Citations sur Le journal d'un fou - Le portrait - La perspective Ne.. (35)
Il faut dire que ,depuis quelque temps , je commence à voir et à entendre des choses que je n 'ai jamais vues ni entendues jusqu 'alors .
-Mais ,penses-y ,penses-y bien ;tu as plus de quarante ans . Il est temps de devenir sage .Qu 'est-ce que tu t' imagines ? crois-tu que je ne connaisse pas toutes tes folies ? tu fais la cour à la fille du directeur .Mais regarde-toi ;pense un peu qui tu es .Tu n 'es qu 'un zéro ,tu n 'es rien , tu n 'as pas un sou vaillant Et regarde ta figure dans un miroir . Comment peux-tu seulement penser à cela ?
Quelle horreur que notre vie, et ses contrastes entre le rêve et la réalité !...
Un royaume ne peut exister sans roi .
Oh, cette canaille de Polignac ! Il a juré de me nuire jusqu'à ma mort. Et il me poursuit, il me poursuit. Mais je sais bien, mon ami, que c'est l'Anglais qui le conduit. L'Anglais est un grand politicien. Il tourne toujours autour du pot. Le monde entier sait bien que lorsque l'Angleterre prise le tabac, c'est la France qui éternue.
Journal d'un fou.
L'an 2000, le 43 Avril.
C'est aujourd'hui le jour du plus grand des triomphes. L'Espagne a un roi. Il s'est retrouvé. Et ce roi, c'est moi.
(Dans "le journal d'un fou")
J'avoue que j'aurais préféré ne pas aller au Ministère, prévoyant la mine renfrognée qu'allait me faire notre chef de bureau. Il y a déjà longtemps qu'il me dit : "Quel gâchis as-tu donc toujours dans la tête, mon ami ? Tu te démènes parfois comme un forcené, et il t'arrive d'embrouiller à tel point les dossiers que le diable lui-même ne pourrait s'y reconnaître. Tu oublies dans le titre les majuscules et n'indiques ni la date, ni le numéro."
Maudit héron ! Il m'envie certainement parce que je suis installé dans le bureau du directeur, où je taille des plumes pour Son Excellence.
(Dans "Le journal d'un fou")
Ah ! petite coquine de chienne ! Il faut convenir que je m' étonnai beaucoup en l 'entendant parler comme une personne .
Tchartkov s'approcha de nouveau du portrait pour examiner ces yeux extraordinaires et s'aperçut, horrifié, qu'ils semblaient en effet le regarder. Ce n'était plus une copie de la nature, c'était la vie étrange qui aurait éclairé le visage d'un mort sorti de sa tombe.
(Dans "Le portrait")
Vous pourrez rencontrer ici d'admirables moustaches que nulle plume, nul pinceau ne sont capables de reproduire, des moustaches auxquelles leur propriétaire consacre la meilleure partie de son existence et qui sont l'objet de tous ses soins au cours de longues séances, des moustaches arrosées de parfum exquis et enduites de rares pommades, des moustaches qu'on enveloppe pour la nuit de papier de soie, des moustaches qui manifestent les tendres soucis de leurs possesseurs et que jalousent les passants.