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3,96

sur 438 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
"Ma mère se suicidait souvent. Elle a commencé toute jeune en amatrice." Quand un roman débute ainsi, on peut s'attendre à être remué, sinon heurté. Bang ! En pleine face. Pour "La bête à sa mère " de David Goudreault, le lecteur doit se compromettre. Aucune distance n'est possible. On ne fait pas dans la dentelle. Tout est bien trop "vrai". "La bête à sa mère" ou peut être "Anatomie du délinquant", est une malaisante critique. Une embarassante critique sociale mais tellement juste de notre hypocrisie commune, des trous de nos systèmes sociaux. C'est le parfait portrait d'un vaurien, un véritable "looser" et de sa longue descente (montée ? ) dans la déviance. Accroc aux amphétamines, à la porno, à l'alcool, au sexe, au jeu etc. c'est un homme seul. Malade, blessé à mort, en manque de tout, d'amour, de mère, de famille , il interprète constamment sa vie. Se la joue "cool" tout le temps. Ce qui est vraiment fou, c'est que rien dans ce roman ne nous est vraiment inconnu. Il suffisait de nous le dire crûment. L'écriture de David Goudreault est ryhtmée, ses mots sont durs mais justes , attention aucune rectitude politique permise ici, et surtout, ils résonnent longtemps dans notre tête. Définitivement moderne, d'actualité et légitime, on ne doit pas passer à côté de cette lecture. Un premier roman qui décoiffe , qui détonne.
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L'enfance de la bête, où comment on devient psychopathe…

Un bambin qui assiste aux tentatives de suicides de sa mère et qui à 4-5 ans devient celui qui appelle les urgences. Mais ensuite, les services de protection de l'enfance le séparent de sa mère. Il sera hébergé chez des familles d'accueil qui se lasseront vite de ce gamin perturbé. Et le garçon gardera un souvenir idéalisé de sa mère qu'il cherchera désespérément à retrouver.

Écrit au je, c'est du point de vue de l'esprit dérangé de la bête qu'on assiste à l'histoire. Sa logique complètement tordue est déconcertante, mais on se rappellera que l'auteur est travailleur social et s'est probablement inspiré des bizarreries des clients avec qui il a traité.

Pour faire passer l'horreur, des touches d'humour avec des citations complètement farfelues allègent le texte. Car la bête est aussi un lecteur. Il nous servira par exemple « Si la montagne ne vient pas à toi, va à la montagne » écrivait Laurence Darabie, une poétesse maghrébine. (p. 181)

Une écriture intelligente, mais un thème brutal, une trilogie à découvrir.
(et le deuxième de la série est encore meilleur…)
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La Bête est un jeune garçon séparé de sa mère suicidaire par les services sociaux. de foyer en foyer, de famille d'accueil en famille d'accueil, il devient délinquant puis criminel, tout en essayant de retrouver sa mère. David Goudreault nous met dans la tête de ce jeune homme qui écrit ses aventures à la première personne. Il a clairement un problème psychiatrique, il prend ses désirs pour des réalités et comprend les interactions sociales de travers. On suit le cheminement d'un jeune homme qui devient violent et dangereux au fur et à mesure, on suit la formation d'un psychopathe. L'auteur brosse un portrait acide et tragique du système éducatif et des services sociaux québécois.
Le style de Goudreault est explosif, le roman démarre sur les chapeaux de roue (« Ma mère se suicidait souvent. Elle a commencé toute jeune, en amatrice.») et continue ainsi sur toute la longueur. La bête a le sens de la formule, le tout est d'un humour noir et grinçant. David Goudreault est champion du monde de slam et de poésie, le rythme du roman et les phrases percutantes font penser à un slam justement.
Un roman à l'écriture explosive et originale, à la fois violent et drôle.
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Le début de ce livre m'a fait demander si j'avais fait un bon choix. L'auteur cynique, exubérant, violent, vulgaire, manipulateur, provocateur et sous différentes addictions est très brut. On y comprend peu à peu qu'il exprime une grande souffrance et qu'il est très en colère. C'est un cas social, abandonné par une mère inadéquate. Il devient *dérangé*, visiblement asocial. A la longue, on le trouve tout de même sympathique, touchant, à la recherche d'une émotion palpitante, pas très mature, mais on peut le comprendre. Fort triste histoire qui nous donne envie de continuer vers le deuxième volet. Violence, certes, mais bien actuelle et malheureuse pour certains. J'ai apprécié.
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Avec ce premier roman, l'auteur signe un récit choc et choquant, perturbant et perturbé, heurtant et heurté.

Un enfant, narrateur dont on ignore le nom, vit seul avec sa mère qui accumule les tentatives de suicide. Après ses essais infructueux répétés, les services de protection de l'enfance finissent par considérer que la situation est compromettante pour la santé physique et mentale de l'enfant. Il retire à sa mère son autorité parentale et ce dernier est placé en famille d'accueil. Loin de comprendre la décision des autorités, l'enfant accumule les problèmes face à des familles toutes aussi peu accueillantes les unes que les autres, qui n'attendent que la remise du chèque à la fin du mois. Il est trimballé de foyers en foyers. Il développe une addiction aux drogues de toutes sortes, aux jeux d'argent et à la pornographie. A sa majorité, enfin presque… 17 ans, un brin de maturité décelée, et le voilà seul pour subvenir à ses besoins. Sa vie continue de suivre un cours calamiteux jusqu'à ce qu'une femme retrouve les coordonnées de sa mère dont il avait perdu la trace.

Au fil des chapitres, on le voit grandir mais le premier commence alors qu'il n'a que sept ans. Déjà écorché par la vie, traumatisé par son enfance et rejeté par la société, ce jeune marginalisé donne le ton « Ma mère se suicidait souvent ». On est déjà heurté par le franc-parler du narrateur, oserais-je dire éponyme du roman puisqu'il s'agit de la bête. On dit souvent qu'un bon livre plonge le lecteur dans les méandres de l'histoire de son protagoniste. Ici, l'expression prend tout son sens. On est emporté, si ce n'est bousculé, par la vague, la tempête qu'il constitue.

Il agrémente son histoire de formules grinçantes dont la véracité nous tord l'estomac « Ma mère a contribué à l'avancement de la science psychiatrique tant elle était investie dans ses crises ». C'est un roman à l'humour noir et glaçant mais dont l'incroyable maturité nous porte à sourire à plusieurs reprises « Tout le monde disait croire en moi, mais personne ne croyait ce que je disais ». Son histoire bouleverse, celle d'un enfant malmené par la vie, incompris par une société du politiquement correct où la psychiatrie et les jeunes à problème peinent à trouver leur place « J'étais un malentendu ». Ses humeurs varient en un instant et les animaux en font souvent les frais. Il affectionne la lecture, particulièrement celle des dictionnaires de citations et aligne comme bon lui semble les références approximatives. Il pense tout savoir, hait le monde, la politique et le capitalisme. Il mène une vie de délinquant et on le voit inexorablement courir à sa perte. Une véritable descente aux enfers…

Le roman se lit dans une ambiance assez paradoxale entre malaise et délectation. On passe du rire au dégoût et on est même écoeuré par ce personnage. le rythme du récit est très rapide et suit le cours de la pensée de son narrateur, sous amphétamine, entre autres. Ses mots sont durs mais justes. Son humour est tranchant. Sa pensée ciselée. On s'émeut de ses observations bancales sur le monde. C'est un être haïssable mais dont on se rend bien compte qu'il manque cruellement de tout, surtout d'affection et d'attention.

La bête constitue un anti-héros par excellence que la société a, malgré elle, laissé sur le bas-côté et qui, en dépit de ses manipulations, de sa haine et de sa brutalité, nous émeut.
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David Goudreault est romancier, poète et travailleur social. Je l'ai découvert, par hasard, en piochant un peu au hasard, dans mon abonnement audible, au cours de ce que nous pourrions appeler ma période québécoise…
La Bête à sa mère est son premier roman.

Un récit à la première personne, sans filtres.
Les débuts dans la vie d'adulte d'un jeune homme qui, enfant, a été retiré à sa mère qui accumulait les tentatives de suicide, qui a été ballotté de familles d'accueil en centres sociaux, qui a eu une scolarité chaotique…
Une existence marquée par l'absence de repères et par la montée en puissance des pulsions…
Une longue liste de gens dont il faudra se venger…
Une quête, celle d'une mère idéalisée par l'absence…

David Goudreault a l'immense talent de nous faire aimer un monstre, une bête. Sous sa plume, son héros devient presque attachant. Pourtant, il est violent, manipulateur… Parmi ses centres d'intérêt, le jeu et la masturbation… Accessoirement, il adore tuer des animaux…
Il est surtout profondément seul, en marge d'une société qui n'a rien fait pour l'aider, marginalisé par inertie sociale.

Une écriture truculente, déjantée, factuelle… Une forme de premier degré poétique avec des références approximatives mais très parlantes, une logique implacable, une montée en puissance dans une délinquance absurde.
Un point de vue sous forme d'idée fixe.

Chez Vues et Voix, la version audio de ce roman est lue par Émile Proulx-Cloutier… L'accent québécois a le don de me faire fondre, même si c'est pour mettre en valeur le point de vue d'un psychopathe !

J'ai adoré et me lancerait sans tarder dans les deux autres volume de la série consacrée à La Bête.


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Alors... moi la française qui rêve du Québec comme Blanche Neige devait rêver de son Prince Charmant, et je sais que j'irai un jour, c'est toujours pour moi que du bonheur de me plonger dans un roman québécois.

C'est le deuxième roman de David Goudreault que je lis, après Ta mort à moi, et dès les premières pages c'était jubilatoire ! Il y a là une forme d'ironie et d'humour que j'adore.

Il y a des horreurs dans cette histoire. le narrateur c'est le barjot de service, donc on est dans sa tête et il n'y fait pas bon. Les horreurs perpétrées m'ont vraiment terrifiée car elles touchent à la grande passion de ma vie et mon petit coeur tout mou à saigné.
Heureusement, l'humour est en permanence en embuscade ! C'est totalement iconoclaste et absolument pas politiquement correct, et c'est ce que j'adore ‼ D'ailleurs, entre deux horreurs je me suis tapé des bonnes Barres de rire.

Il (eh ouais, il a pas de nom le mec), donc Il est complètement barré, dans son monde, sûr d'avoir raison et que les autres sont dans l'erreur car son mode de pensée est complètement foireux, et surtout il prend toujours ses désirs pour des réalités. Et bien sûr, tout ce qu'il fait est amplement justifié, il n'entend et ne comprend que ce qu'il veut. du coup il y a quelque chose de terrifiant dans sa personnalité et en même temps non. C'est très étrange.
Il y a chez lui quelque chose de l'ordre de la culture générale, mais en vrac. Citations déformées ou pas attribuées à la bonne personne...
Et donc ce mec complètement azimuté a une idée fixe dans la vie, retrouver sa mère, qu'il idéalise, à qui il a été retiré tout petit par les services sociaux.

On le suit dans ses tribulations de paumé totalement amoral, dans sa quête du Graal,  sa mère, persuadé que quand il la retrouvera elle lui tombera dans les bras.
Quelque part en lui il y a l'enfant pas fini, un môme en charpie, celui que les adultes n'ont pas pris la peine d'amener correctement à l'âge d'homme comme ils auraient dû le faire. Ils l'ont laissé pousser comme une herbe folle et c'est ce qu'il est devenu.

Durant cette lecture j'ai souffert et j'ai ri, j'ai détesté ce personnage et pourtant d'un certain point de vue je l'aime bien quand-même, mais je ne suis pas sûre... Bref, c'est compliqué. Et je vais de ce pas attaquer le tome 2 

Lien : http://mechantdobby.over-blo..
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Résumé : Le drame familial d’un homme. Et des chats qui croisent sa route. / La prison brise les hommes, mais la cage excite les bêtes. / Des explosions d’amour et de violence pour une finale apocalyptique digne de ce nom.

Commentaires : Certains romans sont des coups de cœur. La trilogie de La bête de David Goudreault est un coup de poing dans le plexus solaire : naît-on déviant ou le devient-on par l’action ou l’inaction d’une société hypocrite ou corrompue à l’os ? Vous devinez déjà la réponse.

Quel personnage que cette bête abandonnée par sa mère à l’âge de sept ans, qu’on trimballe de familles d’accueil en familles d’accueil, rejeté par les services sociaux, et qui s’enfonce progressivement dans la criminalité en milieu carcéral. Affublé de tous les travers : accro à la porno, aux drogues, menteur, manipulateur, violent, raciste, sexiste, homophobe, agresseur… nommez-les. À la recherche de sa mère et d’une paix interne dans la lecture dans un univers noir. Et pourtant, un monstre en manque d’amour qui finit par devenir attachant, à qui on souhaiterait porter secours et pour lequel on se sent démuni.

Une fiction percutante et très réaliste qui se veut une critique sociale et une charge contre la déshumanisation du soutien des individus souffrant de troubles de personnalité ou qui aggravent leur sort en prison :

« Mon personnage est un prisme génial sur ce monde dur et violent. Avec son regard absolument tordu, il m’a permis d’avoir un point de vue plus cru et plus drôle sur la prison. Les lecteurs connaissent plus ou moins la réalité du milieu, où ça consomme à fond, où ça se fait battre et ça se viole à tour de bras, mais je n’aurais pas pu leur balancer tout ça au visage sans passer par son regard décalé. Mon style plonge profondément dans l’horreur, mais j’offre des respirations aux lecteurs avec des touches d’humour, des clins d’œil, des aphorismes et un rythme particulier. […] J’ai collaboré de près avec des agents correctionnels et d’ex-détenus. Ils m’ont dit que je faisais survenir beaucoup de choses en trois mois d’histoire, mais ils m’ont confirmé que ces événements pouvaient arriver sur un an. Il y a une quantité folle d’armes blanches, de drogues, d’agressions et de meurtres en prison. Quand on enferme des psychopathes et des criminels aguerris avec des agents qui manquent de formation et de moyens, c’est évident que ça va péter une fois de temps en temps. »

Avec toute une finale… « Le film de ma vie a défilé derrière mes paupières closes. Attendri, je me suis revu enfant, en train de m’amuser avec personne. Tous les logements, les centres d’accueil et les prisons où j’ai traîné mon anxiété défilaient, toutes les écoles où j’échouais, où j’ai échoué, repassaient sur la toile de ma biographie. Et les animaux que j’ai aimés, les femmes que j’ai touchées, les drogues qui m’ont consolé, les armes qui m’ont édifié, tous les détails de mon existence tournaient en boucle comme la bande-annonce d’un long métrage prometteur. »

Précipitez-vous chez votre libraire, vous ne le regretterez pas.

Ce que j’ai aimé : Tout ce qu’on peut lire entre les lignes. Le niveau de langage des différents personnages. Le style et l’humour de l’auteur qui allège jusqu’à un certain point la dureté impitoyable de la thématique.

Ce que j’ai moins aimé : -
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Un récit à la première personne qui donne le ton dès la première ligne. On sait direct qu'on n'est pas parti pour une balade de santé mais clairement pour un truc de ouf et que ça va clairement décoiffer !
J'ai donc attrapé ma bombonne de laque et m'y suis plongée tête la première.
"La bête à sa mère" c'est les folles aventures d'un jeune homme dont on ne connait même pas le nom. C'est un cheminement. Un parcours du combattant. Presque la naissance d'un psychopathe. C'est une détresse terrible qui suinte par tous les pores de chaque mot, de chaque phrase.
"La bête à sa mère" est un livre réellement unique. Inclassable de par son côté noir teinté d'humour.
La plume est redoutable, remarquable, particulière. Légère et subtile tout en étant directe et acérée. J'avoue avoir été fascinée par cette capacité à te raconter des faits terribles avec une nonchalance incroyable !
Ce anti-héros, illustre inconnu, fait face à la vie avec les armes qu'on lui a donné...C'est à dire pas grand-chose… Il essaye de survivre, il essaye d'exister au travers d'une famille qu'il n'a pas, d'une mère qui a disparu depuis des années et dont il n'a que le souvenir idéalisé par sa propre nécessité. Tu oscilles entre l'envie de le gifler, cet homme et celle de prendre ce petit garçon dans tes bras en lui murmurant à l'oreille que tout ira bien. Tu as envie de lui enlever le poids, le fardeau de ces bidons de peinture dorée qu'il trimballe partout histoire de redorer le blason de sa mère.
Mais derrière ce personnage, c'est aussi tout une société qui s'en prend clairement plein la pomme et sous ces remarques nonchalantes, il y a une profondeur terrible. Des abysses sans fond et je t'assure que ça va te donner de quoi réfléchir ! C'est d'ailleurs tout ce qui donne cette forme d'ambiguïté au personnage et le rend clairement attachant au-delà de tous ses "vices".
L'émotionnel est puissant, ravageur sans blablas inutiles. C'est beau, c'est dur, c'est percutant, c'est excellent !
Moi je l'ai pris version uppercut du droit, en apnée avec ma bombonne de laque dans la main mais je peux te dire que même comme ça, ben mon brushing, il a pas tenu et suis sûre qu'il en sera de même pour toi...
Parie ?
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David Goudreault un nom a retenir. La bête a sa mère est simplement génial le premier bouquin d'une trilogie sur La Bête, un enfant avec une mère toxico et suicidaire et d'une famille d'accueil a l'autre grandit avec la colère intérieur qui alimente le Mal en lui. C'est aussi dans les mots de l'auteur la faillite de notre système ou on place l'enfant s'en réellement s'intéresser a son sort de sorte qu'a sa majorité on puisse le sortir des statistiques. Tout en étant écrit a la première personne il y a un dialogue entre l'auteur et le lecteur, David Goudreault un poète un slameur est un écrivain génial.
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