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Critique de majolo


Quand on lit un peu plus de cinquante livres par an, on sait que seule une dizaine nous marquera vraiment: celui-ci en fait partie, je ne peux penser à autre chose depuis 3 jours.
Ce roman n'en est pas un, d'emblée l'auteur ne nous cache pas que c'est une autobiographie.
La famille Goolrick vit dans le sud des Etats-Unis dans les années 1960 et affiche tous les attributs de la famille parfaite: beaux, intelligents, drôles, unis, recevants leurs amis autour de cocktails sophistiqués dans leur jolie maison. Ils ne sont pas riches mais déploient tous les efforts pour le paraître. Car PARAÎTRE est plus important qu'ÊTRE. Tout est là. Leurs efforts ne sont mobilisés que dans un but unique: prétendre que tout va bien, et surtout que rien n'est arrivé. Car quelque chose est arrivé, quelque chose qui est à l'origine de tout. Petit à petit, par petites touches acides ou amères, égrenant les souvenirs heureux ou douloureux, l'auteur remonte à la source du drame et de son mal-être. Mais à l'inverse de certaines autobiographies, ce livre n'est pas une thérapie. Car R.Goolrick est très clair, rien ni même le temps qui passe, ne le guérira. Il tente désormais de vivre, un jour après l'autre, un livre après l'autre. Et c'est le point le plus terrible de ce récit pour moi: rien ne peut panser une telle blessure.
J'avais découvert et savouré avec éblouissement "Arrive un vagabond", ce livre confirme à mes yeux son immense talent, et il rejoint ma liste d'auteurs américains préférés, tels que Richard Yates ou Pat Conroy, chez lequel on trouve la même férocité, les mêmes rapports familiaux violents.
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