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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ils sont fous ces Romains d'avoir cru qu'ils allaient semer la zizanie parmi nos amis Gaulois ! Astérix le cerveau et Obélix la force brute ont toujours bien plus d'un tour dans leur sac pour déjouer les plans.

Une aventure plutôt sympathique de nos valeureux guerriers qui se termine toujours aussi bien avec le banquet traditionnel ! Vive le sanglier, par Toutatis !
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Tullius Detritus, être immonde mais très efficace est réputé pour semer la discorde partout où il passe. Même les lions dans l'arène se sont dévorés entre eux!
Et s'il était enfin l'arme magique de César pour parvenir à faire disparaître le « maudit village gaulois d'irréductibles? »

Un très bon album que ce tome 15 ou le scénario est plus poussé , le caractère des personnages plus aboutis. Les travers humains y ont toute leur place dans oublier une bonne dose d'humour.

Un incontournable dans la longue série des albums de nos deux héros.
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Nombreux sont les stratagèmes utilisés par les Romains pour venir à bout du petit village que nous connaissons bien. Parmi ceux-ci, il en existe un qui s'est avéré particulièrement redoutable, et qui est utilisé dans le 15e album intitulé La Zizanie. L'idée est simple : puisque les Gaulois ne peuvent être vaincus par la force, car ils disposent de la potion magique qui les rend invincibles, il faut imaginer une solution plus moderne et plus subtile : « la guerre psychologique ».

L'album est prépublié et paraît dans Pilote en 1970. Au cours de cette période, les manoeuvres militaires organisées par le Vietnam ont fait émerger dans l'actualité le concept de « guerre psychologique » semant le doute sur la légitimité du conflit aux États-Unis et faisant basculer l'opinion américaine, de plus en plus hostile. La contestation s'organise alors avec les mouvements pacifistes et les manifestations étudiantes. La médiatisation de la contestation aboutira au retrait des américains. de l'aveu d'Uderzo lui-même, Goscinny et lui se sont beaucoup amusés avec le concept de guerre psychologique, dont on leur rebattait les oreilles dans tous les médias.

Cependant, le ton plus grave et les clivages provoqués au sein du village tirent sans doute aussi leur source dans les conflits internes du Journal Pilote après mai 68, qui provoquèrent une rupture entre Goscinny et certains jeunes auteurs dont il avait pourtant lancé la carrière. Goscinny, très remonté, avait établi une liste de noms des participants au fameux épisode de la Brasserie des Copains et était prêt à virer quelques-uns des dissidents. On sait aujourd'hui que des acteurs extérieurs au Journal avaient soufflé sur les braises.

Dans cet album apparaissent Mme Agecanonix et Mme Cétautomatix. On connaissait le caractère égrillard du vieil Agecanonix depuis Aux Jeux Olympiques (où il lorgne sans vergogne la moindre jolie demoiselle grecque qu'il qualifie de « sculpture ») et il semble être accompagné par sa future femme sur la première image dans le Chaudron. Cependant, l'existence de Mme Agecanonix n'est officielle qu'à partir de la Zizanie. Elle partage avec Mme Cétautomatix l'étrange caractéristique d'être toujours sans prénom à ce jour (NB : Si l'on devait ouvrir un concours de choix de prénom, comme cela a eu lieu pour Idéfix, je vote pour Taillefine et Baramine). Toutes les deux prendront leur part dans les ragots et les cancans qui seront colportés sur Astérix, donnant du crédit à la manipulation que l'on qualifierait aujourd'hui de « fake news ».

Car l'attaque du village gaulois va être à la fois subtile et frontale, elle est orchestrée par l'un des plus sinistres et redoutables adversaires romains de l'univers d'Astérix : Tullius Détritus. Suivant son propre plan, l'abominable Détritus, missionné par Jules César, va commencer par emprunter un splendide vase provenant de la collection personnelle du centurion Caius Aérobus et, tout en ignorant superbement Abraracourcix, il va l'offrir à Astérix devant témoins « pour renforcer les liens d'amitié entre Romains et Gaulois » tout en le surnommant « homme le plus important du village ». Il s'ensuit bien entendu une série de quiproquos et de soupçons qui ne font que commencer. En effet, Tullius Détritus va s'ingénier à enchaîner les opérations de désinformation et les mises en scène qui généraliseront les suspicions et mettront à mal la bonne entente au sein du village. Peut-être avez-vous déjà rencontré ce genre de personne, au boulot, dans votre vie privée, et pu constater à quel point leur toxicité s'avère indéniablement efficace.

Le centurion Caius Aérobus prend les traits de Lino Ventura. Il fait partie de la vieille école, il est plus favorable aux combats classiques qu'à la guerre psychologique dont il doute de l'efficacité et qu'il qualifié de « procédés de civils » (page 23). Nous retrouvons Brutus, le fils de Jules César, déjà rencontré dans Astérix Gladiateur, qui ressemble à Tony Curtis (dans le film Spartacus). Brutus est sans arrêt en train de manipuler un couteau affuté au risque de se blesser (page 6), cette scène deviendra un running gag à chacune de ses apparitions.

Que l'on se rassure, Astérix, Panoramix et Obélix qui ont gardé la tête froide parviendront à retourner la situation et à restaurer la paix au village. Mais malgré la réconciliation générale à la fin de l'album, qui est fêtée comme il se doit autour d'un banquet, les personnages féminins, y compris les nouvelles venues au caractère bien trempé citées en début de chronique, ne sont toujours pas conviées. Pas même Bonemine alors que l'on fête l'anniversaire d'Abraracourcix. Pour un peu, on pourrait croire que la Zizanie ne s'est toujours pas éteinte au sein des couples, si l'on ne nous avait pas déjà habitués à cette situation depuis maintenant quinze albums.
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Cette nouvelle histoire nous montre la facilité avec laquelle les quiproquos et les allusions peuvent être durs à interpréter. L'influence de Tullius Détritus est grande et malsaine, comme en témoigne les nombreuses engueulades tout au long de la BD. Sans oublier le code couleur des bulles appartenant aux personnages sous emprise de la colère insufflé par le romain. Heureusement, les Gaulois s'énervent tout aussi rapidement qu'ils se réconcilient. Mais avant ça, ils vont pouvoir se dégourdir les jambes en se battant avec les quatre camps romains déployés à l'unisson. Cela donne une scène de bataille mémorable et une bonne façon de jouer un nouveau tour autant aux Romains qu'aux Gaulois.
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Excellent titre pour cet album intemporel d'Astérix où Goscinny fait oeuvre moralisatrice en introduisant un semeur de discorde dans le village gaulois et cela fonctionne parfaitement.

Seuls Panoramix , Astérix et son ami Obélix se tiendront à l'écart de cette zizanie, au risque de mettre en péril le village, dépourvu de potion magique, alors que les romains s'apprêtent à lancer une offensive décisive.

Si cet album contient sa dose habituelle d'humour, c'est sa mise en valeur des faiblesses et turpitudes humaines qui ne résistent pas à la flatterie des fauteurs de troubles. de la petite communauté familiale, à un grand groupe, un pays et même une planète, zizanie et son cortège de guerres intestines ou mondiales peuvent survenir, facilitées qu'elles sont par ceux qui compte en tirer un parti personnel, rarement collectif.

Heureusement, les gaulois du village retrouveront la raison et l'album pourra prendre fin avec le banquet final où l'on ne se disputera pas les sangliers.

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Une lecture très fun !
L'intrigue était super sympa, et si l'on a déjà eu plusieurs fois un aperçu de toute la bêtise et la crédulité des Gaulois (par ex, dans "Le Devin"), on les retrouve ici au sommet de leurs faiblesses. Les femmes et leurs cancans, les hommes et leurs fiertés...Cette zizanie, qui prouve à quel point la foule peut être idiote, est encore aujourd'hui une parfaite caricature de notre société actuelle, notamment sur les réseaux sociaux où la rumeur va bon train. J'ai trouvé amusant le fait que les auteurs fassent également preuve d'autodérision.
En tout cas, l'histoire est surtout prétexte à de nombreux gags et de jeux de mots vraiment très drôles. Décidément, on passe toujours un bon moment avec les Gaulois... même quand eux en passe un mauvais !


OK Tier.
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La lettre Z évoque pour moi spontanément l'espoir, la joie de vivre, la fantaisie, comme Zorro, Marcel Zanini, Zep, Pierre Perret... Mais à l'inverse, dans les moments que nous vivons elle peut aussi évoquer le pire qui soit, le pire peut-être à venir... Z.
Dans notre chère langue française nourrie d'incroyables différences, nous avons ainsi hérité à partir du grec et du latin, - je vous avoue avoir effectué quelques recherches sur le Robert, un mot singulier avec ses deux Z : Zizanie ! Il n'est pas le seul, il y a aussi zinzin... Amateurs de Scrabble , cela n'arrange rien à votre affaire, il n'y a qu'un seul Z dans le jeu... Zut !
Mais revenons à nos chers amis et irréductibles Gaulois qui résistent, dans leur fameux village retiré, encore et toujours à l'envahisseur romain.
Une idée vint à Jules César qui décida d'envoyer en Gaule un semeur de trouble, ex-prisonnier, du nom de Tullius Détritus, afin de semer cette graine dévastatrice qu'on nomme la zizanie. Pardon par avance ! Je vais dire quelque chose d'horrible, d'insupportable à mes oreilles, que je n'aime pas entendre et encore moins dire, - on appelle cela un délit de faciès, mais avouons que ce personnage a vraiment le physique de l'emploi. Ce propos bien sûr se limitera aux seuls personnages de cette BD, mes chers amis...
Et je n'ai pas un seul instant imaginé chercher une ressemblance du personnage de Tullius Détritus avec un quelconque personnage politique actuel...
J'ai adoré cette BD, je l'ai relue tout récemment.
En effet, je confirme que Jules César réussit bien son coup. C'est une vieille ficelle, diviser pour mieux régner, et quoi de mieux que d'envoyer un type du genre Détritus... C'était un défi quasiment impossible tant la communauté de ces irréductibles gaulois est solidaire comme un seul bloc. Mais c'est sans compter sans ce fameux PDFH. Oui vous savez, le Putain de Facteur Humain !
Vous introduisez un Détritus, - je parle ici du personnage, dans une communauté humaine qui s'entend bien, au hasard une famille, une école, une équipe sportive, une entreprise, une collectivité... et voyez le résultat très vite. C'est comme un venin... Tout part en vrille. Alors, imaginez une nation...
Ici Astérix et Obélix en viennent à s'étriper, c'est dire... Mais c'est sans compter sur les personnages secondaire comme Panoramix...
Certes notre société est clivée sur des sujets essentiels, sel ou sucre, pain au chocolat ou chocolatine, nord ou sud, depuis peu il semblerait qu'il y aurait d'autres sujets clivants mais je ne les connais pas, ou plutôt je veux les ignorer.
Aujourd'hui, observant la scène politique actuelle à l'approche des élections présidentielles, nul doute que René Goscinny se réjouirait à identifier et caricaturer le fameux Détritus dont nous avons hélas hérités.
Je subodore que le dessin d'Uderzo serait à peine différent...
J'ai relu La Zizanie. Cette BD m'apparaît bien plus grinçante aujourd'hui que lorsque je l'ai lue la première fois. Maturité ? Contexte ? Je ne sais pas. J'ai continué de m'amuser à reconnaître certains personnages comme Uderzo aimait à les croquer, certains sont célèbres on les reconnaît volontiers et on rit, d'autres, paraît-il, sont des voisins, des amis, des moins amis, des auteurs, c'est délicieux !
Ici j'ai adoré le portrait du légionnaire colérique Aérobius, si je vous dis que j'aurais aimé l'entendre citer : « J'ai connu une Polonaise qui en prenait au p'tit déjeuner », peut-être le reconnaitrez-vous ? Allez, les paris sont lancés !
Zzz
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Ce tome est plutôt original. Les gaulois doivent démêler le vrai du faux. Au final, ils se battent plus entre eux que contre les Romains. J'ai beaucoup aimé l'intervention e ce petit romain. Sa présence et son côté machiavélique font que des embrouilles se créent. C'est très bien trouvé et plutôt bien fait. J'ai adoré que les villageoises gauloises prennent plus d'importance. Dans ce tome, c'est autour d'elles que les commérages s'organisent et c'est relativement fidèle à la réalité.
Lien : http://chroniquesmerveilleus..
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Toujours un plaisir de se pencher sur les planches d'Asterix.
Dans ce tome, César est en butte avec le Sénat. Pour financer une guerre, il lui faut sa confiance, mise à l'épreuve par le village des irréductibles Gaulois, bien trop soudés face à l'envahisseur. La réponse est là : semé la Zizanie par le biais d'un Romain, Detritus. Ce dernier manie les arcanes de la zizanie aussi bien que les auteurs ceux de l'humour. Chaque planche apporte son lot de sourires, sans compter l'inénarrable bataille du village! Et que dire de la confusion qui semble toucher tout le monde ? Qui a donc la potion magique? Ou plutôt, qui ne l'a pas?
Un bon moment, comme toujours, avec cette bande de joyeux fous!
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Comment venir à bout d'un village gaulois courageux, fort et soudé ? En semant la Zizanie bien sûr ! Puisque J.C (Jules César voyons !) ne peut venir à bout par la force de ce village d'irréductibles gaulois qui résiste encore et toujours à l'envahisseur à cause de leur potion, alors il enverra le meilleur fauteur de trouble de l'empire pour les désunir, ces gaulois de malheur.
J'ai trouvé dommage que parfois l'assemblée autour de lui s'écharpe avant même que ce Détritus ait ouvert la bouche mais il faut avouer que la morale est excellente. Faire confiance à ces proches et ne pas écouter les inconnus qui peuvent avoir simplement envie de semer la discorde entre vous. Même s'il manque de ces références multi culturelles que j'aime tant, c'est tout de même un tome assez drôle qui véhicule un message important.
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