L'histoire est alléchante. Elle se déroule en 1882 en Angleterre. Un homme, James Norton, se présente au domicile de William et Constance Trenchard en prétendant être James Davenall, l'ex-fiancé de Constance, décédé il y a une dizaine d'années, quelques jours avant leur mariage. Même si le corps de James Davenall n'a jamais été retrouvé, tout le monde le croit mort puisqu'il a laissé une lettre de suicide à ses parents, sans expliquer les raisons de son geste. Au bout de quelques années, son père, Sir Gervase, finit par déclarer son décès, faisant ainsi de son autre fils, Hugo, l'héritier du titre et du patrimoine.
Le moins que l'on puisse dire est que James est fraîchement accueilli par sa famille. Il rend ainsi visite à sa mère qui exclut immédiatement le fait qu'il puisse être son fils, puis rencontre son frère, Sir Hugo (qui est donc devenu baronnet à la place de son frère aîné au moment du décès de son père), et son oncle, Richard. Aucun parent ne reconnait ainsi son identité. Les deux seules personnes à le croire, sont sa nounou et Constance, son ex-fiancée, qui a refait sa vie avec un autre. La situation est donc pour le moins délicate puisque, pour des raisons différentes, qu'elles soient personnelles ou financières, personne n'a réellement intérêt à le reconnaitre. James se voit donc contraint d'engager un procès visant à lui permettre de récupérer son identité, et accessoirement, son titre et sa fortune. La famille Davenall ainsi que William Trenchard s'allient pour mettre au jour la véritable identité de James qui va rester impénétrable pendant un petit moment.
Je dois reconnaitre que l'intrigue est très prenante. On se fait rapidement un avis sur l'identité prétendue de James Norton, au gré des volte-faces des différents personnages, et l'on a de cesse que de découvrir la vérité. Au fil des pages, les secrets (ainsi que les enfants cachés...) s'accumulent (on a droit à toute la panoplie des secrets de famille…) et l'on finit par démêler le vrai du faux. Je suis partagée concernant le caractère des personnages. A part Richard Davenall et William Trenchard, ceux-ci paraissent parfois un peu mono-expression (Constance l'amoureuse naïve, Catherine Davenall la matriarche aux secrets enfouis, Hugo Davenall le frère colérique uniquement intéressé par l'argent) mais l'ensemble fonctionne très très bien.
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