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Citations sur J'existe, je me suis rencontré (14)

Ceci est rigoureusement authentique et pourra être attesté par Jean Tabary, fameux auteur de BD qui habitait rue Ferdinand-Flocon, juste en face de l'école. Il l'a d'ailleurs également fréquentée, ainsi que ses nombreux frères et soeurs. La famille Tabary était célèbre, car chacun de ses membres avait une prédilection particulière pour les bancs situés au fond des classes. On peut voir aujourd'hui, à l'entrée de l'établissement, une plaque commémorative: "Aux Tabary les radiateurs reconnaissants." (...)
A part les frères Tabary, il y avait aussi les frères Joffo qui sont les fondateurs d'une fameuse chaîne de salons de coiffure, et dont l'un, Joseph, est l'auteur du best-seller Le Sac de billes.
Il me semble avoir lu quelque part que l'école Flocon avait même été fréquentée par un certain Jean-Marie Lustiger qui devait se rendre célèbre plus tard en tant que dignitaire principal au sein de la haute autorité ecclésiastique.
Tout ça pour dire, en un mot comme en cent, que l'école Flocon a vu passer dans ses classes le dessus du panier de l'élite du gratin.
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Je suis un type compliqué, j'ai toujours eu un mal fou à ouvrir en grand les vannes de mes émotions. Je suis constipé du coeur,. Grosse lacune que je comble tant bien que mal en faisant le " rigolo", un paravent très pratique dissimulant parfaitement les états d'âme embarrassants et générateurs de honte.
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"My name is Gotlib. Marcel Gottlieb. Je suis né à Paris, le quatorze juillet mille neuf cent trente quatre, à une heure du matin. Ma mère m'a raconté par la suite que cette nuit-là, toute la ville en liesse dansait dans les rues pour célébrer la naissance de l'Enfant-Roi.
Dans la salle d'attente de la clinique, mon père faisait les cent pas en fumant cigarette sur cigarette. Soudain, une très belle femme vêtue de blanc entra, tenant dans ses bras, enlacé avec une infinie tendresse, un fragile paquet adorablement emmailloté dans un drap rose.
"Ciel, c'est une fille! s'écria mon père, le visage ruisselant de larmes.
- Non, dit la femme avec un aimable sourire, c'est...
- Si c'est un garçon, la coupa-t-il avec angoisse, pourquoi ce drap rose, il devrait être bleu! Le rose c'est pour les filles!
- C'est pas un garçon non plus, répondit-elle d'une voix douce où perçait tout l'amour du monde, c'est un paquet de linge sale. Je suis la femme de ménage."
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... j'ai énoncé une fois pour toutes ma philosophie personnelle de l'existence en l'illustrant de l'inoubliable aphorisme : "Je suis marxiste tendance Groucho, et militariste tendance Sergeant Pepper."
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( à propos de Klara, son premier amour très platonique)

... jamais le moindre geste déplacé, jamais la moindre pensée malsaine. Les Cieux m'en soient témoins. Juste une furieuse envie d'arracher sa chemise et de lui fourrer la main sous la jupe.
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"Ervin Gottlieb était peintre en bâtiment. Bien que je ne l'aie pas beaucoup connu, je pense que ça ne devait pas être le mauvais cheval. Quand j'avais été méchant et que, le soir, il rentrait du boulot, ma mère (qui entre parenthèses, avait la dénonciation facile) lui disait: 'Marcel a été méchant aujourd'hui.' Il me regardait alors avec une expression sévère et, sans un mot, désignait de l'index la direction des cabinets. C'était là ma punition. Au lieu de me coller au coin ou de me flanquer une raclée, il m'enfermait dans les chiottes pendant deux ou trois minutes. Il était extrêmement sévère."
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"Papa est parti, fleur au fusil, s'engager dans l'armée française pour obtenir la naturalisation française. Puis il est reparti avec sa valise, derrière deux flics, pour obtenir la naturalisation française. S'il était revenu, s'il était là, devant moi, je lui demanderais volontiers s'il n'aurait pas, à l'occasion, accepté de se faire enculer par le maréchal Pétain. Rien que pour obtenir la naturalisation française. Ceci dit avec tout le respect que je dois à l'auteur de mes jours."
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Mon père lisait son journal tous les jours. Un quotidien au titre écrit en lettres gothiques, comme celui du Monde (je ne me souviens plus du nom). Je le voyais plongé dans la lecture de ces grandes pages grisâtres, rébarbatives, imprimées en tout petit et sans images. Je me disais : "Il faudra que j'en fasse autant que je serai grand.". Parce qu'un homme, ça doit lire le journal. Et ça me déprimait rien que d'y penser. En plus de ça, j'avais honte d'être déprimé. Un vrai cercle vicieux. Maintenant que je suis grand, je réalise avec la même honte que je n'ai jamais été foutu de lire le moindre quotidien, quel qu'il soit, de manière régulière. Je vois des copains se balader avec un canard sous le bras, et j'ai honte. Ça prouve que, malgré mon grand âge, j'ai au moins conservé quelque chose de la pureté de mon enfance : la honte.
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"J'ai aussi un vague souvenir de vacances à Berck-Plage où je le revois en tenue de bain, avec un maillot une pièce, suspendu aux épaules par des bretelles, genre soutien-gorge, comme ceux que portaient les champions de natation des années 30. Il était très musclé et ne mesurait pas loin de deux mètres (ma mère m'a dit plus tard qu'il faisait un mètre soixante-huit)."
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La musique d’Erik Satie a le pouvoir de teinter tout ce quelle baigne d’une sorte de mélancolie marrante.
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