seul en est capable un homme de race slave, cette race généreuse et puissante auprès de laquelle toutes les autres ne sont que de maigres rivières à côté de la mer. Quand la tempête fait rage, elle n'est plus que tonnerre et rugissement, gonflant et soulevant des lames que les faibles rivières ne sauraient soulever ; mais quand le vent tombe et que le calme revient, alors, plus limpide que toutes les rivières, elle étale son miroir infini, éternelle caresse pour les yeux.
La patrie, c'est ce que recherche notre âme, ce qu'elle a de plus cher au monde. Ma patrie, c'est toi ! Voilà ma patrie ! Et cette patrie, je la porterai désormais dans mon coeur, je la porterai jusqu'à la fin de mes jours, et nous verrons s'il se trouvera un Cosaque pour l'arracher de là !
Il y avait jadis en elle quelque chose d'incomplet, d'inachevé ; c'était maintenant l’œuvre d'art à laquelle l'artiste a mis sa dernière touche. Celle-là était une jeune fille ravissante et volage ; celle-ci était une femme, dans tout l'épanouissement de sa beauté. Dans les yeux qu'elle levait vers lui on pouvait lire toute la plénitude du sentiment, et non plus son ébauche, sa promesse. Les larmes n'y avaient pas encore séché, et les revêtaient d'une buée scintillante, qui allait droit au cœur. Sa gorge, son cou, ses épaules avaient atteint les merveilleux contours assignés au plein épanouissement de la beauté ; sa chevelure, qui, jadis, se dispersait en boucles légères autour de son visage, formait maintenant une rivière épaisse et opulente, dont une partie était relevée, tandis que l'autre se répandait le long de son bras et couvrait sa poitrine de longs cheveux fins, merveilleusement ondulés.
Mais comment accorder un ardent jeune homme avec un vieillard ? Leurs natures sont différentes, et c'est avec d'autres yeux qu'ils regardent le même objet.
On aurait dit les Zaporogues à un festin plutôt qu'en expédition. De nos jours, les cheveux se dresseraient d'horreur devant les traces qu'ils laissaient partout de leur passage, témoignages atroces d'une cruauté propre à ce siècle à demi sauvage.
celui qui s'enivre en expédition n'est pas digne d'une sépulture chrétienne.
Elle riait de tout son cœur, et ce rire donnait une force radieuse à son aveuglante beauté.
Dans sa tête, il passait en revue les morts et dénombrait les survivants. Une larme silencieuse perlait à sa pupille et sa tête chenue s'inclinait tristement.
il s'était fait une règle de toujours tirer l'épée dans trois cas : lorsque les commissaires polonais manquaient de respect aux officiers cosaques et restaient couverts devant eux, lorsque la foi orthodoxe était bafouée et les coutumes ancestrales foulées aux pieds, et enfin lorsque l'on avait devant soi des mahométans et des Turcs, contre lesquels, selon lui, il était toujours permis de lever les armes pour la gloire de la chrétienté.
Que diable ai-je à attendre ici ? Que je devienne un semeur de sarrasin, un patron de ferme, que je garde les moutons et les porcs, que je m'enjuponne avec ma femme ? Mais qu'elle aille au diable, je suis Cosaque, je ne veux pas !