chaque discordance magnifique
dans le passage même loin
d'une étoile à fleur de terre
donne un visage
*
ses pensées terribles
puis son silence renfrogné
va arranger ça
pour les mésanges
en vol un jour
serré
pour les yeux
*
je le sais ses pensées feront un
matin un beau jardin maritime
tout ce qui nous relie
c'est l'évidence des sources
*
entre elles
les lumières
au bout du visage
là où se plie le silence
*
le visage dans le sommeil
une ruche de silence
inlassable
comme une source inconnue
*
il n'y a plus rien de brusqué
quand nous sommes nos bras vrais
avec sa maison
gabrielle aimerait vivre
l'envie de peindre les volets
en bleu
sans rien attendre du vent ou de la mer
et du soleil dans le vent et dans la mer
*
la vie de chaque jour
de ce qui n'arrive pas
gabrielle traverse
cette mort inventée
*
les yeux de david
sont capables
de garder les arômes
les pas que nous faisons dans le voyage de la nuit
sont de moins en moins faciles
comme des fées enrhumées
*
le silence vient de ce qui chante longtemps
jusqu'au visage
jusqu'à la foudre de laine du visage
*
on est deux fois plus longs
avec nos souvenirs
comme un peu de fumée
*
on est doucement lumineux
avec la main sur quelqu'un