3 tweet de Donald), on a des moments de réflexions profondes, mais l'action ou la marche à pied sont plus présentes dans le récit que la philosophie. de plus, la succession des régimes politiques dans les stations pourraient devenir indigeste pour certains…

S'il y a du réalisme dans ce roman, il y a aussi une dose de fantastique ou de SF, à vous de voir dans quelle catégorie vous classerez le bestiaire des animaux qui ont mutés suite aux radiations nucléaires.

Un roman post-apocalypse qui n'a rien de la lecture de l'année, pourtant, j'ai apprécié la lecture, j'ai ressenti de l'effroi dans les tunnels sombres et habités par on ne sait pas trop quoi, j'ai eu de l'empathie pour ce brave Artyom, j'ai tremblé pour lui, j'ai armé ma Kalachnikov en même temps que lui et je compte bien redescendre sous terre pour les deux tomes suivants !!

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Suite à une catastrophe nucléaire, conséquence d'une ultime guerre, la survie pour les habitants de Moscou n'a été possible pour certains qu'en se réfugiant dans le métro… ce dernier étant par chance l'un des plus profonds au monde.
Parmi eux, Artyom, sauvé par sa mère de la catastrophe, et, à la mort de celle-ci, recueilli par Soukhoï, vit dans la station nommée VDNKh. Alerté d'un danger imminent qui menace son lieu de vie, il entreprend la traversée du réseau métropolitain pour rejoindre Polis, la « Cité », leur transmettre l'information et obtenir leur aide.
Ce long périple, véritable voyage initiatique, permettra à Artyom, au travers de ses rencontres et de ses aventures, de se découvrir lui-même.

Ce préambule pourrait laisser augurer un roman de science-fiction quelque peu classique et convenu, et pourtant… Il y a là dans ce roman un élément omniprésent et quasi envoûtant de manière inattendue : le métro. le détournement de cet univers du quotidien et de passage par Dmitry Gukhovsky en un lieu de vie (ou survie) est admirablement rendu. L'histoire n'étant qu'un éternel recommencement, chaque station où passe Artyom a développé son mode de fonctionnement propre et sa philosophie, tout en référence au monde d'avant : communiste, capitaliste, nazie, sectaire... Et chaque compagnon de voyage, car il en rencontrera beaucoup, tout comme chaque péripétie, vont amener Artyom à se questionner sur le sens de la vie, de la religion, des rapports entre les hommes, sur ses peurs propres mais aussi collectives, ses envies et ses espoirs.

Et tout comme Artyom, le lecteur en perte de repères, se trouve amené tout naturellement à consulter régulièrement le plan du métro, intégrant ainsi ce cadre si particulier, telle une matrice protectrice mais obscure, hypnotisante. Car le héros du livre, je vous l'assure, il est là, dans le dessin de ces voies, dans l'architecture de ces stations, dans l'obscurité de ces tunnels, dans ces silences assourdissants, dans la mémoire magnifiée de ce qu'il était avant…

Un thriller exigeant et troublant dont je lirai volontiers la suite...
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Attention à la marche en descendant du train…
Je dirais plutôt « Attention à vous en entrant dans Métro 2033 »
Vous entrez dans le métro moscovite après une guerre dont les retombées nucléaires ne vous permettent pas de rester vivre à la surface.
Vous suivez les aventures d'Artyome, retranché dans ce bunker depuis sa tendre enfance. Devenu habitant de sa station, il vit dans une communauté composée des quelques survivants qui ont pu eux aussi se sauver.
Afin de préserver sa station d'un danger imminent, il part à travers le métro et découvre la noirceur non seulement des tunnels mais de certains de leurs occupants.
Le métro devient lui même une entité à part entière de ce roman.
Les amateurs du genres aimeront beaucoup. le petit bémol (qui n'engage que moi) est l'absence de personnages féminins forts.
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