AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de wentworth23


Tout d'abord un grand merci à Babelio pour m'avoir sélectionné lors du Masse Critique de mai dernier.
Que dire de la nouvelle vie d'Arsène Lupin d'Adrien Goetz ? le seul concept a suffi pour me faire saliver. Imaginez, un Arsène Lupin confronté aux défis technologiques du XXème siècle…. Evidemment c'est dans l'air du temps me direz-vous. Ce n'est pas sans rappeler la série Sherlock de la BBC, mais reste tout de même très tentant…et je me suis laissé tenter….malheureusement le résultat ne fut guère à la hauteur de mes attentes. Dommage !
Et pourtant tout commençait si bien ! Cambriolage à Strasbourg, la statuaire de la cathédrale a été dérobée ! Paul Beautrelet qui vient d'être reconnu pour sa thèse en biologie assiste à l'événement. Quelle n'est pas sa stupéfaction lorsqu'un individu se présente à lui comme étant Arsène Lupin. Il revendique alors le vol et prétend avoir très bien connu son grand-père, ainsi qu'un grand nombre d'illustres personnages de notre Histoire. Mythomane ou bien gentleman cambrioleur en chair et en os ? Immortel ou imposteur ? D'autant que les travaux de Paul Beautrelet porte sur le renouvellement cellulaire et la possible prolongation de la vie humaine. Alors quid ?
Et puis l'enthousiasme initial s'essouffle face aux incohérences du récit. Trop de ruptures chronologiques dans la trame, une narration décousue et un style fade, peu fluide transforment ce qui promettait d'être un agréable moment de lecture en une corvée laborieuse. Les chapitres se succèdent sans enchaînement véritable. Au final le livre s'apparente plus à une succession de nouvelles qu'à un roman. Hormis le personnage d'Arsène Lupin, toujours aussi flamboyant, Paul Beautrelet manque d'épaisseur, de caractère et les autres protagonistes sont inconsistants y compris la comtesse de Cagliostro!!!
La présence d'Herlock Sholmès me laisse dubitative : lui et son comparse Watson n'interviennent que rarement et n'ont pas de réelle influence sur l'intrigue. En outre je n'ai que modérément apprécié la façon dont l'auteur décrit le célèbre détective britannique. Indépendamment de l'affection que je porte à ce héros, A. Goetz en a fait un personnage ridicule voire détestable, une mauvaise caricature. L'irrespect est une chose, et quand il est bien amené peut être un atout, mais là il s'agit plus d'un effet de manche facile doublé d'une méchanceté gratuite. On peut être chauvin sans forcément rabaisser les autres. Bien sur il ne s'agit là que d'un avis personnel basé sur mon ressenti.
Un autre de mes regrets : dans les dernières pages du livre notre Arsène national trouve subitement l'amour, telle une révélation. Et hop, au dernier moment l'auteur s'est sans doute dit qu'il manquait l'ingrédient « romantique ». N'ayez crainte, l'erreur est réparée et la romance posée là comme « un cheveu sur la soupe». On tombe ici dans le facile et le convenu, en complète opposition avec la construction même de l'intrigue.
Cependant, malgré une conclusion un peu rapide, le final respecte, lui, l'esprit des aventures rédigées par Maurice Leblanc : le livre se clôt sur une énigme quand au devenir de notre gentleman cambrioleur…. Et annonce une suite.
Suite que je ne lirai pas.
Commenter  J’apprécie          102



Ont apprécié cette critique (8)voir plus




{* *}