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EAN : 9780670921362
458 pages
Penguin (01/01/2013)
4/5   1 notes
Résumé :
How to be a Victorian - a time traveller's guide to Victorian Britain by the BBC's Ruth Goodman We know what life was like for Victoria and Albert. But what was it like for a commoner like you or me? How did it feel to cook with coal and wash with tea leaves? Drink beer for breakfast and clean your teeth with cuttlefish? Dress in whalebone and feed opium to the baby? Surviving everyday life came down to the gritty details, the small necessities and tricks of living.... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Un livre amusant, sans prétension, qui vous laisse vivre la journée d'un Anglais de la second moitié du 19ième siècle.

Vous vous levez vers 07:30, ou vers 06:00 si vous êtes en service de maison. Inutile de se lever plus tôt, il fait noir, Et à quoi bon se lever avant les domestiques ? Ces derniers commencent leur journée par allumer le feu, prendre leur petit déjeuner, nettoyer les tapis, polir le mobilier de la salle à manger, reluire les bottes et souliers et nettoyer l'entrée de la maison. Eh oui, tous les jours de la semaine sauf le dimanche. Notez qu'il fait un froid de canard quand vous sortez du lit : on dort la fenêtre ouverte et il n'y a pas de feu, la nuit.

On se lave, avec un broc d'eau chaude, du savon, un tissu en flanelle, et une bassine pour l'eau usagée. Pas De nudité ! On se lave habillé dans ses vêtements de nuit.On se brosse les dents, la brosse est en bois, les poils en crin de cheval, le dentifrice est généralement fait maison.

Les hommes 's habillent d'un ,,, sous-pantalon qui va de la taille aux chevilles, et d'un maillot de corps à manches, Tous les deux en flanelle – il fait froid et humide ! Une chemise. le col, les poignets sont des pièces attachées à la chemise, Une veste – même chez soi on ne se promène pas en chemise, monsieur ! Un pantalon en laine, un gilet, un manteau en coton, un chapeau qu'on n'enlève que pour saluer. Les ouvriers achètent des vêtements de seconde main, se vétissent de tissus appellés “jeans”, “denim” et “moleskine”. Dans les villes, on s'habille de couleurs sombres, de préférence du noir, à cause de la poussière de charbon omniprésente.

Quant à ces dames : une chemise, un sous-pantalon et des bas. Puis le corset. Difficile à croire, mais les victorien(ne)s croyaient que les organes du corps féminin nécéssitaient un support externe: ils pensaient donc sain, et même nécessaire de s'enfermer dans cette cage, C'est pourquoi même les maisons de charité et les prisons fournissaient des corsets à leurs “pensionnaires”. L'on considérait les hommes comme étant plus solides, mais il était des médécins qui recommendaient le port d'une sorte de corset pour hommes. Puis vient la sous-jupe, et la crinoline, augmentée d'une veste. le tout couronné d'une robe, faite maison ou achetée, éventuellement d'occasion. Reste maintenant à naviguer les pièces encombrées de meubles, les portes étroites et les escaliers, Et s'asseoir est tout un art, madame.

La journée d'un homme riche peut commencer par un passage au gymnase : l'escrime, la boxe sont prisées. Il n'en est rien pour les femmes, qui sont sensées être fragiles : tout effort physique risquerait de déplacer l'utérus. C'est aussi pourquoi les filles et les garcons jouent séparément,

En guise de petit déjeuner, un bout de pain ou un bol de l'affreux “porridge”, accompagné d'une rasade de thé devront vous soutenir jusqu'au déjeuner si vous êtes ouvrier ou si vous travaillez la terre. le désavantage du “porridge”, c'est qu'il faut le cuisiner, et pour cela il faut allumer la cuisinière au charbon. C.à.d. qu'il faut commencer par la nettoyer – faute de quoi la suie va se répandre sur les pots et casseroles, Comptez une heure avant d'avoir une cuisinière à bonne température. Celle-ci reste alors allumée jusqu'au soir, pour la cuisine et,,, le chauffage. Si vous appartenez à la bourgeoisie, le p'tit dèje comprendra une omelette au lard, de l'hareng fumé, du toast, des petits pains et des confitures. Cependant , il ne faut pas se leurrer:une bonne partie de la population de Royaume-Uni ne mange pas à sa faim pendant au moins la première moitié du 19ième siècle. Et là où l'on arrive à éviter le pire, la pauvreté de la nourriture provoque maladies et difformités par carence vitaminaire et déséquilibre alimentaire. Hormis les effets de la pauvreté, les familles même riches sous-alimentaient leurs enfants, pensant ainsi les endurcir,

Puis, il faut bien aller travailler. Pour les ouvriers et les agriculteurs, des journées de 16 heures sont habituelles. En ville, un employé de bureau travaille de 0800 à 19:00. Quand aux nantis, on peut les joindre à leur bureau de 10:00 à 16:00 – n'habitant pas en ville mais y travaillant, ils ont besoin de temps pour l'aller et le retour, vous comprenez bien entendu.

Mais que vous soyez pauvre ou riche, vous souffrez de la pollution atmosphérique. Tout le monde se chauffe et cuisine au charbon, et les industries n'utilisent pas d'autre carburant. Quant aux rivières, la pollution s'y déverse librement. Dans les usines, les conditions de travail sont telles que l'on peut se demander si la tuberculose, l'asthme et les pneumonies auront le temps de vous tuer avant qu'un accident du travail ne les prenne de vitesse. La malnutrition et les semaines de 60 ou 70 heures diminuent autant la capacité de concentration que le système immunitaire. Bref, c'est l'enfer. Et souvent les enfants commencent à travailler à l'usine ou à la mine dès l'age de 5 ou 6 ans, Tout aussi souvent, vers la quarantaine, les corps sont brisés.

Pendant ce temps, à la maison, bourgeoise, l'on s'occupe , On s'occupe de bébé, qui doit recevoir un bain quotidien, de préférence à 90 degrés ( ca les endurcit). Chanter pendant que l'on baigne bébé l'aide à supporter l'eau presque bouillante. S'il était habituel d'allaiter le bébé, on le nourissait aussi de mie de pain trempée dans de l'eau, ou dans du lait (de vache ou de chèvre). En ville, le lait était souvent dilué moitie/moitié avec de l'eau – et les commercants malhonnêtes rajoutaient de la poudre de craie pour “blanchir” la mixture. Bébé grandissant, on le nourissait surtout de pain et de pommes de terre, la viande et le poisson étant considérés comme malsains pour l'enfant, et les fruits et légumes totalement proscrits, car provoquant la diarrhée. Si bébé criait trop, ou devait être laissé seul, on pouvait, heureusement, compter sur un “cordial”, sirop riche en opioïdes, qui produisait un merveilleux silence . Et s'il était malade, la première chose à faire était de le purger, comme l'aurait conseillé le dr. Diafoirus de Molière. Mal à l'estomac, douleurs suite à l'apparition des dents de lait, même la mauvaise humeur de bébé sont de bonnes raisons pour lui administrer un laxatif.

Le repas de midi comprend, pour les ouvriers, ce qu'ils ont pu emporter dans leur sac. Essentiellement, du pain. Les travailleurs agricoles se font souvent apporter un repas chaud aux champs. La mère et les filles mangent des pommes de terre accomodés d'un reste de sauce à la maison. Un employé de bureau bénéficiait à peine d'une pause déjeuner, et se contente de quelques biscuits, d' une pomme, et de tasses de thé. Leur épouse se contentera de ce qui reste du dîner de la veille. La haute bourgeoisie, qui dîne tard et a des horaires plus compréhensifs, déjeune d'un buffet froid qui peut être très élaboré. Patés, viandes froides, légumes, fromages, vins et, pourquoi se priver, un coupe de champagne ou un sherry.

Si la matinée et l'après midi de l'homme se ressemblent beaucoup, pour la femme la seconde partie du jour est celle des grandes corvées ménagères ( qu'elle délègue éventuellement à des domestiques). La pire de toutes est la lessive hebdomadaire, qui déborde de l'après midi, et occupe le samedi et le lundi. le samedi, on fait blanchir le linge à la soude le lundi, on lave. La chaudière au charbon sert à chauffer des dizaines et des dizaines de litres d'eau. Qui doit être transportée au local où se fait la lessive. On sort les vêtements des récipients où ils blanchissaient ( il faut se débarasser de l'eau), on les tord à la main. On commence par traiter les cols et les manchettes à l'eau chaude et au savon. Quand plus d'eau chaude devient disponible, on s'attaque au reste des vêtements. Ils sont immergés dans un cuve remplie d'eau savonnée, et énergiquement touillés avec un manche muni de trois “doigts”. Continuez à touiller pendant une demie heure. Puis, rincez les vêtements à la main dans une autre bassine pour enlever le savon. Recommencez. Ne vous reste qu'à évacuer l'eau en tordant les vêtements à la main. Accrocher à la ligne pour faire sécher.

En fin de journée ou le dimanche, pour ceux qui en ont la force, un peu de temps libre. On apprécie la boxe, le cricket, le rugby, éventuellement le football. On se promène dans parcs et jardins. Ou on visite le pub. Et la journée se termine par le dîner, le repas principal de la journée.
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