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Citations sur Les Âmes mortes (189)

Rien n’égale la solitude quand l’homme peut jouir de la nature et lire de beaux livres.
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Partout en ce bas monde, […] chaque homme fait, au moins une fois dans sa vie, une rencontre qui éveille en lui des sentiments jusqu'alors inéprouvés. Parmi les chagrins dont notre vie est tissée, luit toujours, à un moment donné, un éclair de joie.

Première partie, Chapitre V.
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Plus contagieuse que la peste, la peur se communique en un clin d'œil.

Première partie, Chapitre IX.
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« Que le diable emporte les bals et les inventeurs de ce sot divertissement ! maugréait-il. Il y a vraiment sujet de se réjouir : les récoltes sont mauvaises ; la vie renchérit ; et pourtant nos gens ne songent qu'à se trémousser, à faire parade de leurs atours ! Une de ces péronnelles en avait pour mille roubles sur le dos ; la belle affaire ! Qui paye tout cela ? Les redevances, ou qui pis est, le mari… au détriment de sa conscience. Car pourquoi prenons-nous les pots-de-vin, sinon pour donner à nos femmes des châles, des paniers et autres fanfreluches dont j'ignore le nom ? Pour qu'une chipie quelconque n'aille pas dire que la directrice des postes était mieux habillée que notre chère épouse, nous lâchons tout de suite un millier de roubles ! On vante les bals, leur gaieté ; quelle erreur ! Cette absurde invention ne convient ni à l'esprit ni au tempérament russes. Eh quoi ! Un homme adulte n'a pas honte de se faire voir tout de noir habillé, étriqué comme un diable, et de gigoter. D'aucuns même, tout en sautillant comme bouquetins, ne craignent pas de parler de choses graves… Singeries que tout cela ! Parce qu'à quarante ans, les Français sont aussi enfants qu'ils l'étaient à quinze, il faut que nous les imitions ! Franchement, après chaque bal, je crois avoir commis un péché, et j'ai hâte de l'oublier. J'en sors la tête vide comme après un entretien avec un homme du monde : le disert personnage effleure tous les sujets, étale des bribes de lectures, vous éblouit de sa faconde ; mais vous ne retirez aucun profit de ses phrases et vous vous apercevez bientôt que la moindre conversation avec un homme de négoce, qui ne connaît que son affaire, mais la connaît à fond, vaut cent fois mieux que toutes ces fariboles… Franchement, que peut-on tirer d'un bal ? »

Première partie, chapitre VIII.
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L'esprit supérieur qui, loin de railler, sait endurer la raillerie, se montrer indulgent aux imbéciles, ne pas s'irriter, ne jamais se venger, mais garder le calme fier d'une âme impassible.
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Eh quoi ! Un homme peut ainsi se ravaler, devenir si mesquin, si vilain, si ladre ! Est-ce vraisemblable ? Tout est vraisemblable, la nature humaine est capable de tout. L'impérieux jeune homme d'aujourd'hui reculerait d'horreur à la vue du vieillard qu'il sera un jour. Quand, au sortir des années charmantes de la jeunesse, vous vous engagez dans le chemin ardu de l'âge mûr, emportez pour viatique vos premiers mouvements d'humanité ; autrement vous ne les retrouverez plus.

Première partie, Chapitre VI.
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Nous n'allons en ville que pour voir des gens un peu instruits ; on devient sauvage en restant toujours enfermé.
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Parmi les chagrins dont notre vie est tissée, luit toujours, à un moment donné, un éclair de joie.
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Pavel Ivanovitch fut complètement de cet avis et ajouta que rien n'égalait la solitude quand l'homme pouvait jouir de la nature et lire de beaux livres.
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Un autre sort attend l'écrivain qui ose remuer l'horrible vase des bassesses où s'enlise notre vie, plonger dans l'abîme des natures froides, mesquines, vulgaires – que nous rencontrons à chaque pas au cours de notre pèlerinage terrestre, parfois si pénible, si amer, - et d'un burin impitoyable met en relief ce que nos yeux indifférents se refusent à voir ! Il ne connaîtra pas les applaudissements populaires, les larmes de reconnaissance, les élans d'un enthousiasme unanime ; il ne suscitera nulle passion héroïque dans les coeurs de seize ans, ne subira pas la fascination de ses propres accents ; il n'évitera pas enfin le jugement de ses hypocrites et insensibles contemporains, qui traiteront ses chers créations d'écrits misérables et extravagants, qui lui attribueront les vices de ses héros, lui dénieront tout cœur, toute âme et la flamme divine du talent. Car les contemporains se refusent à admettre que les verres destinés à scruter les mouvements d'insectes imperceptibles valent ceux qui permettent d'observer le soleil ; ils nient qu'une grande puissance de pénétration soit nécessaire pour illuminer un tableau emprunté à la vie abjecte et le hausser à la beauté d'un joyau de création ; ils nient qu'un puissant éclat de rire vaille un beau mouvement lyrique et qu'un abîme le sépare de la grimace des historions ! Niant tout cela, les détracteurs tourneront en dérision les mérites de l'écrivain inconnu ; nulle voix ne répondra à la sienne : il demeurera isolé au beau milieu du chemin. Austère est sa carrière, amère sa solitude.
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