Astérix, tome 15 : La Zizanie

Prof de maths ?
Agent du fisc ?
Sous-ministre des finances ?
je me demande de qui se sont inspirés Uderzo et Goscinny pour créer Tullius Detritus personnage central de cet album ?!
Les romans ne savent plus quoi inventer pour vaincre la résistance du village gaulois.
Un conseiller De César, lui propose de leur envoyer un semeur de discorde parmi eux...
Detritus, est, à mon humble avis, l'un des méchants les plus intéressants des classiques de la bande-dessinnée franco-belge.
Je le place au même niveau que Rastapopoulos chez Tintin, ou Zorglub chez Spirou & Fantasio !
Le pire, c'est que des Tullius Detritus, il en existe dans la "vraie vie", n'en connaissez vous pas ?!
Même aux galères ce genre de personnages sévit encore...
J'ai cet album depuis 1975 ! C'est un de mes préférés, ne serait-ce que parce qu'on y retrouve ce cher Lino Ventura caricaturé en centurion (Caius Aeorobus) !

René Goscinny au sommet !

Je n'avais pas ouvert cet album depuis des lustres, et pourtant, je le connais par coeur, et c'est même, pour moi, avec le Domaine des Dieux, le summum du talent de René Goscinny.

Tout est parfait dans cet album, il est à se tordre de rire, on y rit de tout, on passe du burlesque à l'humour intello en l'espace d'une case, les répliques sont fines, pratiquement chaque parole est un gag, et on éclate de rire pour un coup de massue dans la tronche. Chaque personnage est très finement élaboré, les petits rôles ont leur importance, j'adore Savancosinus avec sa massue, c'est la première fois que les porteurs d'Abraracourcix on un véritable rôle, et les femmes aussi prennent de l'importance, pas vraiment très flatteuse. Les idées sont délirantes, cette histoire de guerre psychologique est une trouvaille géniale pour entretenir un running gag qui n'a rien de psychologique. La graphie des texte participe à la dynamique du récit, avec les phylactère qui verdissent quand les disputes deviennent plus amères, encore une autre trouvaille géniale. Les auteurs trouvent même le moyen de se moquer d'eux même par l'intermédiaire de Bonemine : “Eh bien, si des imbéciles écrivent un jour l'histoire de notre village, il n'appelleront pas ça, les d'aventures d'Abraracourcix le gaulois !!!”

Aussi, il s'agit de l'intrigue la plus complexe et originale de René Goscinny, qui avec son personnage de Tullius Detritus nous enseigne ici l'art de la calomnie, sujet encore plus actuel aujourd'hui avec les théories du complot et fake news qu'on voit fleurir sur les réseaux sociaux. Il démontre bien le processus, avec les ragots, les mauvaises interprétations, l'exagération... Les méthodes de ce Tullius Detritus sont très élaborées : avec juste un geste, celui d'offrir un vase, il parvient presque à détruire le village des irréductibles gaulois. C'est certainement l'ennemi d'Astérix et Obélix le plus intéressant de tous, le mieux conçu, le plus subtil et le plus tordu.

Quand mon père a ramené cet album à la maison, à sa sortie, j'avais six ans et je ne comprenait pas trop cette histoire de vase, ce qui me plaisait surtout, c'est la grande illustration de la bataille, parce que comme le dit Obélix :”Cette bataille a été un succès, il y avait un monde fou !”.

Il date des années Pompidou. Je l'ai relu des dizaines de fois, découvrant de nouvelles choses au fur et à mesure, et 50 ans après, j'éclate encore de rire. Il est génial parce qu'il est intemporel, et propose, comme dans les meilleurs récits de René Goscinny, plusieurs lectures, à plusieurs niveaux.

Pour les curieux qui voudraient savoir de qui se sont inspiré Goscinny et Uderzo pour créer Tullius Detritus, sachez que son physique lui vient de Michel Jobert qui n'était pas encore ministre à la sortie de cet album, je me souviens qu'il était régulièrement la cible de dessins de presse, jouant sur sa petite taille et son air pas vraiment joyeux, je me rappelle de lui parce que je regardais les dessins dans le Canard Enchainé que mon père laissait trainer dans le salon, mais c'était peut-être un peu plus tard, lorsqu'il était ministre des affaires étrangères (1973-1974). en 1970, il était conseiller de Pompidou, spécialisé des relations avec les États-Unis et l'URSS. À ses côté, Lino Ventura dans le rôle du centurion Aérobus. Les auteurs, lorsqu'ils plaçaient des caricatures dans leurs albums, ne cherchaient pas forcément à ce qu'ils coïncident avec le caractère du personnage.

Il y a quand même quelque chose de cruel lorsqu'on relit cet album, il nous fait entrevoir la relative pauvreté de tout ce qui a été réalisé dans cette série sans René Goscinny au scénario.

Faites comme moi, relisez La Zizanie !

Je suis ressorti hilare de "La Zizanie", un tome qui me semble particulièrement réussi. Un peu doux-amer, avec une réflexion pas toujours gaie sur la nature des relations humaines.
Un peu comme dans "Astérix et le chaudron", où il y avait aussi une réflexion douce-amère, mais qui manquait de rythme à mon goût.
j'ai trouvé dans ce texte du rythme et surtout un humour désopilant.
Il se lit vite, rapidement, et chaque page fut pour moi un enchantement et Goscinny a rarement fait autant d'effet sur moi. Et le côté doux-amer, qui a pu empiéter sur l'humour, ne le fait pas dans cet album au rythme tonique.
Hilarant !...

J'ai adoré et pourtant, le sujet ne prête pas à rire (hihihi).

Tullius Détritus, petit bonhomme sale, méchant, manipulateur est en fait une arme de destruction massive que Jules, le grand Jules, va utiliser pour détruire sans coup férir notre petit village d'irréductibles gaulois.

Tullius Détritus est un grand dans son domaine, partout où il passe, d'un mot, d'une remarque bien placée, il provoque rixes et bagarres même entre les meilleurs amis du monde. La calomnie est une chose dangereuse et si on y ajoute la jalousie, nous voilà avec une potion explosive qui n'est même pas magique, juste humaine !

Tullius Détritus, super malin, va utiliser subtilement la potion magique comme élément déclencheur d'une guerre fratricide et cela va bien sûr entraîner des quiproquos des plus hilarants, merci Tullius :-D

Franchement, je ne me lasse pas de cette relecture des albums d'Astérix, ça fait un bien fou !

Je reconnais que la Zizanie était un de mes albums préférés d'Astérix pendant ma jeunesse ! J'adorais le résultat des perfidies de Détritus ( excellent choix que ce nom !!) que ce soit chez les romains ou chez les gaulois , surtout quand cela se terminait avec une bonne bagarre et des poissons à la clef ! Je riais surtout quand les femmes des gaulois en rajoutaient une couche, histoire de ne pas être en reste...
Oui, mais ça c'était avant....
Pour avoir cotoyé moi-même il y quelques temps, une personne fort douée dans l'art de la calomnie, je lis maintenant cet album avec un autre regard.....j'en éprouve presque un peu de tristesse, car même si à la base cette histoire nous fait rire, la calomnie, elle, peut faire tellement de dégâts...et Goscinny fait bien passer son message ...très très juste d'ailleurs en ce concerne le sujet
Cependant, je mentirais en disant que je n'aime plus cet album !! Les gags restent excellents, et je resterais à jamais un fan de cette série...

Par Toutatis, ils sont fous ces romains ! Asterix et Obelix, deux monuments de mon enfance et , quand je dis ça, les dieux ne me tombent pas sur la tête. C'est sympa, drôle et on apprend des petites choses par toujours aussi insignifiantes que l'on pourrait le croire. Il y a aussi les valeurs de justice, d'amitié, de joie, de plaisir partagé, surtout lorsqu'il s'agit de taper sur les romains. Gaulois, je ne peux que me réjouir de cette petite revanche sur l'histoire tout en m'accordant le droit de dire que ce petit village ressemble étrangement, mais, vraiment étrangement à la France. Chouette de chez chouette ! A relire pour oublier les affres de ce Monde de plus en plus dénué de légèreté.

Petit bijou d'humour, ce tome d'Astérix se lit et se relit toujours avec un plaisir égal.
CA fait bien longtemps que je ne l'avais pas lu et je me suis vraiment amusée même si je me souvenais de quasiment toute l'histoire.
Les gags sont drôles, l'intrigue est tout de même plus complexe que dans les autres tomes de la série et les références n'ont pas pris une ride.
Excellent tome de la meilleure période de la série.
Petit plus de ce tome : la fameuse vue d'ensemble de la bataille. Un must.

Aux ordres de César, un romain apporte la zizanie (et on voit combien c'est facile partout) et le village est proche de l'explosion. Depuis cette époque,nous n'avons plus besoin de César et Tullius Detritus pour semer la zizanie: les politiques et les journalistes s'en chargent. On voit même dans cette aventure une fausse potion magique .... on se croirait en pleine épidémie de coronavirus !

Manipulateur pervers ?
Bien avant que cette expression n'envahissent notre vocabulaire, s'appliquant sans discernement à tous et toutes, voilà sans doute un cas d'école particulièrement réjouissant. A côtoyer non pas, mais à découvrir par le biais de ce très bon album d'Astérix. Très amusant et instructif.
J'espère que cela n'est pas enseigné dans les écoles de Management ! Il est vrai que le dicton "diviser pour mieux régner" n'est pas tout jeune.

Jules César a bien des ennuis, le Sénat s'offusque qu'un village d'irréductible gaulois résiste encore et toujours à l'envahisseur... Heureusement, Jules va vite trouver une arme secrète... Un romain qui sème la discorde partout où il va...Tulius Détritus... qui oui, sortant des geoles romaines... A bien plus l'air d'un détritus que d'un être humain.... Il lui suffit d'arriver quelque part... Et c''est la discorde... Qu'il s'arrange pour envenimer par quelques parole mielleuse... Un album qui n'a pas pris une ride... Malgré que et bien oui, on s'est rendu compte que les Gaulois vus par Goscinny, ce n'est pas très historique... Mais peut importe...